13 Novembre 2019
Saint Brice
Évêque de Tours
(† 444)
On dit qu'il fut recueilli et protégé par saint Martin, mais que Brice quitta le monastère « pour vivre avec de beaux chevaux dans ses écuries et de jolies esclaves dans sa maison. »
À la mort de saint Martin, il changea sa manière d'agir. Il lui succéda sur le siège épiscopal de Tours, donnant toute sa vie à l'Église durant quarante ans.
Calomnié, accusé d'avoir rendu mère une de ses religieuses, il dut même aller se défendre devant le pape. Mais ses ouailles reconnurent l'innocence de sa vertu et le firent revenir pour qu'il soit à nouveau leur évêque. Ils le canonisèrent dès sa mort.
Patron des: Juge
abbé de Fleury sur Loire, actuellement monastère bénédictin de Saint-Benoît-sur-Loire, près d'Orléans. Il insistait sur la nécessaire culture intellectuelle des moines. Il mourut à La Réole en Aquitaine alors qu'il ranimait l'observance monastique de ce prieuré.
"Né dans l'Orléanais vers 940 d'une famille modeste, Abbon fit ses études d'abord à l'école des clercs du monastère de Fleury-sur-Loire, puis à Paris et à Reims. Il devint moine à Fleury, y enseigna comme écolâtre et fut envoyé en Angleterre pour aider les archevêques d'York et de Cantorbéry à la restauration monastique. De retour en France, il fut élu, avec l'appui de Hugues Capet, abbé de l'abbaye royale de Fleury. II remplit cette charge pendant seize ans.
Au cours d'un voyage à La Réole dont le prieuré était rattaché à l'abbaye de Fleury, il fut frappé mortellement le 13 novembre 1004 au cours d'une émeute suscitée par des séditieux mécontents de la discipline qu'il voulait faire régner dans ce monastère. La France et l'ordre bénédictin perdaient en sa personne un des plus grands esprits de son temps. Ses œuvres nombreuses révèlent l'étendue de sa culture et de ses connaissances. On le fête le 13 novembre, plus particulièrement à La Réole." (Histoires de la sainteté en Gironde - diocèse de Bordeaux - texte en pdf)
Au monastère de La Réole en Gascogne, l'an 1004, le trépas de saint Abbon, abbé de Fleury, merveilleusement instruit dans les saintes Écritures et dans les lettres. Alors qu'il avait réprimandé un moine indiscipliné de La Réole et qu'il cherchait à mettre la paix dans ce monastère, il succomba, frappé d'un coup de lance.
Martyrologe romain
Vierge et martyre à Caudry dans le nord de la France, diocèse de Cambrai.
"Sainte Maxellende, au VIIe siècle, perdit la vie par fidélité au Christ qu'elle avait choisi comme époux.
Son assassin en devint aveugle. Repenti, il retrouva la vue.
Depuis ce temps, de nombreux chrétiens de la région de Cambrai prient Maxellende afin d'obtenir la lumière pour marcher sur les chemins de l'Évangile"
(source: paroisse Sainte Maxellende en Cambrésis)
Sainte Maxellende, patronne de Caudry
Après Cambrai, en direction de Le Cateau Cambrésis, au milieu de la plaine, se développe la ville de Caudry. En son centre s'élève la basilique dédiée à Sainte Maxellende dont la fête est célébrée chaque 13 novembre, ou le dimanche qui suit.
Cette ville est la capitale des métiers à tisser, et la dentelle y a une place de choix, fort bien décrite dans le musée très intéressant. Le travail du fil a de multiples extensions avec les tissus spéciaux, anti feu, ou les toiles pour filtrer. Ce qui malgré la crise présente, fait encore de cette ville un haut lieu du département du Nord.
La basilique Ste Maxellende est l'une des trois basiliques de notre diocèse. L'histoire de la sainte est décrite sur les vitraux du chœur de l'église. Ce témoignage doit nous éclairer sur la force du pardon. Comment ne pas méditer aujourd'hui la fidélité de cette jeune fille devant la violence d'un jeune homme?
(diocèse de Cambrai)
Un internaute nous écrit: "Maxellende est née vers 650 à Calderiacensis (Caudry). Elle est promise à Harduin d'Amerval, futur seigneur de Solesmes. S'étant consacrée au Seigneur, elle se cache pour échapper à son fiancé qui la retrouve et la massacre avec son scramasaxe (coutelas) le 13 Novembre 670. Trois ans plus tard, l'évêque de Cambrai, Vindicien ramène sa dépouille à Caudry. En 1890, lors de la consécration de la basilique Sainte Maxellende, la sainte est placée dans le transept droit de l'édifice."
