16 Janvier 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin. St Marcel 1erExplication du Vatican
Romain d'origine, Marcel fut choisi le 21 mai 308, pour succéder à saint Marcellin, martyrisé deux mois auparavant. (Il siégea sous le règne de Maxence, cinq ans, six mois et vingt-et-un jours.)
Devenu Pape, saint Marcel n'oublia point les exemples de vertus et de courage de son prédécesseur. Il obtint d'une pieuse matrone nommée Priscille, un endroit favorable pour y rétablir les catacombes nouvelles, et pour pouvoir y célébrer les divins mystères à l'abri des profanations des païens. Les vingt-cinq titres de la ville de Rome furent érigés en autant de paroisses distinctes, afin que les secours de la religion fussent plus facilement distribués aux fidèles. A la faveur d'une trève dans la persécution, Marcel s'efforça de rétablir la discipline que les troubles précédents avaient altérée. Sa juste sévérité pour les chrétiens qui avaient apostasié durant la persécution lui attira beaucoup de difficultés.
L'Église subissait alors la plus violente des dix persécutions. Dioclétien venait d'abdiquer en 305, après avoir divisé ses États en quatre parties, dont chacune avait à sa tête un César. Maxence, devenu César de Rome en 306, ne pouvait épargner le chef de l'Église universelle. L'activité du Saint Pontife pour la réorganisation du culte sacré au milieu de la persécution qui partout faisait rage, était aux yeux du cruel persécuteur, un grief de plus.
Maxence le fit arrêter par ses soldats et comparaître à son tribunal, où il lui ordonna de renoncer à sa charge et de sacrifier aux idoles. Mais ce fut en vain: saint Marcel répondit hardiment qu'il ne pouvait désister un poste où Dieu Lui-même l'avait placé et que la foi lui était plus chère que la vie. Le tyran, exaspéré par la résistance du Saint à ses promesses comme à ses menaces, le fit flageller cruellement. Il ne le condamna point pourtant à la mort; pour humilier davantage l'Église et les fidèles, il l'astreignit à servir comme esclave dans les écuries impériales.
Le Pontife passa de longs jours dans cette dure captivité, ne cessant dans la prière et le jeûne, d'implorer la miséricorde du Seigneur. Après neuf mois de détention, les clercs de Rome qui avaient négocié secrètement son rachat avec les officiers subalternes, vinrent pendant la nuit et le délivrèrent. Une pieuse chrétienne nommée Lucine, qui depuis dix-neuf ans avait persévéré dans la viduité, donna asile au Pontife. Sa maison devint dès lors un titre paroissial de Rome, sous le nom de Marcel, où les fidèles se réunissaient en secret.
Maxence en fut informé, fit de nouveau arrêter Marcel, et le condamna une seconde fois à servir comme palefrenier dans un haras établi sur l'emplacement même de l'église. Saint Marcel, Pape, mourut au milieu de ces vils animaux, à peine vêtu d'un cilice. La bienheureuse Lucine l'ensevelit dans la catacombe de Priscille, sur la voie Salaria. Les reliques de ce Souverain Pontife reposent dans l'ancienne église de son nom, illustrée par son martyre. Il fut le dernier des Papes persécutés par le paganisme.
Abbeville F. Paillart, édition 1900, p. 16-17
Saint Honorat naquit dans les Gaules, d'une famille illustre, mais païenne. Dieu mit de bonne heure en cet enfant prédestiné le désir du baptême, et il s'y prépara par toutes les vertus qui font l'ornement de la jeunesse. Il dut tout à la grâce et à son heureux naturel, car il avait contre lui ses parents, ses amis et le milieu corrupteur dans lequel il lui fallait vivre. Jusqu'après son baptême, son père chercha par tous les moyens possibles à le détourner de la vie chrétienne; mais, au milieu de toutes les séductions, l'invincible jeune homme se disait: "Cette vie plaît, mais elle trompe." Dès lors, Honorat vit comme un moine, le jeûne amaigrit son visage, la prière occupe ses journées.
