Le Chabbat (également connu avec la prononciation ashkénaze de « Shabbos », ou encore « Sabbat » en français) est la pièce maîtresse de la vie juive, et l’a été depuis l’enfance de notre nation. Selon le Talmud, le Chabbat est égal en importance à tous les autres commandements réunis. Le Chabbat est si central dans la vie juive que le terme Chomer Chabbat (Juif observant le Chabbat) est synonyme de « Juif religieux » dans le langage courant.
Le Chabbat est la pièce maîtresse de la vie juive
Le Chabbat est un jour de repos et de célébration qui commence le vendredi au coucher du soleil et se termine le lendemain soir après la tombée de la nuit. Jetons un coup d’œil à l’histoire, à l’importance et aux observances de cette journée.
Au commencement il y eut le Chabbat
Nous lisons dans le livre de la Genèse que D.ieu créa le monde en six jours et se reposa le septième jour. Les sages disent que ce jour-là, D.ieu créa la menou’ha, le repos, sans lequel une créativité soutenue serait impossible.
Après que D.ieu ait fait sortir les enfants d’Israël d’Égypte en l’an 2448, Il leur enseigna le Chabbat : travailler pendant six jours et se reposer le septième. Le Chabbat est aussi l’un des 10 Commandements que D.ieu transmit au Sinaï plusieurs semaines après l’exode. Ainsi, le Chabbat commémore à la fois la création du monde et l’intervention de D.ieu dans les affaires du monde quand Il fit sortir Sa nation de l’esclavage.
Tout au long des 40 années que nos ancêtres errèrent dans le désert, une manne nourrissante descendait chaque jour du ciel, excepté le Chabbat. Mais personne n’avait faim : des rations supplémentaires tombaient le vendredi, de sorte que chacun avait amplement de quoi se nourrir le saint jour.
La Torah s’étend peu sur l’observance de ce jour, nous disant seulement qu’aucun travail ne doit être fait et qu’aucun feu ne doit être allumé. Mais la tradition rabbinique couplée à une étude attentive des textes de la Torah fournit une mine d’informations, dont une grande partie se trouve dans le traité talmudique nommé à juste titre « Chabbat ».
Le Chabbat : un invité spécial
Nos sages nous disent que le Chabbat est une « reine », dont la présence majestueuse honore chaque maison juive pour la durée de la journée du Chabbat. C’est pourquoi nous nous baignons, nous revêtons nos plus beaux habits et nous veillons à ce que nos maisons soient parfaitement ordonnées le vendredi après-midi. Selon le Talmud, nous recevons une âme supplémentaire chaque Chabbat.
Le prophète Isaïe prédit un grand délice qui vient en récompense « si tu retiens ton pied, à cause du Chabbat, de vaquer à tes affaires en Mon saint jour, et que tu appelles le Chabbat un délice, le saint de l’Éternel honoré, et que tu l’honores en t’abstenant de suivre tes voies ordinaires, de t’occuper de tes affaires et de prononcer des paroles »1
Le Chabbat est si spécial que même le choix de nos paroles, de nos comportements, et des objets que nous touchons doit être compatible avec ce saint jour. Cela inclut la défense de manipuler des objets qualifiés de mouktsé, écartés parce qu’ils n’ont généralement aucune utilité le Chabbat.
Choses que nous faisons le Chabbat
Puisque nous n’allumons pas de feux le Chabbat, nos sages ont déclaré que chaque maison juive doit avoir des bougies allumées avant le début du Chabbat, afin que la soirée soit paisible et festive. C’est habituellement la femme de la maison qui allume ces lumières. Le Rabbi, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, de mémoire bénie, encourageait les filles à les allumer dès l’âge de trois ans. Les bougies doivent être allumées au moins 18 minutes avant le coucher du soleil et doivent être placées près de l’endroit où seront pris les repas du Chabbat. Une bénédiction spéciale est dite après l’allumage.

La Torah nous commande de « rappeler le jour du Chabbat pour le sanctifier ». Les sages comprennent que cela signifie que nous devons déclarer verbalement que le Chabbat est un jour sacré, c’est pourquoi le vendredi soir nous disons une prière spéciale sur le vin dans un rituel appelé kiddouch (sanctification). (Un kiddouch abrégé est récité à nouveau le lendemain.)
Après le kiddouch, le Chabbat est célébré par un festin somptueux. Assurez-vous d’avoir trois grands repas le jour du Chabbat : un le vendredi soir, un le lendemain en milieu de journée et un plus modeste en fin d’après-midi.
Les repas commencent par deux pain entiers, qui rappellent la double portion de manne qui tombait chaque vendredi. Avant de rompre le pain, nous nous lavons les mains d’une manière spécialement prescrite.
Il existe de nombreux plats de Chabbat typiques selon les communautés juives, mais les repas de Chabbat peuvent être composés de tout ce qui est pour vous festif et délicieux. Pendant le repas du jour, nous mangeons habituellement quelque chose de chaud qui a mijoté sur une flamme basse (ou une autre source de chaleur) depuis le début du Chabbat, comme le traditionnel ragoût de haricots, de blé, de pommes de terre et de viande appelé tcholent chez les Ashkénazes ou dafina chez les Séfarades. Remarque : Il existe de nombreuses lois sur la cuisson le jour du Chabbat, alors assurez-vous de préparer votre tcholent correctement.