Dans le Cambrésis, vers 670, sainte Maxellende, vierge et martyre. On dit que choisissant pour époux le Christ, elle refusa de suivre l'homme à qui ses parents l'avaient promise, et que celui-ci la tua d'un coup d'épée.
Martyrologe romain
Sainte Agostina (Livia) Pietrantoni
Vierge, de la Congrégation des Sœurs de la Charité
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Il lui fallait seconder ses parents dans les tâches quotidiennes, et auprès de ses frères et sœurs. Parallèlement, à 7 ans, elle transportait des sacs de cailloux et de sable pour la construction de la route d'Orvinio à Poggio Moiano, et dès l'âge de 12 ans, elle s'embauchait comme saisonnière pour la récolte des olives. Là, elle travaille durement, tenant tête au nom de la justice à ses employeurs, soutenant les compagnes, leur parlant de l'Évangile et de la miséricorde divine.
Elle décida alors de donner toute sa vie au Christ, et d'entrer en religion, malgré les sarcasmes de son entourage qui l'accusaient de manquer de courage pour faire son travail et de choisir une solution de paresse.
À l'âge de 22 ans, elle part pour Rome chez les Sœurs de la Charité fondées par Ste Jeanne-Antide Thouret. Elle y prendra le nom d'Agostina, et sera d'abord chargée de soigner les enfants de l'hôpital du Saint-Esprit. Puis, elle s'occupera des tuberculeux, maladie qu'elle contractera, mais dont elle guérira.
Le climat de l'époque n'était pas favorable à la religion. Les crucifix sont interdits dans l'enceinte de l'hôpital, les sœurs ne sont pas chassées, elles étaient trop populaires, mais il leur est défendu de parler de religion aux patients. Malgré cette ambiance bien peu propice, sœur Agostina parvint à assumer ses tâches avec un grand dévouement et un immense courage soutenu par sa confiance en la Vierge Marie.
Elle dit de ses malades, à l'époque incurables et souvent exaspérés et difficiles à soigner :
« En eux je sers Jésus-Christ... je me sens enflammée de charité pour tous, prête à affronter n'importe quel sacrifice, même à verser mon sang pour la charité ».
Toutefois, certains malades étaient violents, et menaçaient les sœurs qui les soignaient. C'était le cas de Joseph Romanelli, dont le comportement lui avait valu d'être chassé par le directeur. Ce n'est pas sur ce dernier qu'il se vengea, mais sur sœur Agostina qu'il insulta en lui affirmant qu'il allait la tuer.
Romanelli ne plaisante pas, en effet, et sœur Agostina, non plus, ne met pas de limites à sa générosité pour le Seigneur. Elle est prête à payer de sa propre vie le prix de l'amour, sans fuir, sans accuser. Quand Romanelli la surprend et la frappe sans qu'elle puisse échapper, ce 13 novembre 1894, de ses lèvres ne sortent que les invocations à la Vierge et les paroles du pardon.
Le sacrifice suprême du sang sera le sceau définitif de sa vie, qui s'est entièrement écoulée dans l'amour indivis pour Dieu et ses frères.
Sœur Agostina (Livia) Pietrantoni fut élevée aux honneurs des autels, le 12 novembre 1972, par saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), et canonisée, le 18 avril 1999, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Martin, natif de la Toscane, se rendit célèbre dans le clergé de Rome par son savoir et sa sainteté. À son élection au souverain pontificat, Rome retentit d'allégresse; le clergé, le sénat et le peuple en témoignèrent une satisfaction extraordinaire, et l'empereur approuva cet heureux choix. Martin ne trompa point l'espoir de l'Église; la piété envers Dieu et la charité envers les pauvres furent ses deux règles de conduite. On était sûr de le trouver en prière, ou occupé des malheureux, ou absorbé par les soins multiples de sa charge. Son plus grand soin fut de maintenir dans l'Église l'héritage précieux de la vraie foi.
Le grand Pape se vit un moment dans la situation la plus critique, et accablé sous le nombre des ennemis spirituels et temporels du Saint-Siège. Contre l'hérésie du monothélisme, qui relevait la tête, il assemble, dans l'église de Latran, un concile de cinq cents évêques, où les principaux chefs des hérétiques sont condamnés.
