27 Février 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
C’est le saint des jeunes. Chaque année, avant l’examen du baccalauréat, beaucoup d’étudiants s’adressent à Saint Gabriel de l’Addolorata, au sanctuaire de Grain Sasso. Amoureux de la vie mondaine, il choisit la vie religieuse chez les Passionistes. Il meurt jeune, à 24 ans, le 27 février 1862.
Saint Gabriel, au civil, François Possenti, naît le 1er mars 1838 à Assise, d’une famille aisée. 11 de 13 frères, il est appelé en famille Cecchino et déjà enfant il apprend à prier, comme le lui enseignent ses parents qui lui transmettent une foi solide. Le père Sante, fonctionnaire de l’état pontifical, après diverses charges, est nommé assesseur à Spolète où il transfère toute la famille. Peu de temps après meurt la maman: Cecchino a à peine quatre ans et ce sont surtout sa sœur Marie louise et la gouvernante qui prennent soin de lui. Il étudie chez les jésuites, où sa dévotion mariale qui lui a été transmise par l’éducation religieuse reçue, grandit, et au collège, il médite sur la vie du Christ et le contraste entre les valeurs évangéliques et le monde.
Adolescent il se fait remarquer comme jeune exubérant et fin, élégant et vivace. Il a un excellent rendement scolaire et fréquente volontiers la bonne société de Spolète. Il se sent aussi attiré et fasciné par la vie religieuse, mais il aime les divertissements, fréquente les salles de bal, les théâtres, et dévore les romans. Cependant les différents deuils familiaux le marquent profondément. En 1855, sa sœur Marie Louise est fauchée par le cholera. François est profondément éprouvé par cette perte et réfléchit sur l’inconsistance des joies humaines et pense à nouveau à la vie religieuse. Mais le père cherche à l’en dissuader. Il va bientôt se décider. Et c’est le 22 août 1856, dernier jour de l’octave de l’Assomption, lorsque qu’à travers les rues de Spolète se déroule la procession avec l’image de la Madone vénérée dans la cathédrale. François est dans la foule et au moment où l’icône passe devant lui, il perçoit clairement que la Vierge lui adresse ces paroles: « François, tu ne comprends pas encore que cette vie n’est pas faite pour toi? Suis ta vocation». Quinze jours après il quitte Spolète. Il a 18 ans. Il s’arrête à Lorette pour prier et parler avec la vierge Marie, et à Morravalle il demande à entrer chez les Passionistes.
A peine novice il choisit de se faire appeler Gabriel de l’Addolorata et c’est ainsi qu’il décrit à ses proches sa nouvelle vie dans la communauté religieuse. «La grande satisfaction et la joie que j’éprouve dans cette maison est presque inexprimable en comparaison des divertissements que j’avais dehors je n’échangerais pas un quart d’heure passé ici dans la prière devant la Madone contre un an ou tout le temps que vous voulez plein des spectacles et des passetemps de Spolète. Vraiment ma vie est pleine de joie». Le 22 septembre 1857 il prononce ses vœux et en juin 1858 il est transféré à Pieve Torina pour parfaire ses études de philosophie et commencer celles de théologie en vue du sacerdoce. Ici il multiplie les pratiques ascétiques, continue à cultiver sa dévotion pour Notre Dame des Sept Douleurs et se dévoue pour les pauvres. Le 10 juillet de l’année suivante il est envoyé au couvent de l’Immaculée Conception à Isola Gran Sasso pour se préparer à l’ordination. En mai 1861 Gabriel reçoit à Penne les ordres mineurs. Mais sa santé est chancelante: amaigri, fiévreux, avec des difficultés de respiration, toux et douleurs à la poitrine, on lui diagnostique la tuberculeuse. Il meurt le 27 février, à l’âge de 24 ans, en serrant sur son cœur l’image du Crucifix avec Notre Dame des Sept Douleurs.
On ne connaît d'elle que les reliques qui furent rapportées de Haute-Normandie jusqu'en Ile-de-France à Conflans-Sainte-Honorine. Son culte en Normandie est très ancien et la tradition en fait une martyre gauloise.
