22 Juillet 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint-Siège
Marie Madeleine, apôtre des apôtres, délivrée du mal est la première, parmi les femmes qui ont suivi Jésus, à le proclamer comme celui qui a vaincu la mort. La fête de cette sainte qui a suivi le Christ jusqu’au Calvaire se célèbre le 22 juillet.
«Apôtre des apôtres», c’est à Thomas d’Aquin qu’on doit le titre reconnu à Marie Madeleine, dont le nom dérive de Magdala, le village de pêcheurs dont elle est originaire, sur la rive occidentale du lac Tibériade. L’évangéliste Luc, au chapitre 8 parle d’elle: «Jésus faisait route à travers villes et villages; il proclamait et annonçait la bonne nouvelle du Règne de Dieu. Les Douze étaient avec lui, et aussi des femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais et de maladies, et les aidaient avec leurs biens. Parmi elles il y avait Marie, appelée Madeleine, dont étaient sortis sept démons ».
Comme l’enseigne l’exégèse biblique, l’expression «sept démons» pouvait indiquer un mal physique ou moral très grave, qui avait frappé la femme, et Jésus l’en avait libérée. Mais la tradition, persistante jusqu’aujourd’hui, a fait de Marie Madeleine une prostituée; ceci, pour le seul fait que dans le chapitre précédent, le 7ème de l’Evangile de Luc, on raconte l’histoire de la conversion d’une pécheresse «anonyme connue dans cette ville», qui avait répandu du parfum sur les pieds de Jésus, hôte dans la maison d’un notable pharisien, les avait baignés de ses larmes et les avait essuyés avec ses cheveux». Ainsi sans aucun lien textuel réel, Marie de Magdala a été identifiée avec cette prostituée anonyme. Mais c’est un autre équivoque, explique le cardinal Ravasi, l’onction avec l’huile parfumée est un geste qui a été accompli aussi par Marie, la sœur de Marthe et Lazare, dans une autre circonstance, à laquelle se réfère l’évangéliste Jean. Et ainsi, Marie de Magdala, sera identifiée par certaines traditions populaires justement avec cette Marie de Béthanie, après avoir été confondue avec la prostituée de Galilée.
Marie Madeleine apparaît encore dans les Evangiles au moment le plus terrible et dramatique de la vie de Jésus, quand elle l’accompagne au Calvaire et ensemble avec d’autres femmes elle reste à l’observer à distance. Elle est également présente quand Joseph d’Arimathie dépose le corps de Jésus dans le sépulcre, qui est fermé par une pierre. Et c’est elle qui, après le sabbat, le matin du premier jour de la semaine, retourne au sépulcre et découvre que la pierre a été enlevée et court avertir Pierre et Jean, qui, à leur tour courent au tombeau et découvrent l’absence du corps du Seigneur.
Pendant que les disciples retournent à la maison, Marie Madeleine reste près du tombeau, et pleure. C’est ici que commence un parcours qui, de l’incrédulité s’ouvre progressivement à la foi. Se penchant vers le tombeau elle aperçoit deux anges et leur dit de ne pas savoir où est-ce qu’on a mis le corps du Seigneur. Puis se retournant, elle voit Jésus mais ne le reconnaît pas, et elle pense que c’est le gardien du jardin et lorsque ce dernier lui demande le motif de ses larmes et qui cherche-t-elle, elle répond: «Seigneur si c’est toi qui l’as enlevé, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre». Alors Jésus l’appelle par son nom: «Marie». Et se retournant elle répond: « Rabbouni!», ce qui en hébreu signifie: «Maître!». Jésus lui confie donc une mission: «ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père; mais va vers mes frères et dis-leur: Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu». Marie de Magdala alla donc annoncer aux disciples: « J’ai vu le Seigneur! Et voilà ce qu’il m’a dit» (cf. Jn 20)
Marie Madeleine est la première, parmi les femmes qui avaient suivi Jésus, à le proclamer comme celui qui a vaincu la mort, la première apôtre à annoncer le glorieux message central de Pâques. Quand le Fils de Dieu entre dans l’histoire, cette femme est parmi ceux qui l’ont le plus aimé, en le démontrant. Quand arriva le moment du calvaire, Marie Madeleine était, ensemble avec Marie la Très Sainte et avec Jean, sous la Croix. Elle n’a pas fui par peur comme l’ont fait les disciples, elle ne l’a pas renié par peur comme le fit le premier pape, mais elle est restée toujours présente, depuis le moment de sa conversion, jusqu’au Saint Sépulcre.
Par la volonté du pape François, la mémoire obligatoire de Marie Madeleine, a été élevée au rang de Fête, le 22 juillet 2016, pour relever l’importance de cette fidèle disciple du Christ.
Martyrologe Romain : En Chine, dans la province de Hebei, en 1900, dans la persécution de la secte de Yihetuan, près de Daining, les saints martyrs Anne Wang, vierge, Lucie Wang Wangzhi et son fils André Wang Triaquing, âgé de neuf ans, massacrés en haine du nom chrétien à Majiazhuang; et également sainte Marie Wang Lizhi, que des païens voulurent sauver en affirmant qu’elle n’était pas chrétienne, mais qui déclara ouvertement qu’elle était servante de Jésus Christ et fut aussitôt mise à mort.
