Bienvenue sur mon site
Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
Le nom de Dunkerque est vraisemblablement issu de l'ancien néerlandais puisqu'il apparaît en 1067 sous la forme Dunkerka qui signifie « église de la dune ». On y parle un dialecte très particulier, avec des mots empruntés aux marins et au flamand occidental : le dunkerquois. La légende veut que la ville ait été fortifiée par le terrible Allowyn, figure mythique représentant un chef germain ou scandinave, réputé fondateur de Dunkerque, et ait ainsi été la seule ville de la côte (la mer allant alors jusque Saint-Omer) à être préservée des attaques et pillages des Vikings. Aujourd'hui, Allowyn réapparaît à chaque carnaval de Dunkerque sous les traits du « Reuze » (de reuzen), le géant du nord
L'origine
Il y a plus d'un millénaire, le Blootland est sous les eaux, l'histoire de Dunkerque
commence lorsque l'amoncellement du sable dû aux courants marins forme des
dunes qui gagnent sur la mer. Malgré l'instabilité des dunes attaquées par le vent
et la mer, des pêcheurs choisissent de s'installer, formant alors un bourg sans
nom.
En s'écoulant vers la mer du Nord, une rivière, le Vliet, forme une crique, la Gersta:
les pêcheurs y installent naturellement leurs bateaux afin de les protéger.
À la fin du premier millénaire, un hameau s'est formé sur une dune de l'estuaire
du Vliet. Afin d'évangéliser la zone, on construit une chapelle pour les pêcheurs
et leurs familles, le bourg a un nom, (Dunkerque). Au fil des années,
les Dunkerquois apprennent à maitriser les dunes et les eaux intérieures afin
d'éviter les inondations de l'arrière-pays
De la bourgade à la ville nouvelle
Au cours du Xe siècle, la Flandre connaît des incursions vikings. En 960, Baudoin III dit Baudouin le jeune, quatrième comte de Flandre, auquel
appartient la bourgade, fait édifier une première muraille autour de la ville
Les moines de Bergues-Saint-Winoc construisent de grands fossés appelés watergangs afin d'assécher les terres et les rendre cultivables. Le ,
en reconnaissance de leurs efforts, Baudouin V de Flandre leur attribue l'autel
de Dunkerque ainsi que la dîme. Cet acte signé par le comte de Flandre est
la première mention historique du nom de Dunkerque.
Au cours du XIIe siècle, Philippe d'Alsace, comte de Flandre, continue les travaux
d'assèchement du Blootland. On lui doit notamment la construction de l'ancêtre du canal de Bergues, le Havendyck. Le comte octroie à Dunkerque le statut de
« ville nouvelle » et exonère les Dunkerquois du tonlieu, en remerciement de la
délivrance par les Dunkerquois de sa fiancée Élisabeth de Vermandois capturée
par des Vikings.
En 1226, Dunkerque dispose d'un sceau, qui représente un poisson vu de sa droite. Le poisson debout est entouré d'une bande circulaire portant en lettres capitales romaines : SIGILLVM : D E : DVNKERKA. La fin du XIIe siècle voit un conflit entre le comte de Flandre, Gui de Dampierre, et le roi de France Philippe le Bel. Tandis que le roi a l'appui des riches bourgeois, les leliaerts, (les « partisans des fleurs de lys » en flamand), le comte a le soutien du peuple, les clauwaerts (les « griffes du lion », en référence au blason du comte. Finalement, les armées flamandes sont vaincues le lors de la bataille de Furnes. Dunkerque devient alors française pour éviter d'être pillée. Une situation éphémère, puisque cinq ans plus tard, le , la ville redevient flamande à la suite de la bataille de Courtrai, dite « bataille des Éperons d'or », où les Flamands sont vainqueurs de Philippe le Bel.
Dunkerque dispose à cette époque d'un « corps échevinal », ancêtre du conseil municipal, composé d'un mayeur (maire) assisté de neuf échevins (conseillers municipaux). Le corps se réunit à la maison commune ou Stadhuys (la mairie) attenante au Klokhuys (clocher) dont la cloche informe les Dunkerquois des évènements importants. Quant à la justice et au commerce, ils sont réglementés par le bailli du seigneur de Cassel.
