17 Février 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Appelés aussi les sept frères, fondateurs de l’Ordre des Servites de Marie(OSM). Tous de riches marchands florentins du XIII siècle; ils renoncèrent au monde pour une vie austère de contemplation et de prière. Leur mémoire collective se célèbre le 17 février.
XIIIème siècle, Florence. Sept marchands, membres d’une compagnie laïque de fidèles dévots de la bienheureuse Vierge, la Compagnie des Servites ou Serviteurs de Sainte Marie ou Chantres, décident de se retirer dans la pénitence, la contemplation et dans le service à Marie. Un choix certainement influencé aussi par deux grands ordres mendiants du temps, Franciscains et Dominicains, ainsi que par l’expérience des moines Camaldunes, Vallombrosiens et Clunisiens, déjà présents en ces terres, et de groupes pénitentiels comme ceux de S.Augustins et du Mont Carmel, ou des frères et sœurs laïques de la Pénitence. C’étaient Bonfils, guide du groupe laïque et prieur de la future communauté, Bonagiunta, futur prieur entre 1256 et 1257, Manetti, artisan des premières fondations en France, Amidei, âme du groupe, Sostegni et Uguccioni, amis entre eux, et enfin Alexis. Autour de 1233 les sept abandonnent donc leurs activités commerciales, laissent leurs propres maisons distribuent leurs biens aux pauvres, alors que Florence est toujours troublée par les guerres fratricides.
C’est le 8 septembre 1233 que les sept commencent la vie communautaire à Villa Camarzia, à la périphérie de la ville: Jacopo de Poggibonsi, chapelain des Chantres et leur directeur spirituel impose à chacun l’habit des «Frères de la Pénitence», un manteau et une tunique de laine grise. La journée de la petite communauté se déroule entre prière, travail et quête à travers les rues de la ville.Leur vie est retirée, austère et solitaire, mais de nombreuses personnes perturbées et angoissées s’adressent à eux et reçoivent consolation et conseil; surtout ils sont plus frappés par le fait , de riches commerçants qu’ils étaient, les sept sont réduits volontairement à la pauvreté . Ceci encourage la diffusion de la renommée de leur sainteté et de nombreuses personnes commencent à demander à faire partie de leur famille.
Justement les nombreuses et insistantes demandes les poussent à commencer un Ordre expressement dévoué à la Vierge, dont ils se disent Serviteurs, l’Ordre des Servites de Marie .L’évêque Ardingo Foraboschi leur donne en 1234 un terrain sur le sommet du Mont Senario, à environ 18 km de Florence. Les cellules sont au début de simples huttes séparées l’une de l’autre; sur les ruines d’un ancien château va s’ériger rapidement une petite église intitulée à Notre Dame et en 1239, après la visite du Légat pontifical, le cardinal Goffredo Castiglioni, futur pape Célestin IV, leur donne la Règle de Saint Augustin.
Souvent, après de longues sorties pour la quête, ils s’arrêtent à Florence auprès de l’Oratoire de Sainte Marie de Caffaggio dont ils développent vite l’annexe en hospice où ils commencent à accueillir d’abord ceux qui demandent à faire partie de la communauté.
Très vite les sept reçoivent la permission d’ouvrir d’autres couvents, aussi en dehors de la Toscane, parce que les vocations affluent nombreuses. L’Ordre risque cependant la suppression lorsque le Concile de Lyon, en 1247 décrète la suppression des Ordres Mendiants. Mais Philippe Benizi, accueilli à l’âge de 21 ans dans l’ordre et futur Prieur Général, obtient à nouveau la reconnaissance pontificale; L’approbation définitive arrive en 1304 grâce à l’œuvre de Benoît XI.
Seulement Alexis Falconieri, dernier survivant des sept peut se réjouir .Il mourra le 17 février 1310, à presque 110 ans d’âge. Sa nièce Julienne Falconieri, elle aussi sainte, sera la fondatrice des Sœurs Mantellates.
En 1888 Léon XIII canonise ensemble les sept pères. A Monte Senario un seul sépulcre recueille leurs dépouilles. Parmi les Servites des dernières années, nous rappelons père David Maria Turoldo, connu comme prédicateur et poète.
Bx Antoni Leszczewicz
Prêtre et martyr († 1943)
A |
ntoine Leszczewicz naît le 30 septembre 1890 à Abramowszczyzna, alors dans l'Empire russe, de parents polonais, Jan et Karolina Leszczewicz Sadowska.
