6 Mai 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
Religieuse augustine (✝ 1492)
Prudence Castori rejoignit les ermites de saint Augustin à Milan.
Elle devint abbesse-fondatrice d'un nouveau couvent à Côme, en Italie.
Sainte Prudence priez le Seigneur pour les consacrés.
Que le Seigneur nous donne de nombreuses âmes qui veilleront dans la prière.
Les jeunes clercs chrétiens, Marien et Jacques, le premier est diacre, et le second lecteur, subissent le martyre en 259 à Lambèse, en Numidie, l’actuelle Algérie, dont ils étaient originaires. Ce qui les a trahis a été l’exhortation à leurs compagnons de rester fermes dansa la foi.
Saint Pierre Nolasque
Prêtre et fondateur de l’Ordre :
« Notre-Dame de la Merci »
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ierre Nolasque naquit d'une illustre famille, près de Carcassonne, en France, à la fin du XIIe siècle (± 1189). Il excella, toute sa vie, dans la pratique de la charité à l'égard du prochain. Dès son adolescence il perdit ses parents.
L'hérésie des Albigeois ravageait alors le Midi de la France. Pour s'y soustraire, il vendit son patrimoine, et se retira en Espagne, où il était appelé par le roi Jacques d'Aragon. Il se rendit ensuite à Barcelone, et y consacra toute sa fortune au rachat des captifs enlevés sur mer par les Sarrasins. Mais le sacrifice de ses biens ne suffisait pas à sa charité. Il voulait encore se vendre lui-même pour délivrer ses frères et se charger de leurs chaînes. Une nuit qu'il priait en songeant à la délivrance des captifs, la Sainte Vierge lui apparut et lui recommanda d'établir, en son honneur, un Ordre religieux consacré à cette œuvre de charité. Il s'empressa d'obéir à cet avertissement céleste, d'autant plus que le roi et Raymond de Pennafort avaient reçu en même temps la même révélation.
Il fonda l'ordre de « Notre-Dame de la Merci » pour la rédemption des captifs. Le caractère particulier de cet ordre, consiste en ce qu'il joignait aux trois vœux ordinaires de religion un quatrième vœu : celui de se livrer en gage aux païens, s'il en était besoin, pour la délivrance des chrétiens.
À cet exemple héroïque de charité il joignait celui de toutes les vertus. Favorisé du don de prophétie, il prédit au roi d'Aragon la conquête du royaume de Valence sur les Maures. Il était soutenu par de fréquentes apparitions de son ange gardien et de la Vierge Mère de Dieu.
Enfin, accablé par l'âge, le travail et la pénitence, il reçut l'avertissement de sa mort prochaine. Lorsqu'on lui eut administré les derniers sacrements, il exhorta encore ses frères à la charité envers les captifs. Puis, en disant ces paroles : « Le Seigneur a envoyé la rédemption à son peuple », il rendit son âme à Dieu, au milieu de la nuit de Noël, l'an 1256.
Chastan, Jacques-Honoré (Le Ve), martyr en Corée, vit le jour à Marcoux (Basses-Alpes), le 7 octobre 1803... Ordonné prêtre en 1826... En avril 1827 il partait pour Macao... à la fin de 1836 il retournait à la frontière de la Corée pour y attendre les chrétiens qui devaient l'aider à pénétrer dans le pays interdit sous peine de mort... J.-H. Chastan fut décapité le 21 septembre 1839.... Le 6 mai 1984, à Séoul, à l'occasion de son voyage en Corée, le Pape Jean-Paul II réunit dans une même canonisation 103 bienheureux.
(Missions étrangères de Paris, Le Centenaire du Martyre des Bienheureux Imbert, Maubant et Chastan et saint Jacques Chastan)
Voir aussi: Les Missions Étrangères de Paris au service de l'Église en Corée
Martyrologe romain
Si quelque chose pouvait diminuer la joie que nous éprouvons en ce moment de départ, ce serait de quitter ces fervents néophytes que nous avons eu le bonheur d'administrer pendant trois ans et qui nous aiment comme les Galates aimaient saint Paul, mais nous allons à une trop grande fête pour qu'il soit permis de laisser entrer des sentiments de tristesse dans son cœur.
Sous le règne de Domitien, à Éphèse, ville de l'Asie proconsulaire, vivait saint Jean, fils de Zébédée. Il y était venu sans doute de Jérusalem après la mort de la Sainte Vierge qu'il avait aimée et servie comme le fils le plus dévoué.
A Éphèse, Église florissante fondée par saint Paul, Jean était entouré d'un groupe de nombreux disciples. On l'interrogeait sur le Sauveur qui l'avait marqué de Sa prédilection, sur les Apôtres dont on voulait tout savoir. Il enseignait avec une inlassable charité, répandant partout les lumières éclatantes et les ardentes flammes qui s'étaient épanchées en lui du Coeur divin de Jésus.
Sur ces entrefaites commença la persécution de Domitien. La réputation de Jean, son influence et surtout le fait de son intimité avec Jésus suffisent sans doute poux expliquer son arrestation par les émissaires impériaux.
Amené à Rome, Jean comparut devant un juge; il fut condamné à mort. Pour l'exécution, on le conduisit au sud-est de Rome, devant la Porte Latine. Après la flagellation, prélude obligé de la peine de mort, on le plongea dans une cuve d'huile bouillante. L'horrible supplice fut impuissant contre lui; on le retira plus vigoureux et comme rajeuni. Ce miracle émut le juge, qui n'osa pas essayer un autre tourment sur l'homme protégé du Ciel d'une façon si évidente.
Jean fut relégué dans l'île de Patmos, au large des côtes d'Asie, dans la mer Égée. Dieu l'avait amené là pour lui révéler Ses secrets. Dans l'isolement de l'île, Jean eut la prophétique vision dont il nous a laissé le récit dans son Apocalypse, livre le plus mystérieux de la Bible, malgré les nombreux essais d'interprétation que les siècles ont successivement tentés.
Saint Jean, représenté tenant d'une main un livre et de l'autre une plume avec l'aigle à ses pieds est le patron des ouvriers du livre, parce que nul n'a su, comme lui, pénétrer et décrire les secrets de la vie divine.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950