Dunkerque en essor commercial
En 1311, le comte Robert III de Flandre accorde aux Dunkerquois plus d'autonomie, notamment commerciale. En 1322, son fils Robert de Cassel, qui a reçu la Flandre maritime en apanage en 1318, fait construire un château à Dunkerque. Trois ans plus tard, en 1325, les Flamands, rejetant l'autorité du roi de France, détruisent le château. En représailles, Robert de Cassel impose à Dunkerque un impôt très élevé pour les rebelles. En 1328, les révoltes n'étant toujours pas éradiquées, le nouveau comte de Flandre Louis de Nevers demande l'aide du roi de France Philippe VI de Valois, lequel écrase la rébellion à la bataille de Cassel. Dunkerque subit une nouvelle fois les représailles. Lorsque Yolande de Dampierre, fille de Robert de Cassel, hérite de la seigneurie de Cassel dont dépend Dunkerque, elle fait reconstruire le château de son père.
La ville est soumise aux convoitises
Le débute la guerre de Cent Ans. Fidèle au roi de France, le comte Louis de Nevers décrète l'arrêt du commerce avec l'Angleterre, provoquant le soulèvement des villes flamandes, dont Dunkerque, dont la prospérité dépend des échanges avec la grande île. Après sa mort lors de la victoire anglaise de Crécy (1346), son fils Louis de Male (Louis II) signe alors la trêve entre la Flandre et l'Angleterre. La guerre a accru l'importance du port de Dunkerque, où ont accosté des bateaux transportant des vivres pour les troupes. Faisant fi des discordes entre leur bailli et les échevins, les Dunkerquois acclament Yolande de Dampierre de retour de la prison du Temple où le roi de France Charles V l'avait fait emprisonner. Satisfaite, elle entreprend des travaux afin d'agrandir le port.
En 1378, lors du Grand Schisme d'Occident qui voit deux papes se disputer le trône de Saint-Pierre, Louis de Male soutient Urbain VI et Yolande de Dampierre Clément VII. Les Anglais, qui appuient Urbain VI, débarquent sur la côte. Pour s'y opposer, Yolande envoie contre eux une armée commandée par Jean Sporkin, gouverneur de ses terres. Mais les Anglais pillent Dunkerque (Siège de Bourbourg (1383), ils détruisent les digues afin d'inonder le Blootland, et Yolande est obligée de fuir. Le roi de France Charles VI vient à sa rescousse et repousse les Anglais, mais l'arrière-pays de Dunkerque est noyé, les récoltes et le bétail sont perdus. Dunkerque a souffert plus que toutes les autres villes de la côte
Développement urbain
En 1384, à la mort de Louis de Male, le comté de Flandre passe à la Maison de Bourgogne via sa fille Marguerite de Male et son époux le duc de Bourgogne Philippe le Hardi. Quand Yolande de Dampierre meurt en 1395, c'est son fils Robert, duc de Bar, qui lui succède. Il octroie à Dunkerque le droit de percevoir la taille afin de construire une muraille autour de la ville pour prévenir des prochaines attaques. La construction commence en 1406. L'enceinte formait approximativement un triangle dont le premier côté correspondrait au bassin du Commerce, le deuxième aux rues de l'Amiral Ronarc'h et Poincaré (jusqu'à la Poste), et le troisième à la place du Général De Gaulle et la rue Henri Terquem jusqu'à la rue du Leughenaer. Parmi ces fortifications sont construites deux « tours à feux » indiquant l'entrée du port. C'est l'une d'entre elles qui subsiste encore aujourd'hui : le Leughenaer (« tour du menteur »). Pendant la construction des murailles, des terrassiers découvrent une source d'eau douce, creusent plus pour découvrir d'où elle vient, et découvrent une statuette de la Vierge. Les Dunkerquois crient au miracle, et bâtissent aussitôt une chapelle qui prend le nom de Notre-Dame-de-la-Fontaine, qui deviendra Notre-Dame-de-la-Mer. En 1426, une communauté de religieuse, les « Sœurs Blanches », s'installe dans la cité
Au milieu du XVe siècle, les Dunkerquois construisent un amer, c'est la naissance de l'actuel Beffroi. Dix ans après, l'église Saint-Éloil'utilise comme clocher. La ville de Dunkerque est, à cette époque, entièrement tournée vers la mer et le commerce, la ville hérite des traditions festives des gens de la mer et des Flamands, c'est d'ailleurs à cette époque que nait l'ancêtre du carnaval de Dunkerque.
