24 Septembre 2019
Parmi les Ordres religieux qui furent fondés sous le patronage de la Reine des Anges, un des plus illustres a été celui de Notre-Dame de la Merci. La très Sainte Vierge manifesta Sa volonté de voir cet Ordre s'établir, en apparaissant à saint Pierre Nolasque, à saint Raymond de Pennafort et à Jacques Ier, roi d'Aragon. Au commencement du XIIIe siècle, la plus grande partie de l'Espagne était sous le joug des Sarrasins, qui tenaient enfermés dans les cachots une multitude de chrétiens, dans le but de leur faire renier leur foi.
C'est pour mettre fin à cette calamité que Marie établit l'oeuvre de la Rédemption des captifs. Le 1er août 1218, la Reine du Ciel apparut à saint Pierre Nolasque, qui était alors en prière: "Mon fils, lui dit-Elle, Je suis la Mère de Dieu; Je viens chercher des hommes qui veuillent, à l'exemple de Mon Jésus, donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs frères captifs. Je désire que l'on fonde en Mon honneur un Ordre de religieux dans ce but. Quand tu me priais avec larmes de porter remède aux souffrances des captifs, Je présentais à Mon Fils tes voeux ardents, et c'est Lui qui M'envoie vers toi. – Je crois d'une foi vive que Vous êtes la Mère du Dieu vivant et que Vous m'apparaissez pour le soulagement des pauvres chrétiens esclaves; mais qui suis-je, moi, pour accomplir cette oeuvre? – Ne crains rien, Je serai avec toi, et bientôt s'accomplira ce que Je demande."
Le lendemain, Pierre Nolasque rendit compte de sa vision à saint Raymond de Pennafort, son confesseur, qui lui dit: "J'ai eu la même vision que vous." Le roi Jacques, les rencontrant dans la cathédrale, leur communiqua une vision semblable. Il n'y avait pas à hésiter. Quelques jours plus tard, l'oeuvre commença, de par l'ordre et avec la protection du roi, qui désigna Pierre Nolasque pour être le chef de la nouvelle institution. L'évêque donna au fondateur l'habit blanc, avec le scapulaire qui, conformément aux instructions de la Sainte Vierge, devait être le costume des religieux de la Merci. Saint Pierre Nolasque fit alors le voeu solennel de se donner en otage aux Turcs, s'il était nécessaire, pour la rédemption des captifs chrétiens, voeu que tous ses religieux devaient faire également. En peu d'années, cet Ordre, si conforme aux besoins de l'époque produisait des fruits admirables.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint Silouane l'Athonite
Moine du Mont Athos
(1866-1938)
Syméon Ivanovitch Antonov était un robuste charpentier d'un village de Russie centrale. D'une vigueur peu commune, il était affligé d'un caractère violent et querelleur. À 26 ans, tout change. Le paysan rustique et sensuel entend la voix de la Mère de Dieu qui l'appelle à revenir à lui-même. Il se met en route pour l'Athos.
Celui qui est devenu frère Silouane connaît tout d'abord une grande joie : celle de qui a trouvé sa place sur terre. Mais cette euphorie des premiers jours ne dure pas. Silouane va connaître, au monastère, des tentations alternées d'orgueil et de désespoir : désespoir de constater que l'orgueil lui colle à la peau et qu'il ne peut s'en défaire. L'épreuve est si longue et si dure qu'il en arrive à se croire condamné, damné même. C'est alors que le Christ lui apparaît et lui dit : « Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas. »
Silouane a compris que si bas qu'il puisse descendre, Jésus est là. Il vivra désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant pour le monde entier et semant la paix autour de lui, jusqu'à sa mort.
Silouane a été canonisé par le patriarche de Constantinople (Église orthodoxe) le 26 novembre 1987.
« Où es-Tu, ô ma lumière ?
Je Te cherche avec des larmes. Tu as eu pitié de moi et Tu m'as montré ton visage.
Maintenant mon âme a soif de Toi, mon Dieu !
Comme un enfant qui a perdu sa maman,
elle pleure vers Toi jour et nuit et ne trouve pas la paix. »
(Saint Silouane - Écrits spirituels)
Saint Gérard Sagredo
Évêque de Csanad et martyr
(*Venise, 23 avril 980 - † Pest (Hongrie), 24 septembre 1046)
Bénédictin vénitien du monastère San Giorgio, Gérard Sagredo se rendait en Terre sainte lorsque le roi Étienne le retint en Hongrie et lui confia l'éducation de son fils Émeric.
En 1030, il devint le premier évêque du diocèse de Csanad, fondé par le roi au sud-est du pays, et il l'organisa avec l'aide des moines bénédictins.
Il évangélisa des populations aux mœurs encore barbares, en s'appuyant sur la liturgie pour instruire les fidèles et les amener à la piété, et sur la dévotion envers la Vierge Marie.
Il mourut martyr, à Budapest, le 24 septembre 1046, pour avoir pris parti pour l'héritier du trône contre un usurpateur. Sur la colline qui porte son nom aujourd'hui, il succomba, lapidé et percé de coup de javelots. Budapest, dont il est le saint patron, lui a érigé une immense statue.
Il a été canonisé par saint Gregoire VII (Ildebrando Aldobrandeschi, 1073-1085) en 1083.
ou Anatole.
Quoique l'Église de Milan soit connue comme Église de saint Ambroise, les plus anciens catalogues citent Anatalone di Milano comme premier évêque de Milan, envoyé par saint Barnabé, (le compagnon de Saint Paul) dont il était le disciple. Il aurait évangélisé toute la région milanaise, y compris Brescia, où il mourut.
À Milan, au IIe siècle, saint Anatole, qu'on croit avoir été le premier évêque de la cité.
Martyrologe romain