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Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
Shabbat Shalom 32ème Hiloula de la Rabbanit ‘Haya Mouchka
14 Février 2020
Rédigé par mim-nanou75.over-blog.com et publié depuis
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Yitro
32ème Hiloula de la Rabbanit ‘Haya Mouchka
Chers amis,
Ce dimanche soir sera le 32ème anniversaire de la disparition de la Rabbanit ‘Haya Mouchka, l’épouse du Rabbi de Loubavitch et fille de Rabbi Yossef Its’hak, le Rabbi précédent. (C’est à cette occasion que des milliers d’émissaires féminines du Rabbi dans le monde entier se rassemblent à Brooklyn pour leur congrès annuel.)
Après ce triste événement, le Rabbi évoqua à de nombreuses reprises pendant l’année de deuil l’expression du verset de l’Ecclésiaste (7,2) : « Et le vivant prendra à cœur ». Le sens simple du verset invite les vivants à méditer sur la notion de mort et sur le fait que le deuil est la dernière occasion de faire acte de bienfaisance envers le défunt en relation avec sa vie.
Mais le texte de la Torah offre de nombreux niveaux de profondeur. C’est ainsi qu’il est possible de lire « Et le vivant, il le prendra à cœur » : ce que le défunt a laissé de « vivant » dans ce monde, ses accomplissements et ses bonnes actions, en premier lieu desquels ses enfants, cela doit être « pris à cœur » de manière à le célébrer, à le perpétuer et à le développer, car le développement et le progrès sont la définition même de la vie.
Le Rabbi et la Rabbanit n’ont pas eu d’enfants, mais ils ont adopté tout le peuple juif. Et au-delà. Comme de dignes parents, ils ont consacré leur vie au bien matériel et spirituel de leurs enfants, tant sur le plan collectif qu’individuel, et se sont assuré de leur devenir, les mettant sur la voie de la réussite, ce qui pour le peuple juif signifie accéder enfin à la Rédemption à travers la venue de Machia’h. Et le « vivant » qu’ils ont engendré est incommensurable.
Vous savez peut-être que 32 est la valeur numérique du mot hébraïque lev qui signifie « le cœur ». Ce 32ème anniversaire est donc particulièrement propice pour « prendre à cœur » cet héritage de vie.
Puissions-nous donc être tous dépositaires et représentatifs de cette vitalité divine (sens du prénom « ‘Haya ») et donner lieu au plaisir de la divinité de nos âmes (comme ce que procure le parfum, sens du prénom « Mouchka ») pour introduire une ère de paix et de sérénité universelles dans notre monde.
Chabbat Chalom !
Emmanuel Mergui au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org
Célébrer le plaisir
Une interprétation mystique de Tou BiChevat
par David Aaron
La célébration de Tou BiChevat
– le 15ème jour du mois hébraïque de Chevat
– n’est pas mentionnée dans la Bible.
La plus ancienne référence à cette fête se trouve
dans le Talmud, dans lequel Tou BiChevat est
appelé « le Nouvel An des arbres ».
Le Talmud n’attribue une importance à
cette date que relativement aux lois du
prélèvement des dîmes agricoles.
Il y a de cela environ 500 ans, les Kabbalistes
révélèrent le sens profond de Tou BiChevat.
Ils enseignèrent que cette fête est un jour
propice pour réparer la faute d’Adam et Ève.
De façon surprenante, par le simple fait de
consommer des fruits lors du dîner festif de
Tou BiChevat, nous pouvons contribuer à
cette réparation cosmique (« tikoun »).
Mais de quelle manière ? Comment
« réparons-nous » la transgression d’Adam et Ève
selon les Kabbalistes ? Tout d’abord, analysons
quelle fut cette transgression et ensuite nous
pourrons comprendre le sens mystique de
la fête de Tou BiChevat et la raison pour laquelle nous la célébrons en
mangeant des fruits.
De façon surprenante, par le simple fait de consommer des fruits lors du dîner festif de Tou BiChevat, nous pouvons contribuer à la réparation cosmique de la transgression d’Adam et Ève
La Torah relate que D.ieu plaça Adam et Ève dans le jardin pour « le cultiver et le garder »1 La tradition orale du Judaïsme enseigne qu’il s’agissait là des devoirs et des interdictions de la Torah. Les devoirs sont appelés les « mitsvot positives » et les interdictions, les « mitsvot négatives ». Adam et Ève n’eurent que très peu de devoirs à accomplir : « Mangez de tous les fruits du jardin »2 et leur seuleinterdiction fut de ne pas manger du fruit de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal.3 Quelle est la signification de cela ?
