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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Bonne fête aux Hervé et aux très Saintes âmes du 17 juin

SAINT DU JOUR
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Date 17 juin

Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.

Saint-Siège

Saint Hervé
Ermite en Bretagne († VIe s.)

Hyvarnion, barde renommé de l'île de Bretagne, est convié à la cour de Childebert, mais, pieux et chaste, la vie de cour ne lui convient pas. Résolu à se consacrer totalement à Dieu, il retourne chez lui en passant par l'Armorique. Là, il rêve d'un futur mariage. Décidé de se consacrer à Dieu il ne sait que penser quand un ange vient lui dire : « Elle s'appelle Rivanone ; tu la rencontreras demain et tu la prendras comme épouse ; de votre union naîtra un grand serviteur de Dieu. » Il la rencontre et l’épouse.

Ni l'un ni l'autre ne voulant d’une vie commune, le lendemain des noces Rivanone dit à Hyvarnion : « Si j'ai un fils je demande au Dieu tout puissant qu'il ne voie jamais la fausse et trompeuse lumière de ce monde », et avant de la quitter pour toujours, il lui répond : « Oui ! Mais qu'il ait au moins la vision des splendeurs célestes. » L'enfant naît aveugle. Quand Hervé atteint l'âge de sept ans, alors qu’il connaît par cœur tous les psaumes et les sept hymnes de l’Église les plus employées de son temps, Rivanone le confie à un saint moine. Hervé ne retrouve sa mère que des années plus tard et c'est pour l'assister dans ses derniers instants. S'il est aveugle, comme le désirait Rivanone, Hervé est aussi barde comme Hyvarnion qui avait demandé que son fils ne cesse d'avoir la vision des splendeurs célestes. C'est ainsi qu'il compose le magnifique cantique du Paradis.

Son éducation terminée, Hervé part vivre en ermite mais il est vite rejoint par des disciples. Guidé par son disciple Guiharan et escorté d’un loup qu’il avait apprivoisé, Hervé, chantant la beauté du Paradis, conduit sa communauté qui, sillonnant la Bretagne, suit le soleil, pour finir par s’installer à Plouider qui deviendra Lanhouarneau (l’ermitage d’Hervé).
Toute sa vie, il refuse obstinément de recevoir le sacerdoce, acceptant seulement d’être ordonné exorciste. Bien qu’il fût aveugle, Hervé avait été lui-même l'architecte de sa petite église qu’il ne voulut jamais quitter. Il s’y trouvait enfermé, trois jours avant sa mort, lorsque ses yeux s'ouvrirent tout à coup, et il se mit à chanter un dernier cantique : « Je vois le Ciel ouvert, le Ciel ma patrie. Je veux m'y envoler. Je vois mon père et ma mère dans la gloire et la beauté ; je vois mes frères, les hommes de mon pays. Des chœurs d'Anges, portés sur leurs ailes, volent autour de leurs têtes, comme autant d'abeilles dans un champ de fleurs. »

Le troisième jour après cette vision, il appela sa nièce Christine qui se trouvait alors auprès de lui ; c'était une orpheline élevée par sa mère : « Prépare-moi une pierre pour oreiller et de la cendre pour couchette ; quand l'ange noir viendra me chercher, qu'il me trouve couché sur la cendre. »
Christine, tout en lui obéissant, lui dit : « Mon oncle, si vous m'aimez, demandez à Dieu que je vous suive sans tarder, comme la barque suit le courant. » Elle fut exaucée : au moment où Hervé expirait, la petite Christine, se jetant à ses pieds, y mourut aussi. Lorsqu'il meurt entouré de ses nombreux moines, tous peuvent entendre les chœurs célestes entonner un hymne que leur saint père chantait depuis toujours.
Inhumé à Lanhouarneau (Finistère), son tombeau est vénéré par de grands concours de peuples. Ses reliques, par crainte des Normands, sont recueillies dans la chapelle du château de Brest (878) ; mises dans une châsse d’argent, elles sont données par le duc Geoffroy à l’évêque de Nantes (1002) ; elles disparaissent de la cathédrale de Nantes pendant la révolution française.

Bienheureux Marie-Joseph Cassant
Moine et prêtre cistercien  

M

arie-Joseph (au baptême Pierre-Joseph) Cassant naît le 6 mars 1878 à Casseneuil-sur-Lot, près d'Agen, dans le sud-ouest de la France, dans une famille d'arboriculteurs qui comptait déjà un garçon âgé de neuf ans. Il suivit des études au pensionnat des frères de Saint Jean-Baptiste de la Salle, toujours à Casseneuil, où il rencontra des difficultés en raison de sa mauvaise mémoire.