Poussé par les sectaires, l'empereur Constantin II, sous prétexte d'une trahison à laquelle Martin aurait pris part, fait saisir le Pape et le met en jugement. On le traite comme un misérable, et on amène devant lui vingt accusateurs pour l'accabler de faits imaginaires. Martin, voyant qu'on va les faire jurer sur le livre des Évangiles: "Au nom de Dieu, s'écrie-t-il, dispensez-les d'un serment sacrilège; qu'ils disent ce qu'ils voudront. Et vous, magistrats, faites votre oeuvre." Et sans se donner la peine de répondre à toutes les accusations formulées contre lui, il se contente de dire: "Je suis accusé pour avoir défendu la foi; je vous attends au jour du jugement."
Un soldat vient dépouiller Martin de ses ornements pontificaux; réduit à un dénuement complet, chargé de fers, le Pape est traîné, dans cet état, à travers les rues de la ville de Constantinople, où il avait été amené. Après plusieurs jours de prison, ayant dit adieu aux membres du clergé qui l'avaient suivi, le martyr part pour l'exil. La Chersonèse, où il fut relégué, était désolée par la famine; il eut à y endurer pendant deux ans des souffrances et des privations pires que la mort; mais il supporta tout avec une résignation parfaite.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Parmi les admirables Saints qui ont mérité de servir de patrons à la jeunesse chrétienne, saint Stanislas Kostka occupe une place de choix. Sa vie fut courte, mais mieux remplie que beaucoup de longues carrières, selon la parole de nos saints Livres. Il naquit d'une famille très illustre de Pologne, dont il devint, par sa sainteté, la principale gloire.
Son enfance se distingua par une extraordinaire piété, et sa modestie était si remarquable, qu'une seule parole malséante suffisait pour le faire s'évanouir. Son plaisir était d'être vêtu simplement et de s'entretenir avec les pauvres. Il fit ses études à Vienne, avec son frère, Paul, au collège des Jésuites, mais en qualité d'externe. Sa vertu ne fit que s'accroître, malgré les exemples et les persécutions de son frère. A mille épreuves de chaque instant, il joignait encore des mortifications volontaires et se donnait de fortes disciplines; deux oraisons journalières ne lui suffisant pas, il se levait la nuit, quelque temps qu'il fit, pour élever son âme vers Dieu. Le démon furieux vint l'assaillir dans son lit, où il gisait, malade, et se jeta sur lui sous la forme d'un horrible chien noir; mais l'enfant le chassa honteusement par le signe de la Croix.
Par l'assistance de sainte Barbe, qu'il avait invoquée, il reçut la visite de deux Anges, qui lui apportèrent la Sainte Communion. Quelques jours après, la Sainte Vierge lui apparut tenant l'Enfant Jésus dans Ses bras; Stanislas put caresser le Sauveur et obtint de Lui l'assurance qu'il entrerait dans la Compagnie de Jésus. Après sa guérison, il s'habilla en pèlerin et se dirigea vers Augsbourg, ville fort éloignée de Vienne. En route, il échappa miraculeusement aux poursuites de son frère et reçut la Communion des mains d'un Ange. D'Augsbourg, l'obéissance le conduisit à Rome, à travers deux cent soixante lieues de chemin; mais rien n'épouvantait cette grande âme, qui animait un si faible corps. Saint François de Borgia reçut avec joie un pareil trésor; mais la joie de Stanislas fut plus profonde encore, et il en versa un torrent de larmes. Hélas! Cette fleur allait bientôt être cueillie pour le Ciel; dix mois devaient suffire pour le porter à une rare perfection. Son humilité était si admirable, qu'il se regardait comme un grand pécheur et le dernier de ses frères. L'amour de Dieu consumait son coeur au point qu'il fallait, avec des linges mouillés, en tempérer les ardeurs. Cet ange incomparable de vertu s'éteignit presque sans maladie, assisté par sa Mère céleste, un jour de l'Assomption.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Tailleur et marchand de drap, à Crémone en Italie. Il était en effet un "homme bon", d'une inépuisable bonté pour les pauvres. Ses vertus et ses miracles après sa mort le firent mettre au nombre des saints.
À Crémone en Lombardie, l'an 1197, saint Homobon. Commerçant, il mena une vie de prière et de charité, allant visiter et soulager les pauvres, réunissant les enfants à l'abandon pour les éduquer et mettant la paix dans les familles.
Martyrologe romain