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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Bonne fête aux Barnabé et aux très Saintes ames du 11 Juin

SAINT DU JOUR
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Date 11 juin

Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.

Saint Siège

 

SAINT BARNABÉ, APÔTRE

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Saint Barnabé n’était pas l’un des Douze, mais homme vertueux et de foi, il est appelé apôtre et vénéré comme tel. Il est l’un des premiers à accomplir des voyages pour porter la Bonne Nouvelle à tous les peuples, c’est lui qui exhorte Paul à la mission. Il est mort martyr à Salamine.  

«La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’ avaient qu’ un cœur et qu’une âme, et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens; au contraire, ils mettaient tout en commun. Une grande puissance marquait le témoignage rendu par les apôtres à la résurrection du Seigneur Jésus et une grande grâce était à l’œuvre chez tous. Nul parmi eux n’était indigent: en effet, ceux qui se trouvaient possesseurs de terrains ou de maisons les vendaient, apportaient le prix des biens qu’ils avaient cédés et le déposaient aux pieds des apôtres; chacun en recevait une part selon ses besoins. Ainsi Joseph, surnommé Barnabé par les apôtres, ce qui signifie «l’homme du réconfort», un lévite originaire de Chypre, possédait un champ, il le vendit, en apporta le montant et le déposa aux pieds des apôtres» (AC 4,32-37)

La Bible mentionne pour la première fois Barnabé parmi ceux qui, après la mort de Jésus, se réunissent à Jérusalem, autour des apôtres. C’est une communauté de croyants qui vivent fraternellement en partageant leurs biens. Mais la tradition, selon Eusèbe de Césarée qui tire son information de Clément d’Alexandrie, le compte aussi parmi les 72 disciples envoyés par Jésus en mission pour annoncer le Royaume de Dieu, donc déjà dans le cercle des disciples du Christ. A sujet de ses origines, nous savons, à partir de l’Ecriture Sainte, que né dans l’île de Chypre, il était juif et s’appelait Joseph.

Chrétien à Jérusalem

Barnabé est l’un des personnages les plus influents de la première communauté chrétienne qui se forme, et ne faisant pas partie des Douze il est tout de même appelé apôtre. Il est le premier à accueillir Paul à peine converti sur la route de Damas, et est allé à Jérusalem pour faire connaissance avec les apôtres. Alors que beaucoup se méfient de ce Saul qui avait persécuté les chrétiens, lui, il l’accueille et l’introduit dans la communauté. Reconnu comme «homme vertueux»… plein du Saint Esprit et de foi», il est envoyé à Antioche de Syrie, d’où était arrivée la nouvelle de nombreuses conversions. Une fois, ayant constaté que vraiment beaucoup s’étaient convertis, Barnabé s’en réjouit et exhorte tous «à persévérer fermement dans le Seigneur», puis il demande de l’aide à Paul pour le seconder dans son service à la nouvelle communauté de croyants. Ensuite, une fois encore, Barnabé intervient dans la vie de Paul en l’exhortant à sa mission d’Apôtre des Gentils. Les deux restent à Antioche pendant un an en instruisant beaucoup de personnes et c’est justement ici que «pour la première fois les disciples reçurent le nom de chrétiens».

Dans une longue mission avec Paul

Après la prédication à Antioche, Barnabé et Paul partent pour une nouvelle mission à Chypre. Il y a aussi avec eux Jean, appelé Marc (l’évangéliste), cousin de Barnabé. L’étape successive est la Pamphylie, mais ici, Jean décide de retourner à Jérusalem. Barnabé et Paul poursuivent au contraire leur voyage pour Antioche de Pisidie, Icône, Lystres, Derbé, et retournent encore à Antioche de Syrie. Ensuite, ils séjournent à Pergé, en Athalie. Les conversions des païens toujours plus nombreuses, font, cependant, naître des divergences au sujet de la nécessité ou non de la circoncision; ainsi, aux environs des années 49, Barnabé et Paul retournent à Jérusalem pour en discuter avec les apôtres. Peu après les deux se préparent à une nouvelle mission, mais Barnabé veut y associer aussi Jean, alors que Paul est de l’avis contraire: il ne fait pas confiance à ce jeune homme. Barnabé, au contraire, voit en lui un disciple à récupérer. Ne parvenant à se mettre d’accord, leurs routes se séparent; Barnabé s’embarque pour Chypre avec son cousin, Paul, lui, prend le chemin de l’Asie. «Même entre les Saints il eut y avoir des divergences, des mésententes , des controverses. C’est là un cas consolant, car nous voyons que les saints ne sont pas tombés du ciel», a affirmé le pape Benoît XVI en évoquant, lors de la catéchèse de l’Audience générale du 31 janvier 2007, le lien entre Barnabé et Paul. La sainteté ne consiste pas de ne s’être jamais trompé, mais grandit dans la capacité de changer d’avis, et dans la disponibilité à recommencer, mais surtout dans la capacité de pardonner. En effet, c’est après que Paul changera d’opinion sur Marc.