Le sceau de Dunkerque avant sa destruction dans l'incendie.
En 1435, Jeanne de Bar épouse Louis de Luxembourg, Dunkerque passe alors à la Maison de Luxembourg. En 1477, à la mort de son père Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne épouse Maximilien Ier du Saint-Empire, Louis XI envahit aussitôt la Flandre. Dunkerque revient au Royaume de France. Une nouvelle fois flamande, Dunkerque passe passe sous la souveraineté de Philippe le Beau marié à Jeanne de Castille, et père de l'empereur Charles Quint, héritier de nombreuses Maisons d'Europe. En 1520, ce dernier est reçu triomphalement dans la ville en tant que trente-et-unième comte de Flandre. Dunkerque est impliquée dans la guerre que mène Charles Quint contre le roi de France, François Ier. En représailles, les pêcheurs dunkerquois sont attaqués par les corsaires français. Le magistrat de Dunkerque prend la décision d'armer des bateaux en course afin de protéger ses bateaux de pêche. Sous le règne de Philippe II, roi d'Espagne et comte de Flandre, la course prend de plus en plus d'importance ; ce sont les prémices des corsaires dunkerquois, parmi eux Cornil Petersen se distingue particulièrement. Le port a acquis une telle importance qu'en 1557 il sert d'abri à la flotte espagnole.
Dunkerque, tournée vers la mer
L'année suivante, à la suite de la prise par les Français de Calais, ville anglaise, Dunkerque se prépare à la guerre. En juillet, en dépit de la défense héroïque de Dunkerque par ses habitants, le Maréchal de Thermes conquiert Dunkerque et y met le feu. Par le traité de Cateau-Cambrésis les Français la cèdent à l'Espagne en 1559. Le sceau ayant été détruit dans l'incendie, on en crée un nouveau, le poisson est alors remplacé par un marin à l’allure de corsaire.
En 1561, le magistrat (l'autorité gérant la commune) de Dunkerque fait placer autour de la ville des bornes sculptées à son écusson pour indiquer les limites de sa juridiction. En 1853-1854, deux d'entre elles ont pu être retrouvées
L'Inquisition nourrit un lot d’iconoclastes : « les gueux » qui s'opposent à la religion et contestent le pouvoir de Philippe II. Dunkerque, fidèle à son roi, s'y oppose et subit donc les attaques des gueux. Les marins épuisés par la pêche qui n'est pas rentable, se tournent vers la course, les corsaires dunkerquois sont réellement nés. L'un des premiers d'entre eux est Michel Jacobsen, le « renard des mers », corsaire pour le compte de l'Espagne, il ramena les restes de l'Invincible Armada de Philippe II.
La « folle journée »
Dunkerque suscite de plus en plus les convoitises. Pour protéger son port, on construit, en 1622, le fort de Mardyck. Les Hollandais, qui font plusieurs fois le blocus du port, sont vaincus par les corsaires ou par les éléments.
En 1630, les jésuites s'installent à Dunkerque et font bâtir une église entre 1630 et 1637 avec un collège attenant. L'édifice sera détruit au XIXe siècle.
Les frères mineurs capucins avaient demandé à s'établir à Dunkerque en 1620. En bonnes relations avec les autorités de la ville qui leur allouèrent divers allocations et subventions, ils bâtissent un couvent et une église en 1636, après avoir drainé le sol donné par la ville, locaux d'abord extérieurs à la ville puis inclus dans l'enceinte fortifiée vers 1679, considérés en 1729 comme le plus vaste et plus beau établissement religieux de la ville. Les moines soignent les pestiférés, se livrent également à la prédication et à l'instruction religieuse. En 1790, le couvent, comme les autres établissements religieux, fait l'objet de perquisition et d'évaluation de leurs biens, au demeurant plutôt limités. En 1791, tous les moines ayant quitté les lieux, les locaux sont remis à la ville. Les ruines de l'ancien couvent sont vendues en 1796.
En 1638 est construit le canal de Furnes qui facilite le commerce entre Dunkerque et le reste de la Flandre. En 1640, les risques d'invasion de la ville étant importants, les Espagnols décident la construction d'une nouvelle muraille. Elle englobe la muraille de 1406 au nord, passe par l'actuel canal exutoire à l'est, puis emprunte la rue du sud jusqu'à la gare et elle contient la majeure partie de la citadelle à l'ouest. En 1646, la ville après 17 jours de siège devient française, grâce à Condé. Le , Dunkerque est à nouveau espagnole.
