9 Décembre 2019
Durant le temps de l'Avent tous les dimanches ayant la préséance sur les autres jours, en 2019, cette solennité est célébrée le 9 décembre au lieu du 8..
Depuis toujours, les Églises d'Orient fêtaient la pureté originelle de Marie, en une fête de "la Conception de la sainte Mère de Dieu" ou, plus exactement, la fête de la conception de Marie dans le sein de sainte Anne. Les Latins l'adoptèrent progressivement à partir du Xe siècle, mais saint Bernard, saint Bonaventure, comme saint Thomas d'Aquin se refusaient encore à admettre cette "Immaculée Conception". Saint Jean Dun Scot fut le premier à la faire triompher et à y faire se rallier la Sorbonne de Paris. Les Papes intervinrent maintes fois au cours des siècles pour imposer silence à cette querelle jusqu'au jour où Pie IX la définit comme un dogme de foi, en 1854*: "Dès le premier instant de sa conception, par grâce et privilège uniques du Dieu Tout-Puissant, la bienheureuse Vierge Marie a été préservée du péché originel". Comme au premier jour de la Création quand Adam et Eve sortaient des mains du Créateur, la mère de son Fils était là, minuscule cellule humaine pourvue d'une âme toute sainte. Elle est ainsi "devenue la gloire de notre nature pécheresse."
- vidéos sur la webTV de la CEF: Catéchèse sur l'Immaculée Conception - Le dogme de l'Immaculée Conception - L'Immaculée Conception, c'est quoi ?
*La date du 8 décembre a été fixée en 1854. Cependant, durant le temps de l'Avent tous les dimanches ayant la préséance sur les autres jours, en 2019, cette solennité est célébrée le 9 décembre.
Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie. Vraiment comblée de grâce et bénie entre toutes les femmes, elle fut préservée de toute souillure de la faute originelle dès le premier instant de sa conception, par un privilège unique de Dieu en prévision de la naissance et de la mort salvifique du Fils de Dieu. Cette doctrine transmise par une tradition très ancienne, a été solennellement définie en ce jour en 1854 par le bienheureux Pie IX.
Martyrologe romain
Il faut comprendre l'Immaculée-Conception, non pas seulement comme une exemption virginale de la tache originelle, mais comme une sanctification qui s'opère dès la naissance de la vie de la Vierge, dans la vision des mérites de Jésus-Christ
Saint Jean Duns Scot
Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin
Témoin des apparitions de Notre-Dame de Guadalupe
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uan Diego Cuauhtlatoazin (l'aigle qui parle) naît en 1474 à Cuautlitlán, devenu aujourd’hui un quartier de Mexico.
On sait peu de choses de Juan Diego avant sa conversion. La tradition, diverses sources archéologiques et iconographiques, ainsi que le « Nican Mopohua », le document le plus important et le plus ancien au sujet des événements de Guadalupe (écrit en Náhuatl en caractères latins par l’auteur indigène Antonio Valeriano en 1556), rapportent certaines informations sur sa vie et les apparitions.
Membre du peuple de Chichimeca, un des peuples les plus avancés sur le plan culturel de la vallée d’Anáhuac, il se distinguait par son talent.
À 50 ans, il fut baptisé par un des premiers missionnaires franciscains, le P. Pierre da Gand.
Alors qu’il se rendait à la messe, le matin du 9 décembre 1531, la Sainte Vierge lui apparut sur la colline de Tepeyac, qui se situe dans la banlieue actuelle de Mexico. Elle le pria de demander à son évêque de faire construire en son nom un sanctuaire à Tepeyac. Elle fit la promesse que ceux qui y invoqueraient son nom recevraient de nombreuses grâces. L’évêque, qui ne croyait pas Juan Diego, réclama un signe prouvant la véracité de l’apparition.
Le 12 décembre, Juan Diego retourna à Tepeyac. Là, la Sainte Mère lui demanda de monter sur la colline et de ramasser les fleurs épanouies qu’il verrait. Il obéit, et bien que ce fût l’hiver, il trouva des roses florissantes. Ayant ramassé les fleurs, il les apporta à Notre-Dame qui les plaça dans son manteau avec délicatesse et lui dit de les donner à l’évêque comme preuve.
