4 Mai 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
Probablement originaire de Nicée, en Bithynie, l’actuelle Turquie, S.Antonine subit le martyre pendant les persécutions de Dioclétien. Après avoir été emprisonnée pendant deux ans, elle subit les tortures les plus cruelles avant d’être brûlée vive justement dans sa ville natale.
à Céa, en Bithynie, dans la Turquie actuelle, sur la côte sud de la Mer Noire.
Brûlée vive à Nicomédie pour sa persévérance à confesser la divinité du Christ.
Elle refusa d'offrir l'encens aux dieux. Elle endura les coups de verges, suspendue au chevalet. Mise à nu par ses bourreaux pour être exposée sur un gril, elle ne connut aucune brûlure. Elle fut ensuite enfermée dans un sac et immergée dans un marais des environs de Nicée.
(au 4 mai au martyrologe romain - au 1er mars pour les Églises d'Orient)
À Nicée en Bithynie, peut-être en 303, sainte Antonine, martyre. Cruellement torturée et tourmentée par divers supplices, elle fut suspendue trois jours durant, enfermée deux ans dans un cachot et enfin jetée aux flammes, par ordre du préfet Priscillien, en persévérant à confesser le Seigneur.
Martyrologe romain
Condamné aux mines avec 40 autres chrétiens.
Comme tous les condamnés aux mines, il eut un œil arraché et un pied brûlé avec un fer rougi. Quand ils furent jugés "inutiles", en raison de leur état physique, on s'en "débarrassa" comme on le faisait pour tous les condamnés aux mines; ils furent décapités. Il vivait à Gaza sous le règne de Dioclétien. C'était un homme doux et pacifique qui servit l'Église comme prêtre durant de longues années.
Illustration: Icône - Saint Sylvain évêque de Gaza en Palestine - Alain - site internet: iconesalain.free.fr.
Aux mines de Phéno en Palestine, vers 304, la passion des saints martyrs Silvain, évêque de Gaza, et trente-neuf compagnons. Condamnés aux mines dans la même persécution, et sur l'ordre du César Maximin Daïa, ils furent décapités tous ensemble.
Martyrologe romain
Bx Thomas d’Olera
Religieux profès o.f.m. cap.
Selon la Lettre apostolique (reportée à la fin de cette composition hagiographique) du pape François, la fête liturgique a été fixée au 04 mai.
T |
« L'amour de Dieu, comme il l'écrivait, demeure dans les cœurs humbles ». La vie de Thomas d'Olera se reflète profondément dans ces paroles.
Encore adolescent, il partage avec ses parents les difficultés quotidiennes et le travail, d'abord en tant que berger, puis comme agriculteur.
En 1580 la vocation l'amène, à l'âge de 17 ans, à rejoindre l'Ordre des Frères capucins du couvent de Vérone. Après sa formation, il devint un infatigable prédicateur de l'Évangile et, surtout, un humble frère quêteur. Chaque jour il demande à tous, sans distinction, des offrandes et du pain pour les religieux et pour les pauvres. Il assure à chacun consolation et prières.
Le frère Tommaso resta dans la ville de Vérone jusqu'en 1605. Puis il fut transféré à Vicence où ses prédications donnèrent naissance à des vocations féminines. Il récolta également des fonds pour faire construire le monastère Saint Joseph.
En 1612 il fut envoyé à Rovereto, dans la région du Trentin-Haut-Adige où il fit construire le monastère Saint-Charles pour y abriter des Clarisses.
C'est à Padoue qu'il continue sa mission, à partir de 1618 en tant que gardien du couvent.
Au couvent de Conegliano, il exerça les fonctions de frère mendiant. Thomas ne néglige personne et parle de Dieu aux grands de ce monde, y compris rois et empereurs, et aux personnes d'humble condition.
Sa réputation de grand prédicateur lui vaut l'invitation de Léopold V, archiduc du Tyrol, pour être son guide spirituel. Il devint ensuite conseiller de nombreuses personnalités politiques et ecclésiastiques. Même s’il fréquentait de grands personnages, le Frère Tommaso resta humble et obéissant envers ses supérieurs. Il avait aussi un mode de vie très austère, rythmé par la prière et la pénitence.