À la maison et au pensionnat, il reçut une solide éducation chrétienne et, peu à peu, grandit en lui le désir profond d'être prêtre. L'abbé Filhol, curé de la paroisse, estimant beaucoup le garçon, le faisait aider dans ses études par un vicaire, mais le manque de mémoire continua à empêcher son entrée au petit séminaire. Cependant, l'adolescent était porté au silence, au recueillement et à la prière. L'abbé Filhol lui suggéra de s'orienter vers la Trappe : le jeune homme de seize ans accepta sans hésiter. Après un temps de probation au presbytère, Joseph entra donc à l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie du Désert (diocèse de Toulouse, France) le 5 décembre 1894.

Le maître des novices était alors le Père André Malet. Il savait percevoir les besoins des âmes et y répondre avec humanité. Dès la première rencontre il manifesta sa bienveillance : « Ayez confiance ! Je vous aiderai à aimer Jésus ». Quant aux frères du monastère, ils ne tardèrent pas à apprécier le nouveau venu : Joseph n'était ni raisonneur ni grognon, mais toujours content, toujours souriant. En contemplant souvent Jésus dans sa passion et sur la croix, le jeune moine s'imprégna de l'amour du Christ. La « voie du Cœur de Jésus », que lui enseigna le Père André, est un appel incessant à vivre l'instant présent avec patience, espérance et amour. Frère Marie-Joseph était conscient de ses lacunes, de sa faiblesse. Mais il comptait toujours plus sur Jésus, qui était sa force. Ce n'était pas un partisan des demi-mesures. Il voulut se donner totalement au Christ. Sa devise en témoigne : « Tout pour Jésus, tout par Marie ». Il fut ainsi admis à prononcer ses vœux définitifs, le 24 mai 1900, en la fête de l'Ascension.

Ce fut alors la préparation au sacerdoce. Frère Marie-Joseph l'envisagea surtout en fonction de l'Eucharistie. Celle-ci était bien pour lui la réalité présente et vivante de Jésus : le Sauveur entièrement donné aux hommes, dont le Cœur transpercé sur la croix accueille avec tendresse ceux qui vont à lui dans la confiance. Toutefois, les cours de théologie donnés par un frère peu compréhensif occasionnèrent des affronts très douloureux pour la sensibilité du jeune moine. Face à toutes les contradictions, il s'appuyait sur le Christ présent dans l'Eucharistie, « le seul bonheur de la terre », et confiait sa souffrance au Père André qui l'éclairait et le réconfortait. Il passa toutefois ses examens de façon satisfaisante et il eut la grande joie de recevoir l'ordination sacerdotale le 12 octobre 1902.

Cependant, on constata qu'il était atteint de tuberculose. Le mal était très avancé. Le jeune prêtre n'avait révélé ses souffrances qu'au moment où il ne pouvait plus les cacher : pourquoi se plaindre quand on médite assidûment le chemin de croix du Sauveur ? Malgré un séjour en famille durant sept semaines, exigé par le Père Abbé, ses forces déclinèrent de plus en plus. À son retour au monastère, on l'envoya bientôt à l'infirmerie, nouvelle occasion d'offrir, pour le Christ et l'Église, ses souffrances physiques de plus en plus intolérables, aggravées par les négligences de son infirmier. Plus que jamais, le Père André l'écouta, le conseilla et le soutint. Il avait dit : « Quand je ne pourrai plus dire la Messe, Jésus pourra me retirer de ce monde ». Le 17 juin 1903, au petit matin, après avoir communié, Père Marie-Joseph rejoignit pour toujours le Christ Jésus.

On a parfois souligné la banalité de cette courte existence : seize années discrètes à Casseneuil et neuf années dans la clôture d'un monastère, à faire des choses simples : prière, études, travail. Des choses simples, mais qu'il sut vivre de façon extraordinaire; de petites actions, mais accomplies avec une générosité sans limites. Le Christ avait mis en son esprit, limpide comme une eau de source, la conviction que Dieu seul est le suprême bonheur, que son Royaume est semblable à un trésor caché et à une perle précieuse.