De l’Italie au martyre à Salamine

Le Nouveau Testament ne nous fournit pas d’autres informations sur Barnabé, mais des documents byzantins évoquent un voyage, ensemble avec Pierre, qui le conduit à Rome, d’où il aurait poursuivi son voyage vers le nord Italie. A Milan, en particulier, sa prédication aurait moissonné diverses conversions ayant ainsi donné vie à la première communauté chrétienne dans cette ville, qui pour cela le considère comme son premier évêque. Les Actes de Barnabé, œuvre du Ve siècle, parlent de sa mort à Salamine, où il aurait été lapidé par des Juifs syriens en l’an 61. Aujourd’hui, à Salamine existe encore la tombe de Barnabé; son emplacement aurait été indiqué par l’apôtre lui-même dans un songe à l’évêque de Salamine, Anthemios, vers la fin du Vème siècle. Ce dernier aurait donc fait transporter la dépouille de l’apôtre dans la basilique qu’il voulut lui dédier.

Saint Barnabé, Apôtre
Extraits de la catéchèse du pape Benoît XVI
(Mercredi 31 janvier 2007)
 

Chers frères et sœurs, [...]

Barnabé signifie « homme de l'exhortation » (Ac 4, 36) ou « homme du réconfort » ; il s'agit du surnom d'un juif lévite originaire de Chypre. S'étant établi à Jérusalem, il fut l'un des premiers qui embrassèrent le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il vendit avec une grande générosité l'un des champs qui lui appartenaient, remettant le profit aux Apôtres pour les besoins de l'Église (cf. Ac 4, 37). Ce fut lui qui se porta garant de la conversion de saint Paul auprès de la communauté chrétienne de Jérusalem, qui se méfiait encore de son ancien persécuteur (cf. Ac 9, 27). Envoyé à Antioche de Syrie, il alla rechercher Paul à Tarse, où celui-ci s'était retiré, et il passa une année entière avec lui, se consacrant à l'évangélisation de cette ville importante, dans l'Église de laquelle Barnabé était connu comme prophète et docteur (cf. Ac 13, 1). Ainsi Barnabé, au moment des premières conversions des païens, a compris qu'il s'agissait de l'heure de Saul, qui s'était retiré à Tarse, sa ville. C'est là qu'il est allé le chercher. Ainsi, en ce moment important, il a comme restitué Paul à l'Église ; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations.

Barnabé fut envoyé en mission avec Paul par l'Église d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. En réalité, il s'agit d'un voyage missionnaire de Barnabé, qui était le véritable responsable, et auquel Paul se joignit comme collaborateur, touchant les régions de Chypre et de l'Anatolie du centre et du sud, dans l'actuelle Turquie, et se rendant dans les villes d'Attalia, Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystre et Derbé (cf. Ac 13, 14). Il se rendit ensuite avec Paul au Concile de Jérusalem, où, après un examen approfondi de la question, les Apôtres et les Anciens décidèrent de séparer la pratique de la circoncision de l'identité chrétienne (cf. Ac 15, 1-35). Ce n'est qu'ainsi, à la fin, qu'ils ont rendu officiellement possible l'Église des païens, une Église sans circoncision : nous sommes les fils d'Abraham simplement par notre foi dans le Christ.

