12 Février 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Il s’agit de quarante-neuf chrétiens arrêtés en 304 pour avoir participé à une Messe dominicale. Torturés, ils ne renient pas leur foi. L’un d’eux interrogé sur pourquoi ils avaient désobéi, répondit : « Sine dominico non possumus », « Nous ne pouvons pas vivre sans célébrer le jour du Seigneur ».
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aturnin, prêtre, avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion. Le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs. Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Ève, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone, Januaria. (Martyrologe Romain)
Visite Pastorale du Pape Benoît XVI
à Bari pour la Clôture du
XXIV Congrès Eucharistique Italien
Esplanade de Marisabella
Dimanche 29 mai 2005
Extraits de l’Homélie du Pape
Très chers frères et sœurs,
[...] Ce Congrès eucharistique, qui arrive aujourd'hui à sa conclusion, a voulu présenter le dimanche comme la « Pâque hebdomadaire », expression de l'identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission.
Le thème choisi - « Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre » - nous ramène à l'an 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées.
À Abitène, une petite ville située dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d'autres, qu'un certain Éméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est significative. Il répondit : « Sine dominico non possumus » : sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre.
Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent mis à mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l'effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent : nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité.
Les martyrs d'Abitène représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXIe siècle, nous devons réfléchir. Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en chrétiens, même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur. Mais, d'un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui « grand et redoutable » (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome. [...]
« Comment pourrions-nous vivre sans Lui ? ». Nous entendons retentir dans ces paroles de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène : « Sine dominico non possumus ». C'est précisément de là que jaillit notre prière : que nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, retrouvions la conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachions tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ « notre paix » (Ep 2, 14). Amen !
Humbeline ou Hombeline
Alors que son père et ses six frères se sont consacrés à Dieu à l'abbaye de Cîteaux, en Bourgogne, Hombeline épouse un seigneur et mène une vie particulièrement dissipée et mondaine.
Saint Bernard provoque en elle le choc décisif qui entraîne sa conversion en refusant de la recevoir un jour où elle vient lui rendre visite au monastère en grand équipage.
Après ces quelques années de vie frivole, elle suit donc l'exemple de ses frères et embrasse la vie monastique.
Moniale cistercienne à Jully-les-Nonnains, Bourgogne, Hombeline meurt dans la paix de Dieu.
"Hombeline (ou Ombeline), sœur de St Bernard, naquit en 1092 à Fontaine les Dijon. Mariée au frère de la duchesse de Lorraine, et jouissant d'une grande fortune, elle menait grande vie. Son frère, saint Bernard, lui en fit le reproche et elle changea de conduite. Elle entra (avec l'accord de son mari) chez les bénédictines de Jully, près de Ravières. Elle devint prieure de ce monastère qui fut vite trop petit pour accueillir les nouvelles sœurs: aussi fonda-t-elle un nouveau monastère à Crisenon (paroisse de Prégilbert). Elle mourut en 1141 et fut enterrée à Jully."
Hombeline - diocèse de Sens-Auxerre
- Illustration: Ombeline, tableau du peintre salinois Adrien Richard. C'est une des rares sinon l'unique représentation de cette sainte. Elle se trouve dans l'église d'Orgelet, dans le Jura.
(Culte confirmé en 1703, sa commémoration initialement prévue au 21 août a été fixée au martyrologe romain au 12 février.)
L'Ordre de Cîteaux la mentionne en son calendrier le 12 février.
Au monastère de Juilly dans le diocèse de Troyes, vers 1136, la bienheureuse Ombeline, prieure de ce couvent, que son frère saint Bernard, abbé de Clairvaux, avait heureusement détournée des plaisirs du monde, et qui s'était donnée, avec le consentement de son époux, à la vie monastique.
Martyrologe romain
"Luminaire de l'Orthodoxie et modèle de vie évangélique", disent de lui les synaxaires. Originaire de la Petite Arménie de Cilicie, il avait une vaste culture et une grande vertu. D'abord évêque de Sébaste, puis élu patriarche d'Antioche, la plus grande métropole de l'Orient à cette époque, il fut plusieurs fois exilé par les empereurs ariens. Retiré dans ses propriétés de Cappadoce, il eut de nombreuses occasions de rencontrer saint Basile.
L'avènement de l'empereur Théodose le Grand lui permit de retrouver son trône patriarcal. Il joua un rôle prépondérant au concile œcuménique de Constantinople en 381 pendant lequel il mourut. Saint Grégoire de Nysse prononça son éloge funèbre.
Commémoraison de saint Mélèce, évêque d'Antioche, qui fut souvent exilé à cause de la foi de Nicée et s'en alla vers le Seigneur en 381, alors qu'il présidait le premier Concile de Constantinople. Saint Grégoire de Nysse et saint Jean Chrysostome ont donné de magnifiques éloges à ses vertus.
Martyrologe romain