Le , le maréchal Turenne fait le siège de la ville. Dix-neuf jours plus tard, le , une coalition franco-anglaise menée par Turenne et Lockhart attaque la ville, c'est la bataille des Dunes. Le la ville se rend aux Français. Le soir même, Louis XIV la remet à Oliver Cromwell. La « folle journée » venait de se dérouler : en l'espace de 24 heures, la ville a été espagnole, française et enfin anglaise.
Dunkerque devient française
Par cette lettre, Louis XIV demande, en 1663, que la langue française soit employée à Dunkerque.
En 1662, Godefroi d'Estrades négocie difficilement le rachat de Dunkerque aux Anglais, le parlement anglais s'y étant fermement opposé. Le , Dunkerque devient définitivement française. Les garnisons anglaises quittent rapidement la ville, laissant la ville sans protection jusqu'à l'arrivée de dix troupes de cavalerie, le , marquant ainsi la prise de possession « officielle » de Dunkerque par le royaume de France. Le 2 décembre, le Roi Soleil fait une entrée triomphale dans Dunkerque. Avec l'acquisition de la ville, le Royaume de France a un pied dans les Pays-Bas historiques, et Dunkerque supplante Calais comme place maritime avancée. Pour les mêmes raisons d'avancées vers le nord-est, Lille dépasse Douai en terme d'importance. Dès lors l'axe Dunkerque-Lille devient un axe majeur de la région. Dunkerque compte alors 5 000 habitants.
Vauban, Louvois et Colbert entreprennent alors de fortifier la ville et développe son port, qui devient le plus grand port de guerre du royaume. Le canal de Bourbourg est percé en 1670 pour faciliter l'acheminement de bois, le Vliet est aménagé pour former les bassins de commerce et de l'arrière-port, le bassin de la Marine est également creusé. En 1678, des jetées sont construites afin de fixer un chenal et d'empêcher son ensablement par le banc Schurcken situé à la place de l'actuel phare. La citadelle est également érigée. Vauban entreprend la réalisation d'un arsenal à la place de l'actuel parc de la Marine. Dès 1670, Louis XIV encourage la course à Dunkerque. C'est à cette époque que Dunkerque va connaitre le plus célèbre de ses corsaires : Jean Bart. Naviguant sur de petits navires, il n'hésite pas à attaquer de gros vaisseaux grâce à ses remarquables talents de manœuvrier. Il est rapidement incorporé dans la marine royale par Colbert puis anobli au vu de ses faits d'armes et de ses prises, notamment celui de la bataille du Texel, le , où le corsaire dunkerquois reprend aux Hollandais 120 navires de blé et sauve ainsi la France de la famine. En 1700 apparait à Dunkerque la chambre de commerce qui fait prospérer les commerçants, la ville est alors une puissante place commerciale.
À ce moment de l'Histoire, Dunkerque est imprenable sur la mer du Nord derrière les défenses de Vauban et grâce à ses redoutables corsaires. Cependant ce n'est pas le cas de toute la France. En 1713, elle est affaiblie par la guerre et est contrainte de signer le traité d'Utrecht qui lui impose de combler le port et de raser les fortifications, ce qui toutefois ne fut exécuté qu'en partie, et Louis XV la fortifia de nouveau. Comme de nombreuses villes du Royaume de France, Dunkerque s'imprègne de l'idéologie des Lumières: l'urbanisme de la ville est repensé on crée alors des places et des rues plus larges pour faire « circuler l'air », on construit des bains publics, on déplace les cimetières en périphérie de la ville, de plus des groupes de réflexion se forment. Une partie de ceux-ci furent à l'origine de la loge maçonnique « Amitié et Fraternité » connue pour avoir parrainé la plus ancienne loge maçonnique de Nouvelle-France : la loge « Francs-maçons régénérés », (Franc-maçonnerie à Dunkerque). En 1714, la ville compte 14 274 habitants, les habitations débordent des murailles. Il est décidé de construire un nouveau quartier, ce sera le quartier de la Basse-Ville qui correspond globalement au quartier actuel de Dunkerque-Sud.
