24 Février 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
Chrétien illustre de Nicomédie, il déchire publiquement l’Edit de Dioclétien qui ordonne la destruction des églises et des livres chrétiens. Arrêté et torturé, il est brûlé vif en 303 ensemble avec d’autres milliers de chrétiens martyrs ; parmi eux il y a aussi Pierre, membre du palais impérial
On ne commence à parler de lui qu'à la fin du IXe siècle. L'auteur en fait un évêque de Trêves en Rhénanie quand Clovis devint roi des Francs, période très difficile pour l'évangélisation. C'était au temps de l'invasion des Francs sur le Rhin, avant que Clovis et ses compagnons n'aient été convertis à la foi par saint Remi et la reine Clotilde et baptisés le jour de Noël 496.
Ses reliques sont vénérées dans l'église Saint-Matthias à Trèves.
À Trèves en Allemagne, vers 480, saint Modeste, évêque.
Martyrologe romain
Les Eglises d'Orient fêtent le 24 février la nativité de saint Jean-Baptiste, solennité du 24 juin au martyrologe romain.
Il aurait été envoyé à la cour du roi arménien Sanadrouk, où il aurait rencontré l'apôtre saint Jude. Mais Sanadrouk fit mettre à mort saint Jude quand il entendit parler de son prosélytisme. Vartan se retira aux sources de l'Euphrate et, après quelques années de vie solitaire, où il fut rejoint par quelques disciples, il revint près de Sanadrouk pour le convertir. Ce sont les trois fils du roi qui tuèrent Vartan et ses compagnons comme coupables d'avoir exercé leur prosélytisme dans le royaume.
On ne peut guère douter que saint Matthias n'ait été un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ; du moins est-il certain qu'il s'attacha de bonne heure à la personne du Sauveur, et qu'il ne S'en sépara point depuis Son Baptême jusqu'à Son Ascension.
Les fidèles étant assemblés pour attendre la descente du Saint-Esprit, saint Pierre leur dit que, pour accomplir l'Écriture, il fallait choisir un douzième Apôtre à la place de Judas. Matthias et Joseph, appelé Barsabas, que sa piété extraordinaire avait fait aussi surnommer le Juste, furent jugés dignes de cette éminente dignité.
On se mit aussitôt en prières, afin de connaître la Volonté du Ciel, après quoi on procéda à l'élection par la voie du sort. Matthias ayant été désigné, on ne douta plus que Dieu ne l'eût choisi pour remplir la place vacante par la mort du traître Judas.
Nous n'avons rien de certain sur les actions de saint Matthias; on sait seulement qu'après avoir reçu le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, il alla prêcher l'Évangile de Jésus-Christ, et qu'il consacra le reste de sa vie aux travaux de l'apostolat.
Clément d'Alexandrie rapporte que, dans ses instructions, il insistait principalement sur la nécessité de mortifier la chair en réprimant les désirs de la sensualité; leçon importante qu'il tenait de Jésus-Christ, et qu'il mettait lui-même en pratique.
Les Grecs prétendent, d'après une ancienne tradition exprimée dans leurs ménologes, que saint Matthias prêcha la foi vers la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne; ils ajoutent qu'il fut martyrisé dans la Colchide, à laquelle ils donnent le nom d'Éthiopie. Les Latins célèbrent sa fête le 24 février.
On garde une partie de ses reliques à l'abbaye de Saint-Matthias de Trèves, et à Sainte-Marie-Majeure de Rome. Mais les Bollandistes disent que les reliques de Sainte-Marie-Majeure qui portent le nom de saint Matthias, pourraient ne point être de l'Apôtre, mais d'un autre saint Matthias, évêque de Jérusalem vers l'an 120.
L'Année Chrétienne, Tome I, p. 253, 254
*Les années bissextiles, on fête saint Matthias le 25 février
Robert d'Arbrisselle, né à Arbrisselle, aujourd'hui Arbressec, près de Rennes, est une des figures les plus remarquables de la fin du XIe siècle et du commencement du XIIe siècle. La puissance merveilleuse de sa parole, les innombrables conversions qu'il opéra dans toutes les classes de la société, le nouvel institut monastique dont il fut le père, son influence étonnante et les persécutions qu'il eut à subir, en font un des Saints dont l'action s'est fait le plus sentir dans l'Église.
Dès sa jeunesse, Robert parut un enfant prédestiné, car jamais on ne vit en lui rien de léger ni de puéril, mais la prudence et la maturité d'un autre âge. Ses fortes études, la réputation de ses vertus, l'élevèrent aux dignités ecclésiastiques; mais il lui fallait le désert, la vie cachée, les austérités; les hommes de sa trempe ne font rien à demi. Jean dans le désert, Paul, Antoine, Hilarion et tant d'autres anachorètes peuvent nous donner une idée de ses effrayantes mortifications.
L'esprit de Dieu entraîne tout à Sa suite: Robert vit sa solitude envahie par de nombreux disciples, et on a pu dire de son vivant que sa maison était à la fois "la plus pauvre et la plus sainte de tout le royaume de France". Fontevrault lui doit son origine. Mais là s'arrête la vocation du moine.
Ayant consolidé son oeuvre, il devint, revêtu de pouvoirs spéciaux par le Pape Urbain II, missionnaire apostolique pour toutes les parties du monde, et désormais, le bâton à la main, n'ayant pour richesse que la pauvreté, il parcourt spécialement la France, et renouvelle les merveilles des plus grands apôtres chrétiens dans la plupart de nos provinces.