Le message du Père Marie-Joseph est très actuel : dans un monde de défiance, souvent victime de désespérance, mais assoiffé d'amour et de tendresse, sa vie peut être une réponse, surtout pour les jeunes en quête du sens de leur vie. Marie-Joseph était un adolescent sans relief et sans valeur aux yeux des hommes. Il doit la réussite de sa vie à la rencontre bouleversante de Jésus. Il a su se mettre à sa suite au sein d'une communauté de frères, avec le soutien d'un Père spirituel, à la fois témoin du Christ et capable d'accueillir et de comprendre.

Il est pour les petits et les humbles un exemple magnifique. Il montre comment vivre, jour après jour, pour le Christ, avec amour, énergie et fidélité, en acceptant d'être aidés par un frère, par une sœur, expérimentés, capables de les mener sur les traces de Jésus.

Marie-Joseph Cassant a été béatifié le 03 octobre 2004, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape) en même temps que : Pierre Vigne, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles d'Autriche.

Ce furent les dernières béatifications de saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

Saint Avit
Abbé de Micy-Saint Mesmin
(† v. 530)

 

Avit naît au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable.

Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent. Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un esprit plutôt qu'un homme.

À la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, saint Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec Dieu.

Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux.

Le Vénérable Père Lodovico Longari

père du St-Sacrement

Le vénérable, P. LODOVICO LON­GARI, est né en 1889 à Montodine (Italie), onzième fils de deux époux très pieux. Il entra au séminaire de Crema à l’âge de douze ans. En 1912, il fut ordonné prêtre et nommé secrétaire de l’évêque. Peu de temps après, il apprend l’existence de la Congrégation du St­ Sacrement et, attiré par la spiritualité du Père Eymard, il entre au noviciat. La première guerre mondiale éclate et il est appelé au front, comme aide-infirmier, où il restera jusqu’à l’armistice en 1918. En 1920, il prononcera ses vœux religieux au noviciat d’Espagne où il avait été transféré après la guerre. De retour en Italie, il est chargé d’ouvrir un séminaire provisoire pour la congrégation à Lodigiano. De 1923 jusqu’à 1935, c’est à Ponteranica, diocèse de Bergamo, qu’il se consacrera à la formation des jeunes, d’abord com­me directeur du séminaire, puis comme maître des no­vices. En 1934, il est nommé provincial et en 1937 supérieur général. Poste qu’il occupera durant douze ans. Il revient ensuite comme maître des novices à Ponteranica (Bergamo) dans la maison de formation qu’il avait ouverte et tant aimée, où il s’éteindra le 17 juin 1963.

Influence de la famille

L’évêque du diocèse de Crema, Mgr Libero Tresoldi, fait remarquer que: « la première source pour comprendre ce que fut le P. Longari, c’est sa famille ». L’action de l’Esprit Saint commence à se manifester chez Lodovico à travers la foi très profonde d’une fa­mille et d’une communauté paroissiale, qui – bien que petite et inconnue -l’a marqué profondément. Onziè­me garçon de deux époux qui assistent à la messe et ré­citent leur chapelet tous les jours, il apprend très tôt la dévotion eucharistique et l’amour de la Vierge.

En plus de ses parents exemplaires, il trouve­ra une sage et délicate éducatrice, en la personne de Sr Teresa, qui lui transmettra la passion de l’Eucharistie et l’adhésion amoureuse à la volonté de Dieu.

Dans cette communauté paroissiale – affirme l’évêque – « de nos jours encore l’Eucharistie et le culte de la Madonne sont l’inspiration centrale d’une riche vie chrétienne ». Voilà de vraies valeurs aux­quelles devraient s’inspirer toutes les familles.

Le primat de l’amour

La première caractéristique que l’on découvre chez le Serviteur de Dieu c’est celle d’être un témoin et un apôtre d’une spiritualité qui dilate l’esprit sous le souffle de l’amour. Amour personnel, intime et ex­périmental de Dieu. Il l’a perçu, s’en est enivré et il en est devenu le communicateur par sa parole et par sa vie. La nature et la grâce l’ont favorisé de dons qui lui ont permis de contribuer à la construction de cette ci­vilisation de l’amour dont parlera Paul VI.