À Saint-Pétersbourg : en 1902 il commence ses études secondaires au lycée catholique de la paroisse Sainte-Catherine ; en 1907 il entre au séminaire catholique, et ensuite à l'académie impériale de théologie ; le 13 avril 1914 il est ordonné prêtre.
Il est nommé vicaire à Irkoutsk à la paroisse de l'Assomption, puis à Tchita, et suit ses fidèles, qui fuient les conséquences de la Révolution d'octobre, vers l'Extrême-Orient.
Il s'installe donc à Harbin en Mandchourie (Chine), où sont réfugiés des milliers d'émigrés de l'ancien Empire russe dont un certain nombre de catholiques. La congrégation des marianistes polonais, où il entrera plus tard, est dirigée à Harbin depuis 1928 par le P. Fabian Abrantovitch. Il est d'abord prêtre à l'église Saint-Stanislas et enseigne, dans les écoles polonaises, le latin, le russe et le catéchisme. Il ouvre une crèche, une école pour enfants de familles catholiques pauvres, et construit une petite église : l'église paroissiale Saint-Josaphat, dont il devient le curé en 1924.
Le P. Leszczewicz demande à partir pour la Pologne en 1937 et passe par le Japon, où il entend parler du P. Maximilien Kolbe, et prend le bateau pour l'Europe qu'il n'a pas vue depuis de nombreuses années. Il se rend à Rome auprès des marianistes polonais qui l'envoient faire son noviciat en Pologne en 1938. La congrégation des marianistes polonais correspond à ses attentes de congrégation missionnaire moderne. Il prononce ses vœux en juin 1939 et il est aussitôt envoyé à Drouïa à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie bolchévique, où la congrégation a ouvert un lycée en 1923, dirigé depuis 1938 par le P. Kulesza. En septembre, les soviétiques envahissent la région. Le lycée des marianistes est fermé et ils sont expulsés de leur maison, mais, curieusement, les communistes n'arrêtent pas les prêtres et les religieuses qui peuvent en habit laïc poursuivre un apostolat discret en ville.
En juin 1941, il décide de passer de l'autre côté de la frontière au-delà de la Dvina occidentale, après que cette région a été occupée par la ‘Wehrmacht’, afin de rouvrir les paroisses qui avaient été fermées par les autorités bolchéviques depuis une vingtaine d'années. Il s'installe au village de Rossitsa avec des Sœurs de la congrégation des Servantes de Jésus dans l'Eucharistie et un jeune confrère, le P. Georges Kaszyra ; il commence un travail missionnaire et pastoral dans les environs.
Peu à peu, les autorités allemandes deviennent méfiantes, craignant le nationalisme biélorusse, favorable à l'URSS.
Une opération de ratissage, l'opération ‘Winterzauber’ contre les partisans soviétiques, est prévue en février 1943, mais, prévenu, le P. Leszczewski décide de rester au village.
Le 17 février 1943 des miliciens ukrainiens et lettons, poussés à la vengeance contre les partisans soviétiques et encadrés par des soldats SS allemands, enferment un millier d'otages, dans l'église de la Sainte-Trinité du village.
Le P. Leszczewski se joint à eux pour les confesser et leur donner les derniers sacrements pendant plusieurs heures, tandis que les Sœurs et des femmes du village apportent quelques nourritures et parviennent à faire sortir certains pères de famille et des adolescents. Il ne veut pas les quitter malgré la proposition de l'officier allemand et partage leur sort jusqu'au bout. Des groupes de dix otages environ sont extraits de l'église, enfermés dans des granges environnantes, que les miliciens font sauter avec des grenades à intervalles réguliers ; d'autres sont fusillés.
Le P. Leszczewski brûle avec une douzaine de fidèles dans une écurie que les miliciens font sauter dans la nuit du 17 au 18 février. Le P. Kaszyra connaît le même sort quelques heures plus tard.
Antoni Leszczewicz a été béatifié le 13 juin 1999, avec 107 autres martyrs de la Seconde Guerre mondiale, sur la place Józef-Piłsudski (Varsovie), par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), lors de son voyage apostolique en Pologne (5-17 juin 1999).
Bse Elisabetta Sanna
Laïque italienne, veuve
‘Mama Sanna’
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lisabetta Sanna naît le 23 avril 1788 à Codrongianos (Sardaigne, Italie), issue d'une famille d'agriculteurs. Dès l'âge de trois mois, elle devient paralysée des bras suite à la variole. Elle accepte son handicap et s'engage activement dans sa foi chrétienne, participant activement au catéchisme.
Elle deviendra par la suite membre du Tiers-ordre franciscain. Toute sa vie se basera sur une profonde spiritualité tirée de saint François d'Assise.
