16 Avril 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares
Saint Siège
Saint Benoît-Joseph Labre
Pèlerin, mendiant
(1748-1783)
B |
enoît-Joseph Labre naquit à Amettes, diocèse d'Arras, en 1748 et fut l'aîné d'une famille de quinze enfants. Âgé de douze ans, il fut reçu chez son oncle paternel, curé d'Érin, pour faire ses études en vue du sacerdoce.
Après la mort de son oncle, Benoît-Joseph passa chez son oncle maternel, vicaire de Conteville, où il ne fit que grandir dans la mortification et la prière. Son attrait était toujours vers le Saint-Sacrement devant lequel il s'abîmait des heures entières en contemplation.
Il y avait longtemps que Benoît-Joseph aspirait à une vie plus parfaite
: « Être prêtre est bien beau, disait-il ; mais j'ai peur de me perdre en sauvant les autres. »
Il finit par vaincre les résistances de ses parents et entre chez les Chartreux, espérant y trouver sa voie définitive. Il se trompait, car la Providence permet qu'il soit bientôt renvoyé par ses supérieurs, comme n'ayant pas la vocation de cet Ordre. La pensée de la Trappe, qu'il avait eue d'abord, lui revient ; on ne l'y accepte pas.
Ballotté de nouveau entre la Chartreuse et la Trappe, il est forcé de s'adresser enfin à Sept-Fons, où ses scrupules, ses peines d'esprit et une maladie sérieuse donnent bientôt lieu à son renvoi.
Toute sa réponse à tant d'épreuves était : « Que la Volonté de Dieu soit faite ! »
C'est alors que Dieu lui inspire cette vocation de pèlerin-mendiant qui devait le mener droit, par les chemins les plus ardus de la pénitence, à une éminente sainteté.
Il n'aura plus de relations suivies avec personne, vivra en solitaire au milieu du monde, ira toujours à pied, cherchera tous les lieux consacrés par la dévotion. Il sera revêtu d'un habit pauvre et déchiré, qu'il ne changera point.
Un chapelet à la main, un autre au cou, un crucifix sur la poitrine, sur les épaules un petit sac contenant tout son avoir, c'est-à-dire son Nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ et le Bréviaire : tel on verra Benoît-Joseph dans ses continuels pèlerinages.
La pluie, le froid, la neige, la chaleur, rien ne l'arrête ; il couche le plus souvent en plein air, il vit de charité, au jour le jour, sans rien réserver pour le lendemain ; il ne prend que la plus misérable et la plus indispensable nourriture, et se fait lui-même pourvoyeur des pauvres. Souvent il est le jouet des enfants et de la populace ; il est regardé comme un insensé ; il souffre tout avec patience et amour.
Rome, Lorette, Assise et une multitude d'autres lieux saints sont l'objet de sa dévotion.
Pauvre et analphabète, elle se sentit regardée par Marie «comme personne», a dit le pape François. L’Immaculée Conception lui apparaît à la Grotte de Lourdes en l’invitant à prier pour les pécheurs et en exhortant tous à la conversion.
Née le 7 janvier 1844 à Lourdes, dans le sud-ouest de la France, aux pieds des Pyrénées, Bernadette Soubirous vécut dans la pauvreté complète, mais avec le cœur profondément tourné vers Marie. A elle, lui apparut plusieurs fois, la Dame, comme elle-même aime appeler la Madone, l’Immaculée Conception, comme lui révéla la Vierge lors de l’apparition du 25 mars 1858. Bernadette, du 11 février au 16 juillet de cette année là, assista à 18 apparitions de Marie dans la Grotte de Massabielle. Le pape François, dans son la Message pour Journée Mondiale du malade de 2017, a rappelé comment «l’humble fille de Lourdes» raconta que «la Vierge, qu’elle a définie ‘la Belle Dame’, la regardait comme on regarde une personne ». Ces simples mots décrivent la plénitude d’une relation. Bernadette, pauvre, analphabète et malade, se sent regardée par Marie comme personne .La « Belle Dame » lui parle avec grand respect, sans compassion ».
Dès le début des apparitions Bernadette se fit porte-parole d’un événement qui fit écho dans le monde entier, en suscitant de nombreux interrogatoires officiels parce que suspectée d’imposture. Rien ne la fit plier, alors qu’avec le temps augmentait une affluence incontrôlée de personnes à la Grotte des guérisons. « Bernadette , après avoir été à la Grotte, grâce à la prière, a expliqué le pape François, transforme sa fragilité en soutien pour les autres, grâce à l’amour elle devient capable d’enrichir son prochain et, surtout, elle offre sa vie pour le salut de l’humanité. Le fait que la « Belle Dame » lui demande de prier pour les pécheurs, nous rappelle que les infirmes, les souffrants , ne portent pas seulement en eux le désir de guérir , mais aussi celui de vivre chrétiennement leur propre vie , en parvenant à la donner comme d’authentiques disciples missionnaires du Christ ».