Déjà ses écrits de jeunesse en sont marqués: « Le Seigneur m’a donné un cœur très sensible parce qu’il veut que je sois saint. La sainteté c’est l’AMOUR. Et comme Jésus me martyrise de son amour! Je n’en peux plus et je vais devoir céder à la force… Devant le bon Jésus je me reconnais vaincu. Donc Jésus me veut saint mais toujours à la lumière de son amour ». Il se place alors à l’école de Jésus: « Le livre ultime des saints c’est Jésus Christ. Ils n’ont pas appris la vraie sagesse à l’école des sages, ni dans la poussiè­re des bibliothèques, mais dans la prière devant le crucifix, en couvrant de larmes et de baisers les pieds du divin Maître ». Puis, il a des expressions originales: « plutôt que de l’offenser dans l’amour, il le réduise à un ostensoir matériel, pourvu que cet Ostensoir contienne l’électricité de l’amour ».

Le choix de la vie religieuse est pour lui « com­me un second baptême. J’entre dans la vraie vie d’amour de Jésus… dans la vocation de l’amour, de la joie, de l’allégresse du paradis… Jésus m’a regar­dé, s’est pris d’amour pour moi et m’a dit: viens, je te donnerai du pain et un toit… je t’aime parce que je veux t’aimer… « . Le cœur se dilate: les mots et les sentiments s’accumulent, se confondent. Il parle d’Eucharistie, de pureté, de transparence. Il se laisse fasciner par le Pain et la Croix. Ce sont des éclairs de mysticisme. La conclusion est une invitation de Jésus: « Laisse-toi consumer par mon amour ». C’est sur cet­te base que s’appuiera toute sa vie spirituelle.

Vie personnelle toute « pétrie d’eucharistie »

La découverte de l’apôtre de l’Eucharistie, Pierre-Julien Eymard, détermina son orientation, le centre de sa spiritualité, la source de sa vie. « L’Eu­charistie est un besoin de mon cœur. Sans l’Eucharistie la vie serait impossible ».

La pensée et la prière eucharistiques devien­dront continuelles dans sa vie et iront toujours en croissant, en simplifiant toute activité spirituelle. Dans sa lumière, il revoit tous les grands mystères du salut: la création, la Trinité, l’Incarnation, les miracles de Jésus, la Résurrection. C’est à l’Eucharistie qu’il réfère ses méditations sur le sacerdoce, la charité ou l’humilité. D’où sa force pour pouvoir affronter la souffrance, les épreuves, les responsabilités. Pour lui, l’Eucharistie c’est la présence réelle du Seigneur, donnée pour être adorée. Avec une foi très vive, il oriente le culte eucharistique aux quatre fins du sacri­fice: l’adoration, l’action de grâces, la réparation et la demande.

Évidemment, toute la richesse de la doctrine eucharistique que nous donnera Vatican II n’existait pas encore: Lodovico est un homme de son époque. On ne peut le lui reprocher. Cependant, son rapport intense avec l’Eucharistie, pétri de foi et d’amour, est constamment présent dans sa parole et il est nourri par une vie de prière et d’adoration de façon ininter­rompue, que ce soit au front, durant la guerre, où il installait un ostensoir dans sa tente de soldat, que ce soit aux prises avec les mille préoccupations quoti­diennes qui lui étaient imposées par sa charge de su­périeur général.

Son attitude n’était pas celle du théologien qui développe intellectuellement les richesses doctrinales du mystère révélé, mais plutôt celle d’un homme spi­rituel qui transmet le message par le reflet de sa propre vie, dans l’élan d’amour suscité par une contemplation de foi et le témoignage d’une vie cal­quée sur la réalité divine.

Ainsi orientée vers l’Eucharistie, sa vie sera consumée par la flamme d’un apostolat qui se dérou­lera dans trois milieux: le gouvernement de sa famil­le religieuse, la formation des jeunes et la sanctifica­tion des prêtres.

Supérieur de la congrégation 

Ses dons paternels de fermeté amoureuse et de clairvoyance des cœurs se révélèrent très précieux pour diriger une communauté. Aussi devint-il rapide­ment supérieur, d’abord local puis provincial et enfin général de tout l’Institut.

Le serviteur de Dieu se soumit à la croix de la responsabilité avec grande souffrance, au moment dé­licat du passage d’un gouvernement centralisé à la di­vision en provinces, en agissant avec tact et largesse de vues.

