10 Janvier 2020
Saint Guillaume, issu des anciens comtes de Nevers, vint au monde vers le milieu du XIIe siècle. Il fut élevé avec soin dans la crainte de Dieu. Le Seigneur lui avait donné toutes les dispositions de la nature et de la grâce nécessaires à l'accomplissement des grands desseins qu'Il avait sur lui; aussi fit-il des progrès rapides et acquit-il en peu de temps des connaissances au-dessus de son âge et un trésor croissant de sainteté.
Le monde lui souriait, avec sa gloire et ses plaisirs; il renonça à tout, il s'éloigna même des honneurs ecclésiastiques qui semblaient le poursuivre, et s'enfonça dans la solitude d'un monastère. Non content d'avoir quitté le monde, il en perdit jusqu'au souvenir, et vécut dans la présence continuelle de Dieu; sa modestie, sa dévotion, sa régularité, ranimaient la ferveur de ses frères; il suffisait de le regarder au choeur ou à l'autel pour être embrasé du saint désir de marcher sur ses traces. Il avait surtout un grand amour pour le Saint-Sacrement, près duquel il trouvait ses délices, et ses larmes ne tarissaient pas durant le saint sacrifice de la Messe.
Il fallut lui faire violence pour le nommer abbé de son monastère; pourtant il dut bientôt se résigner à monter plus haut et répondre à l'appel du Ciel clairement manifesté. Sacré archevêque de Bourges, Guillaume montra, dès les premiers jours, toutes les vertus des plus illustres Pontifes. Il demeura moine dans son palais, moine par l'habit et plus encore par les austérités. Il sut concilier les exercices de sa piété avec les immenses occupations de sa charge; il parcourait son diocèse, prêchait, instruisait les petits et les humbles, administrait les sacrements, visitait les hôpitaux, délivrait les captifs, et multipliait les prodiges. Quand on lui demandait un miracle, il disait: "Je ne suis qu'un pauvre pécheur;" mais il cédait aux larmes des malades et les guérissait par sa bénédiction.
On a conservé de lui quelques belles paroles: "Tel pasteur, telles brebis," disait-il souvent. "J'ai à expier, disait-il encore, et mes propres péchés et ceux de mon peuple." Sa mort fut digne de sa vie; il expira revêtu du cilice qu'il avait porté toujours, et couché sur la cendre. Au moment de sa mort, il vit distinctement les anges battant des ailes au-dessus de sa tête, et il rendit l'âme en leur tendant les bras. Pendant ses obsèques, la foule aperçut au-dessus de l'église un globe de feu planant dans les airs.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Sainte Françoise De Sales (Léonie Aviat)
Fondatrice des Sœurs
« Oblates de Saint-François de Sales »
L |
éonie Aviat naît à Sézanne, en Champagne (F), le 16 septembre 1844.
Elle est baptisée dès le lendemain. Toute jeune, elle entre comme pensionnaire à la Visitation de Troyes, gouvernée alors par la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis.
L'aumônier du Monastère, l’Abbé Louis Brisson, la prépare à sa Première Communion qu'elle fait avec ferveur, le 2 juillet 1856.
Léonie devient une élève qui se distingue non seulement par ses qualités naturelles, mais aussi par une foi ardente et une solide piété. Elle connaît de bonne heure le secret de l'abandon à la Volonté divine, secret que le Sauveur lui révèle plus intimement encore par l'entremise de la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis qui lui dit à sa sortie du pensionnat : « Dieu sait arranger toutes choses ; laissez-Le agir ; mettez-Le dans vos intérêts et faites toujours sa divine Volonté. » Profondément touchée par ces paroles, elle y conformera sa vie tout entière avec une inébranlable fidélité.
Léonie désire vivement être religieuse. Pour mieux étudier sa vocation, elle revient au Monastère de Troyes faire une retraite sous la direction de la Vénérable Mère Chappuis. Pendant ces jours de grâces, elle comprend que Dieu l'a choisie pour être le premier plant de vigne que le Père Brisson est appelé à enraciner dans le champ du Père de famille, pour répandre l’esprit de saint François de Sales dans le monde, par l'éducation et la protection de la jeunesse. Léonie répond aussitôt à l'appel divin, sans considérer les incertitudes et les difficultés de ce chemin inconnu. Dès lors, elle se donne généreusement à la mission d’apostolat qui va lui être confiée.
