2 Avril 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
St Siège
Vierge (1385-1458)
Alexandrine ou Alessandrina, clarisse à Foligno en Italie.
Si grande était sa discrétion qu'on ne sait qu'une seule chose d'elle, l'admiration sans borne de ses sœurs, après sa mort.
En italien:
- Le 22 juillet 1424, cinq clarisses... (monastère de Sainte Lucie à Foligno, gazetta di Foligno)
- diocèse de Foligno
Illustration: Vita della beata suor Alessandrina da Sulmona, fondatrice del Monastero di Santa Lucia di Foligno (en italien)
page 117 du livre: Vite de' santi e beati di Foligno, et di quelli, i corpi de' quali si ... Lodovico Iacobilli
Née à Alexandrie, Marie l’Egyptienne fuit la maison à 12 ans pour faire la prostituée. Elle arrive à Jérusalem à 21 ans, une voix intérieure la retient d’entrer à la Basilique. Repentie, elle va vaguer pendant 47 ans au désert, au-delà du Jourdain, où elle recevra l’Eucharistie du moine Zosime.
Saint François de Paule
Ermite et fondateur de :
« Ordre des Minimes »
F |
rançois (Francesco) naît, dans la petite ville de Paule (en Calabre), le 27 mars 1416, du couple Giacomo Alessio et Vienna di Fuscaldo. François fut plus l'enfant de la grâce que de la nature, car il vint au monde contre toute espérance de ses parents, et l'on aperçut, pendant la nuit de sa naissance, de vifs jets de lumière sur la toiture de la maison de ses parents, symbole du flambeau qui venait de paraître dans l'Église.
L'enfance de ce petit prédestiné fut tout extraordinaire. Il poussa l'humilité jusqu'à vouloir être appelé le plus petit, le minime, parmi les enfants de Jésus-Christ. Les veilles et les abstinences lui furent inspirées du Ciel dès l'âge le plus tendre ; aussitôt après son lever, sa première pensée était de courir à l'église, où il passait la grande partie de ses journées, ne s'ennuyant jamais avec le bon Dieu, comme il disait dans son naïf langage.
Admirons la belle réponse qu'il fit un jour à sa mère, qui le pressait, par un temps froid, de couvrir sa tête en récitant son rosaire : « Maman, lui dit-il, si je parlais à une reine, vous me commanderiez de me tenir nu-tête ; mais la Sainte Vierge n'est-elle pas plus que toutes les reines, puisqu'elle est la Mère de Dieu et la Souveraine de l'univers ? »
Quand il eut treize ans, ses parents le placèrent pour un an dans un couvent de saint François ; sa vertu et sa régularité y furent confirmées par des miracles. Un jour, le frère sacristain l'envoie chercher du feu pour l'encensoir ; il y court et, n'ayant pas d'instrument, remplit sa robe de charbons ardents, qu'il dépose avec les doigts un à un dans l'encensoir, sans avoir ni sur les doigts ni sur son vêtement la moindre trace de brûlure.
À quatorze ans, François se fit ermite et s'enfonça dans un rocher profond, au bord de la mer, résolu d'y vivre et d'y mourir oublié des hommes. Mais Dieu, qui le voulait fondateur d'un ordre religieux, lui envoya une foule de disciples, si bien qu'au bout de six ans il lui fallut bâtir un grand monastère où, nous dit un historien, François fit entrer plus de miracles que de pierres et de pièces de bois.
Il guérit tant de malades qu'il faisait le désespoir des médecins ; il ressuscita plusieurs morts ; il traversa le bras de mer qui sépare la Calabre de la Sicile sur son manteau, avec deux de ses frères. Mais le plus grand des miracles, c'est sa sainteté elle-même. La nuit, pendant que ses frères dormaient, il priait encore. Il allait toujours nu-pieds, à travers les rochers, la neige et la boue ; le cilice était son vêtement, la terre son lit. À l'imitation de Notre-Seigneur, il passa des Carêmes entiers sans prendre de nourriture.
C'est un fait d'histoire que le roi Louis XI, instruit de sa puissance miraculeuse, le fit venir pour obtenir sa guérison d'une maladie mortelle. Le saint lui obtint plus que la santé du corps, il le prépara à mourir en chrétien.
