6 Décembre 2019
Chacun de nous possède l’énergie manifeste de l’Esprit en proportion de la foi qui est en lui (cf. Rm 12,6). Ainsi chacun est l’intendant de sa propre grâce. Et jamais celui qui est bien disposé ne pourrait envier autre chose en celui qui est honoré par les grâces, dès lors que repose sur lui la disposition à recevoir les biens de Dieu. Ce qui fait que les biens de Dieu demeurent en nous, c’est la mesure de la foi de chacun. Car c’est dans la mesure où nous croyons, que nous est donnée la ferveur d’agir. Donc, celui qui agit révèle la mesure de sa foi en proportion de son action : il reçoit la mesure de la grâce selon ce qu’il a cru. (...)
Par les élévations partielles des vertus, nous faisons converger vers leur cause les charismes qui nous ont été partagés, avec l’aide de Dieu, afin que, nous laissant aller peu à peu à la négligence, nous ne rendions pas aveugle et sans yeux notre foi, privée des lumières que donnent les œuvres de l’Esprit, et que nous ne soyons pas châtiés justement dans les siècles infinis pour avoir aveuglé en nous-mêmes les yeux divins de la foi, autant qu’il était en notre pouvoir. (…)
Celui qui n’accomplit pas les ordres divins de la foi, a la foi aveugle. Car si les ordres de Dieu sont lumières (cf. Is 26,9 LXX), cela veut dire que celui qui n’accomplit pas les ordres de Dieu est sans lumière divine. Il laisse sans réponse l’appel divin. Il ne lui répond pas vraiment.
moine et théologien