Des internautes nous signalent
- la tradition rapporte qu'elle fut martyrisée en l'an 303 lors de la dernière persécution romaine. Sainte Honorine est également patronne des prisonniers.
- Honorine était originaire de la tribu gauloise des Calètes (actuellement pays de Caux). Vers 303, elle fut martyrisée par les Romains à Lillebonne et son corps jeté dans la Seine proche.
Son corps fut recueilli à Graville (actuel quartier du Havre) et y fut enterré.
Pour échapper aux invasions normandes, son corps est amené à Conflans (confluent de la Seine et de l'Oise).
Le 27 février est la date actuellement retenue pour les cérémonies et processions et ce, depuis l'an 1080.
- paroisse de Conflans-Sainte-Honorine où Vêpres et vénération des reliques sont organisés tous les ans pour sa fête.
- diaporama 'Histoire de sainte Honorine à Conflans'
Sur le territoire de Rouen, au IVe siècle, sainte Honorine, vierge et martyre.
Martyrologe romain
"Sainte Honorine, l'espérance des captifs et des matelots, obtenez-nous la délivrance de nos périls et de nos maux" (cantique composé vers 1875)
Bse María Caridad Brader
Religieuse et fondatrice des :
‘Sœurs franciscaines de Marie Immaculée’
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aría Caridad, dans le siècle Marie-Josèphe-Caroline, fille de Joseph Sebastien Brader et de Marie-Caroline Zahaner, naît le 14 août 1860 à Kalt-brunn, Saint-Gall (Suisse).
Dotée d'une intelligence hors du commun, elle entra à 20 ans à Alstätten au couvent franciscain de clôture "Maria Hilf" et, en 1882, émit ses vœux, recevant le nom de Marie Charité de l'Amour du Saint-Esprit, et fut destinée à l'enseignement.
Répondant à la demande de l'Évêque de Portoviejo (Equateur), qui cherchait des volontaires pour travailler comme missionnaires en Equateur, elle partit en 1888 avec ses compagnes vers Chone.
En 1893, après avoir catéchisé d'innombrables groupes d'enfants, elle fut destinée à la fondation à Túquerres, en Colombie, où elle manifesta son ardeur missionnaire auprès des autochtones, en particulier, des pauvres et des marginaux.
En 1894, elle fonda la Congrégation des Franciscaines de Marie Immaculée, composée de religieuses suisses et colombiennes. Dans son activité apostolique, qui se déroula principalement dans le domaine de l'éducation, elle sut mêler la contemplation et l'action et exhorta ses filles à une préparation académique efficace, unie à un esprit de sainte oraison et dévotion.
Âme eucharistique, elle trouva en Jésus Sacrement les valeurs spirituelles qui l'encouragèrent toute sa vie, et s'engagea à obtenir le privilège de l'Adoration perpétuelle diurne et nocturne, qu'elle laissa en héritage à sa communauté. Elle vécut constamment en présence de Dieu et sa devise était : « Il le veut ».
En tant que Supérieure générale, elle fut guide spirituelle de sa Congrégation de 1893 à 1919 et de 1928 à 1940.
En 1933, elle reçut l'approbation pontificale de sa Congrégation.
Sur le point de mourir, elle dit à ses sœurs: « N'abandonnez pas les bonnes œuvres de la Congrégation, les aumônes et une grande charité à l'égard des pauvres, une grande charité entre les sœurs, une profonde adhésion aux évêques et aux prêtres ».
Quelle belle leçon d'une vie missionnaire au service de Dieu et des hommes!
Le 27 février 1943 elle quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, en disant : « Jésus…je meurs ».
María Caridad Brader a été béatifiée le 23 mars 2003, avec Pierre Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Calvaire; María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique « Dolores Sopeña »; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée ; László Batthyány-Strattmann, laïc, père de famille, sur la Place Saint Pierre de Rome, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du pape).
Saint Léandre, d'une famille princière, naquit en Espagne. Il embrassa de bonne heure la vie monastique et y puisa l'esprit de dévouement et de discipline qui devait lui valoir l'honneur d'exercer une influence prépondérante sur l'avenir de son pays.
