Ailleurs, des ondes de mer, hausse importante du niveau de la mer, ont pénétré les terres. Dans le sud-ouest du Bangladesh, ces murs d’eau pouvaient atteindre 1 mètre 50 de hauteur.
Balbul Mondal, villageois de la région sinistrée des Sundarbans, au sud de Calcutta, témoignent des maisons dévastées. Elles « semblent avoir été écrasées par un bulldozer, tout est détruit. »
Trois millions de personnes ont été évacuées. Mais ces mises à l’abri sont largement compliquées en ces temps de pandémie. En Inde certains des abris conçus pour mettre les populations à l’abri en temps de cyclone avaient d’ailleurs été réquisitionnés et transformés en centres de quarantaine. Si les centres d’accueil ont été multipliés pour permettre une meilleure distanciation, certains accueillent tout de même jusqu’à 5000 personnes.
Alors, dans ce contexte de pandémie, certains refusent d’y aller. C’est le cas de Sulata Munda, mère de 4 enfants, qui craint plus la contamination par le Covid-19, que les dégâts du super-cyclone.
Rajesh Pandit est officier de police en Inde. Pour lui, la « guerre » est menée « sur deux fronts ».
« Nous menons une guerre sur deux fronts. D’abord pour évacuer les gens et ensuite pour être sûr qu’ils ne soient pas contaminés. »
Selon l’UNICEF, 50 millions de personnes, dont plus de 16 millions d’enfants sont menacés par ce super-cyclone. Et le Covid-19 pourrait « aggraver les conséquences humanitaires ».
« L’UNICEF est également très préoccupé par le fait que COVID-19 pourrait aggraver les conséquences humanitaires du cyclone Amphan dans les deux pays. Les évacués qui ont déménagé dans des abris temporaires surpeuplés seraient particulièrement vulnérables à la propagation de maladies respiratoires comme COVID-19, ainsi qu’à d’autres infections. »
Mercredi soir, on déplorait déjà 14 victimes.
M.C.
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