«Le fondateur du Pakistan, Mohammad Ali Jinnah, dans son discours
historique du 11 août 1947, nous a assuré que les personnes d’une foi
différente de l’islam auraient été citoyennes du Pakistan, avec des droits
et des devoirs égaux. En conséquence, nous devons être traités comme
des citoyens égaux au Pakistan 365 jours par an, sans même avoir besoin
d’avoir une Journée pour les minorités religieuses», a expliqué le
cardinal Joseph Coutts à l’agence Fides.
«Nous sommes pakistanais, nous ne sommes migrants d’aucun autre
pays, a précisé l’archevêque de Karachi. Nous sommes nés et nous avons
grandi au Pakistan et nous vivons ici depuis des siècles, avant
l’indépendance du pays. Nous ne devrions pas être traités comme des
citoyens de seconde zone», martèle-t-il. Il insiste sur la contribution des
catholiques au développement du pays, sur des aspects très concrets
comme la construction de bassins hydriques destinés à sécuriser l’approvisionnement en eau, et pour lesquels les chrétiens se mobilisent
en faisant de nombreux dons, répondant à l’appel du Premier ministre
Imran Khan.
Le cardinal Coutts se félicite par ailleurs de l’opposition du Premier
ministre aux conversions forcées, comme il l’a expliqué dans son discours
du 11 août, pour célébrer la Journée des minorités. «Il semble que ce
gouvernement soit très conscient des défis du peuple des minorités
religieuses du Pakistan. C’est un signe positif», souligne le cardinal, qui
demande au gouvernement d’assurer la protection des lieux de culte et
des personnes.
(Avec Fides)