Le 30 octobre 1868, elle reçoit l'habit de la nouvelle Congrégation des « Oblates de Saint-François de Sales », des mains de Monseigneur Mermillod, évêque de Genève, et le 11 octobre 1871, elle fait sa Profession religieuse en présence de Monseigneur de Ségur, qui préside la cérémonie.
Nommée Supérieure Générale de l'Institut naissant, elle exerce cette charge pendant six ans ; puis elle est nommée supérieure du Pensionnat, à Paris, et est réélue Supérieure Générale, en 1893. Elle gouverne alors la Congrégation sans interruption jusqu'à sa mort avec une sagesse et une prudence remarquables. Elle donne en même temps les plus beaux exemples d'humilité, de charité et d'oubli total d’elle-même. Toujours docile à suivre les indications de la Providence, par sa fidélité au mouvement de la grâce, elle coopère au rapide développement de l’Institut qui étend ses rameaux d'abord dans plusieurs villes de France par l'établissement d'œuvres ouvrières et de maisons d'éducation, puis en Suisse, en Italie, en Autriche, en Angleterre, en Amérique, et jusque dans l'Afrique australe, dans les Missions du Fleuve Orange.
La persécution religieuse qui frappe les Communautés en France est une douloureuse épreuve qu'elle accepte avec la force d'âme et la générosité qui la caractérisent.
D’Italie où elle a dû s’exiler, Mère Françoise de Sales continue à répandre par sa douceur, sa mansuétude, la paix dans tous les cœurs, et à les gagner à la confiance en Dieu. Attentive à se perfectionner chaque jour selon l'esprit de son Institut, elle adhère de plus en plus aux Vouloirs divins. Une courte maladie, dont elle supporte les vives souffrances avec une admirable patience, la conduit bientôt aux portes du tombeau.
Elle reçoit les derniers sacrements avec une piété et une foi ardente, et retourne paisiblement à Dieu, le 10 janvier 1914, à Pérouse (Italie), dans la sérénité et l'abandon à Dieu, fidèle jusqu'à son dernier souffle à sa résolution de profession : « M'oublier entièrement ».
Elle laisse à ses filles cette consigne très salésienne : « Travaillons à faire le bonheur des autres ».
Françoise De Sales (Léonie Aviat) a été béatifiée le 27 septembre 1992 et canonisée le 25 novembre 2001, à Rome, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Grégoire de Nysse
Évêque, frère de saint Basile le Grand
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régoire de Nysse naît autour de 335 ; sa formation chrétienne fut suivie en particulier par son frère Basile - qu'il définit comme « père et maître » (Ep 13, 4: SC 363, 198) - et par sa sœur Macrine. Il suivit ses études en appréciant particulièrement la philosophie et la rhétorique. Dans un premier temps, il se consacra à l'enseignement et se maria. Ensuite, il se consacra lui aussi entièrement, comme son frère et sa sœur, à la vie ascétique. Plus tard, il fut élu Évêque de Nysse, et se démontra un pasteur zélé, ce qui lui valut l'estime de la communauté. Accusé de malversations financières par ses adversaires hérétiques, il dut abandonner le siège épiscopal pendant une brève période, mais il y revint ensuite triomphalement (cf. Ep. 6: SC 363, 164-170), et il continua à se consacrer à la lutte pour défendre la vraie foi.
En particulier après la mort de Basile, recueillant presque son héritage spirituel, il coopéra au triomphe de l'orthodoxie. Il participa à divers synodes ; il chercha à résoudre les conflits entre les Églises ; il participa activement à la réorganisation ecclésiastique et, en tant que « pilier de l'orthodoxie », il fut l'un des acteurs du Concile de Constantinople de 381, qui définit la divinité de l'Esprit Saint. Il reçut diverses charges officielles de la part de l'empereur Théodose, il prononça d'importants discours et homélies funèbres, il se consacra à la rédaction de diverses œuvres théologiques.
En 394, il participa encore à un synode qui se déroula à Constantinople.
On ne connaît pas la date de sa mort.
Bse María-Dolores Rodríguez Sopeña
Vierge et fondatrice de l'Institut catéchétique
« Dolores Sopeña »
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En 1869, installée à Madrid avec une partie de sa famille, elle choisit un directeur spirituel et prêta son service en enseignant la doctrine dans la prison de femmes, dans l'hôpital de la Princesse et dans les écoles dominicaines.
