Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Les États-Unis sont le pays le plus touché par la crise sanitaire avec plus de 84 00 décès du coronavirus recensés le 14 mai. Cette catastrophe sanitaire, qui n’est pas encore jugulée, inquiète d’autant que la vie a repris dans certains États et comtés alors que des foyers de contagion apparaissent. La situation sanitaire dans les grandes villes, New York en tête, s’améliore, mais le pays n’est pas encore sorti de la crise. Pour le président américain Donald Trump, il a fallu néanmoins vite relancer la machine économique américaine, à l’arrêt pendant près de deux mois.
L’impact économique de cette crise sera en effet très lourd pour la première économie de la planète. Plus de 30 millions d’Américains se sont déjà inscrits au chômage en quelques semaines, des chiffres jamais vu aux États-Unis depuis la Grande Dépression des années 1930. L’administration Trump doit faire face à cette crise sans précédent tout en menant campagne, car derrière la crise on oublierait presque que l’élection à la Maison Blanche se tiendra au mois de novembre.
Joe Biden, l’adversaire démocrate de l’actuel président, déjà raillé pour son manque de charisme, s’est fait discret ces dernières semaines mais travaille avec ses équipes. Depuis près de deux mois tous les meetings ont été annulés mais les camps démocrate comme républicain affûtent leurs armes. Cette campagne électorale a été marquée depuis quelques jours par l'irruption d'un troisième personnage: Barack Obama, l'ancien président démocrate qui est devenu une des cibles favorites de Donald Trump. Comment l’expliquer ? Quelle visage prend cette course à la Maison Blanche ? L'éclairage de Jean-Eric Branaa, maître de conférence à l’Université Paris 2 et spécialiste de la vie politique américaine.