Quatre heures de prières, de réflexions et de chants dans l’après-midi du jeudi 12 décembre à Bogota : c’est l’initiative du Secrétariat permanent de l’épiscopat colombien. Intitulée #OremosPorColombia (Prions pour la Colombie), cette journée a pour but de transmettre au peuple colombien l’importance de la «prière constante» à Dieu dans la construction de la paix et de la justice dans le pays pour que la prière illumine la réalité nationale que vivent les habitants.
À l’issue de ces quatre heures sera célébrée une messe présidée par Mgr Oscar Urbina Ortega, archevêque de Villavicencio et président de la conférence épiscopale (CEB). Telesantiago, la chaine de l’archidiocèse de Tunia et la page officielle Facebook de la CEB, ainsi que d’autres médias catholiques, retransmettront l’initiative en direct pour atteindre le maximum de Colombiens.
À la demande du CELAM, le conseil épiscopal latinoaméricain, une prière spéciale pour la paix des peuples d’Amérique du Sud sera également récitée, demandant l’intercession de la Vierge de Guadalupe, sainte patrone du Mexique et impératrice du continent américain, dont on célèbre la fête ce 12 décembre.
La principale prière demande à Jésus de regarder la Colombie «blessée par l’injustice et la violence, divisée par les inimitiés et les inégalités mais animée d’un vif désir d’un avenir meilleur». Elle demande également de concéder aux Colombiens le dépassement des «haines et des rancœurs» et la réconciliation entre tous. «Que cessent les nombreuses expressions de violence et que la vie soit respectée» et que «le dialogue pour parvenir à une coexistence pacifique progresse et soit consolidée».
La Colombie est marquée depuis trois semaines par une série de manifestations contre le gouvernement du président Ivan Duque. Lundi, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont encore défilé, chanté et fait résonner des casseroles dans la capitale, Bogota. La lutte contre les inégalités est la principale revendication de ces protestataires qui réclament ainsi le retrait d’un projet de réforme fiscale, une politique économique plus favorable aux plus défavorisés, des moyens pour l’éducation et le respect de l’accord de paix de 2016 conclu avec les FARC, ainsi que la fin des assassinats de militants communautaires.