11 Juillet 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint-Siège
Saint Benoît est le fondateur de l’ordre des bénédictins, patron de l’Europe, et patriarche du monachisme occidental. Sa vie est le reflet de la « Règle » dont l’esprit est résumé dans son « Ora et labora ».
C'était un jeune noble né en 480 à Nursie en Ombrie. A 15 ans, on l'envoie à Rome faire ses études, accompagné de sa nourrice. Rome est terrible aux âmes pures : tentations charnelles, tentations intellectuelles et politiques. Benoît s'enfuit, car c'est "Dieu seul" qu'il cherche et il ne veut pas courir le risque de le perdre. Il aboutit à une caverne de Subiaco où un ermite accepte de lui servir de guide dans sa quête de Dieu. Benoît y médite de la meilleure façon de vivre pour trouver Dieu. Mais il est difficile de passer inaperçu quand on rayonne de sainteté. Les moines d'un monastère voisin l'invitent à devenir leur Père abbé. Bien mal leur en a pris : il veut les sanctifier et les réformer. Ils en sont décontenancés et tentent de l'empoisonner.
Il retourne à sa caverne de Subiaco où des disciples mieux intentionnés viennent le rejoindre. Il les organise en prieuré et c'est ainsi que va naître la Règle bénédictine. La jalousie d'un prêtre les en chasse, lui et ses frères, et ils se réfugient au Mont-Cassin qui deviendra le premier monastère bénédictin en 529. Il y mourra la même année que sa sœur sainte Scholastique. Emportées au Moyen Age d'une manière assez frauduleuse, leurs reliques sont désormais sur les bords de la Loire, à Fleury sur Loire, devenu Saint Benoît sur Loire.
Père du monachisme, patron de l'Europe: La catéchèse le 9 avril 2008 a été consacrée par le Pape Benoît XVI à la figure de Saint Benoît : « Le père du monachisme occidental, dont la vie et les œuvres imprimèrent un mouvement fondamental à la civilisation et à la culture occidentale. La source principale pour approcher la vie de Benoît est le second livre des Dialogues de saint Grégoire le grand, qui présente le moine comme un astre brillant indiquant comment sortir "de la nuit ténébreuse de l'histoire", d'une crise des valeurs et des institutions découlant de la fin de l'empire romain. Son œuvre et la règle bénédictine ont exercé une influence fondamentale pendant des siècles dans le développement de la civilisation et de la culture en occident, bien au-delà de son pays et de son temps. Après la fin de l'unité politique il favorisa la naissance d'une nouvelle Europe, spirituelle et culturelle, unie par la foi chrétienne commune aux peuples du continent ».
La prière fut le fondement de son œuvre, car sans elle il n'y a pas expérience de Dieu. Son intériorité n'était cependant pas détachée de la réalité et, dans l'inquiétude et la confusion de son temps, Benoît vivait sous le regard de Dieu, tourné vers lui, tout en étant attentif aux devoirs quotidiens envers les besoins concrets des gens. Il mourut en 547 et sa règle donne des conseils qui, au-delà des moines, sont utiles pour qui chemine vers Dieu. Par sa mesure, son humanité et son clair discernement entre l'essentiel et le secondaire en matière spirituelle, cette règle reste éclairante jusqu'à nos jours.
« O saint Patriarche, nous vous invoquons : levez vos bras paternels largement ouverts vers le Très Sainte Trinité et priez pour le monde, pour l'Eglise, et particulièrement pour l'Europe, pour votre Europe dont vous êtes le patron céleste : pour que celle-ci n'oublie pas, ne refuse pas, ne rejette pas l'extraordinaire trésor de la foi chrétienne. » (prière de Saint Jean Paul II à Saint Benoît)
Saint Pie I
Pape (10e) et martyr
(142 à 157)
Le premier pape qui porta le nom glorieux de Pie était un italien de la ville d'Aquilée, dans l'état de Venise. Encore tout jeune, il vint habiter Rome où il fut admis au nombre des diacres. Le futur élu au souverain pontificat exerçait le sacerdoce lorsque le pape Hygin mourut martyr, en l'an 142. Il adopta le nom de Pie Ier, nom qui devait devenir si cher à l'Église.
Avec l'aide des lumières de saint Justin le Philosophe, il combattit l'hérésie de Valentin et refusa de communiquer avec Marcion qui tentait d'introduire dans l'Église la doctrine fataliste des deux principes, l'un auteur du bien, dont l'âme serait une émanation, l'autre auteur du mal, dont le corps serait l'ouvrage. Le saint pape Pie Ier eut surtout à combattre l'hérésie des Gnostiques implantée par Simon le Magicien qui avait essayé de tromper les fidèles de Rome par ses prestiges et ses artifices diaboliques.
