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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

« Au Nigeria j’ai vu un début de massacre méthodique des chrétiens »

Le témoignage choc de BHL pour Paris Match : « Au Nigeria j’ai vu un début de massacre méthodique des chrétiens »

Bernard-Henri Lévy livre dans le magazine Paris Match du 4 au 11 décembre un bouleversant « SOS Chrétiens du Nigeria ».

Envoyé spécial au Nigeria pour Paris Match, le philosophe Bernard-Henri Lévy s’est rendu à la rencontre des chrétiens, mais aussi de leurs bourreaux, les Fulanis, bergers peuls, « islamistes d’un genre nouveau, plus ou moins liés à Boko Haram », comme on les lui a présentés. Dans les colonnes du magazine, il lance un vibrant SOS Chrétiens du Nigeria.

Dans la vidéo qui accompagne la publication de l’article, le philosophe dénonce cette « horreur dont on ne parle pas ».

« Au Nigéria, j’ai vu vraiment l’horreur. Et une horreur dont on ne parle pas. Ou dont on parle tellement peu. C’est-à-dire un début de massacre méthodique des chrétiens du Nigeria. Que ce soit les gens de Boko Haram ou les milices fulanis auxquelles je me suis intéressé,

Il y a, en Afrique, au Nigeria, un massacre de Chrétiens qui peut devenir un génocide. Un nouveau Darfour. Un autre Rwanda. Avec, à la manœuvre, un autre visage de l’islamisme radical. J’en reviens. Reportage, jeudi, dans @ParisMatch.

Voir l'image sur Twitter

il y a une intention génocidaire. »

 

BHL s’est rendu auprès des victimes de cette « intention génocidaire ». Il a rencontré Jumai Victor. Cette mère de famille a vu les Fulanis arriver en motos dans son village une nuit de juillet. Elle a vu les maisons brûler. Elle a vu ses quatre enfants mourir sous ses yeux. Elle a vu le débat prendre place entre ses bourreaux pour savoir si l’on pouvait l’éventrer ou non, étant donné qu’elle était enceinte. Elle a subi l’indicible. Bernard-Henri Lévy se fait sa voix et raconte ce moment où les Fulanis décident « de lui charcuter le bras ».

« Et, quand son tour est venu et qu’ils ont vu qu’elle était enceinte, une discussion s’est engagée : certains ne voulaient pas voir l’éventrement et on lui a juste débité le bras, à la machette, comme à la boucherie – d’abord les doigts ; puis la main ; puis l’avant-bras ; et puis le reste, quand le dernier du groupe s’est plaint qu’il n’avait pas eu sa part. »

Pour Paris Match, Bernard-Henri Lévy raconte aussi l’histoire de Lyndia David, agressée, mutilée, laissée pour morte puis immolée.

« Miraculée, le corps comme une plaie, elle retournera à son village natal : les Fulanis l’ont attaqué la même nuit ; ils l’ont rasé ; 72 villageois sont morts – dont son mari. »

Sur place, c’est le directeur d’une association qui recherche le rapprochement entre les communautés chrétiennes et musulmanes qui parlent des Fulanis pour la première fois à Bernard-Henri Lévy.

« Connaissez-vous les Fulanis ? Officiellement, ce sont des bergers peuls, de haute lignée sahélienne, qui fuient le réchauffement climatique et descendent vers le sud, avec leurs troupeaux, en quête de pâturages. En réalité, ce sont des islamistes d’un genre nouveau, plus ou moins liés à Boko Haram. Le Global Terrorism Index les met au quatrième rang mondial, derrière Daech, les talibans et, justement, Boko Haram, des mouvements djihadistes les plus meurtriers. Et ils tuent les chrétiens avec un acharnement et sur une échelle que même les chrétiens d’Orient n’ont pas connus. »

L’évêque de Jos lui racontera le « déroulement » d’une attaque des Fulanis. L’arrivée, silencieuse à pieds ou bruyante à motos, la « galopade terrible », les « cris sauvages », les coups de machettes, les pillages, les incendies et les viols.