Les deux, Paul et Barnabé, eurent ensuite un litige, au début du deuxième voyage missionnaire, car Barnabé était de l'idée de prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul ne voulait pas, ce jeune homme les ayant quittés au cours du précédent voyage (cf. Ac 13, 13 ; 15, 36-40). Entre les saints, il existe donc aussi des contrastes, des discordes, des controverses. Et cela m'apparaît très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas « tombés du ciel ». Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ainsi Paul, qui avait été plutôt sec et amer à l'égard de Marc, se retrouve ensuite avec lui. Dans les dernières Lettres de saint Paul, à Philémon et dans la deuxième à Timothée, c'est précisément Marc qui apparaît comme « mon collaborateur ». Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit, Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Ac 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. Tertullien lui attribue la Lettres aux Hébreux, ce qui ne manque pas de vraisemblance car, appartenant à la tribu de Lévi, Barnabé pouvait éprouver de l'intérêt pour le thème du sacerdoce. Et la Lettre aux Hébreux interprète de manière extraordinaire le sacerdoce de Jésus. [...]

Ces trois hommes (Barnabé, Silas et Apollos) brillent dans le firmament des témoins de l'Évangile en vertu d'un trait commun, et non seulement en vertu de caractéristiques propres à chacun. Ils ont en commun, outre l'origine juive, le dévouement à Jésus Christ et à l'Évangile, et le fait d'avoir été tous trois collaborateurs de l'Apôtre Paul. Dans cette mission évangélisatrice originale, ils ont trouvé le sens de leur vie, et en tant que tels, ils se tiennent devant nous comme des modèles lumineux de désintérêt et de générosité. Et nous repensons, à la fin, une fois de plus à cette phrase de saint Paul : aussi bien Apollos que moi sommes tous deux ministres de Jésus, chacun à sa façon, car c'est Dieu qui fait croître. Cette parole vaut aujourd'hui encore pour tous, que ce soit pour le Pape, pour les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, les laïcs. Nous sommes tous d'humbles ministres de Jésus. Nous servons l'Évangile pour autant que possible, selon nos dons, et nous prions Dieu afin qu'Il fasse croître aujourd'hui son Évangile, son Église. 

 

SAINTE PAULE FRASSINETTI FONDATRICE DE LA CONGRÉGATION DES SŒURS DE SAINTE-DOROTHÉE

Paule Frassinetti, génoise, orpheline à 9 ans, s’occupe du papa et des 4 frères. Toujours active, elle est collaboratrice du frère prêtre, bénéficie d’aides papales, elle fonde une communauté de sœurs éducatrices, puis les Sœurs de S. Dorothée. Elle est proclamée sainte par Jean-Paul II en 1984.  

Paule-Angèle-Marie Frassinetti naît en 1809 à Gênes. Elle perd sa mère à 9 ans. A 12 ans, elle doit  déjà tenir la maison. Paola aurait voulu se faire religieuse mais son père a besoin d'elle. Elle attend l'heure de Dieu en travaillant, dans la prière et la mortification. A l'âge de 19 ans, son rythme de travail exténuant l'oblige à prendre un temps de repos. Elle se rend auprès de son frère aîné Joseph (Vénérable), curé de Quinto petit village au bord de la mer. Là, elle révèle ses dons de catéchiste et elle attire les fillettes. Germe alors dans son esprit l'idée de fonder un institut pour s'occuper de la jeunesse pauvre et abandonnée. Le 12 août 1834, six jeunes filles, avec elle, se consacrent à Dieu sous le nom de "Filles de la Croix". Elles ouvrent une école. La nuit, elles doivent travailler pour assurer leur subsistance, mais elles sont enthousiastes et l'école est florissante.

Un prêtre, ami de son frère, a fondé de son côté un groupe pour s'occuper de la jeunesse pauvre, dédié à sainte Dorothée. Il fait appel à Paola pour le prendre en charge. Elle accepte sans hésiter et, en 1835, les "Filles de la Croix" deviennent "Sœurs de Sainte-Dorothée". La fondatrice se rend à Rome . C'est là qu'elle passera la plus grande partie de sa vie. Elle est encouragée par le pape Grégoire XVI qui lui confie en 1844 l'établissement de Saint Onuphre lequel deviendra la Maison Mère. De même le pape Pie IX sera comme un père pour elle.