A Bernadette, Marie donne la vocation de servir les malades et l’appelle à être Sœur de la Charité: le soir du 7 juillet 1866 elle entre à Saint-Gildard dans la maison mère de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers. Contrainte au lit par l’asthme, la tuberculose, par une tumeur osseuse au genou, elle mourut le 16 avril 1879, à l’âge de 35 ans. Béatifiée en 1925, le pape Pie XI la proclame sainte le 8 décembre 1933. Elle est la protectrice des agricultrices et des pasteurs.
Giacomo Viale (1830-1912), prêtre franciscain, pasteur de Bordighera (Italie), fondateur d'un asile de nuit et d'un hospice pour les pauvres et les personnes âgées de la ville.
Né le 28 février 1830 et mort le 16 avril 1912 à Bordighera (Italie)
Frère mineur de la province de Ligurie, il vécut sa vocation religieuse pendant plus de 40 ans, pasteur totalement dédié à sa paroisse de Sainte Marie-Madeleine. Il était connu pour sa profonde dévotion, sa charité et sa défense des droits de l'Eglise et des pauvres. Il encouragea les associations laïques et par son engagement dans le ministère de la parole, il amena de nombreuses personnes à la conversion.
Il restaura l'église paroissiale, construit un nouveau couvent de frères à Bordighera et fonda l'hospice Saint-Joseph pour les démunis et les personnes âgées abandonnées. A la fin de sa vie il souffrit patiemment de diverses maladies et mourut le 16 avril 1912.
En italien:
- Giacomo Viale, ordre des Frères mineurs
- Paroisse de l'Immaculée Conception
- Padre Giacomo Viale, l'avventura di un parroco francescano par Umberto Folena (l'aventure d'un pasteur franciscain) en pdf
- Padre Viale Servo di Dio, diocèse de Vintimille
- Une place porte son nom: Piazza Padre Giacomo Viale, 18012 Bordighera IM
- Décret du 8 juillet 2016 (en italien)
Vicente Garrido Pastor (1896-1975), prêtre diocésain fondateur de l'Institut séculier des ouvrières de la Croix.
Né à Benaguacil (Valencia) le 12 Novembre 1896, Vicente Garrido a étudié au Séminaire Théologique et au Collège Corpus Christi de Valence. Ordonné prêtre le 12 Juin 1921, il a commencé son ministère dans un contexte socio-politique très turbulent et a pris conscience de la progression rapide de l'incroyance dans le monde du travail, chez les jeunes, en particulier les femmes qui rejoignaient la population active des ateliers et des usines.
La fondation de l'Institut Séculier 'Obreras de la Cruz' est son grand travail apostolique, né de son ministère sacerdotal ... Les aspects qui émergent dans la biographie de Vicente Garrido Pastor, la fidélité au ministère sacerdotal, le dévouement à la vie intellectuelle et son charisme de Fondateur, disent sa grandeur humaine et son rôle de chrétien exemplaire ... prêtre exemplaire de notre presbyterium de Valencia...
Il mourut à Moncada (Valencia) le 16 Avril 1975.
En espagnol:
- Obreras de la Cruz Instituto Secular
- le fondateur
- Don Vicente Garrido Pastor
En italien:
- Vicente Garrido Pastor, site de la Fondation d'Action catholique
- Promulgation de décrets de vertus héroïques, le 14 juin 2016 (en italien)
«Ne disons pas qu'aujourd'hui c'est plus difficile; c'est différent.
Pape François, Evangelii Gaudium, 263
Apprenons plutôt à l'école des saints qui nous ont précédés et qui ont affronté les difficultés propres à leur époque.»
Frère Victorin, l’apostolat de l’exil: Victorin Nymphas Arnaud Pagés (1885-1966).
Né à Ozillon dans le diocèse du Puy-en-Velay, ce Français est admis chez les Frères des Écoles chrétiennes dès l’âge de 16 ans. Les lois de 1905 contraignant les religieux à quitter la France, frère Victorin accepte une mission à Cuba, où il prononcera ses vœux définitifs à La Havane en 1913. Le jeune religieux y fonde une Fédération de la Jeunesse catholique cubaine sous l’égide de l’évêque de la capitale. Un mouvement qui a laissé son empreinte sur le catholicisme cubain, du moins jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro en 1961. Tous les religieux étrangers sont alors expulsés par le régime et frère Victorin se retrouve au Canada, avant de passer par la Floride, et enfin Puerto Rico où il passera la fin de sa vie à aider l’afflux de réfugiés cubains fuyant la dictature castriste.
- le 6 avril 2019, Congrégation pour les Causes des saints: un futur bienheureux et sept vénérables.
- Victorin Nymphas Arnaud Pagés: né Augustin le 7 septembre 1885 et mort à San Juan de Puerto Rico, Puerto Rico le 16 avril 1966, décret de vertus héroïques du 6 avril (en italien)