Séville fut le théâtre de son zèle et de ses vertus. Moine d'abord, puis archevêque de cette cité, il créa, à l'ombre de sa métropole, une école destinée à propager, en même temps que la foi catholique, l'étude de toutes les sciences et de tous les arts. Il présidait lui-même aux exercices des maîtres savants et des nombreux élèves qu'il avait su attirer.
Parmi ses disciples, le plus célèbre fut son jeune frère, saint Isidore, qui devint son successeur, et surpassa sa gloire. Mais une autre illustration de l'école de Léandre fut saint Herménégilde, un des fils du roi arien Leuvigilde; c'est lui qui avait gravé au coeur de l'illustre jeune homme cette foi invincible qui fit de lui la victime de son propre père.
Une des gloires de saint Léandre est d'avoir été un ami du grand Pape saint Grégoire le Grand. On aime à trouver ces tendres et fortes amitiés, dont la vie des Saints fournit tant d'exemples; elles seules sont vraies et solides, parce qu'elles reposent sur la seule base ferme et inébranlable, l'amour de Dieu. Rien de plus attendrissant que la correspondance intime de ces deux grands personnages:
"Absent par le corps, écrivait le Pape à son fidèle ami, vous êtes toujours présent à mes regards, car je porte gravés au fond de mon âme les traits de votre visage... Ma lettre est bien courte, mais elle vous montrera combien je suis écrasé par le poids de ma charge, puisque j'écris si peu à celui que j'aime le plus au monde." Quel éloge de notre Saint sous la plume d'un si grand Pape!
Léandre, éprouvé par la persécution, eut enfin le bonheur de voir le triomphe de son Église. Le roi Leuvigilde se convertit avant de mourir, et mit son fils Récarède sous la conduite du saint archevêque, qu'il avait exilé. Récarède eut la gloire de ramener tout son peuple à l'Église romaine; cette gloire, il faut le dire, rejaillit en grande partie sur Léandre, qui s'empressa d'annoncer la nouvelle au Pape saint Grégoire.
On ne connaîtrait qu'à demi ce docteur et cet apôtre de l'Espagne, si l'on ignorait que sa vie fut toujours mortifiée et recueillie comme celle d'un moine, sans faste comme celle d'un pauvre de Jésus-Christ, laborieuse comme celle d'un soldat de la foi.
*Les années bissextiles, on fête ce Saint le 28 février
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Marie de la Charité du Saint-Esprit, née en 1860 en Suisse Marie-Josèphe-Caroline Brader.
"Au cours de l'histoire, de nombreux hommes et femmes ont annoncé le Royaume de Dieu. Parmi ceux-ci, il faut mentionner Mère Caridad Brader, Fondatrice des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée.
Un jour, la nouvelle bienheureuse quitta son intense vie religieuse dans le couvent de Maria Hilf, dans sa patrie suisse, afin de se consacrer entièrement, tout d'abord en Équateur puis en Colombie, à la mission ad gentes. Avec une confiance illimitée dans la Divine Providence, elle fonda des écoles et des instituts, en particulier dans les quartiers pauvres, et elle diffusa ainsi une profonde dévotion eucharistique.
Sur le point de mourir, elle dit à ses sœurs: 'N'abandonnez pas les bonnes œuvres de la Congrégation, les aumônes et une grande charité à l'égard des pauvres, une grande charité entre les sœurs, une profonde adhésion aux évêques et aux prêtres'. Quelle belle leçon d'une vie missionnaire au service de Dieu et des hommes!"
Béatifiée le 23 mars 2003 par Jean-Paul II - homélie
María Caridad Brader (1860-1943) biographie en anglais
À Pasto en Colombie, l'an 1943, la bienheureuse Marie de la Charité du Saint-Esprit (Marie-Josèphe-Caroline Brader), vierge, qui mit le plus grand soin à joindre à une vie contemplative une activité missionnaire, et pour cela fonda la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée pour la promotion du peuple grâce à une formation chrétienne.
Martyrologe romain