Sainte Paola a été une disciple de la croix. "Ah, n'importe quelle punition, disait-elle, mais ne m'enlevez pas ma croix!" – "La force intérieure qui l'entraînait à vivre si intégralement la "folie" de la croix provenait de sa tendre dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Elle se rendait compte que nul ne saurait exercer un véritable apostolat sans avoir imprimé dans son cœur les stigmates du Christ, sans qu'opère en lui l'ineffable enlacement d'amour et de douleur synthétisé dans le Sacré-Cœur de Jésus." (Jean-Paul II) Elle a souffert non seulement de la pauvreté mais de calomnies et de moqueries. Néanmoins de son vivant, elle voit sa congrégation essaimer au Portugal et au Brésil. Elle meurt le 12 août 1834. Avec les Sœurs de Sainte-Dorothée, sainte Paola a servi la promotion de la femme en cultivant "les qualités féminines les plus délicates qui sont un bienfait pour la société et l'avènement du Royaume du Christ." (Jean Paul II)

SAINT JEAN DE SAINT-FACOND RELIGIEUX AUGUSTIN À SALAMANQUE

D’origine noble, Jean sera appelé « de Saint-Facond » de son lieu de naissance, dans les Asturies. Dépouillé de toutes ses richesses, il deviendra ermite parmi les Augustins et finira ses jours à Salamanque en 1479, entre soin des pauvres et contemplation de Jésus Eucharistie.  

Jean de Saint-Facond — Wikipédia

À Saint-Facond ou Sahagun, en 1430, la noble famille des Gonzalez fut ravie de la naissance de Jean, pour qui ses parents avaient tant prié, jeûné et fait des offrandes. On comprend vite que c’est un enfant spécial, qui préfère aller à l’église plutôt que de jouer avec ses compagnons et ainsi son éducation est confiée aux bénédictins : sous leur direction, il se familiarisa avec la théologie et la philosophie.

Ami de la pauvreté

Après ses études, Jean aurait pu vivre profitant d’un bénéfice ecclésiastique de sa famille, mais cela ne lui sied pas. Son père le présente alors à l’évêque de Burgos qui l’ordonna prêtre. Même dans la Curie, il n’est pourtant pas satisfait : trop de richesses l’entourent encore, alors que dans son cœur croît le désir de s’abandonner complètement à Jésus, conscient que tous les plaisirs du monde ne sont rien comparés à la pure jouissance éprouvée dans l’exercice de la prière, de la méditation et des vertus prêchées par l’Évangile.

L’entrée parmi les Augustiniens

La vraie vie pour lui commence par la retraite à Salamanque, où il entre chez les Augustiniens qui l’accueillent à bras ouverts. Là, il entame une existence vertueuse et austère, au cours de laquelle il interprète la Règle d’une manière intégrale. Il fit don du meilleur des deux vêtements qu’il possède à un pauvre homme; il prend soin du réfectoire et de la cantine qui lui ont été confiés, avec une sollicitude et un amour exemplaires; il lui arrive même de se confesser trois fois par jour tant sa conscience est délicate et pure. A Salamanque, sa réputation de saint grandit, à tel point qu’à deux reprises il sera élu prieur du couvent en 1471 et en 1477, mais jamais il n’exigera des autres rien dont il n’ait en premier donné l’exemple.

A côté des autres, proche de Jésus

Un homme dont la foi et l’intégrité sont si limpides, ne peut manquer de recevoir des dons spéciaux du Seigneur: il commence donc à demeurer en contemplation toute la nuit, en extase, sans avoir besoin de dormir, parfois même ravi, dans l’air. Mais c’est surtout lors de la célébration de l’Eucharistie que Jésus lui accorde la révélation de son visage resplendissant de lumière, que Jean décrit comme un soleil, et qu’il adore pardessus tout. De ces communications continues avec le Seigneur, Jean reçoit également un pouvoir exceptionnel de persuasion qui lui permet de toucher profondément le cœur des hommes dans ses prédications, de faire apparaître leurs péchés et de les convertir avec amour fraternel.