Il établit que la fête de Pâques se célébrerait le dimanche, en mémoire de la glorieuse Résurrection du Sauveur qui eut lieu ce jour de la semaine. Il fixa cette loi inviolable afin de continuer la pieuse coutume qui s'observait déjà par la tradition des Apôtres.
Pie Ier venait souvent célébrer le Saint Sacrifice de la messe dans l'illustre maison de saint Pudens, sénateur qui voulut consacrer sa maison afin de la convertir en église ouverte à tous les chrétiens. Comme une multitude de païens accouraient en ces lieux bénis pour demander leur admission au sein de l'Église naissante, cette affluence ne tarda pas à être remarquée par les idolâtres jaloux et hostiles qui s'empressèrent d'adresser leurs plaintes à l'empereur Marc-Aurèle Antonin.
Ce prince ralluma la persécution à cause du grand nombre de conversions qui ne cessaient de se multiplier dans son empire. Il défendit aux chrétiens de se mêler au reste du peuple et de paraître dans les marchés, ainsi qu'aux thermes publics.
Saint Pie Ier gouverna la chrétienté pendant plus de quinze ans. L'histoire conteste que ce pontife ait donné son sang pour la foi, mais l'Église l'honore comme martyr. Il fut enseveli dans la catacombe du Vatican, auprès du corps de saint Pierre.
La légende
Saint Vozy, un des premiers évêques du Puy, aurait construit la cathédrale du Puy sur le lieu d'une apparition de la Vierge sur un dolmen (La Pierre des fièvre). L'église achevée, il se dirige vers Rome afin de se procurer des reliques pour procéder à la dédicace. En chemin, deux vieillards lui donnent un coffret contenant de reliques et invitent l'évêque à s'en retourner au Puy avec ces mots : "nous te précèderons et vaquerons à tout".
Quand Vozy arrive à sa cathédrale, il la trouve baignée d'une lumière irréelle et les anges en train de procéder à la cérémonie de dédicace. Pour cette raison on appel parfois l'abside de la cathédrale "La chambre angélique".
L'Histoire
Ce n'est pas saint Vozy mais Scutaire, un de ses successeurs , qui fit construire la première cathédrale du Puy entre 415 et 430. Il devait être particulièrement convaincu de la réalité de l'apparition de la vierge Marie sur le Dolmen, puisqu'il le mit à l'intérieur de l'église, chose tout à fait exceptionnelle. C'est peut-être pour avoir l'autorisation de garder ce dolmen à l'intérieur d'un lieu de culte chrétien qu'il aurait pu se rendre à Rome. Si ce voyage à Rome a eu lieu, Scutaire, ou son successeur, aurait pu célébrer la dédicace de la cathédrale.
Le Chanoine Fayard, historien local, imagine que la date du 11 juillet a pu être choisie parce que jour anniversaire de l'apparition de la Vierge sur le dolmen.
(Saints du diocèse du Puy-en-Velay)
ou Hélène (de Yelena, nom qu'elle prit à son baptême).
C'est la première chrétienne qu'ait connue la Russie.
Née à Pskov (anciennement Pleskov) ou dans le voisinage.
En 913, elle avait épousé le prince de Kiev, l'un de ces seigneurs venus sur le Dniepr, naviguant de la Baltique à la la Mer Noire et Byzance. Après l'assassinat de son époux, elle exerça la régence et demanda le baptême à Constantinople en 945.
Ce sera son petit-fils, saint Vladimir, qui, par son baptême, imposera à son peuple le christianisme en 988.
Illustration: Sainte Olga, princesse. Esquisse pour la peinture de la cathédrale de Saint-Vladimir à Kiev, Mikhail Nesterov, 1892, Huile sur toile. Collection particulière->
À Kiev dans la Rus', l'an 969, sainte Olga, grand-mère de saint Vladimir; première de sa nation, elle reçut le baptême avec le nom d'Hélène et prépara la voie au Christ pour tout le peuple russe.
Martyrologe romain
Etymologie celtique/galloise: drest, drystan = bruit, révolte, tumulte
Drustanus, Drust, Drest, Drostan sont des noms de rois pictes des VIIIe et IXe siècles.
Ce prénom est également issu de la légende médiévale celtique "Tristan et Iseult"
Trouvé dans la revue 'catholicisme': Tristan (Saint ?) l'hagiographie n'a pas à se préoccuper ici du fameux roman médiéval d'origine galloise rapportant les amours tumultueuses de Tristan et d'Yseult. Par contre elle connaît un saint Drostan (ou Drustan), moine puis abbé de Deer dans le comté d'Aberdeen (Ecosse) au VIe siècle.
Sa fête était célébrée à Aberdeen le 15 décembre et le 11 juillet ailleurs. On l'a aussi mis en relation avec saint Colomban.