Attirée par la vie religieuse, on lui refuse à cause de son handicap. Elle se marie à l'âge de 20 ans avec Antonio Porcu. Ils vivent ensemble une vie conjugale rythmée par une pratique religieuse assidue. Leur union donnera le jour à sept enfants, dont deux mourront en bas âge.
En 1825, Antonio meurt prématurément. Elle supporte avec courage la responsabilité d'élever seule ses enfants. Devenue veuve, elle intensifie sa vie religieuse et se met à la disposition de nombreuses œuvres de charité.
En 1831, elle effectue un pèlerinage à Rome et deviendra l'une des premiers membres de l'Union de l'action catholique, fondée en 1835, par saint Vincent Pallotti. Elisabetta Sanna se met alors au service des malades et des plus nécessiteux.
Elle meurt malade le 17 février 1857.
1858 (puis 1994) : ouverture de la cause en béatification et canonisation.
27 janvier 2014 : le pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013) lui attribue le titre de vénérable.
21 janvier 2016 : reconnaissance d'un miracle, par son intercession, et signature du décret de béatification par le Saint-Père.
Elisabetta Sanna a été béatifiée le 17 septembre 2016 en la basilique de la Sainte Trinité de Saccargia à Codrongianos, en Sardaigne (Italie).
La cérémonie de béatification a été présidée par le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, Cardinal Angelo Amato s.d.b., qui représentait le Pape François
Les Eglises d'Orient le fêtent quelques jours plus tôt.
Il fut victime de son zèle pour l'Orthodoxie en luttant contre l'hérésie monophysite d'Eutychès. Alors qu'il assistait au concile convoqué par l'empereur Théodose II, le 8 août 449, dans une église d'Ephèse, une foule de soldats, de matelots et de moines exaltés envahirent l'église et rouèrent de coups les Pères conciliaires hostiles à Eutychès. Ce furent ces gaillards qui, ce jour-là, décidèrent qu'il n'y avait qu'une seule nature en Jésus-Christ. Ils s'acharnèrent sur saint Flavien qui fut jeté en prison et mourut peu de jours après des coups reçus, parce qu'il restait attaché à la foi de l'Église. Le Pape saint Léon approuva la conduite de Flavien qui fut réhabilité par le concile œcuménique de Chalcédoine en 451 qui le proclama saint et martyr.
Lorsque l'empereur Théodose lui demanda une offrande en or, il lui envoya les vases sacrés de la Grande Eglise Saint Sophie avec ces paroles: "En fait d'or, nous avons ces vases sacrés qui sont la propriété de Dieu." Théodose retira son exigence. Quand Eutychès refusa les décisions du concile de 448 et écrivit au pape de Rome pour lui donner sa version, Flavien écrivit également au pape dont la réponse est restée célèbre sous le nom de 'tome à Flavien' et fut lue au concile de Chalcédoine en 451. Quelques années plus tard, Eutychès intrigua auprès de l'empereur et, lors d'un pseudo-concile, connu sous le nom de "brigandage d'Ephèse", il obtint que saint Flavien soit destitué, les légats du pape renvoyés. Comme saint Jean Chrysostome, saint Flavien mourut sur le chemin de l'exil en raison des mauvais traitements et des coups qu'il avait reçus.
Commémoraison de saint Flavien, évêque de Constantinople. Pour avoir défendu la foi catholique à Éphèse, il fut déposé, frappé à coups de poing et de pied par les partisans de l'impie Dioscore et mourut peu après, sur la route de l'exil, en 449.
Martyrologe romain
Il travaillait à Constantinople comme apprenti au service d'un peintre chrétien dans le palais du sultan Mahmoud. Les plaisirs charnels et le luxe l'entraînèrent à renier le Christ et à adhérer à l'Islam. Mais revenu à la foi de sa jeunesse, il fut réconcilié par l'onction du Saint Chrême, le saint Myron. Le jeudi de la première semaine de Carême, il confessa avec hardiesse sa conversion devant le juge. On le prit pour un fou, tant son exaltation était grande. Jeté en prison, chargé de fers, on laissa les geôliers le fouetter tout à loisir. Le lendemain, après une nouvelle comparution, il revint en prison où il reçut trois cents coups de verges sur les pieds, puis on laissa la porte ouverte pour que chacun puisse y entrer et venir le frapper. Quinze musulmans s'acharnèrent ainsi sur lui, le frappant sur la bouche, lui enserrant les tempes au point qu'il en avait les yeux révulsés. Après avoir confessé le Christ une troisième fois, il fut pendu en deux temps et c'est ainsi qu'il obtint la couronne du martyre.