« J’entends le désarroi des croyants, privés de rassemblements et de célébrations », a indiqué Édouard Philippe devant les sénateurs. « Beaucoup de cultes ont fait des propositions, pour concilier le déroulement de leurs réunions avec les exigences de distanciation physique ». C’est le cas de la Conférence des évêques de France (CEF) qui avait présenté il y a une dizaine de jours des propositions concrètes pour permettre une reprise du culte dans le respect de règles sanitaires strictes dès la deuxième quinzaine de mai.
« Je sais que la période du 29 mai au 1er juin correspond, pour plusieurs cultes, à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux », a également déclaré Édouard Philippe. C’est le cas, par exemple, des catholiques qui célèbrent la Pentecôte le 31 mai. « Je comprends l’impatience des ministres du culte, de toutes les confessions. Je leur demande instamment d’attendre, en conscience, pour que nous n’ayons pas à regretter une décision précipitée », a-t-il néanmoins précisé. Les sénateurs n’ont finalement pas validé le plan de déconfinement qui a été rejeté à 89 voix contre 81 et 174 abstentions.
En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a officialisé jeudi 30 avril la levée de l’interdiction des offices publiques dans tout le pays, après plusieurs jours de d’échanges « positifs ». En Italie, la Conférence épiscopale discute avec le gouvernement italien pour mettre en œuvre la reprise des célébrations des messes publiques. À Monaco, les célébrations religieuses publiques reprennent dès ce lundi 4 mai.