En 1872, à l'âge de 23 ans, la famille se réunit à Porto Rico, en Amérique du Sud, où elle resta pendant 5 ans. Là, eut lieu le contact avec les jésuites. Le P. Goicoechea, son premier directeur spirituel, fonda l'Association des Filles de Marie et des écoles pour les personnes de couleur.
En 1873, son père fut transféré à Santiago de Cuba, où le schisme religieux sur l'île limita son activité aux visites aux malades à l'hôpital militaire. Après la recomposition, elle travailla dans les quartiers périphériques et fonda des Centres d'Instruction pour l'enseignement, la catéchèse, la culture et l'assistance médicale.
En 1876, à la mort de sa mère, elle retourna à Madrid, où elle organisa sa vie autour de trois axes : le soin de sa maison et de son père, son apostolat habituel et la vie spirituelle.
En 1883, à la mort de son père, elle décida d'entrer dans les Ordres, mais abandonna bientôt la vie contemplative pour se consacrer à l'apostolat. Elle fonda une « Maison sociale » et accomplit son apostolat dans les faubourgs, prémice de l’« Œuvre des Doctrines ».
En 1892, elle fonda l'association de l'apostolat séculier (aujourd'hui « Mouvement laïc Sopeña »).
En 1896, elle commença son activité hors de Madrid et s'établit à Séville, où elle fonda l’« Œuvre des Doctrines ».
En 1901, elle fonda l’« Institut des Dames catéchistes » à Tolède, ainsi qu'une association civile (aujourd'hui « Œuvre sociale et culturelle Sopeña – OSCUS »).
Ses Œuvres de Doctrine se transformèrent en « Centres ouvriers d'Instruction ». En quelques années, elle fonda des Communautés et des Centres dans les villes les plus industrialisées, ainsi qu'une maison à Rome et au Chili.
Elle meurt le 10 janvier 1918.
María-Dolores Rodríguez Sopeña a été béatifié, avec Pierre Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Calvaire; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée ; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée ; László Batthyány-Strattmann, laïc, père de famille, le 23 mars 2003, sur la Place Saint Pierre de Rome, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du pape).
Originaire de Sicile, il fut le bon pasteur (agathos en grec) qui présida à l'organisation de la jeune Église d'Angleterre, rétablissant l'Orthodoxie de la foi au sixième Concile œcuménique qui refusa l'hérésie monothéliste qui faisait du Christ un dieu par la grâce et non par nature. Les Pères du concile lurent le message de saint Agathon et déclarèrent: "Pierre a parlé par la bouche d'Agathon."
À Rome près de saint Pierre, en 681, la mise au tombeau de saint Agathon, pape, qui défendit l'intégrité de la foi contre les monothélites et promut l'unité de l'Église en plusieurs synodes.
Martyrologe romain
ou Gonzague ou Gonzalès. Chanoine de Braga, capitale du Minho au nord du Portugal, il partit en pèlerinage pour la Terre Sainte. Comme son pèlerinage se prolongeait plus que prévu, son neveu en profita pour annoncer sa mort, prit le deuil et s'appropria tous ses biens. A son retour, saint Gonzalve y vit un signe de la Providence. Il lui laissa tout, entra dans l'Ordre mendiant des Dominicains et, dès la fin de son noviciat, il obtint d'aller vivre en ermite. On dit qu'il fut l'un des rares dominicains à n'être pas "un grand théologien". D'aucuns disent qu'il fut l'un des plus grands, parce que sa connaissance de Dieu (ce que veut dire le terme "théologie") fut celle plus directe que celle des penseurs car cette science de Dieu lui fut acquise par la méditation, la prière et la contemplation.
À Amaranthe au Portugal, en 1259, le bienheureux Gonzalve, prêtre de Braga, qui entra dans l'Ordre des Prêcheurs après un long pèlerinage en Terre Sainte. Il vécut ensuite en ermite, fit construire un pont de pierre et fit profiter ses voisins de sa prière et sa prédication.
Martyrologe romain
Probablement africain, il fut élu évêque de Rome en 311. Il fut arrêté, torturé mais il eut la joie de connaître la fin des persécutions grâce à "l'édit de Milan". Il commença à réorganiser l'Église qui s'ouvrait à la paix.
À Rome, au cimetière de Callixte sur la voie Appienne, en 314, saint Miltiade, pape. Originaire d'Afrique, il fit l'expérience de la paix rendue à l'Église par l'empereur Constantin, mais, violemment attaqué par les partisans de Donat, il s'appliqua avec prudence à rétablir la concorde.
Martyrologe romain