Quand il ouvrit son manteau devant l’évêque, les fleurs tombèrent à terre et une image de la Sainte Vierge et de l’apparition de Tepeyac resta imprégnée sur l'étoffe.
Avec la permission de l’évêque, Juan Diego vécut le reste de sa vie en ermite dans une cabane proche de la chapelle où l’image miraculeuse avait été placée pour être vénérée. Il s’occupa de la chapelle et des premiers pèlerins qui vinrent y prier la Mère de Jésus.
Juan Diego reçut une grâce bien plus profonde que celle extérieure d’avoir été choisi comme le messager de Notre Dame. Il reçut la grâce de l’illumination intérieure, et à partir de ce moment, il commença une vie de prière, de vertu et d’amour sans limite pour Dieu et son prochain.
Il meurt en 1548 et fut enterré dans la première chapelle dédiée à la Vierge de Guadalupe.
Juan Diego a été béatifié le 6 mai 1990 en la basilique Sainte Marie de Guadalupe à Mexico et canonisé le 31 juillet 2002, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), lors de sa 5ème visite pastorale au Mexique.
L’image miraculeuse, qui est gardée dans la basilique de Notre Dame de Guadalupe, décrit une femme revêtue de l’habit local et ayant les traits d'une indigène. Elle est portée par un ange dont les ailes rappellent l’un des plus grands dieux de la religion traditionnelle locale. La Lune est sous ses pieds et son manteau bleu est recouvert d’étoiles dorées. La ceinture noire à sa taille signifie qu´elle est enceinte.
Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe est, après la basilique Saint-Pierre du Vatican le lieu de culte catholique qui attire le plus de pèlerins. Les jours de plus grande affluence sont ceux qui précèdent et suivent la fête de la Vierge de Guadalupe le 12 décembre où près de 9 millions de fidèles et de touristes assistent aux festivités et viennent vénérer la relique de Juan Diego.
Pour approfondir, lire : >>> Cérémonie de canonisation
Sainte Léocadie était de Tolède, en Espagne. Dès son enfance, elle s'adonna avec tant de dévotion au service de Notre-Seigneur, qu'on la regardait comme un modèle d'innocence et de piété. Le persécuteur Dacien la fit comparaître à son tribunal, et, sachant qu'elle était de haute condition, il lui reprocha de s'être attachée à une religion vile et méprisable. Léocadie lui répondit qu'elle s'estimait très heureuse et très honorée d'être la servante de Jésus-Christ, et que ni les supplices ni la mort ne pourraient la faire renoncer à sa religion.
Le tyran ordonna de la fouetter comme une esclave, et la fit reconduire, toute sanglante, dans une noire prison, en attendant de plus cruelles tortures. Sur le chemin, elle rencontra des chrétiens qui s'apitoyaient sur son sort: "Réjouissez-vous plutôt, leur dit-elle, car c'est une grande grâce d'endurer quelque chose pour Jésus-Christ." Cependant Léocadie apprit, dans sa prison, toutes les cruautés que l'on exerçait en Espagne contre les chrétiens. Elle en fut tellement saisie de douleur, qu'elle pria son Époux céleste de la retirer du monde. Sa prière fut exaucée; elle expira bientôt en baisant une Croix qu'elle avait miraculeusement gravée sur la pierre avec son doigt.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Mère du prophète Samuel (le "demandé à Dieu") qui vivait à Rama dans la montagne d'Ephraïm en Israël. Jamais elle ne désespéra de Dieu malgré la stérilité dont elle était atteinte : "Mon cœur bondit de joie pour le Seigneur"... (voir le cantique d'Anne au premier livre de Samuel, chapitre 2)
C'est à Mirecourt, en Lorraine indépendante, que naquit, le 30 novembre 1565, Pierre Fourier, de parents foncièrement chrétiens. Ceux-ci voulurent nommer leurs trois fils, Pierre, Jacques et Jean, afin qu'autant de fois ils se souviendraient d'eux-mêmes, ils fussent poussés à ne pas se contenter d'une vertu médiocre.
Pierre mit généreusement à profit ces leçons: ferveur dans la prière, obéissance prompte et affectueuse, douceur inaltérable, fuite des plus innocentes familiarités et des moindres mensonges. A quinze ans son père le conduisit à l'Université de Pont-à-Mousson. Son séjour se résume dans cet éloge décerné par ses maîtres: Ou il prie, ou il étudie.
