Roch Hachana 2019 (le Nouvel An juif) : 29-30 septembre-1er octobre 2019
D’une façon ou d’une autre, chaque Juif participe à Roch Hachana ou à Yom Kippour. Ce n’est pas sans raison : la signification de ces jours est si profonde qu’elle atteint chaque âme juive, quel que soit son niveau.
À Roch Hachana, (qui, littéralement, signifie la « tête de l’année »), D.ieu a achevé la création de ce monde en créant le premier homme, Adam. Et le premier geste d’Adam, lorsqu’il s’adressa à toutes les créatures, a été de Le proclamer Roi de l’univers en disant :
« Venez, inclinons-nous, prosternons-nous, plions genou devant D.ieu notre Créateur » (Psaumes 95, 6).
C’est pour cela qu’à Roch Hachana, nous aussi nous proclamons la Royauté de D.ieu et notre engagement à Le servir. Comme au premier Roch Hachana où D.ieu créa le monde, chaque année, Il reconsidère Sa création, examine la qualité des liens par lesquels nous nous unissons à Lui et détermine la nature de Sa relation avec nous pour l’année qui commence.
Les 30 premiers sons du choffar sont sonnés après la lecture de la Torah pendant l’office du matin, et 70 sons supplémentaires pendant (et immédiatement après) l’office de Moussaf qui suit immédiatement, totalisant 100 sons lors des prières du matin de Roch Hachana (certaines communautés sonnent une autre série de 30 sons après l’office également). Pour quelqu’un qui ne peut pas venir à la synagogue, le choffar peut être entendu le reste de la journée.
Si vous ne pouvez pas sortir de chez vous, veuillez contacter votre centre ‘Habad le plus proche pour savoir comment organiser une « visite à domicile ».
La sonnerie du choffar contient une série de trois types de sons : la tekiah, un long son comme un gémissement ; les chevarim, une série de trois petits gémissements ; et la terouah, au moins neuf sons saccadés comme des sanglots.
La sonnerie du choffar représente la sonnerie de trompette qui retentit lors du couronnement d’un roi.
Son cri plaintif sert aussi d’appel à la repentance. Le choffar lui-même rappelle la Ligature d’Isaac, un événement qui eut lieu à Roch Hachana dans lequel un bélier prit la place d’Isaac comme offrande à D.ieu. (Lisez plus sur les raisons du choffar ici.)
Autres observances de Roch Hachana
Les souhaits : La première nuit de Roch Hachana, souhaitez à un homme, « Lechana tova tikatev vete’hatem »,
à une femme, dites : « Lechana tova tikatevi veti’hatemi » (« Puissiez-vous être inscrit(e) et scellé(e) pour une bonne année »).
À d’autres moments, souhaitez-leur « Chana tova » (« Une bonne année ») ou
« Gmar ‘hatima tova » (« Une bonne inscription et un bon sceau [dans le Livre de la vie] »).
Les bougies : Comme pour chaque grande fête juive, les femmes et les jeunes filles allument des bougies chaque soir de Roch Hachana et récitent les bénédictions appropriées.
Le second soir, assurez-vous d’utiliser une flamme existante et pensez à un nouveau fruit que vous allez manger (ou à un vêtement neuf que vous portez) pendant que vous dites la bénédiction de Chéhé’héyanou.
Le Tachlikh : Le premier après-midi de Roch Hachana
(à condition que ce ne soit pas un Chabbat),
il est d’usage d’aller devant un plan d’eau (océan, rivière, étang, etc.) et d’y accomplir la cérémonie du Tachlikh dans laquelle nous jetons symboliquement nos péchés à l’eau.
Ce faisant, nous évoquons le verset : « Et Tu jetteras leurs péchés dans les profondeurs de la mer. » Vous trouverez la courte prière pour cette cérémonie dans votre Ma’hzor.
Les prières de Roch Hachana
Nous passons une grande partie de la journée à la synagogue, où nous prions que D.ieu accorde à toutes Ses créations une bonne nouvelle année.
Les prières du soir et de l’après-midi sont similaires en durée à celles des autres fêtes. Les offices du matin, en revanche, sont beaucoup plus longs.
Le livre de prières des fêtes – appelé ma’hzor – contient toutes les prières et les lectures de la Torah de la journée. L’ajout le plus important est la cérémonie de la sonnerie du choffar.
Il existe toutefois d’autres éléments importants de la prière qui sont spécifiques à Roch Hachana.
La Torah est lue les deux matins de Roch Hachana.
Le premier jour, nous lisons le récit de la naissance d’Isaac et du bannissement d’Hagar et d’Ismaël.
La lecture est suivie d’une haftarah qui relate la naissance du prophète Samuel.
Ces deux lectures ont pour thème la prière pour avoir un enfant, et ces deux naissances eurent lieu à Roch Hachana.
Le second matin, nous lisons le récit du quasi-sacrifice que fit Abraham de son fils Isaac.
Comme mentionné ci-dessus, la sonnerie du choffar rappelle le bélier, qui occupe une place importante dans cette histoire comme une puissante démonstration de la dévotion d’Abraham envers D.ieu qui a caractérisé sa descendance depuis lors. La haftarah évoque l’amour éternel de D.ieu pour Son peuple.
La répétition de la Amida (la prière silencieuse) par le chantre est parsemée de piyoutim, des prières poétiques qui expriment nos souhaits pour l’année et les autres thèmes de la journée. Pour certains passages, considérés comme particulièrement puissants, l’arche est ouverte.
Un grand nombre de ces ajouts sont lus par l’officiant puis par la congrégation qui le complète ou lui répond.
Même sans l’ajout de piyoutim, la prière du Moussaf de Roch Hachana serait nettement plus longue que le reste de l’année. C’est parce que sa partie centrale composée d’ordinaire d’une seule comporte ce jour-là trois bénédictions, chacune se concentrant sur l’un des thèmes principaux de la fête : la royauté de D.ieu, notre souhait qu’Il se « souvienne » de nous pour le bien et le choffar. Chaque bénédiction contient un assortiment de versets bibliques qui expriment son thème et est suivie d’une sonnerie du choffar.