24 Mai 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint-Siège
Martyrs à Nantes sous l'empereur Maximin.
Donatien, converti à la foi chrétienne par Similien, était baptisé et Rogatien n'était que catéchumène. Arrêtés comme chrétiens, ils furent soumis aux tortures du chevalet, passèrent leur dernière nuit à prier ensemble et eurent la tête tranchée au matin de leur vie et c'est ainsi qu'ils entrèrent dans la gloire céleste. Leur culte se répandit dans toute la vallée de la Loire, jusqu'à Orléans quand leurs reliques furent déplacées à cause des invasions normandes.
"Nantes et Rezé constituent à cette époque les deux foyers du christianisme. Le martyre des frères Saint-Donatien et Saint-Rogatien, fils d'un magistrat de la ville, marquera l'arrivée du christianisme dans l'aristocratie namnète et constituera une forme de catalyseur. Saint Donatien et Saint Rogatien, que l'on appelle les 'enfants Nantais', martyrisés au IVe, sont les premiers chrétiens connus et de fait patrons de la ville et du diocèse de Nantes." (Une histoire riche - Église catholique en Loire Atlantique)
- Nos saints, paroisse Saint-Donatien de Nantes.
À Nantes, peut-être en 304, les saints frères Donatien et Rogatien, martyrs. L'un d'eux, rapporte-t-on, avait reçu le baptême, son frère était encore catéchumène. Dans leur dernier combat, Donatien embrassa son frère et pria Dieu, puisque Rogatien n'avait pas été plongé dans le bain sacré, qu'il puisse être lavé dans le flot de son sang.
Martyrologe romain
Bx Louis-Zéphyrin Moreau
Évêque et fondateur des :
Sœurs de Saint-Joseph et Sœurs de Sainte-Marthe
L |
Après sa scolarité au petit séminaire de Nicolet, il est refusé au séminaire de Québec à cause de sa mauvaise santé, mais il est accepté à celui de Montréal par le célèbre et dynamique évêque Mgr Bourget. Il est ordonné prêtre en 1846.
Le diocèse de Montréal ayant été scindé en deux, donnant naissance au nouvel évêché de Saint Hyacinthe, l'abbé Moreau en est le chancelier, puis il en devient évêque en 1876. En ce dix-neuvième siècle, le Canada, spécialement dans sa partie francophone, connait une croissance rapide et une remarquable vitalité. Mgr Moreau, malgré sa faible santé, mène une vie austère et déploie une impressionnante activité. À son propos, saint Jean-Paul II donne cette définition : « Le ministère épiscopal n'a pas d'autre raison d'être que de rassembler et de stimuler les membres de l'Église dans leur complémentarité. »
Bravant la pauvreté, l'évêque fonde deux congrégations religieuses. Homme prudent et réfléchi, il a pourtant des initiatives hardies pour répondre aux besoins des temps nouveaux, si bien que son action s'étend au-delà de son diocèse, notamment pour les rapports œcuméniques. Il encourage les écoles, veille à la formation des séminaristes, se dévoue pour les pauvres. Sa devise épiscopale est : «Je peux tout en celui qui me fortifie». Il s'agit donc d'appuyer sa faiblesse sur la force de Dieu ; c'est pourquoi il écrit : «Nous ne ferons bien les grandes choses dont nous sommes chargés que par une union intime avec Notre-Seigneur».
Après avoir aimé son troupeau de l'amour brûlant du Christ, Mgr Moreau, qu'on a pu appeler l'évêque du Sacré-Cœur, meurt le 24 mai 1901, vers 17 heures.
Louis-Zéphyrin Moreau a été béatifié le 10 mai 1987 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). C'est le premier évêque canadien béatifié natif du Canada.
Martyrologe Romain : À Séoul en Corée, l’an 1839, les saints martyrs Augustin
Yi Kwang-hon chez qui on lisait les saintes Écritures,
Agathe Kim A-gi, mère de famille qui reçut le baptême en prison, et
sept compagnons: les saints Damien Nam Myong-hyog, catéchiste,
Madeleine Kim O-bi, Barbe Han A-gi, Anne Pak A-gi, Agathe Yi So-sa, Lucie Pak Hui-sun, Pierre Kwon Tu-gin, qui furent tous ensemble décapités à cause du nom de chrétiens.
Voici le texte de la liturgie sur cette fête: «Le secours de la Mère de Dieu s'est souvent fait sentir au peuple chrétien d'une manière miraculeuse, lorsqu'il s'agit de repousser les ennemis de la religion.
C'est ainsi que l'importante victoire remportée par les chrétiens sur les Turcs dans le golfe de Lépante est due à l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie.
Pour cette raison, le saint Pontife Pie V ordonna qu'en reconnaissance, on insérerait dans les litanies de Lorette l'invocation suivante:
Auxilium Christianorum, Secours des Chrétiens.
Mais un des faits les plus mémorables de la protection de Marie est celui qui se rapporte au souverain pontife Pie VII. Violemment arraché du siège apostolique de Pierre par le conseil des impies secondés de la force armée, il fut détenu dans une étroite prison pendant plus de cinq ans, à Savone, puis à Fontainebleau. Toujours sous une garde sévère et réduit à l'impuissance de gouverner l'Eglise de Dieu, il ne pouvait avoir aucune communication avec l'extérieur. Après ce laps de temps, lorsqu'on y songeait le moins, le pape Pie VII se vit tout à coup rétabli sur le trône pontifical aux applaudissements universels. C'était la réponse de Marie Auxiliatrice aux prières du souverain pontife.
Ce prodige se renouvela l'année suivante. Une nouvelle tempête avait contraint le pape de sortir de Rome et de se retirer à Gênes, en Ligurie, en compagnie du sacré collège des cardinaux. L'assistance bien visible de Dieu apaisa encore subitement cet orage et le Pontife put revenir à Rome au milieu des transports de joie de toute la chrétienté. Mais Pie VII n'avait pas voulu prendre le chemin du retour vers la ville éternelle sans réaliser auparavant un pieux désir que sa captivité l'avait empêché de satisfaire. Docile à seconder les inspirations de la grâce, le souverain pontife plaça de ses propres mains une couronne d'or sur la tête de l'insigne image de la Mère de Dieu honorée solennellement à Savone sous le nom de: Mère de Miséricorde.
Le Vicaire du Christ attribua cette admirable succession d'événements à la puissante intercession de la Très Sainte Vierge
qu'il avait continuellement invoquée, priant tous les fidèles de se tourner vers Elle avec une amoureuse confiance.
Il institua une fête solennelle en l'honneur de la Vierge secourable sous le titre de Notre-Dame Auxiliatrice, qu'il fixa à perpétuité au 24 mai,
jour anniversaire de son heureux retour dans la ville de Rome.
Désirant conserver le souvenir particulier de si grands bienfaits, Pie VII donna un office propre à cette belle fête.
L'Abbé Jouve, 1886, deux. éd. tome 2, p. 214-215 -- F.E.C. Edition 1932, p. 179-180 -- Les Petits Bollandistes, Paris, éd. 1874, tome 6, p. 148