La Torah enseigne que D.ieu créa le monde de sorte que nous puissions connaître le bien en général, et Sa bonté en particulier. Ressentir Sa bonté – s’attacher à D.ieu – constitue la plus grande joie que l’on puisse imaginer. D.ieu nous donne la capacité de nous attacher à Lui en œuvrant dans le sens de Son plan pour la création. Tout comme nous nous sentons liés aux personnes pour le bien desquelles nous agissons, le service de D.ieu nous permet de nous lier à Lui. Paradoxalement, servir D.ieu est une forme de service de soi, car cela procure un profond sentiment de plénitude et de bonheur.
Si nous consommons et apprécions les fruits de ce monde dans l’esprit de servir D.ieu par cela – car c’est ce qu’Il nous demande –, alors nous sommes pleinement dans le service de D.ieu et nous nous attachons à Lui par cela. À ce moment, notre service de D.ieu consiste en notre reconnaissance que les fruits de ce monde sont autant de cadeaux qu’Il nous fait et en les acceptant et en en jouissant consciemment.
De fait, à la source de la vie juive se trouve le plaisir : le bonheur de se lier à D.ieu. Nous nous relions à Lui en Le servant, et cela implique d’obéir à Son commandement de profiter des fruits de ce monde.
Lorsqu’ils étaient dans le Jardin d’Eden, l’obligation d’Adam et Ève consistait exclusivement en jouir de tous les succulents fruits du jardin, à l’exception notable d’un unique fruit défendu. Évidemment, c’est celui-là qu’ils s’en furent manger. Cette faute illustre à quel point ils méconnaissaient le véritable sens du plaisir. Plutôt que de considérer que les fruits sont agréables parce qu’ils sont les cadeaux de D.ieu et d’en retirer un plaisir dans le cadre de leur service de D.ieu, ils voulurent les consommer indépendamment de leur relation avec D.ieu, ce qui était, de fait, contre Sa volonté.
L’art de recevoir
Comme nous l’avons expliqué, le véritable bonheur est de ressentir une connexion avec D.ieu. Nous ressentons le summum du plaisir spirituel lorsque nous éprouvons les plaisirs matériels de ce monde dans le cadre de notre service divin. Alors, l’acte de recevoir et de jouir des bienfaits que D.ieu nous prodigue est remarquablement transformé en un acte de dévotion désintéressé.
Nous pouvons désormais comprendre que l’unique désir de D.ieu en donnant à Adam et Ève ces deux mitsvot était de leur accorder le plaisir absolu, celui de s’attacher à Lui. Le véritable plaisir ne résidait pas dans le goût des fruits, mais dans la consommation et l’appréciation de ces dons de D.ieu. Tel était le moyen de Le servir et de se lier à Lui : le Plaisir Absolu.
Et là est la source de toute mauvaise action : lorsque, au lieu de considérer les plaisirs de ce monde comme un don de D.ieu, d’en profiter dans le service de D.ieu et de les utiliser comme un moyen de s’attacher à D.ieu, nous recherchons des plaisirs indépendants de toute relation à D.ieu. En d’autres mots, l’objet du plaisir est-il nous-mêmes ou bien notre relation à D.ieu ?
Il y a une différence fondamentale entre avoir du plaisir et recevoir du plaisir. S’il s’agit d’avoir du plaisir, peu importe d’où il provient
Il y a une différence fondamentale entre avoir du plaisir et recevoir du plaisir. S’il s’agit d’avoir du plaisir, peu importe d’où il provient. Avoir du plaisir est dénué de toute relation avec une réalité qui nous dépasse. C’est simplement un désir égoïste de ressentir un plaisir particulier pour ce plaisir lui-même. Recevoir du plaisir, en revanche, est quelque chose d’ancré dans le désir de l’âme de servir le dessein de D.ieu, qui est qu’elle ressente la joie ultime de se connecter à Lui.
Adam et Ève mangèrent du fruit défendu parce qu’ils se trompaient sur le but de leur existence sur terre et, par voie de conséquence, sur ce qui est source de véritable plaisir en ce monde. Ils n’avaient pas idée de ce qui pouvait apporter à leur vie du sens et de la joie.
Suite à leur erreur fatale, D.ieu leur dit : « Parce que vous avez mangé de l’arbre dont Je vous avais commandé de ne pas manger, la terre est devenue maudite. »4 D.ieu ne punissait pas la terre à cause de la transgression d’Adam et Ève, Il les informait que leur approche pervertie des plaisirs physiques avait transformé la terre en une source de malédiction plutôt qu’en source de bénédiction pour eux et leurs descendants.