« Ils ne tuent pas forcément tout le monde. À un moment, ils s’arrêtent. Ils récitent une sourate de circonstance, rassemblent les bêtes apeurées et s’en vont comme ils sont venus, très vite, les morts laissés en pâture. Il faut qu’il reste des vivants pour raconter. Il faut que demeurent des témoins pour dire, dans les villages, que les Fulanis sont capables de tout et ne craignent que Dieu. »

Bernad-Henri Lévy livre alors un constat, « Boko Haram […] sème, partout, les graines de la tuerie ».

« Et je comprends qu’il y a là un Boko Haram élargi ; un Boko Haram en extension et rampant ; un Boko Haram délocalisé, villagisé, démultiplié ; un Boko Haram qui a traversé les frontières où tout le monde le pensait cantonné et qui sème, partout, les graines de la tuerie ; bref, une forêt de crimes fulanis que cachait l’arbre de Boko Haram… »

On explique alors au philosophe les stages « en brousse », les « instructeurs envoyés par Boko Haram pour initier les meilleurs des Fulanis au maniement des armes de guerre et leur permettre de dépasser l’âge des mâchettes ». Dans le magazine, BHL précise :

« Les Fulanis, c’est la sauvagerie de Boko Haram étendue à tous les mécréants – chrétiens et musulmans – du Nigeria et, au-delà, du Tchad, du Niger et du Cameroun… »

Il évoque ensuite les militaires qui ne viennent pas au secours des civils attaqués, ou trop tard, « l’administration tout entière noyautée par les Fulanis », l’impunité, les jeunes agressés « copieusement torturés dans les locaux de la police » et le président Buhari « qui tient, aujourd’hui grâce aux subsides d’Ankara, du Qatar et des Chinois », « lui-même un Fulani ».

Bernard-Henri Lévy est aussi allé à la rencontre des Fulanis. À Lagos, il a discuté avec Abdallah qui lui explique la vision qu’il a des chrétiens.

« Les chrétiens sont des chiens et des fils de chiens. Vous dites les chrétiens. Mais, pour nous, ce sont des traîtres. Ils ont pris la religion des Blancs. Il n’y a pas de place, ici, pour les amis des Blancs, ces impurs. »

En lançant ce SOS, Bernad-Henri Lévy est persuadé que l’ « on en est au début ».

« Reste le terrible sentiment, au bout de ce voyage, d’être revenu au temps, 2007, où les cavaliers de Khartoum semaient la mort dans les villages du Darfour ; ou, avant cela, au Soudan du Sud, quand la mort de John Garang n’avait pas encore donné le signal de la guerre totale des islamistes contre les chrétiens ; ou, encore avant, au Rwanda, en ces jours de printemps 1994 où nul ne voulait croire qu’était en marche le quatrième génocide du XXème siècle. Laissera-t-on l’histoire se répéter au Nigeria ? Attendra-t-on, comme d’habitude, que le désastre soit consommé pour s’émouvoir ? »

Pour le philosophe, il existe « des moyens de pression ».

« Le Nigeria, c’est un grand pays, avec une économie pétrolière. le monde ceux pour qui les Droits de l’Homme comptent a des moyens de pression sur le Nigeria. Il est possible aujourd’hui d’appeler le gouvernement nigérian et les milices qu’il laisse faire dans certains cas, qu’il instrumentalise dans beaucoup d’autres, l’appeler à prendre le problème à bras le corps et à arrêter ce massacre. »

Sur Twitter, on remarque déjà plusieurs réactions dans la sphère politique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’article « SOS chrétiens du Nigeria », témoin du « voyage au coeur des ténèbres nigérianes » de Bernard-Henri Lévy, paru dans le Paris Match du 4 décembre, paraitra dans une vingtaine de pays. Sur la page Facebook de Paris Match, Bernard-Henri Lévy présente son SOS, dans une vidéo visible  Des images sont susceptibles de heurter la sensibilité.

M.C.

Source : Reportage de Bernard-Henri Lévy, « SOS Chrétiens du Nigeria », Paris Match, numéro 3683, du 4 au 11 décembre 2019.

Crédit Image : Wikipedia

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