Il s’inspira des exemples du fondateur, il en propagea l’enseignement, il en renouvela l’esprit en essayant de le mettre à jour pour notre époque et en l’interprétant à la façon qui correspondait à ses dons. Comme il a su rendre aimable la vocation eucharis­tique par son enthousiasme d’appartenir à la famille du P. Eymard! « Qu’elle est belle notre vocation, belle de la beauté de Jésus, douce de la douceur de Jé­sus, chaude de l’amour de Jésus, immaculée de la blancheur de l’Hostie! ».

Il considéra la famille SSS comme un don que Dieu avait fait à l’Église dans une période de grande tiédeur pour placer l’Eucharistie en plein centre, la faire sortir du tabernacle avec l’Exposition solennel­le. Ce mouvement, d’après lui, aurait amené les Congrès Eucharistiques et, sous le pontificat de Pie X, la promotion de la communion fréquente et celle des jeunes enfants, du culte de l’Exposition perpétuelle et de l’adoration nocturne par les fidèles. Comme il a travaillé pour susciter des vocations, pour développer la congrégation en ouvrant de nombreuses maisons dans plus de quatorze pays et jusqu’en mission! Mais surtout avec quelle passion il a essayé d’en faire vivre l’esprit avec une grande ferveur dans la prière et une fidélité exemplaire à l’adoration eucharistique. Pour la famille Eymard, en Italie d’abord et ensuite dans le monde, il a été comme un souffle du printemps.

Formateur des jeunes

Il remplit la charge de formateur durant de très longues années: d’abord de 1920 à 1931 puis de1949 jusqu’à sa mort. Sa méthode, comme celle de Jean Bosco, était de prévenir et d’enthousiasmer les jeunes, en leur présentant la beauté de l’idéal et en leur faisant goûter l’amour du Seigneur, l’attrait de la vertu et du don total qui correspond bien aux exi­gences d’un jeune cœur.

Les témoignages sur sa méthode de formation sont nombreux: « Il nous gagnait par sa sensibilité et sa tendresse. Il avait un tempérament plus enclin à la bonté qu’à la sévérité. Et sa bonté allait en croissant à certains moments, comme par exemple le matin après sa messe, ou après ses heures d’adoration ». Même lorsqu’il exigeait un renoncement total, il faisait tou­jours briller le primat de l’amour.

« C’était un directeur de séminaire humain, at­tentif, compréhensif; il aimait beaucoup le temps de la récréation, les rires. Il témoignait surtout son affec­tion envers les petits, les souffrants et tous ceux qui se trouvaient dans une difficulté ».

« Il incitait les gens à se reposer, il les encou­rageait, s’intéressait à la santé des autres, se préoccu­pait de la nourriture, de l’ambiance; il portait attention aux personnes qui collaboraient avec lui, en sympa­thisant à leurs problèmes de famille ». Il préférait un style de gouvernement par la douceur, et il cherchait plus à faire comprendre qu’à dominer.

Prédilection pour les prêtres

Le P. Longari avait un charisme particulier pour les prêtres, les « multiplicateurs », comme disait notre fondateur. Il les aimait, les a aidé à s’ouvrir au Seigneur, pour être heureux dans leur vocation. Au cours de son ministère, il leur a toujours donné la pre­mière place. C’est un nombre incroyable de retraites qu’il a prêché aux prêtres dans toute l’Italie, tant dans les Instituts que dans les séminaires; chez les bénédic­tins, les basiliens, les dehonianiens, les montfortains, les trappistes, etc.; et dans les séminaires, comme le Collège Romain, la Propagande, Venegono, Molfetta, Bergamo, etc. Il revenait sans cesse sur la nécessité de la prière et de l’amour de Dieu. Il parlait de l’Eucha­ristie par abondance et trouvait toujours le moyen de la signaler dans tous les thèmes qu’il traitait.

« En autant que je me souvienne, je n’ai jamais entendu quelqu’un prêcher comme le P. Longari, avec tant de piété et de doctrine à la fois, imbibée, parfu­mée je dirais, d’Eucharistie… ». Il parlait plus par sa propre physionomie que par ses arguments.

Voici ce qu’on a dit: « Sa physionomie était de celles qui te calment, te purifient, te réconfortent, en te faisant entrer en toi-même, comme pour un examen de conscience, comme une invitation à l’imiter. Il émanait de sa personne quelque chose de difficile à expliquer, mais qui agissait par rayonnement, par os­mose. C’était une présence, un témoignage. Ses pa­roles étaient l’expression de son être, d’où elles ti­raient leur force. Son visage était calme et radieux, son regard toujours serein et clair, fixé sur la situation présente mais en même temps tourné vers l’ave­nir… ». Et le témoin conclut par une forte comparai­son: « Il était un prêtre et un adorateur comme quel­qu’un qui serait né à la fois aviateur et poète! ».