Selon notre manière de considérer le monde physique, celui-ci est maudit ou béni
Selon notre manière de considérer le monde physique, celui-ci sera soit maudit, soit béni. Si nous le voyons comme le vecteur d’une relation avec D.ieu, et si, en tant que service de D.ieu, nous recevons avec gratitude envers D.ieu les fruits délicieux dont il recèle, nous ressentirons la présence de D.ieu et le monde physique s’en trouvera béni. Le monde devient alors un pont entre l’humain et le divin. Mais si nous nous focalisons sur la matière, faisant abstraction de toute relation avec D.ieu, et percevons à tort ce monde comme la source de nos plaisirs plutôt que comme une passerelle vers D.ieu, alors il devient une barrière entre nous et D.ieu et une malédiction pour nous.
Nous comprenons maintenant quelle fut la teneur de la faute d’Adam et Ève, et nous pouvons commencer à apprécier la façon dont nous pouvons contribuer à la réparer à Tou BiChevat.
Le jour de Tou BiChevat, une nouvelle sève commence à s’élever à l’intérieur des arbres. Et nous suscitons une abondance dans ce processus naturel lorsque nous célébrons cette fête.
Plus encore qu’un bébé désire téter, une mère veut allaiter
Le Talmud dit que plus encore qu’un bébé désire téter, une mère veut allaiter. Non seulement la mère éprouve-t-elle un immense plaisir dans le fait d’allaiter, mais le flot de son lait est généré par la tétée du bébé. Plus le bébé désire téter, plus la mère a du lait à lui donner. Ce principe s’applique également à notre relation avec D.ieu.
D.ieu souhaite nous donner le plus grand de tous les plaisirs, qui est d’être connecté à Lui. Mais si nous ne reconnaissons pas qu’il s’agit-là du plus grand plaisir, et si nous ne le voulons pas, alors Il ne peut nous le donner. Bien sûr, D.ieu pourrait nous le donner tout de même, mais ce serait en pure perte, car nous n’en reconnaîtrions pas la teneur.
La force d’une bénédiction
À Tou BiChevat, nous prenons un fruit et, avant de le goûter, nous récitons une bénédiction : « Béni es-Tu, Eternel notre D.ieu, roi de l’univers, qui crée le fruit de l’arbre. » En d’autres mots : « Toi, D.ieu, est la source de cette bénédiction. » En faisant cela, nous œuvrons à réparer la transgression d’Adam et Ève
Lorsque je déguste une pomme dans cet état de conscience, je ressens naturellement la présence de D.ieu dans la matérialité
Car une pomme n’est pas seulement une pomme. Une pomme est une bénédiction. Je peux peut-être croire que les pommes proviennent des arbres, mais une bénédiction ne peut provenir que de D.ieu. Si je considère sérieusement le mystère et le miracle du goût, du parfum, de la beauté et des nutriments que cette pomme recèle, je m’aperçois qu’il y a là bien plus qu’un fruit : il s’agit d’un merveilleux cadeau divin. Lorsque je déguste une pomme en étant conscient de cela, je ressens naturellement la présence de D.ieu dans la matérialité. Quand je récite une bénédiction avant de manger pour exprimer ma reconnaissance que ma nourriture est un don de D.ieu, je révèle le divin qui s’y trouve et le plaisir physique transitoire est alors sublimé, car il est pénétré d’un plaisir spirituel éternel. Dès lors, l’aliment ne nourrit plus seulement mon corps, mais aussi mon âme. En revanche, si je mange sans dire de bénédiction, c’est comme si j’avais volé cette nourriture. Peut-être nourrira-t-elle mon corps et m’apportera-t-elle du plaisir, mais elle ne fera rien pour mon âme. L’âme est seulement nourrie lorsqu’elle est amenée à ressentir sa connexion éternelle avec D.ieu.
Tou BiChevat est un moment propice pour célébrer le fait que la consommation des fruits et le plaisir qui l’accompagne peuvent être une passerelle vers le divin, et comment celle-ci peut ramener la bénédiction ici-bas sur cette terre.
Lorsque nous dégustons les fruits de l’année écoulée comme de merveilleux cadeaux de D.ieu et exprimons notre aspiration à la présence divine manifeste dans le fruit, nous sommes comme le bébé qui tète le lait de sa mère avec grand appétit. Nous puisons ainsi en grande abondance le « lait de la terre » : la sève dans les arbres s’élève avec profusion, de sorte qu’il y aura de nombreux fruits l’année prochaine.
À l’inverse d’Adam et Ève qui recherchèrent un plaisir distinct de D.ieu et firent du plaisir physique une barrière entre l’homme et D.ieu, à Tou BiChevat nous apprécions les fruits comme des cadeaux de D.ieu et vivons le plaisir qu’ils nous procurent comme une connexion avec D.ieu. Ainsi réparons-nous la faute d’Adam et Ève. Nous libérons la terre de son destin d’être une malédiction pour nous, une barrière entre nous et D.ieu. Nous la transformons en passerelle, de sorte qu’elle devient une source de bénédiction sous forme de plaisirs accordés par D.ieu.