Bse María Inés Teresa del Santísimo Sacramento
Vierge et fondatrice de la « Familia Inesiana »
« Missionnaires Clarisses du Saint Sacrement » (religieuses)
« Missionnaires de Christ pour l'Église universelle » (prêtres et religieux)
« Van-Clar » (missionnaires laïcs mariés ou célibataires de tous âges)
« Famille eucharistique » (association de laïcs mariés ou non)
M |
aría Inés Teresa du Très Saint Sacrement, dans le siècle Manuela de Jesús Arias Espinosa, naît à Ixtlán del Río, Nayarit (Mexique) le 7 juillet 1904. Elle est la cinquième des huit enfants, issus du mariage d’Eustachio Arias Arròniz et Maria Espinosa y Lopez Portillo. Au baptême elle reçut le prénom de Manuelita de Jésus et elle grandit dans un milieu familial chrétien.
En raison de l'occupation de son père, Juge de district, la famille vécut dans différentes villes : Tepic, Mazatlan, Guadalajara, etc.
Pendant un certain temps, Manuelita travailla dans une banque dans la ville de Mazatlan.
En octobre 1924, au cours de la célébration du Congrès eucharistique national au Mexique, Jésus touche le cœur de Manuelita, qui vécut une expérience spirituelle si profonde que, dès ce moment, fortement attirée par Jésus dans l'Eucharistie, elle ne pensa plus à autre chose qu'‘être toute à son Dieu’. Dans les temps difficiles pour les catholiques du Mexique, au cours de la fureur de la persécution religieuse, Manuelita se consacra à l'amour miséricordieux de Dieu comme victime de l'holocauste, s’offrant pour le salut du Mexique et du monde entier. Après la lecture de « Histoire d'une âme », l'autobiographie de sainte Thérèse de Lisieux, elle décida d'entrer dans la vie religieuse pour ressembler à la Sainte.
Manuelita, le 7 juin 1929, entre au monastère des Clarisses du Saint-Sacrement, transféré à Los Angeles, Californie ; le 8 décembre commence le noviciat et prend le nom de María Inés Teresa del Santísimo Sacramento. Le 14 décembre 1931 elle prononce ses vœux perpétuels et vit une expérience spirituelle forte et inoubliable : de la bouche d’une image de la Vierge de Guadalupe, elle perçut ces mots : « S’il rentre dans les desseins de Dieu de se servir de toi pour des œuvres d’apostolat, je m'engage à t’accompagner dans toutes tes démarches, en mettant sur tes lèvres la parole persuasive qui adoucit les cœurs et les remplit de la grâce dont ils ont besoin ». Cette expérience marqua fortement sa vocation missionnaire.
Pendant les seize années de permanence dans le monastère, elle vécut fidèlement dans le style propre de la vie monacale, mais le désir d'être missionnaire, dans le vrai sens du terme, allait progressivement mûrir : « depuis longtemps Dieu a mis dans mon cœur ce désir ».
Mère María Inés fonda donc, en 1945, après toutes les démarches nécessaires, un institut religieux missionnaire, s’engageant dans différents secteurs de la mission ad gentes : enseignement de tous les degrés, hôpitaux, paroisses, dispensaires, missions populaires. La « Familia Inesiana » commençait à naître avec ses divers instituts présents, aujourd’hui, dans 14 pays (Japon, Etats-Unis, Costa Rica, Indonésie, Sierra Leone, Italie, Espagne, Nigeria, Irlande, Corée, Allemagne, Inde, Russie et Argentine).
Elle meurt comme elle avait vécu : dans la sérénité, la simplicité et l’abandon entre les mains du Père, le 22 juillet 1981, dans la ville de Rome. Sa vie fut un hymne d'amour et de gratitude envers la Sainte Trinité.
María Inés Teresa del Santísimo Sacramento a été béatifiée le samedi 21 avril 2012 en la basilique Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico, sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, devant une assemblée de plus de 12.000 fidèles réunis au Sanctuaire marial.
La Béatification de Mère María Inés Teresa « est la fête de la sainteté parce que les Saints sont le sourire de Dieu sur cette terre » a déclaré le Cardinal dans son homélie, en soulignant que l’une des caractéristiques de la nouvelle Bienheureuse, quatrième femme mexicaine à être admise à la gloire des autels, était : « un sourire continuel agrémenta sa vie extraordinairement vertueuse ».
Philip Evans est né à Monmouth en 1645, il fit ses études à Saint-Omer et rejoint les jésuites à l'âge de 20 ans. En 1675, il est ordonné prêtre à Liège et envoyé en Galles du Sud où il acquiert une bonne réputation... En 1678, sa tête est mise à prix et, ayant refusé de quitter ses paroissiens, il est arrêté, refusa de prêter le serment et fut enfermé dans le donjon du château de Cardiff. Il y est rejoint par John Lloyd, un prêtre séculier capturé à Penlline dans le Glamorgan. C'était un homme du Breconshire, devenu missionnaire à Valladolid en 1649 et envoyé évangéliser son pays. Ils furent jugés, condamnés et exécutés à Cardiff.
À Cardiff au pays de Galles, en 1679, les saints Philippe Evans, jésuite, et Jean Lloyd, tous deux prêtres et martyrs. Accusés d'être entrés en Angleterre alors qu'ils étaient prêtres, ils furent ensemble condamnés aux supplices de la pendaison, sous le roi Charles II.
Martyrologe romain