Durant ses dernières années, alors qu’il ne pouvait plus bouger, il ne cessa pas d’avoir des contacts, mais il se confina à l’accueil paternel à la maison: tous ceux qui souffraient ou avaient besoin de lumière venaient à lui, envoyés le plus souvent par l’évêque de Bergamo. Il prenait toujours soin, cepen­dant, que la célébration eucharistique soit vécue com­me le moment central de toutes ses journées. Son se­cret se résumait ainsi: « Sentir le besoin de se laisser voler le cœur par Dieu! »

« Il a mis de la vie autour de l’eucharistie »

C’est l’évêque de Bergamo, Mgr Giulio Og­gioni, qui a résumé ainsi l’action du P. Longari dans son diocèse. Et il semble bien que l’on puisse étendre cette expression à d’autres périodes difficiles durant lesquelles il a toujours démontré la même vivacité.

Jeune prêtre et religieux SSS, il est envoyé au front comme soldat infirmier, au moment de la pre­mière guerre. On peut imaginer les difficultés et les dangers qu’il rencontra. Mais lui dira toujours que ce fut un des plus beaux temps de sa vie. Il transformera son étroite baraque militaire en chapelle: tôt le matin, célébration de la messe, ensuite, l’Exposition du St-­Sacrement pour une heure d’adoration. Il s’était confectionné un tabernacle avec un simple havresac, mais l’avait décoré de fleurs et de cierges. Autour de lui: des trous de grenades qui n’avaient pas explosées, l’odeur du sang répandu, des sifflements de projec­tiles… Et pour lui, une charge écrasante: secourir les blessés, aider au transport à l’hôpital, ensevelir les morts. Il lui arriva de ramasser un major que ses com­pagnons voulaient jeter dans la fosse car il était très grièvement blessé et sans espoir de survie. Il s’oppo­sa de toutes ses forces. Il lui fallait du courage, car l’ambiance à l’époque était marquée de railleries en­vers les prêtres. Elles ne manquèrent pas de la part de ses compagnons. Quant à lui, il ne cessait de répéter: « Quelle paix dans mon cœur, quelle certitude! Merci, Jésus pour ton Eucharistie! Pour ton amour! Fais en sorte que je reste fidèle toujours autalent eucharis­tique!  »

Lors de la deuxième guerre, le voilà supérieur général. Après le 8 septembre 1943, lorsqu’il lui fut impossible de visiter les maisons, il en profita pour accepter des prédications. Il était très en demande: sa manière simple et persuasive pénétrait les cœurs. Aux personnes consacrées, il élevait très haut la barre de la générosité. Combien de monastères et de cou­vents le réclamèrent! Il libérait les cœurs, convaincu qu’: « avant de proposer une réforme, il faut mettre les cœurs en paix ».

Tel était le style de sa prédication, même pour les simples fidèles qu’il rencontrait durant les « XL Heures » qu’il animait si souvent. Ici, sa « vivacité » avait un thème préféré: l’amour miséricordieux de Jé­sus, car disait-il, « de son amour, il a fait un sacrement, l’Eucharistie ». « Nous devons êtres des ministres de miséricorde ». Il réussissait à convaincre par l’exemple suivant « S’il vous arrive de faire un ac­croc dans un vêtement tout neuf, votre peine est gran­de. Mais si vous avez la chance de trouver une excel­lente couturière qui non seulement sait repriser mais réussit à coudre une belle fleur sur la couture, alors votre vêtement devient encore plus beau qu’il était. Laissons donc Jésus couvrir de fleurs nos bêtises ».

Voici en résumé deux conseils donnés fré­quemment. À celui qui a grand besoin de pardon: « Reconnaître sa misère mais ensuite avoir une confiance totale dans la miséricorde ». À tous les fi­dèles: « Notre vie est une page blanche sur laquelle le Seigneur écrit constamment un seul mot: AMOUR! ». C’est comme cela qu’il pouvait ouvrir les cœurs.

Un homme d’église 

« Un saint ne vit pas pour lui-même: il est un merveilleux don de Dieu pour l’Église et pour ses frères ». C’est une parole de St. Pierre-Julien Eymard.