On cite le trait suivant, qui montre à la fois quelle était sa réputation et quelle charité animait son grand coeur. Dans un de ses voyages, son petit bagage fut pillé par des voleurs qui le maltraitèrent lui-même indignement: "Malheureux, dit le compagnon du Saint, c'est ainsi que vous traitez Robert d'Arbrisselle!" A ce nom célèbre, les voleurs épouvantés se jettent aux pieds de l'Apôtre et lui promettent de se convertir. Robert leur pardonne, les embrasse et leur promet participation aux prières et aux bonnes oeuvres de ses religieux.
Il mourut à l'âge de soixante-douze ans.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Bse Ascensión del Corazón de Jesús
Vierge et co-fondatrice des
« Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire »
A |
scensión del Corazón de Jesús, dans le siècle Florentina Nicol Goñi, dernière fille de Juan Nicol, commerçant de chaussures, et Agueda Goñi, naît à Tafalla (Navarre, Espagne) le 14 mars 1868.
Elle découvrit, encore enfant, sa vocation en fréquentant l’école des Dominicaines du Tiers Ordre à Huesca, où elle suivit des études.
Le 22 octobre 1885, elle entra au noviciat de la communauté des religieuses de Santa Rosa de Huesca, puis elle devint enseignante dans l'école de la communauté.
En 1912, le gouvernement ferma l'école et Mère Ascension accepta de partir travailler avec les autres sœurs de la Communauté des Mères de Huesca dans la mission d’Urubamba y Madre de Dios, au Pérou à la suite de l'invitation missionnaire du Père dominicain Ramón Zubieta. Au Pérou, les religieuses espagnoles entrèrent dans la Communauté de Notre-Dame du Patrocinio de Lima, où la Mère Ascensión fut nommée prieure, malgré de nombreuses difficultés dues à l'intégration des nouvelles venues.
En 1918, le Père Theissling, de l'Ordre des Frères prêcheurs, suggéra la fondation d'une nouvelle Congrégation, qui prit le nom de « Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire », dont les premières constitutions furent approuvées le 27 septembre et qui fut érigée le 5 octobre de la même année à Lima. La Mère Ascensión en fut nommée Supérieure générale.
Le 25 mars de l'année suivante le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) annexa l'Ordre à la Congrégation des Frères prêcheurs.
L'inauguration du Collège de Sonsonete, au Salvador, marqua le moment de l'autonomie de la Congrégation qui accomplissait une œuvre remarquable d'éducation à une époque où le monde fut successivement tourmenté par la Guerre civile espagnole, la Deuxième Guerre mondiale et la révolution communiste en Chine.
Au cours des années, la Congrégation prit la forme d'une institution internationale ; en 1926 elle accepta de diriger le Collège national de Cuzco, ainsi que diverses écoles et le Collège national d'Arequipa, jouant un rôle important dans l'éducation civile en plus de l'éducation religieuse. En 1932, l'appel missionnaire conduisit les sœurs de la Congrégation en Chine avec Mère Ascensión à leur tête, qui se rendit dans ce pays à plusieurs reprises. Lors du troisième Chapitre général celle-ci fut à nouveau élue Supérieure générale, mais quelques temps plus tard se déclara la maladie qui devait la conduire à la mort.
Elle s'éteignit à Pampelune le 24 février 1940, entourée d'une grande réputation de sainteté.
Ascensión del Corazón de Jesús a été béatifiée le 14 mai 2005, dans la basilique de saint Pierre à Rome, par le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui représentait le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
(>>> Homélie du Cardinal José Saraiva Martins)
Lors de la béatification de Mère Ascensión del Corazón de Jesús, la Congrégation comptait 785 religieuses dans 21 pays des cinq continents.
Bx Costanzo (Constant) Servoli
Prêtre o.p. († 1481)
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ostanzo Servoli naît en 1410 à Fabriano (province d’Ancône, dans la région Marches, en Italie centrale). Les anciens historiens de l’Ordre l’appellent « illustre et très brillante étoile du ciel dominicain ».
De famille modeste, il entra dans l’Ordre à 15 ans et eut comme maîtres St Antonino, de Florence (1389-1459) puis le Bx Corradino de Brescia. Avec de si bons guides, il devint un parfait frère prêcheur.
Homme zélé menant une vie austère et homme de paix, il prit part à la réforme de l'Ordre. De 1440 à 1467 il fut prieur à Fabriano, en 1445 à Pérouse, en 1459 et 1470 à Ascoli Piceno.
Dans la ville d’Ascoli, presque détruite par la discorde civile, il ramena la paix. Il restaura entièrement le couvent Saint-Dominique, où il fit refleurir les études et la discipline régulière, et où il termina sa carrière le 24 février 1481.
Âme de prière, il disait que le Seigneur ne lui avait jamais refusé une grâce quand il récitait le Psautier entier. En plus de l’office divin, il récitait l’office des morts chaque jour. Son corps est encore vénéré dans l'église San Pietro martire d’Ascoli Piceno, alors que son chef l'est dans la Cathédrale de Fabriano, sa ville natale, qui l’a choisi comme Patron.
Le pape Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823), le 22 septembre1821, a accordé la Messe et l’office propre.