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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Information RATP du Parisien

La longue vie des tickets de métro à Paris, de 1900 à 2021

Avec la dématérialisation, le bout de carton historique vit ses derniers moments. Retour sur cette histoire née au début du XXe siècle alors que le carnet augmente de 2 euros ce 1er novembre.

« Pour préserver l'environnement, je veux faire disparaître progressivement le ticket de métro à bande magnétique. » Par la création de nouveaux moyens de paiement dématérialisé et la hausse des prix des carnets de tickets en carton ce 1er novembre Valérie Pécresse, présidente (Libres!) d'Ile-de-France Mobilités et de la région Ile-de-France, tient sa parole. La fin définitive de l'histoire est prévue pour 2021, au plus tard.

A l'heure du numérique, le célèbre ticket de métro n'a plus les armes pour lutter contre les cartes Navigo Easy, ou les titres de transport sur smartphone. « C'est une page qui est en train de se tourner, observe Grégoire Thonnat, auteur du livre réédité ces derniers jours « Petite histoire du ticket de métro parisien » (éditions Télémaque). C'est la disparition d'un objet du quotidien, d'un support de mémoire. » Retour en cinq points sur 119 ans d'histoire.

1. Des tickets première et seconde classe pendant… 91 ans

Première ligne, premiers tickets. Dès le 19 juillet 1900, lors de l'inauguration de la ligne n°1 de métro, des tickets sont vendus à l'unité ou en carnet. Les voyageurs ont alors le choix entre trois tarifs, chacun représentés par une couleur distincte : rose pour la première classe (25 centimes), crème pour la seconde classe (15 centimes) et vert pour les billets aller et retour (20 centimes).

Les titulaires d'un billet première classe peuvent monter à bord du wagon central et s'asseoir sur des banquettes molletonnées. Ce système restera en place jusqu'en 1991. « Une première tentative de suppression des classes aura lieu entre 1947 et 1949, précise Grégoire Thonnat. Cette période correspond à l'après-guerre, où le métro connaît un pic de fréquentation inégalé pendant longtemps. Cette décision permet de gagner de l'espace dans des rames alors surchargées. » Il sera décidé en 1982 de ne maintenir la première classe qu'aux heures creuses.

2. Première augmentation après 19 ans!

Cinq centimes : c'est le montant de la première hausse du prix des tickets de métro. Elle intervient seulement en 1919. « Cela paraît incroyable aujourd'hui, souligne cent ans plus tard Grégoire Thonnat. Les hausses sont ensuite devenues régulières au fil des années... »

Cette première augmentation a lieu après une grève générale à la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). Elle débouchera sur le passage à une journée de 8 heures pour le personnel, à l'embauche d'agents supplémentaires et, par ricochet, à la hausse du ticket de métro. A partir de 1925, avec l'instauration de l'alphabet tarifaire, « chaque modification de tarif sera matérialisée par une nouvelle lettre imprimée sur le ticket », souligne Grégoire Thonnat. Ce système perdurera jusque dans les années 1970.

3. Des trous plus grands pour lutter contre la fraude ?

Progressivement remplacé par les composteurs à tourniquet à partir de 1968, le poinçonneur, ce surveillant de contrôle à l'entrée du quai, reste dans les mémoires grâce à la chanson du « Poinçonneur des Lilas » de Serge Gainsbourg.

En 1943, le trou effectué par les poinçonneurs va passer de 4 à 6 millimètres. Pourquoi ? « Les archives du métro ayant disparu en 1944, on ne peut que formuler des hypothèses, prévient Grégoire Thonnat. Mais d'après des spécialistes, de nombreux usagers, pour faire des économies en temps de guerre, auraient maquillé leurs tickets usagés en tickets neufs en remplissant le trou du compostage avec de la mie de pain écrasée. » Les poinçonneurs contrôlant jusqu'à 3500 trous par jour, le contrôle était surtout visuel : « Un trou plus grand rendait la technique bien plus compliquée. »

4. Période noire durant la Seconde Guerre mondiale

Le ticket de métro n'a pas échappé aux heures sombres de l'Occupation. « Les soldats allemands pouvaient prendre le métro sans aucun autre justificatif que leur uniforme », rappelle Grégoire Thonnat.

Le statut des Juifs promulgué par le régime de Vichy s'applique dans le métro : les porteurs de l'étoile jaune n'avaient pas le droit d'acheter un ticket de première classe et étaient obligés de monter dans la dernière voiture. « Les Parisiens surnommaient ce wagon la synagogue, même longtemps après la guerre », observe Grégoire Thonnat. A noter qu'après la Libération, un ticket spécial sera créé pour les soldats présents dans la capitale.

5. La même entreprise conçoit les tickets depuis plus de cent ans

A l’intérieur de l’usine Paragon Identification, située en Sologne, qui fabrique les tickets du métro parisien et de beaucoup d’autres transports  en France et dans le monde. LP/G.P.
A l’intérieur de l’usine Paragon Identification, située en Sologne, qui fabrique les tickets du métro parisien et de beaucoup d’autres transports en France et dans le monde. LP/G.P.  

Les tickets du métro parisien voient le jour en Sologne, dans l'usine de l'entreprise Paragon. Cultivant la discrétion, cette dernière fabrique pourtant depuis plus de 100 ans ce bout de carton devenu emblématique. Environ 445 millions de tickets parisiens sont vendus par an. Ils sont livrés à la RATP sous forme de « bobineaux ».

La transition vers la dématérialisation a également commencé à Paragon, qui s'est positionné depuis quelques années sur la technologie « sans contact ». En 2016, l'entreprise nous confiait que c'était la première année où son activité sans contact « a dépassé celle des billets magnétiques ».

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