4 Décembre 2019
ou Barbara, illustre martyre de Nicomédie dont le culte fut largement répandu dès le Ve siècle tant en Orient qu'en Occident.
Sa vie est surtout faite de traditions pour ne pas dire de légendes. Son bourreau aurait été frappé par la foudre d'où l'origine de la dévotion populaire qui l'invoque contre les dangers d'une mort subite provoquée par le feu ou l'électricité.
Il semble que cette barbare (Barbara) fut introduite dans le cirque de Nicomédie sans que les spectateurs, parmi lesquels se trouvaient des chrétiens, ne connaissent son nom. Sommée une dernière fois de sacrifier l'encens à l'empereur, elle refusa. Quand les chrétiens vinrent demander son corps, ils ne purent la nommer que "une jeune femme barbare", Barbara.
Il en est d'ailleurs de même pour beaucoup d'autres martyrs: René (rené par le baptême), Christian (un chrétien), Christophe (un porte-Christ) etc..
Selon une autre légende, comme elle était d'une grande beauté, son père l'enferme dans une tour. Elle y devient chrétienne. Pour cela, son père la décapite lui-même, mais il meurt aussitôt foudroyé.
Attributs: une tour (trois fenêtres) à la main, ciboire et hostie , ou canon et barils de poudre.
Illustration: Sainte Barbe, calcaire polychromé, Villeloup (Aube) vers 1520-1530
Le père Rouillard, de Wisques a résumé ainsi sa biographie: Elle aimait Dieu, beaucoup et trouvait inutile de se marier. Son père déçu lui coupa la tête, mais tomba foudroyé. En Orient, on ne sait plus quand. Mais tout le monde sait que sainte Barbe, à cause de la foudre, est patronne des artilleurs, des artificiers, des mineurs et des carriers; et à cause de son nom, des brossiers, des chapeliers et des tapissiers. On l'invoque même en Haute-Saône pour avoir des enfants frisés.. (source: Saints du Pas de Calais - diocèse d'Arras)
Le culte de la sainte est ancien. Son intercession protégeait de la mort subite. Elle était aussi invoquée contre la foudre et, très tôt, elle fut prise comme patronne par les arquebusiers (c'est le cas, façon attestée, à Florence, dès 1529), puis par les canonniers, et par tous ceux qui 'jouent' avec le feu et les explosifs. Les artilleurs contemporains, de même que les artificiers, les sapeurs et les pompiers* du Génie, n'ont fait que s'inscrire dans cette tradition. (Diocèse aux Armées françaises)
(*des internautes nous font remarquer que tous les pompiers ne sont pas militaires, les pompiers de Paris et les marins-pompiers de Marseille sont militaires.)
Hormis la légende de son martyre qui en a fait la patronne des artilleurs, des artificiers, des mineurs et des pompiers, on ne sait rien sur sainte Barbe. Cependant son culte est répandu depuis un temps immémorial dans le pays messin dont elle est la patronne. (Source: Diocèse de Metz)
- On trouve souvent des statues ou des vitraux représentant sainte Barbe en région de mines ou de carrières comme au Creusot (vitrail de l'église St Henri), à Chagny (statue classée), Saint-Léger-sur-Dheune (vitrail),... (pastorale du tourisme, diocèse d'Autun)
Des internautes nous écrivent:
- "Constructeurs de tunnels depuis plusieurs années l'AFTES, l'Association des travaux en souterrains fête sa sainte patronne: Ste Barbe. Lors du creusement du tunnel sous la Manche, il était travaillé 364/365 jours. Le seul jour non travaillé était le 4 décembre fête de Ste Barbe."
- "Sainte Barbe est également fêtée le 3ème lundi de juillet à Roscoff en Bretagne; elle était la patronne des Johnnies (ces hommes qui depuis 1825 vont vendre les oignons rosés de la région dans le Royaume-Uni)"
- "Sa légende parle d'une jeune fille très belle et très riche vivant au moyen-âge. Convertie au christianisme contre la volonté de son père elle est emprisonnée dans une tour du château. Elle s'obstine et persévère néanmoins dans sa foi. Furieux, le père met le feu à la tour et, retrouvant sa fille indemne, la fait décapiter. Alors, c'est le feu du ciel qui tombe sur lui et le consume intégralement. Sainte Barbe est invoquée contre les morts violentes."
- "Sainte-Barbe est Libanaise. Sainte-Barbe est de Baalbeck, au Liban. La Sainte-Barbe est une fête nationale au Liban, avant qu'elle ne se répande dans le monde. A la Sainte-Barbe au Liban, nous mangeons du blé cuit sucré en commémoration de Sainte-Barbe qui s'est cachée de son père, dans les champs de blé, au Liban. De plus, à la Sainte-Barbe, les grands et les petits se déguisent dans les rues, et les enfants vont chercher des bonbons et des friandises dans les maisons."
Commémoraison de sainte Barbe, martyre à Nicomédie.