Dunkerque au xviie siècle
Dunkerque, au XVIIème siècle, est une ville sale et sans accès à l'eau potable que pourrait fournir un puits ou une source d'eau douce. Les échevins installent ainsi des citernes publiques pour récupérer l'eau de pluie et recrutent une entreprise qui récupère les déchets des Dunkerquois. Dunkerque connait des maladies « pestilentielles » en 1646, 1652, 1669, 1672, liées sans doute à la qualité incertaine des eaux. Suite aux protections prises par la royauté (lettres de Louvois, de Colbert conservées aux archives municipales), la garnison de Dunkerque y échappa. La Basse-Ville, à cette époque est le quartier le plus pauvre de Dunkerque, y vivent les jour, les journaliers et les dockers. Les matelots dunkerquois vivent en marge du reste de la population de la ville, pour assurer aux bateaux de commerce l'entrée ou la sortie du port sans s'échouer, ils créent un corps de pilotes destinés à guider ces navires à travers les nombreux bancs de sable (Braeck, Schurken…), c'est l'ancêtre des bateaux piloternommés « pilotines ».
La ville dans la Révolution
Carte de Cassini de Dunkerque, Petite-Synthe et Rosendaël.
À l'hiver 1788-1789, il fait tellement froid que les bateaux sont pris dans les glaces. Les Dunkerquois sont affamés, la révolte, attisée par les groupes de réflexion des Lumières, est en marche. Le , 24 députés dunkerquois se rendent à Bailleul pour rapporter les doléances de la Flandre française.
Le 18 juillet, arrive la nouvelle de la Prise de la Bastille à Dunkerque, se forme alors une garde bourgeoise dirigée par le colonel Emmery. En 1790, le mayeur devient officiellement maire. Devant ce conservatisme, des patriotes créent un club politique. Le est adoptée la Constitution civile du clergé, les membres du clergé refusant de se soumettre à la constitution sont expulsés hors de France, les sœurs et les moines réfractaires sont ainsi exilés. Lors de la fuite de Varennes, la garde bourgeoise de Dunkerque perd son étendard emporté par un chevalier royaliste, il adopte alors le drapeau de la Garde nationale, c'est le premier régiment d'infanterie à avoir un drapeau aux couleurs nationales. La déclaration de guerre avec l'Autriche provoque la radicalisation des positions. Le colonel Emmery est nommé maire. Le , avec la mort du roi Louis XVI, Dunkerque redoute l'Angleterre, la ville est en danger. Les craintes sont confirmées quand Frederick, duc d'York et Albany, prend Ostende, Furnes et Ghyvelde. Le , il arrive à Rosendaël, Dunkerque est en état de guerre, on a construit des batteries flottantes et renforcé les fortifications, le siège de la ville commence. Afin d'assurer le succès de la République et intimider les citoyens tièdes, les représentants du peupleNicolas Hentz et Théophile Berlier instituent le un comité de surveillance pendant le siège. Le 8 septembre, le général Jean Nicolas Houchard arrive à Dunkerque et libère la ville après la victoire lors de la bataille d'Hondschoote, Dunkerque reste française. Le 4 frimaire de l'an II (soit le ), après avoir détruit tous les signes et attributs de la féodalité (armoiries, bustes, tableaux, etc.), Dunkerque adopte l'abolition de tous les cultes, Dunkerque signifiant « église des dunes » est renommée Dune libre. La Terreur à Dunkerque est relativement peu sanglante. En 1800, les églises sont rendues au clergé, apparaissent la paroisse et l'église Saint-Jean-Bastiste, la statuette de la Vierge cachée pendant la décennie précédente est rendue à la Petite Chapelle. L'activité du port est en déclin. La Restauration est bien accueillie à Dunkerque.
La ville obtient une ordonnance royale le l'autorisant à porter des armoiries (les armoiries, blasons etc avaient été supprimés pendant la révolution par décrets des 19 et ). L'ordonnance royale fut rendue pour « perpétuer le souvenir des services rendus aux rois ses prédécesseurs ». Ces armoiries suivirent un projet envoyé par la ville et demeurent le blason actuel de Dunkerque ( Historique du blason de Dunkerque) " D'or à un lion passant de sable, coupé d'argent, à un dauphin couché d'azur, crêté et oreillé de gueules" (la ville dut payer un droit de 132 francs pour disposer de ces armes).