Lorsque la nuit survient
Lorsque la nuit survient
Mes rêves de lilliputiens
Sous la lune des magiciens
Dansent au rythme des musiciens
Visite les batraciens
Ils courent chez le vénitien
Jouent aux mécaniciens
Sur l’horloge des anciens.
Lorsque la nuit survient
Le soleil se couche en Octavien
Se lève comme le magicien.
Il embarque sur le phénicien,
Pour le royaume des lutéciens,
Les elfes tourbillonnent aériens
Dansent au rythme du musicien
Souffle dans l’esprit étésien.
Lorsque la nuit survient
Celui-ci n’est né de rien
Pas même pour un rien.
Doit s’assurer du lien
Cela est devenu cornélien
De ce qui est sélacien
Frétillant en tragédien
Sur ces mots diluviens.
Lorsque la nuit survient.
Ce n’est que pour des riens
Pourtant il n’en est rien
Puisqu’ils sont les soutiens
Tout ça pour combien ?
Évidemment pour rien.
Puisqu’il n’en est rien
Seulement se sont des riens.
Lorsque la nuit survient
La lune amusée dit tout va bien
Ce n’est qu’un va-et-vient
Dans ce charme diluvien
Dans un sommeil aérien
D’un semblant lilliputien
D’anges comédiens
Souvent ils sont musiciens.
Lorsque la nuit survient
Avec nos justes moyens.
Ce ne sont pas des acadiens
Pour une nuit d’indien,
Où apparaît l’ange gardien
Accompagné de son milicien
Pour la joie du paroissien,
Qui lui, n’est pas abbatien.
Lorsque la nuit survient
C’est pour le statisticien
Une nuit de physicien
Car les mathématiciens
Comptent les astres en théoricien.
Partage avec les astrophysiciens
Leurs découvertes de théoriciens
Il en est ainsi au quotidien.
Près de ma forêt
L’hirondelle est depuis longtemps partie
Les papillons ne planent plus sous le soleil,
Le lac de voile sous un ciel vermeil,
La corneille sur sa branche lorgne la sortie.
La nature entre en deuil dévêtue,
L’hiver pointe son nez, le gel est garanti.
Oiseaux et grillons transis se sont tus.
Le gibier terrorisé coure pour ne pas être rôti.
La veuve noire maudit l’insouciance,
D’un laboratoire clandestin ignoble,
Est-ce le charme du destin des vignobles
Elle tisse la soie, pour l’homme profiteur.
La belle saison est passée si vite…
L’hiver arrive, les beaux jours ont disparus,
Un au revoir aux arbres me paraît incongru.
Près de ma forêt mon âme heureuse s’invite.
Près de ma forêt je chante,
À travers ma fenêtre je lui souris,
Cette amie silencieuse touchante,
Fidèle, gelée, sa sève se tarie,
6 décembre 2017
En ce début décembre
Dans le parc sous le voile de la bruine,
Je marche sous les arceaux nus aux airs de fouine,
Les feuilles d’ors se meurent sur le sol dans la solitude,
Elles appellent en silence à la sollicitude.
Le ciel gris s’étire jusqu’au soir à pas lents,
Une brise berce cette fin d’automne indolent,
Son allure souple se mue en frisson plaintifs gelés,
Un parfum âpre monte du gazon transi craquelé.
En ce début de décembre l’automne triste se meurt,
Les cèpes se dressent fièrement se font parfumeurs,
C’est dans ce sous-bois, le temps me console chaque jour,
Leurs souvenirs se barricadent en chimère, toujours.
1er décembre 2014
L’âme vagabonde
Un matin, au début de l’hiver,
N’oubliant que ce sujet pervers,
Indifférents mondains sceptiques,
Très proche d’une certaine politique,
Celle d’un rêve de ces voyageurs,
Un pas avance, le second est revers.
Le jardin secret est découvert.
Le malheur il est sous verre
Intérieur dû à l’hiver,
Banalité que cette brume.
L’emblème de l’hiver, un rhume.
Retour de la gelée brumeuse,
Tranquillité, calme semeuse,
Ethiques d’évènements divers.
Amitié subtile douce
Mouvement soulevant la pousse
Ouvre le passage langoureux
Usages fréquents et généreux
Réunis pour être heureux.
L’âme vagabonde voyage,
L’errance osée de son âge,
Loue les vapeurs de l’enfantillage,
Louvoyant à travers les babillages,
Loin de tous les ferraillages.
3 décembre 2014
Le soleil printanier
Il chante, chante, sur les nuages son émission,
Il tousse, tousse, sous les nuages de la pollution.
Le soleil darde sur la terre,
Et il inonde de son amour
La planète bleue sans calembour
Ses détracteurs délétères.
Hélas ! Pauvre de nous les nuages avancent,
Sillonnent, courent, le vent en connivence.
Ce bel astre se dissimule,
Joue tel un funambule
Allègrement incrédule,
Il nous voit minuscule.
Il cajole, caresse avec ses bras ardent lumineux,
Il se voile, se dévoile, se masque zeste chagrineux.
2 mai 2015
Un matin d’automne
Un matin d’automne sous la bruine,
Je me prélasse dans le jardin public.
Cette bruine glaciale traverse mes habits.
Les feuilles des arbres tournoient doucement.
Elles descendent fièrement délicatement,
Sur le sol, elles se couchent les unes sur les autres.
D’or elles deviennent cannelle ou noisette
Elles attendent ce fameux balai toujours vert.
La vie les quitte peu à peu sans bruit.
Le Blizzard s’annonce grâce aux experts,
La brume se lève graduellement et disparait,
Le ciel sourit sous son air glacial et serein.
La lassitude automnale m’envahit,
Toujours cette tristesse envahissante,
L’ennui, les doutes sont les conséquences.
L’été est loin, il ne reste que la grisaille,
Les nuages gris ou blancs sont affligés.
Souvenirs, souvenirs, leurs cadences martèlent.
Des pas souples se voudraient silencieux,
Arrivent derrière moi, des bras encercle mes épaules,
Des mots tendres à mon oreille chantent doucement.
Cet instant inoubliable du camélia,
Rouge du plaisir timide et étonné
Qu’il a posé sur mes lèvres réfrigérées.
Hé oui ! Mon ami de toujours,
M’a rejointe dans cette allée,
La brume s’en est allée et lui est Là !
10 janvier 2015