Qui était donc le P. Longari? On pourrait le décrire surtout comme un homme d’Église pour les besoins de notre temps. Un homme qui a accepté au plus profond de lui-même tout l’enseignement de l’É­glise et qui l’a transmis avec la plus grande fidélité.

Très dévot envers le Pape Pie XII, il lui de­mandait souvent une audience personnelle lorsque se présentaient de graves problèmes. Il confiera un jour à sa sœur le secret suivant: « Depuis quelque temps j’en avais le désir, et j’ai fait parvenir au Souverain Pontife une lettre dans laquelle, humblement, je lui demandais d’accepter ma pauvre vie pour le bien de l’Église catholique et le soulagement de son cœur de Vicaire du Christ. Je ne saurais te dire toute la joie de mon esprit depuis ce temps ».

L’époque où il a vécu a été une époque com­plexe et glorieuse pour l’Église. Une époque de grands contrastes: d’une part, un étonnant progrès scientifique et technique, et d’autre part, un obscurcissement mar­qué des consciences, avec la perte du sens de la trans­parence de Dieu. C’est alors qu’apparaît la grâce du Concile. C’est la surprise. Le P. Longari n’en verra que les premières lueurs et ne pourra pas en constater les fruits. Il s’éteint à la fin de la première session, en juin 1963, quinze jours à peine après le Pape Jean XXIII.

Quelle pourrait être son actualité? Avoir prépa­ré les cœurs en construisant sur des bases sûres les dis­positions qui permettent un accueil docile et fidèle, en enseignant à vivre de foi, d’obéissance, d’amour de l’É­glise, d’avoir une ouverture sur les événements de l’his­toire comme étant l’expression de la volonté de Dieu, de se maintenir dans un climat de liberté et de paix inté­rieure face à toutes les circonstances. Celui qui a pu se reconnaître dans les enseignements du P. Longari, aura appris, dans la lumière surnaturelle, à accueillir comme des dons les événements et les changements de toutes sortes. C’est extraordinaire comment Dieu envoie des précurseurs pour préparer ses chemins!

Notre espoir est que le P. Longari puisse conti­nuer du haut du ciel à nous venir en aide par son in­tercession. Là aussi il peut être d’actualité!

* * *

 

Autres Fêtes des Saintes âmes du 17 juin
Saint Adulf  (✝ v. 680)
Saint Ananie de Novgorod  (✝ 1581)
Saint Antide  évêque de Besançon (Ve siècle)
Saint Avit  Troisième abbé de Micy-Saint Mesmin (✝ 530)
Saints Blaste et Diogène  martyrs à Rome (date ?)
Saint Blier  ermite à Sézanne (VIIe siècle)
Ste Emilie de Vialar  fondatrice de la congrégation de Saint-Joseph de l'Apparition (✝ 1856) 
Saint Herbaud  ermite en Bretagne (VIIIe siècle)
Vénérable Humilde Patlán Sánchez  religieuse franciscaine mexicaine (✝ 1970)
Saint Hypatios  higoumène (✝ 446)
Saint Isaure  avec Innocent, Félix, Jérémie et Pérégrin (IIIe siècle)
Vble Lodovico Longari supérieur gral de la congrégation du Très-Saint Sacrement (✝ 1963)
Sainte Lucence  martyre à Provins en Champagne (Xe siècle)
Saints Manuel, Sabel et Ismaël  martyrs à Chalcédoine (✝ 362)
Sainte Marie la Douloureuse  (✝ 1294)
Bienheureux Marie-Joseph Cassant  moine cistercien (✝ 1903)
Saint Nectan  ermite et martyr dans le Devon (Ve siècle)
Saints Nicandre et Marcien  martyrs (✝ v. 297)
Saints Ours et Leubais  ermites et abbés en Touraine (VIe siècle)
Bienheureux Paul Burali d'Arezzo  évêque de Naples (✝ 1578)
Bx Philippe Papon  prêtre et martyr de la Révolution française (✝ 1794)
Saint Pierre Da  martyr au Vietnam (✝ 1862)
Bx Pierre Gambacorta  fondateur des Hiéronymites (✝ 1435)
Saint Posen  berger - ermite du diocèse de Bourges (VIe siècle)
Saint Rainier  Prédicateur laïc (✝ 1160)
Saint Ramnold  abbé (✝ 1001)
Sainte Thérèse du Portugal  Reine (✝ 1250)
Saint Vérédème  Evêque d'Avignon (✝ 720)
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