28 Mai 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint-Siège
Né à Autun à la fin du V siècle, Germain fait les vœux et on lui confie le monastère de Saint Symphorien, qui se relevait de son déclin. Conseiller du roi à Paris, il devient l’évêque de la ville. Son monastère est réputé être le modèle de toute la France, et à sa morte il lui est dédié.
Saint Germain de Paris naquit au territoire d'Autun. Tout jeune, il faillit être victime d'une mère dénaturée et d'une grand-mère criminelle; mais Dieu veillait sur cet enfant de bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d'un ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il s'étudia chaque jour à imiter la piété et les vertus. L'évêque d'Autun, ayant fait sa connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les réclamations de son humilité, l'onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé du monastère de Saint-Symphorien d'Autun.
Par ces temps de guerre et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d'un homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l'aumône, au point qu'un jour il donne jusqu'au dernier pain de la communauté. Les moines murmurent d'abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu de les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu'une dame charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui rentrèrent dans le devoir.
Un jour le feu prend au grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et confiant, saisit une marmite d'eau à la cuisine, monte au grenier en chantant Alleluia, fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d'eau sur la brasier, qui s'éteint.
Un jour qu'il était en prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui présente les clefs de la ville de Paris: "Que signifie cela? demande l'abbé. -- C'est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette ville." Quatre ans plus tard, Germain, devenu évêque, resta moine toute sa vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu'il avait pratiquées dans le cloître. Après les fatigues d'une journée tout apostolique, son bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au pied de l'autel.
Germain eut la plus grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat; on ne saurait dire le nombre de pauvres qu'il secourut, de prisonniers qu'il délivra, avec l'or des largesses royales. Il mourut, plein de mérites, à l'âge de quatre-vingts ans.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Bx Luigi Biraghi
Prêtre et fondateur des
« Sœurs de Sainte-Marcelline »
De 1813 à 1825 il traverse toute la période de formation dans les séminaires de Castello (Lecco), Monza et Milan. À peine diacre, il est nommé professeur de lettres dans les petits séminaires. Il conserva ce poste même après son ordination sacerdotale (28 mai 1825) pendant 10 ans.
À partir de 1834 on le nomme directeur spirituel du Grand séminaire de Milan. Dans le diocèse de Milan, les Archevêques ont toujours apprécié sa collaboration sage, zélée et fidèle.
Homme d’étude, historien et archéologue, allant de l’avant, il fonda, en 1838, dans les environs de Milan, le premier collège des « Sœurs de Sainte-Marcelline ». Éducateur intelligent et attentif aux signes des temps, il désire « renouveler la société en formant, par les études, des personnes à l’esprit ouvert, cultivées, professionnellement compétentes et responsables, profondément chrétiennes ».
Son modèle d’éducation s’appuie sur des valeurs chrétiennes et une profonde culture, sans oublier l’efficacité éducative de l’exemple et de la présence assidue auprès des élèves. « On n’abandonnera jamais la pratique d’être toujours au milieu des élèves, car celle-ci se vit mieux par des exemples que par de longs discours », explique l’une de ses biographes, Sœur Hélène, Marcelline à Lausanne. Puis, les mouvements de 1848 sont arrivés avec leur kyrielle de contretemps et ont fini par causer des ennuis très sérieux aux “Biraghi” : c’est ainsi qu’on appelait alors les disciples du Père Luigi.
En 1873, sur l’invitation du cardinal Billet, archevêque de Chambéry, Luigi Biraghi vient en Savoie et fait construire au pied de la colline de Lémenc une maison qu’il place sous le patronage de Saint Ambroise. Mgr Luigi Biraghi se plaisait à revenir chaque année dans cette maison de Chambéry où il aimait se rendre au sanctuaire de Notre Dame de Myans, de même qu’à celui de la visitation à Annecy pour y vénérer Saint François de Sales dont la spiritualité l’avait fortement marqué.
Les religieuses de Sainte Marcelline viennent alors en Savoie avec des élèves de Milan et de Gènes au cours des vacances d’été, parfaire leurs connaissances pratiques de la langue française. À la fin de l’année 1874, Mgr Biraghi fonde dans cette maison le pensionnat de jeunes filles.
La première rentrée scolaire aura lieu en 1876 avec six religieuses et un petit groupe de jeunes élèves. Poussé par son amour de la jeunesse, il écrit dans une prière « l’éducation est une tâche sainte, difficile et elle exige beaucoup de savoir-faire, des exemples édifiants, le plus grand désintéressement et des sacrifices continuels. » Il rejoint pieusement, le 11 août 1879 à Milan, la Maison du Père.
Luigi Biraghi à été béatifié le 30 avril 2006, par le card. Dionigi Tettamanzi, sur le parvis de la cathédrale de Milan ; avec lui a été béatifié don Luigi Monza.