François meurt en France, à Plessis-les-Tours, le vendredi saint, 2 avril 1507, à 3 heures de l'après-midi ; il avait 91 ans.
François de Paule fut béatifié par le pape Léon X (Giovanni de’ Medici, 1513-1521) en 1513 et canonisé, par le même pape, en 1519.
Saint François Coll y Guitart
Prêtre dominicain et fondateur des :
« Sœurs Dominicaines de l'Annonciation »
F |
rançois (Francisco) Coll y Guitart, naît à Gombren (Gérone) le 18 mai 1812. Il est le dixième et dernier enfant d'un cardeur de laine.
En 1823, il entre au séminaire de Vic où, parallèlement à sa propre formation de séminariste, il se dédie à celle des enfants.
Par une claire inspiration de Dieu, il entre dans l'Ordre des Prêcheurs à Gérone en 1830 où il demeure jusqu'à la profession perpétuelle et où il reçoit le diaconat. En 1835 la claustration des religieux l'oblige à vivre en dehors du couvent. Mais jamais il ne renonçe à sa profession dominicaine ; au contraire, il la vécut avec toujours plus d'intensité.
Avec le consentement de ses supérieurs, il reçoit le sacrement de l'Ordre avec le « titre de la pauvreté » en 1836. Il est chargé d'un ministère paroissial puis de la prédication itinérante. Durant quarante ans il prêche inlassablement dans toute la Catalogne, lors de missions populaires, soit en groupe, soit en solitaire et il contribue à la rénovation religieuse de la société. Sa prédication, toujours fidèle à l'Évangile, surmonte largement les circonstances adverses avec grande foi en la vie éternelle.
Nommé directeur de l'ordre laïc dominicain en 1850, il a en son pouvoir l'instrument juridique pour pouvoir remédier à un besoin de son époque et de sa région : la formation chrétienne des jeunes délaissés dans les lieux les plus pauvres. Il pose ainsi les premières fondations de la Congrégation des « Sœurs Dominicaines de l'Annonciation » en 1856.
Malade depuis 1869, suite à diverses épreuves de santé, comme la cécité et la perte de ses facultés mentales, il meurt à Vic (Barcelone) le 2 avril 1875. Son corps est vénéré à la maison Mère de la Congrégation.
Francisco Coll y Guitart a été béatifié le 29 avril 1979, par saint Jean-Paul II, et canonisé le 11 octobre 2009, par le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Dans sa jeunesse, il fut guéri d'une tumeur au visage par l'intercession de saint Martin de Tours. Devenu prêtre, il continua de travailler de ses mains pour n'être à la charge de personne et pouvoir soutenir les pauvres. Son neveu, saint Grégoire de Tours, écrivit sa biographie nous décrivant comment il servit durant vingt ans l'Église de Lyon, avec une charité toute surnaturelle, s'empressant de pardonner à tous. Lui-même savait reconnaître et regretter sa vivacité parfois fâcheuse. Plusieurs localités de la région se sont mises sous son patronage: Saint Nizier d'Azergues-69870, Saint Nizier le Désert-01320.
Voir sur le site du musée du diocèse de Lyon:
Nizier (Nicetius) naît en Bourgogne (ou Genève) en 513, dans une famille sénatoriale. Son père a renoncé à l'évêché de Genève. Il est neveu de Sacerdos, évêque de Lyon ... Ordonné prêtre vers 543 par Agricola évêque de Chalon-sur-Saône, il devient évêque de Lyon le 16 février 552 (ou le 19 janvier 553) et succède ainsi à son oncle qui avait sollicité sa désignation par le roi. Il préside un concile à Lyon en 567 (566) des provinces de Lyon et de Vienne. A cette occasion il aurait reçu du pape le titre de Patriarche.
Il bataille pour mettre les clercs sous la seule juridiction ecclésiastique ... Il est l''ami de la concorde et de la paix' et vénéré pour sa générosité envers les pauvres de son temps.
À Lyon, en 573, saint Nizier, évêque. Bien disposé pour les pauvres, bienveillant pour les simples; il donna à son Église une règle à observer pour le chant des psaumes.