Le Pape François a voulu dissiper le malentendu qui entoure parfois le mot «paix», parfois banalisé dans le langage courant où il risque de devenir synonyme de consensus mou, de «tranquillité intérieure» ou même de «conscience domestiquée» . Il a donc voulu situer ce mot dans sa dynamique biblique, qui se retrouve dans le mot hébreu «Shalom», une parole forte qui porte en elle le vœu d’une «vie belle, pleine, prospère, mais aussi selon la vérité et la justice, qui auront leur accomplissement dans le Messie, prince de la Paix».
Être en paix, ce n’est donc pas être relâché et indifférent aux souffrances des autres. En effet la «rédemption spirituelle» passe nécessairement par une forme de mise en tension. «L’inquiétude peut être un important moment de croissance, souvent c’est le Seigneur Lui-même qui sème en nous l’inquiétude pour aller à Sa rencontre», a précisé le Pape. Dieu se fait «signe de contradiction, en secouant nos fausses sécurités, pour nous amener au Salut».