Pour la première fois depuis 1662, un archevêque de Milan a présidé une béatification en ce lieu, en présence du légat du pape, le card. José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les Causes des Saints, qui a lu la formule de béatification au nom de Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013). Quelque 12 000 personnes participaient à la célébration.
Le clergé et les fidèles de Bourges cherchaient un saint évêque. Ils s'adressèrent à l'évêque de Paris qui leur donna un sien cousin, chanoine de la cathédrale, Guillaume, abbé de Chaalis, abbaye située dans le nord de l'Ile de France. En fait Guillaume était aussi comte de Nevers. Il était entré dans la vie religieuse pour y faire une riche et tranquille carrière. Et puis, un jour, marqué par la grâce de Dieu, il se convertit, se fit moine à Grandmont dans la Haute-Vienne. Voulant plus d'austérités, il demanda à être admis chez les cisterciens de Pontigny en Bourgogne et fut nommé abbé de Chaalis, filiale de Pontigny. Il fut l'évêque des pauvres, ce qui lui valut l'opposition des chanoines de Bourges qui se sentaient délaissés, et du roi Philippe-Auguste à qui il reprochait son divorce et son re-mariage.
Guillaume, archevêque de Bourges, appartenait à l'illustre famille des comtes de Nevers. Son instruction et son éducation ayant été confiées à l'un de ses oncles, archidiacre de Soissons, il devint, très jeune, chanoine des églises de Paris et de Soissons. Parvenu à l'âge adulte et désireux de se soustraire aux fardeaux du monde, il se retira dans la solitude de Grandmont; avec quelle pureté de conscience il y vécut, l'attestation en fut faite devant le Pape Innocent III, au quatrième Concile général du Latran. A la suite de divisions survenues dans l'ordre de Grandmont, Guillaume, qui craignait pour la tranquillité de son âme, entra au monastère de Pontigny, de l'Ordre de Cîteaux. Après y avoir séjourné assez longtemps, il en fut nommé prieur; puis il devint abbé de Fontaine-Jean et de Châlis, donnant à ses religieux l'exemple de toutes les vertus, spécialement de l'innocence et de la mortification...
Sur ces entrefaites, il arriva que l'église de Bourges, veuve de son pasteur, était divisée par le choix qu'il fallait faire d'un archevêque... Investi, bien malgré lui, des insignes épiscopaux, Guillaume se soumit à la charge, non à l'honneur, de la dignité qui lui était conférée, et pratiqua, comme par le passé, l'humilité, la mortification, la piété, le zèle, la miséricorde... Ce saint presque toujours gai et joyeux, ce qui déplaisait à l'austérité de certains, se montrait sociable et aimable...
- patron de la paroisse Saint-Guillaume diocèse de Bourges
Saint Guillaume mourut le 10 janvier 1209 d'un refroidissement contracté dans la cathédrale au cours d'une prédication.
À Bourges, en 1209, saint Guillaume, évêque. Brûlant du désir de la solitude et de la méditation, il devint moine cistercien à Pontigny, puis abbé de Châlis, enfin promu à l'évêché de Bourges, il ne relâcha en rien l'austérité de sa vie ni ne changea d'habit et se distingua par sa charité à l'égard du clergé, des captifs et des miséreux.
Martyrologe romain
Comtesse de Salisbury qui fut décapitée sous Henri VIII parce qu'elle préférait la fidélité à la foi de l'Église romaine que l'obéissance au roi qui rejetait son Église.
Née Margaret Plantagenet, nièce d'Edouard IV et de Richard III, elle épousa Richard Pole vers 1491 et eut cinq enfants dont le Cardinal Réginald Pole. Veuve, nommée comtesse de Salisbury et gouvernante de la princesse Marie, fille d'Henri VIII et de la reine Catherine d'Aragon, elle s'opposa au mariage du roi avec Anne Boleyn et fut exilée de la cour par Henri bien qu'il l'appelât la 'plus sainte femme de l'Angleterre'. Quand son fils le cardinal Réginald refusa l'acte de suprématie, Margaret fut emprisonnée dans la tour de Londres pendant 2 ans et décapitée le 28 mai 1541. En 1538, 2 de ses autres fils avaient été exécutés. Elle ne fut jamais jugée légalement, elle avait près de 70 ans quand elle fut martyrisée. Elle a été béatifiée en 1886 par Léon XIII.
À Londres, en 1541, la bienheureuse Marguerite Pole, martyre. Comtesse de Salisbury et mère du cardinal Réginald Pole, elle réprouva le divorce du roi Henri VIII et fut, à cause de cela, décapitée dans la prison de la Tour.
Martyrologe romain