 

Paix à Salamanque

Ce sont des années difficiles, à Salamanque, celles dans lesquelles Jean vécut : les rues sont baignées dans le sang d’une lutte interne entre factions opposées, dans laquelle le Saint réussira avec ses qualités uniques à instaurer la paix. Et de cette ville, en paix avec soi-même et avec les autres, Jean retourna à la maison du Père le 11 juin 1479. Il sera béatifié en 1601 et canonisé en 1690 par Alexandre VIII.

Voici une prière avec laquelle on s’adressait habituellement à ce saint :

"Oh mon Dieu, auteur de la paix et ami de la charité,
qui conféra au bienheureux Jean Ton Confesseur l’admirable don de pacifier les ennemis,
Concède par ses mérites et son intercession,
que, confirmés dans Ton Amour,
nous ne soyons séparés de Toi par aucune tentation.”

Bx Ignace Maloyan
Évêque arménien et martyr († 1915)

I

gnace, au siècle Choukrallah, Maloyan, fils de Melkon et Faridé, est né à Mardine, en Turquie, le 19 avril 1869.
Le p. Joseph Tchérian, discernant en lui des signes de vocation, l'envoya à l'âge de quatorze ans au couvent de Bzommar, au Liban. Là, il termina ses études supérieures et en la fête du Sacré-Cœur de 1896 il fut ordonné prêtre Bzommariste sous le nom d'Ignace, en souvenir du grand Saint Martyr d'Antioche.

En 1897, il est envoyé en mission à Alexandrie, puis au Caire où il acquit la renommée d'un prêtre exemplaire. En ses heures libres, il étudia le français, l'anglais et l'hébreu, pour mieux comprendre les Saintes Écritures. Le Patriarche Boghos Bedros XII Sabbaghian, remarquant ses qualités exceptionnelles, le nomma son secrétaire privé en 1904.
Entre temps, le diocèse de Mardine avait besoin d'un organisateur pour seconder le vieil archevêque Houssig Gulian. Sa Béatitude Sabbaghian ne trouva pas de meilleur choix que le P. Maloyan.

Le 22 octobre 1911, lors du Synode des évêques arméniens réunis à Rome, il fut élu archevêque de Mardine et sacré par le patriarche Boghos Bedros XIII Terzian. À Mardine, il s'intéressa de près aux problèmes de ses ouailles sur le plan matériel, social et spirituel. Il diffusa dans toutes les paroisses la dévotion au Sacré-Cœur et à la Mère de Dieu.
Mgr Maloyan entretenait de bonnes relations avec les hauts dignitaires du pays. Estimé et apprécié, il fut décoré par un firman du Sultan.

Malheureusement, alors qu'éclatait la première guerre mondiale, les Arméniens résidant en Turquie (rangée aux côtés de l'Allemagne) commencèrent à connaître des épreuves indicibles. Le 24 avril 1915 marque en effet le début d'une véritable opération d'extermination. Le 30 avril 1915, des soldats turcs encerclèrent l'Église Arménienne et l'Archevêché de Mardine, sous prétexte qu'ils recelaient des dépôts d'armes. N'y ayant rien trouvé, ils s'acharnèrent à détruire les archives et les dossiers.
Au début de mai, le zélé pasteur réunit ses prêtres et, à la lumière des tristes nouvelles, les tint au courant des menaces fomentées contre les arméniens. Il les exhorta à prier et à rester fermes dans la foi. Puis il leur lut son dernier testament où il les encourageait, considérant comme un grand honneur de mêler leur sang à celui des martyrs. Il les confiait à la sollicitude de Mgr Ignace Tapouni, archevêque des syriens catholiques.

Le 3 juin 1915, des officiers turcs traînèrent Mgr Maloyan devant le tribunal avec 27 membres de la communauté. Là, Mamdouh Bey, chef de la gendarmerie, demanda à l'évêque de lui remettre les armes cachés chez lui. Le prélat lui répondit qu'il fut toujours un citoyen fidèle au gouvernement et que le Sultan, en guise de mérite, lui avait décerné une haute distinction honorifique. Mamdouh Bey lui proposa alors d'embrasser l'Islam pour avoir la vie sauve. Le prélat lui répondit avec véhémence qu'il n'allait jamais renier Jésus ni trahir l'Église et que c'était un bonheur pour lui de subir pour le Christ tous les sévices, même la mort. Alors, un des soldats le gifla brutalement. Mamdouh Bey, lui asséna des coups violents à la tête avec la crosse de son revolver. À chaque coup, il disait: « Seigneur, prends pitié, Seigneur fortifie-moi ». Croyant sa mort imminente, il cria d'une voix forte: « Qui d'entre vous, mes chers Pères, m'entend, qu'il me donne l'absolution ». Après cela, les soldats lui arrachèrent les ongles des orteils et le forcèrent à marcher.

