Nous sommes invités à réfléchir sur l’intelligence de la loi de Dieu, la loi de l'amour, celle de la charité sur laquelle nous serons admis à la vie éternelle avec le Sauveur. Nous serons jugés sur notre façon de vivre avec nos frères, ceux qui ont besoin de se sentir aimés, compris, soutenus, respectés.
Seigneur, accorde-moi la grâce de reconnaître sur quoi se construit la vie éternelle.
1. « (…) il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui (…) »
Le décor est planté depuis six siècles avant Jésus-Christ alors que le prophète Jérémie transcrivait les paroles de l’éternel Juge : « Trône de la gloire, élevé dès l’origine, tel est notre lieu saint ! » (Jr 17, 12) Ces paroles de l’Ancien Testament nous sont adressées encore aujourd’hui. Le pape François, en avril 2013, un mois après son élection, parlant du fruit de la grâce de Dieu, disait : « Ce qui nous est demandé, c’est de nous confier en lui, de correspondre au don de son amour par une vie bonne, faite d’actions animées par la foi et par l’amour. Cela doit plutôt nous pousser à mieux vivre le présent. Dans sa miséricorde et sa patience, Dieu nous offre ce temps afin que nous apprenions chaque jour à le reconnaître dans les pauvres et dans les petits, que nous nous attachions à faire le bien et que nous soyons vigilants dans la prière et dans l’amour . » (catéchèse du pape François, 23 avril 2013)
2. « (…) recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. »
Loin des bruits, de l’agitation et de la recherche de la rentabilité, on peut trouver, loin des villes, des endroits de silence où le domaine moral et le domaine mental sont mis en valeur face à la civilisation de consommation contemporaine. Loin de ces relais de calme, nous croisons souvent des personnes qui ont besoin de se sentir comprises, aimées, soutenues, qui souhaiteraient, simplement et amicalement, une relation avec d’autres personnes respectant leur humanité.
Savons-nous marcher normalement et paisiblement, regarder les gens en souriant, savons-nous dépasser la contrariété et la mauvaise humeur fréquentes dans la vie de tous les jours ? Sait-on rester auprès de celui qui est fatigué, dépressif et l’écouter pour apaiser, si possible et si nécessaire, sa colère et sa haine ? Est-ce que je sais rester calme quand mes projets personnels disparaissent sous un épais brouillard ?
Au cours des moments difficiles, est-ce que je sais me réfugier dans la consolation de saint Jacques qui disait : « Heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance, car, sa valeur une fois vérifiée, il recevra la couronne de la vie promise à ceux qui aiment Dieu. » (Jc 1, 12) En bref, sais-je reconnaître, dans mon quotidien tel qu’il se présente, un don de Dieu pour moi et en faire profiter ceux qui m’entourent ?
3. « Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche (…) »
Déjà, depuis plus de 50 ans, on parle de notre société moderne comme d’une société qui se construit sans espérance et sans amour. Le monde ne veut plus se servir que de la technique, sans respecter le désir de Dieu qui « nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. » (Ep 1, 5) Ainsi l’a voulu sa bonté mais, aujourd’hui, notre maîtrise de la culture nous fait perdre la capacité d’amour et d’espérance et, petit à petit, disparaissent nos capacités de construire notre avenir avec le Créateur et non hors de lui. Agissons pour ne pas nous entendre dire, lors du jugement : « Chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. »
Nous pouvons reprendre les propos du pape François : « Ce qui nous est demandé, c’est de nous confier en lui, de correspondre au don de son amour par une vie bonne, faite d’actions animées par la foi et par l’amour. Cela doit plutôt nous pousser à mieux vivre le présent et à reconnaître Dieu, notre Père, qui nous offre ce temps afin que nous apprenions chaque jour à le reconnaître dans les pauvres et dans les petits, que nous nous attachions à faire le bien et que nous soyons vigilants dans la prière et dans l’amour. Que le Seigneur, à la fin de notre existence et de l’histoire, puisse nous reconnaître comme des serviteurs bons et fidèles . » (pape François, catéchèse du 24 avril 2013)
Au cours de mes activités quotidiennes, prendre au sérieux le souhait du Notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » et m’appliquer à faire la volonté de Dieu.