Martyrologe romain
Jean Mansour est né à Damas en Syrie, dans une famille de fonctionnaires des impôts, arabe et chrétienne. Son grand-père et son père ont servi successivement sous les Perses, les Byzantins et les Arabes. Mansour, à son tour, supervise durant des années la perception des impôts que les chrétiens doivent à l'émir de Damas. Vers 720, le nouveau calife décide d'islamiser son administration et en chasse les chrétiens. Mansour a 45 ans et il est désormais sans travail. Cette liberté lui permet de se rendre en Palestine où il entre au monastère de Mar Saba (saint Sabas) entre Jérusalem et Bethléem. Devenu prêtre, il prend le nom de Jean et partage désormais sa vie entre la prédication à Jérusalem où le patriarche l'a choisi comme conseiller théologique et l'étude dans son monastère. Son principal écrit "La source de la connaissance" résume toute la théologie byzantine. Il est aussi un grand défenseur des Saintes Images lors de la première crise iconoclaste. On lui doit de nombreux tropaires, des hymnes et des poèmes. C'est lui composa le canon que la liturgie chante à Pâques et il rédigea la plupart des hymnes de l'Octoèque (hymnes pour les dimanches selon les huit tons musicaux) en l'honneur de la résurrection du Seigneur. Le Pape Léon XIII l'a proclamé docteur de l'Église en 1890.
A l'audience générale du 6 mai 2009, Benoît XVI a tracé le portrait de saint Jean Damascène (675 - 749), qui occupe une place importante dans la théologie byzantine: "Il fut avant tout témoin de l'effondrement de la culture chrétienne gréco-syrienne, qui dominait la partie orientale de l'empire, devant la nouveauté musulmane qui se répandait avec les conquêtes militaires de l'actuel proche et moyen orient. Né dans une riche famille chrétienne, il devint jeune responsable des finances du califat. Vite insatisfait de la vie de cour, il choisit la voie du monachisme et entra vers 700 au couvent de St. Saba proche de Jérusalem, sans jamais plus s'en éloigner. Il se consacra alors totalement à l'ascèse et à l'étude, sans dédaigner l'activité pastorale dont témoignent ses nombreuses homélies... Léon XIII le proclama Docteur de l'Église en 1890".
Puis le Pape a rappelé que Jean Damascène est surtout resté fameux pour ses trois discours contre les iconoclastes, condamnés après sa mort au concile de Hieria (754). Il y développe les premiers arguments en défense de la vénération des icônes exprimant de mystère de l'Incarnation. "Ainsi fut-il l'un des premiers à distinguer entre cultes public et privé, entre adoration et vénération, la première étant réservée à Dieu seul. La seconde forme peut servir à s'adresser au saint représenté. "Cette distinction fut très importante pour répondre chrétiennement à qui prétendait universelle et définitive l'interdiction des images dans le culte. Ayant débattu de la question, les chrétiens de l'époque ont alors trouvé une justification de la vénération des images... Mais le débat était de grande actualité dans le monde musulman, qui fit sienne l'interdiction hébraïque des images". Témoin du culte des icônes, Jean Damascène en fit une caractéristique de la théologie et de la spiritualité orientale. Jusqu'à nos jours, son enseignement porte la tradition de l'Église universelle, dont la doctrine sacramentale prévoit que des éléments matériels, repris de la nature, peuvent être source de grâces par le biais de l'invocation de l'Esprit, doublée de la confession de la vraie foi". Il admit aussi la vénération des reliques des saints car, participant à la Résurrection, on ne peut les considérer comme de simples morts. "L'optimisme chrétien de saint Jean Damascène -a conclu le Saint-Père- dans la contemplation de la nature, dans la capacité à voir le bon, le beau et le véritable dans la création, n'a rien d'ingénu. Il tient compte de la blessure infligée à la nature humaine par la liberté voulue de Dieu et souvent mal utilisée par l'homme, ce qui entraîne une disharmonie diffuse du monde et tout ce qui en découle. D'où l'exigence du théologien de Damas de clairement percevoir la nature, en tant que reflet de la bonté et de la beauté de Dieu, blessées par la faute de l'homme, mais renforcées et renouvelées par l'incarnation du Fils". (source: VIS 090506)
Mémoire de saint Jean Damascène, prêtre et docteur de l'Église, célèbre par sa sainteté et sa doctrine. Pour le culte des saintes images, il combattit avec vigueur par sa parole et ses écrits contre l'empereur Léon l'Isaurien et, devenu moine et prêtre dans la laure de Saint-Sabas près de Jérusalem, il composa des hymnes sacrées et y mourut, vers 749.
Martyrologe romain
A propos des icônes: Ce n'est pas la matière que j'adore mais le créateur de la matière qui, à cause de moi, s'est fait matière, a choisi sa demeure dans la matière. Par la matière, il a établi mon salut. En effet, le Verbe s'est fait chair et il a dressé sa tente parmi nous... Cette matière, je l'honore co