À Chikhane, Mamdouh Bey lut à haute voix la sentence suivante: « L'État vous a accordé beaucoup de bienfaits...; en retour, vous avez trahi le pays. C'est pourquoi vous êtes condamnés à mort. Cependant, si quelqu'un devient musulman il sera libéré et rentrera à Mardine. Sinon, la sentence sera exécutée. Soyez prêts à exprimer votre dernière volonté ».
Mgr Maloyan, au nom de tous, répondit: « Nous n'avons jamais été infidèles à l'État... mais si vous voulez nous demander d'être infidèles à notre religion, cela jamais, au grand jamais ». Et tous les présents répondirent: « Cela jamais ». « Nous mourrons, ajouta Maloyan, mais nous mourrons pour le Christ ». Un fidèle s'approcha des soldats et leur lança: « Tuez-moi, et vous allez voir comment meurt un Chrétien pour sa foi ».

Le Confesseur inébranlable se mit à genoux, tous firent de même. Il pria le Seigneur de leur accorder la force et le courage pour être dignes de la palme du martyre. Les prêtres accordèrent à tous l'absolution. Ce qui provoqua l'étonnement des soldats turcs ce fut la paix et le bonheur qui jaillissaient de leurs visages. Ils étaient heureux de mourir pour le Christ.
Mamdouh s'approcha de Mgr Maloyan et, pour une dernière fois, lui proposa l'Islam. Celui-ci lui répondit: « Ta demande m'étonne. Je t'avais dit précédemment que je vis et meurs pour ma véritable foi. Je me glorifie en la Croix de mon Seigneur et Dieu ». Mamdouh furieux dégaîna son revolver et fit feu. La balle lui traversa la nuque. Il tomba par terre et, avant de rendre l'âme, il s'exclama: « Seigneur, prends pitié de moi, entre tes mains je remets mon esprit ».

Ignace Maloyan a été béatifiée à Rome le 07 octobre 2001, par Saint Jean-Paul II (Homelie du Saint Père), avec six autres Serviteurs de Dieu : Nikolaus Gross, père de famille et martyr ; Alfonso Maria Fusco, prêtre ; Tommaso Maria Fusco, prêtre ; Emilie Tavernier-Gamelin, religieuse ; Eugenia Picco, vierge ; Euthymia Uffing, vierge.

Autres Fêtes des Saintes Âmes du 11 juin
Sainte Adélaïde  Cistercienne à la Cambre (✝ 1250)
Saint Bardon  Archevêque de Mayence (✝ 1051)
Bienheureux Étienne Bandelli  dominicain prédicateur en Italie (✝ 1450)
Saint Herebald  ermite en Bretagne (VIIIe siècle)
Bienheureux Hugues  (✝ 1158)
Bienheureux Ignace Maloyan  évêque de Mardine en Turquie et martyr (✝ 1915)
Bienheureux Jean d'Avellino  Frère franciscain de Naples (✝ 1329)
Saint Jean de Saint-Facond  Religieux augustin à Salamanque (✝ 1479)
Les Martyrs de Pékin  (✝ 1900)
Bienheureuse Maria Schininà  fondatrice des religieuses du Coeur de Jésus en Sicile (✝ 1910)
Sainte Marie-Rose  fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de la Consolation en Espagne (✝ 1876)
Saint Maxime  évêque de Naples (IVe siècle)
Saint Parisius  prêtre camaldule (✝ 1267)
Sainte Paule Frassinetti  fondatrice de la Congrégation de Sainte-Dorothée (✝ 1882)
Saint Rembert  Archevêque de Hambourg-Brême (✝ 888)
Bienheureuse Yolande  Princesse hongroise, clarisse (✝ 1299)
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