29 Janvier 2020
Ce noble breton voit le jour en Écosse vers la fin du Ve siècle, l'année où les Bretons romanisés battent les Saxons envahisseurs. D'après nombre d'hagiographes, il aurait étudié dans un monastère du pays de Galles, sous la direction d'un disciple de saint Germain l'Auxerrois. Ordonné prêtre en 518, cet apôtre, surnommé "le sage", convertit d'abord ses compatriotes par une éloquence sacrée aussi simple qu'efficace. Avec le même succès, il passe en Irlande (saint Colomban d'ailleurs lui rendra hommage) pour aboutir en Armorique, la petite Bretagne continentale. D'abord installé dans l'île d'Houat, il va vivre en ermite dans la presqu'île de Rhuys qui ferme, au sud, le golfe du Morbihan. Il y fondera une abbaye qui porte aujourd'hui son nom et où on l'honore toujours. Abélard, le savant théologien du Moyen Age, en sera l'abbé au XIIe siècle. Troublé par l'effondrement de la civilisation romaine sous les coups successifs des envahisseurs saxons, il écrit: "De la ruine de la Bretagne" ouvrage qui connaîtra un grand succès durant tout le haut Moyen Age.
- Saint Gildas, dit "Le Sage", est né dans l'île de Bretagne; il y a reçu son éducation dans le sud-est du Pays de Galles actuel... Il s'établit sur le continent y fonda avec quelques compagnons l'abbaye de Rhuys, où il mourut vers 570. L'abbaye de Rhuys a conservé son tombeau et développé son culte... Saint Gildas est connu sous les formes bretonnes Sant Veltas ou sant Gueltas... (diocèse de Quimper et Léon - saint Gildas)
- L'abbatiale de Saint Gildas de Rhuys abrite la sépulture du saint mort en 570 sur l'île de Houat.
- Homélie pour le Pardon de St Gildas de Rhuys, Père Gildas Kerhuel.
- Voir aussi "l'ère des saints" de 600 à 800 environ 'les noms des grands moines ou pères spirituels: Gildas, Gunthiern, Gwénaël, Cado, Goal...' site du diocèse de Vannes.
En Bretagne, l'an 570, saint Gildas, abbé, surnommé le Sage. Il écrivit sur la ruine de la Grande-Bretagne en déplorant les calamités de son peuple et en reprochant avec véhémence la dépravation des chefs et du clergé. La tradiion lui attribue la fondation du monastère de Rhuys en face de l'Océan et le fait mourir à l'île d'Houat.
Martyrologe romain
'Tu as réuni Seigneur en Saint Gildas
Oraison de la messe de St Gildas dans le Propre de Vannes
le zèle du pasteur
la science du théologien
et la vie de prière du moine.
Accorde-nous de savoir comme lui
te chercher dans le recueillement
et te rencontrer dans le service de nos frères,
nous te le demandons par Jésus Christ !'
Homélie pour le Pardon de St Gildas de Rhuys
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Sulpice Sévère, célébré le 29 janvier, est issu d’une famille illustre. Il est né vers l’an 350, dans la province d’Aquitaine. À l’exemple de plusieurs de ses contemporains devenus célèbres, Sulpice Sévère débuta au barreau. C’était alors le chemin le plus court pour arriver aux dignités.
L’habitude de la parole et le maniement des affaires révélaient promptement, chez les hommes instruits et sérieux, l’aptitude aux fonctions élevées de l’empire. Sulpice s’y distingua par son éloquence, la souplesse de son esprit, son habileté à déjouer les artifices de la chicane, la rectitude de son jugement, et la solidité de son argumentation. Sa réputation se répandit au loin. Comblé des dons de la fortune et du génie, il pouvait aspirer sans témérité aux premières charges de l’État. Entièrement absorbé par les préoccupations mondaines, dans un âge où toutes les espérances sourient à l’imagination, il s’engagea dans le mariage en épousant une femme de famille consulaire, également remarquable par ses richesses et ses alliances. Sa belle-mère se nommait Bassula. Il était impossible à un jeune homme d’entrer dans la carrière des honneurs sous de plus heureux auspices. Hélas! tous ces beaux rêves d’avenir ne tardèrent pas à s’évanouir. La Providence lui réservait une destinée plus glorieuse. La mort lui ravit son épouse, et le plongea dans une tristesse profonde.
Au lieu de se laisser abattre par le désespoir, il se redressa énergiquement, et chercha des consolations dans la piété. Dieu récompensa magnifiquement sa foi entre mille autres grâces, il lui ménagea celle de devenir l’ami de saint Martin, évêque de Tours. Il décide de se consacrer à Dieu et se dépouille de ses biens, qui étaient considérables. Cependant, à l’imitation de saint Ambroise, il ne vendit pas ses héritages pour en distribuer le prix aux pauvres; il se contenta de les céder à l’Église, en s’en réservant l’usufruit. Son changement de vie irrita son père, et excita la risée de ses anciens amis. À ces chagrins, dont l’amertume le désolait, vint se joindre la maladie. À deux reprises différentes, il tomba grièvement malade ; mais sa force d’âme, aidée de la grâce divine, triompha de toutes les tentations.
La postérité connaît surtout Sulpice Sévère comme l’historien de Saint Martin de Tours. Quoique le saint prélat eût l’habitude de ne jamais parler de lui-même, et de cacher les grâces particulières que Dieu lui accordait, Sulpice cependant affirme qu’il apprit de sa propre bouche une partie des faits racontés dans son histoire. D’autres traits, avec quantité de circonstances intéressantes, lui furent révélés par les clercs de l’Église de Tours ou par les moines de Marmoutier.
Premier évêque de Pérouse, il échappa une première fois au martyr durant les persécutions de Marc Aurèle. En prison, il convertit ses gardiens; il retrouva la liberté mais fut de nouveau arrêté et décapité en 170. Sur le lieu de sa sépulture a été érigée la première cathédrale de la ville.
Sur la via Nomentana, au cimetière Maius, sont enterrés deux soldats romains ayant vécu à l’époque de Dioclétien : Papie et Maur. Convertis au christianisme, ils furent martyrisé pour cela. Ils sont les Saints Patrons de la Congrégation de l’Oratoire de saint Philippe Néri.
Martyrologe Romain : À Florence en Toscane, l’an 1361, la bienheureuse Villane de Bottis, mère de famille. S’écartant de la vie mondaine, elle demanda l’habit des Sœurs de la Pénitence de saint Dominique et s’illustra par sa contemplation du Christ crucifié et par l’austérité de sa vie, allant jusqu’à mendier dans les rues pour les pauvres.