En plus de ses nombreuses activités, il fit construire un sanctuaire marial à Volders (dans le Tyrol, Autriche) qui sera inauguré, après sa mort, en 1654.
Le frère Tommaso est mort en odeur de sainteté, dans son humble cellule, le 3 mai 1631 à Innsbruck.
Le procès en béatification a été ouvert en 1963 ; il a été déclaré vénérable le 23 octobre 1987 par saint Jean-Paul II.
Tommaso (Acerbis) d’Olera a été béatifié le 21 septembre 2013, l'année du 450e anniversaire de sa naissance, dans la cathédrale Saint Alexandre de Bergame, par le délégué pontifical card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui lut la Lettre Apostolique du Pape François :
« En accueillant le désir de notre frère François Beschi, évêque de Bergame, d'autres frères dans l'épiscopat et de nombreux fidèles, après avoir eu l'avis favorable de la Congrégation pour les Causes des Saints, avec notre autorité apostolique nous concédons que le vénérable Serviteur de Dieu Thomas d'Olera (dans le siècle Thomas Acerbis), religieux profès de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins, qui par la contemplation du Christ crucifié, est devenu un témoin et un catéchiste plein de zèle de la très haute charité divine de la Sagesse, soit désormais appelé bienheureux et que nous puissions célébrer sa fête dans les lieux et selon les modalités prévues par le Droit, chaque année, le 4 mai».
Bx Jean-Martin Moyë
Prêtre de la Société des Missions étrangères de Paris
Fondateur des « Sœurs de la Divine Providence »
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ean-Martin Moyë naît le 27 janvier 1730 dans le petit village lorrain de Cutting, à 25 km de Sarrebourg.
Vicaire à Metz, cet apôtre au cœur de feu se laisse émouvoir par toutes sortes de situations difficiles qu’il rencontre. Un exemple : en ce temps là, beaucoup de nouveaux nés mouraient. Jean-Martin travaille et lutte pour que ces enfants reçoivent le baptême.
Mais son désir de faire connaître et aimer Dieu n’a pas de frontières. En 1771, il part en Chine, pays interdit aux missionnaires. Il y entre clandestinement, il rencontre persécutions, privations, emprisonnements… Son zèle ne diminue pas, surtout pour les enfants. Il fonde de petites écoles et appelle des jeunes femmes à enseigner.
Épuisé et malade, il revient en France en 1784. Il consolide son œuvre jusqu’à la révolution française. En 1791 il doit s’exiler à Trèves en Allemagne où il s’occupe encore des soldats blessés. À leur contact il tombe malade du typhus et meurt le 4 mai 1793.
Bse Emilia Bicchieri
Moniale o.p. († 1314)
Commémoration :
Martyrologium Romanum le 03 mai (dies natalis).
Ordo Fratrum Praedicatorum le 04 mai.
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milia Bicchieri nait à Verceil (Piémont, Italie),en 1238, quatrième de sept enfants de Pietro Bicchieri. Ses six sœurs firent des mariages avantageux. Quand sa mère meurt, Emilia prend Marie comme mère. Elle parle peu, jeûne, fait la charité.
À 14 ans elle vit chez elle comme une religieuse, car son père hésite à la laisser entrer dans un monastère à cause de son jeune âge. Voyant sa détermination, il se décide à lui bâtir un monastère, Sainte-Marguerite, où elle entre avec plusieurs compagnes.
Au bout d’un an de noviciat, elle prend l’habit du Tiers-Ordre dominicain et fait profession à 19 ans. Son père meurt. Elle devient prieure, avec tendresse, affection, elle est la plus humble de toutes, elle trouve son plaisir à faire les travaux les plus ordinaires. Elle vénérait particulièrement la passion du Christ, de qui elle reçut des grâces insignes. Douce pour les autres, sévère pour elle-même, elle faisait des miracles.
À 76 ans, elle tombe malade et meurt à Verceil le 03 mai 1314.
Son culte a été reconnu par le Pape Clément XIV (Gian Vincenzo Antonio Ganganelli, 1769-1774) le 19 juillet 1769.