Après quelques années d'incertitudes sur sa vraie vocation, il aborde l'île de Lérins, sur les côtes de la Provence; les serpents la rendaient inhabitable, mais ils disparaissent sous ses pas, et cette île aride et déserte devient un jardin délicieux, embaumé des fleurs de la science et de la sainteté. Par Honorat, l'Occident a trouvé aussi en lui sa Thébaïde; Lérins devient une pépinière de savants, d'évêques et de saints.
A la mort de son évêque, l'église d'Arles réclame un vertueux Pontife, et la voix populaire appelle Honorat sur ce siège illustre. C'est là qu'il se surpasse lui-même et retrace en sa vie, toute de zèle et de saintes oeuvres, l'image du pasteur selon le Coeur de Dieu, dont la charité n'a d'égal que le courage inflexible à défendre les intérêts de Jésus-Christ. Saint Hilaire d'Arles, son disciple et son successeur, nous a laissé de lui un magnifique éloge. Retenons-en cette belle parole: "Si l'on voulait représenter la charité sous une figure humaine, il faudrait faire le portrait d'Honorat."
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Martyrologe Romain : À Kandy dans l’île de Taprobane de l’Océan Indien, en 1711, José Vaz, prêtre de l’Oratoire. Avec une ardeur admirable, dans de périlleux itinéraires à travers champs, il ne cessa de confirmer dans la foi les catholiques disséminés et cachés, et de prêcher avec zèle l’Évangile du salut.
José Vaz, premier indien à être élevé aux honneurs des autels, a été béatifié le 21 janvier 1995, à Colombo (Sri Lanka), par Saint Jean-Paul II(Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé, toujours à Colombo, le 14 janvier 2015 par le Pape François (George Mario Bergoglio, 2013-).
ou Beraldus et ses compagnons les saints Othon, Pierre, Adjutus et Accurse, franciscains.
Originaires de la noblesse italienne, ils quittèrent Assise avec la bénédiction de saint François et gagnèrent Séville en Espagne qui était encore ville musulmane. Puis ils se rendirent à Marrakech au Maroc. Là ils entrèrent dans une mosquée pour y prêcher contre le Coran. Roués de coups et jetés dehors, ils ne se tinrent pas pour vaincus. Ils allèrent chez le calife pour lui annoncer Jésus-Christ. Arrêtés, mis en prison, ils criaient que Mahomet était le fils du diable. Quand ils ont continué à prêcher et qu'ils ont refusé de renier le Christ, le sultan les a décapités le 16 janvier 1220.
On pense qu'ils sont les premiers martyrs franciscains.
Ils ont été canonisés par Sixte V en 1481.
À Marrakech dans le royaume des Maures, en 1220, la passion des cinq premiers martyrs de l'Ordre des Mineurs : les saints Bérard, Othon, Pierre, prêtres, Accurse et Adjoint, religieux. Envoyés par saint François annoncer l'Évangile du Christ aux musulmans, ils furent saisis à Séville et bientôt conduits à Marrakech, où le prince des Maures, furieux, leur fendit la tête de son cimeterre.
Martyrologe romain
Frère de saint Feullien et de saint Ultan.
Moine irlandais, disciple de saint Colomban, fondateur de l'abbaye de Lagny (qui devint bénédictine).
Moine à Mézerolles en Ile de France. D'origine irlandaise si l'on en croit la tradition qu'il n'y a pas de raison de mettre en doute, il prêcha l'Evangile durant douze années dans son pays où il fonda l'abbaye de Burghcastle dans le comté de Suffolk puis vint en Gaule vers 646. Il fut sans doute "chorévêque" de saint Landry de Paris.
Au martyrologe, il est indiqué qu'il est fêté, à Mézerolles dans le Ponthieu, saint Fursy, abbé, qui fonda et dirigea des monastères d'abord en Irlande, puis en Angleterre, enfin en Gaule, à Lagny-en-Brie. il mourut en allant visiter ses frères restés en Angleterre.
A lire aussi, sur le site de l'Eglise de Polynésie: "De tous les anciens saints Irlandais, Fursy est celui dont la vie nous est le mieux connue..." moine irlandais, mort en 649 à Péronne (dont il est le protecteur). Sa 'vision' du monde spirituel et de la vie d'outre-tombe enthousiasma St Bède le Vénérable qui le cite abondamment et inspira aussi plus d'une page de 'La Divine Comédie'.
Martyrologe romain