C'était une fête: la joie du peuple de Dieu parce que Dieu était avec eux. Et David exprime sa joie sans honte; la joie spirituelle de la rencontre avec le Seigneur: Dieu est revenu vers nous, cela nous donne tant de joie. David ne pense pas qu'il est le roi et que le roi doit être détaché du peuple, en «majesté» ou avec distance...
Le texte du prophète Samuel continue à décrire le retour de David dans sa maison où il trouve sa première épouse, Mical, fille du roi Saül. Elle l'accueille avec mépris. Voyant le roi danser, elle a honte de lui: «Mais n’as-tu pas honte de danser comme un vulgaire, comme un membre du peuple?», lui reproche-t-elle.
Pour le Souverain pontife argentin, pareille attitude revient à mépriser «la religiosité authentique, la spontanéité de la joie avec le Seigneur».
David, pourtant, lui explique: «Mais regardez, c’est un motif de joie, nous avons ramené l'Arche à la maison !». Mais elle continuer de le mépriser. Et pour cause, l’Ancien Testament raconte bien que Mical n'a ensuite pas eu d'enfants à cause de cela. «Le Seigneur l'a punie». «Quand il n'y a pas de joie chez un chrétien, ce chrétien n'est pas fécond; quand il n'y a pas de joie dans notre cœur, il n'y a pas de fécondité», a déduit François.
«L'Église ne continuera pas et l'Évangile ne continuera pas avec des évangélisateurs ennuyeux et amers. Elle ne se poursuivra qu'avec des évangélisateurs joyeux, pleins de vie. La joie de recevoir la Parole de Dieu, la joie d'être chrétiens, la joie d'aller de l'avant, la capacité de célébrer sans avoir honte et de ne pas être comme cette femme, Mical, des chrétiens formels, prisonniers des formalités», a vivement conclu le Successeur de Pierre.