Au Sri Lanka, 258 personnes sont mortes le 21 avril 2019 dans une série d’attaques terroristes. Ils visaient des hôtels de luxe et trois églises, remplies de chrétiens qui célébraient le dimanche de Pâques. Quelques jours après ces attaques meurtrières, le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, la capitale du Sri Lanka, critiquait le manque d’action du gouvernement pour protéger les chrétiens. Il avait affirmé à l’AED que « cinq camps d’entraînement pour djihadistes ont été découverts ».
Quelques mois plus tôt, l’État islamique avait revendiqué la responsabilité d’une autre attaque, dans une île à majorité musulmane du sud de l’archipel des Philippines. Le 21 janvier, deux bombes explosaient en pleine messe dominicale dans la cathédrale Notre-Dame du Mont Carmel, à Jolo. Bilan : 20 morts et plus de 100 blessés. D’après l’AED, « les chrétiens sont la cible privilégiée des extrémistes militants violents (…) Ils perçoivent les chrétiens locaux comme des cibles légitimes qui représentent une alternative visant à frapper directement l’Occident ».
Si les crimes contre les chrétiens sont souvent le fruit d’attaques terroristes visant principalement l’Occident, l’AED s’alarme également de la progression de l’ultranationalisme agressif et de l’autoritarisme étatique. « Ils sont apparus comme les principaux moteurs de persécution des chrétiens en Asie du sud et de l’est », estime l’association. L’année 2018 a été marquée par l’affaire Asia Bibi au Pakistan. Mère de cinq enfants, cette chrétienne avait été condamnée à mort en 2010 par un tribunal pakistanais pour avoir bu à un point d’eau réservé aux musulmans.