Gabriella Ceraso et Marco Di Battista – Cité du Vatican
«Ce sera un concert pour semer la joie, pas la joie amusante d’un moment, non ; cette semence restera là, dans les âmes de chacun, et fera du bien à tous ». C’est avec ces mots que le Pape avait salué les organisateurs de la première édition du «Concert pour et avec les pauvres», organisé en mai 2015. Le relai est passé ensuite à d’autres hôtes, artistes, chanteurs et associations. Cette année, le concert organisé par le Conseil pontifical pour la Nouvelle évangélisation se renouvelle pour une troisième édition sur le thème suivant : «L’espérance des pauvres ne sera jamais déçue».
Avec cette initiative, le Pape souhaite qu’il y ait «la joie de pouvoir fraterniser avec tous» et de le faire par la puissance de la musique qui «a cette capacité d'unir les âmes et de nous unir avec le Seigneur», en nous élevant et nous «libérant de l'angoisse». Dans cet esprit, à une semaine avant la Journée mondiale des pauvres, et pour récolter des fonds pour les œuvres de charité du Pape, la salle Paul VI était ce soir remplie de personnes âgées, de sans-abri, de familles dans le besoin et de nombreuses personnes en situation de fragilité et de précarité qui ne pourraient normalement vivre l'expérience d'un concert.
Ils étaient accompagnés par des associations et des organisations caritatives, dont la Caritas de Rome. Luca Murdocca y est chargé de l’assistance aux personnes âgées encore à domicile, il décrit l’enthousiasme suscité par ce concert auprès de la centaine de personnes qu’il accompagnait ce soir en salle Paul VI. Leur pauvreté est «existentielle», explique-t-il, aussi passer ne serait-ce qu'un après-midi dehors, dans une atmosphère de joie, avec d'autres personnes et dans un contexte différent, c'est «un cadeau incroyable». Une joie qu'ils ne ressentiront pas de manière «éphémère et transitoire, mais qui s'installera dans le cœur et l'âme de façon indélébile».
Cette année encore, les artistes sensibles au projet ont mis à disposition leur talent totalement gratuitement, pour faire de cet événement «une médiation en musique». Après le chef d’orchestre Daniele Oren en 2015 et l’oscarisé Ennio Morricone en 2016, ce sera un autre compositeur récompensé par l’industrie du cinéma américain, Nicola Piovani qui est monté sur le podium de la salle Paul VI pour diriger l’Orchestre italien du cinéma. Celui-ci a interprété plusieurs de ses morceaux composés pour le film «La vie est belle» qui lui valurent un oscar en 1998 et «Pinocchio». Le chœur du diocèse de Rome dirigé par Mgr Marco Frisina a lui proposé des thèmes de films écrits pour la télévision et inspiré de grandes figures des pape, comme Paul VI et Jean XXIII, et de saints, comme François d’Assise, saint Philippe Neri ou saint Jean Bosco.
A la fin du concert, les volontaires distribueront un repas à toutes les personnes dans le besoin qui étaient présentes.