Pierre Fourier entra ensuite chez les Chanoines Réguliers de Saint-Augustin: il était appelé à travailler à la réforme de cet Ordre alors fort relâché. Après six ans d'études théologiques à Pont-à-Mousson, il rentra au monastère. Sa ferveur fit scandale parmi ses confrères; il dut se retirer, et accepta la petite paroisse de Mattaincourt, aussi indifférente que dépravée.
Le premier sermon du nouveau curé de Mattaincourt fut si pathétique qu'après quarante ans on s'en souvenait encore. Mais personne ne le retint autant que Pierre Fourier lui-même, pour le réaliser dans sa conduite. Brûlant d'amour pour Dieu et le prochain, il se met à l'oeuvre avec un courage et une persévérance qui ne se démentent jamais. Il ménage le temps comme un baume précieux dont il ne faut pas, dit-il perdre une seule goutte à escient.
Attentif au bien des âmes, il l'est aussi à celui des corps: il secourt ses paroissiens dans leurs nécessités, leurs embarras, leurs discordes, leurs intérêts, pour la sauvegarde desquels il fonde la Bourse Saint-Epvre. Il passe des nuits entières auprès des malades. Un jour il prête à l'un ses couvertures, à l'autre ses draps, à un autre la paillasse et le bois du lit. Un pauvre soldat, auquel, le jour de Pâques, il a donné un repas, lui dit: Je suis content. Je prie Dieu de bon coeur, pour l'honneur de Son Église, que tous les curés vous ressemblent!
Mais c'est surtout pour les enfants qu'il déploie son affectueuse sollicitude. Aussi lui rendent-ils amour pour amour. A la vue de l'insuffisance de l'instruction, il crée pour eux une Congrégation de maîtresses, qui, aux exercices de la vie religieuse, à la clôture même, joignent l'enseignement. Quelques jeunes filles, à la tête desquelles est Alix Le Clerc, forment le noyau de l'Ordre des Chanoinesses de Saint-Augustin Notre-Dame.
La fidélité de Pierre Fourier aux Princes lorrains sauva pour un siècle la nationalité de la Lorraine, mais empoisonna ses derniers jours; car Richelieu ne put lui pardonner cet échec à sa politique. Traqué de maison en maison, le curé de Mattaincourt en fut réduit à s'exiler en Franche-Comté et à y passer les quatre dernières années de sa vie. Pendant ce temps, Mattaincourt était pillé à plusieurs reprises.
Réfugié à Gray, Pierre Fourier y fit ce qu'il avait toujours fait; il employa ses dernières forces à secourir et à consoler le prochain. En octobre 1639, il tomba malade, et après deux mois de maladie, il exhala son âme avec ces paroles qu'il avait tant de fois répétées: Nous avons un bon Maître et une bonne Souveraine! C'était le 9 décembre 1640.
J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 478
A Nazianze en Cappadoce. Baptisée vers la fin de sa vie, elle fut toujours animée par la recherche et le désir de découvrir Dieu. Sœur de saint Grégoire le Théologien qui écrivit lui-même l'histoire de ses vertus et de ses miracles. Elle fut une mère de famille exemplaire.
Sœur de saint Grégoire le théologien et fille de saint Grégoire de Nazianze, ville où elle grandit. Mariée à un habitant d'Iconium, Aypios, elle eut trois filles qu'elle éleva dans la fidélité au Christ. Un sourire parait toujours son visage, non pas un sourire mièvre, mais un sourire de joie intérieure. Elle était une conseillère avisée en de nombreuses questions délicates pour les chrétiens qui vivent dans le monde. Lorsqu'elle reçut, tardivement selon l'usage de l'époque, le saint Baptême, elle pria Dieu des nuits entières, puis s'en fut rejoindre le chœur des saints en la famille trinitaire.
À Nazianze en Cappadoce, l'an 372, sainte Gorgonie, mère de famille, fille de sainte Nonne, sœur des saints Grégoire le Théologien et Césaire. Saint Grégoire a lui-même écrit le récit de ses vertus.
Martyrologe romain