12 Juillet 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint-Siège
Il naquit à l'époque où le gouvernement royal d'Angleterre dépossédait les Irlandais de leurs terres pour les donner aux Anglais protestants qu'il installait dans l'île catholique. Il eut vingt ans au moment où Cromwell noya dans le sang la révolte de ses compatriotes. Ordonné prêtre en 1654, il fut nommé archevêque d'Armagh quinze ans plus tard. Il s'y montra toujours courageux, entreprenant et d'humeur joyeuse. Quand il fut arrêté, il ne perdit rien de sa bonne humeur et de sa courtoisie. On l'accusait d'avoir préparé le débarquement de 20 000 soldats français en Irlande et d'avoir taxé son clergé pour mettre sur pied une armée de 70 000 hommes. Le jury le condamna à "être pendu, vidé et démembré." Saint Olivier remercia le juge et pardonna aux dénonciateurs qui l'avaient calomnié. "Je suis heureux d'aller auprès du Christ dont je vous ai tant parlé."
C'était le 1er juillet, selon l'ancien calendrier, c'est-à-dire le 11 juillet de l'année 1681; selon les divers calendriers, il est fêté le 11 ou le 12 juillet. Il figure au 1er juillet sur le martyrologe romain.
Olivier Plunket a été béatifié le 23 mai 1920 à Rome par le Pape Benoît XV et canonisé le 12 octobre 1975 à Rome par le Pape Paul VI.
"Le zèle pastoral de Saint Oliver Plunkett, canonisé en ce jour, est d'abord un exemple saisissant et entraînant pour tous ceux qui portent la charge de l'épiscopat! Mais cette cérémonie, si réconfortante, est également pour les fidèles un appel pressant à l'union autour de leurs Évêques, pour avancer dans la Foi et pour collaborer davantage à l'Évangélisation du monde d'aujourd'hui! Que le Seigneur vous donne à tous cette grâce de choix!" (source: homélie de Paul VI - multilingue - site du Vatican)
"Saint Oliver Plunkett, l'archevêque martyr d'Armagh, est l'exemple le plus célèbre d'une multitude de fils et de filles courageux d'Irlande, prêts à donner leur vie pour la fidélité à l'Evangile."
Lettre pastorale aux catholiques d'Irlande - Benoît XVI - le 19 mars 2010.
en anglais: sanctuaire de Drogheda, paroisse Saint Peter and Saint Oliver, diocèse d'Armagh en Irlande.
Au 1er juillet du martyrologe romain: à Londres, en 1681, la passion de saint Olivier Plunkett, évêque d'Armagh en Irlande et martyr. Faussement accusé de haute trahison, sous le roi Charles II, et condamné à mort, devant la potence, en présence d'une grande foule, il pardonna à ses ennemis et professa jusqu'au bout, avec courage, la foi catholique.
Martyrologe romain
Saints Louis et Zélie Martin
Parents de sainte Thérèse de Lisieux
Témoins de l’Amour conjugal
Fêtés ensemble le 12 juillet : date de leur mariage.
Louis Martin, de son nom complet Louis-Joseph-Aloys-Stanislas Martin, naît à Bordeaux le 22 août 1823 ; il est horloger.
Zélie Martin, née Azélie-Marie Guérin, ouvrit les yeux au monde le 23 décembre 1831 à Gandelain, près de Saint-Denis-sur-Sarthon, Orne ; elle est dentellière.
Le 12 juillet 1858, Louis Martin et Zélie Guérin se marient à l’hôtel de ville d’Alençon à 22h et à l’église Notre-Dame à minuit. Tous deux avaient pensé à la vie religieuse mais c’est au cœur de la vie de couple et en élevant une famille de neuf enfants qu’ils vont découvrir leur chemin de sainteté.
Zélie sera une femme active à la tête d’une petite entreprise de dentelle (le point d’Alençon). Elle va procurer du travail à une vingtaine d’ouvrières à domicile. Elle sera une épouse amoureuse de son mari. Dans ses lettres à Louis, elle écrit : « Ta femme qui t’aime plus que sa vie » ou encore « Je t’embrasse comme je t’aime ».
Ce ne sont pas que des mots : leur joie est d’être ensemble et de partager tout ce qui fait la vie quotidienne, sous le regard de Dieu. Zélie sera une mère comblée et en même temps éprouvée. De 1860 à 1873, le couple Martin a eu neuf enfants, dont quatre sont morts en bas âge. Les cinq filles survivantes sont devenues religieuses et l'une, sainte Thérèse de Lisieux, carmélite morte en 1897 à l'âge de 24 ans, a été canonisée en 1925.
Zélie éprouvera de grandes joies à la naissance de ses enfants : « J’aime les enfants à la folie, j’étais née pour en avoir ». Au moment de la naissance de Thérèse, la dernière, Zélie a déjà le cancer du sein et elle souffre de plus en plus. Elle ajoute : « J’ai déjà beaucoup souffert dans ma vie ». La confiance est l’âme de l’éducation familiale. Zélie souhaite pour ses enfants de devenir des saints. Cela ne l’empêche pas d’organiser des fêtes, des jeux et même d’acheter de belles robes pour ses enfants. En famille, on prie tous les jours et durant le mois de mai les filles aiment apporter de belles fleurs à la statue de Marie : la Vierge du Sourire.
Zélie Martin décédera le 28 août 1877, à l’âge de 46 ans, en laissant cinq enfants qu’elle confiera à son mari : Louis.
Louis est un fils de militaire. Il va s’installer à Alençon et il ouvre une horlogerie-bijouterie à l’âge de 27 ans. Jusqu’à son mariage, il partage son temps entre son travail, des loisirs (la pêche en particulier), la lecture et la rencontre des autres. Il s’engage au service des plus pauvres dans le cadre de la Conférence Saint Vincent Paul et va, chaque matin, à la messe. Chaque semaine, il participe aussi à l’adoration eucharistique. Il a été un époux plein d’attention et d’affection pour son épouse et ses filles. Quand Zélie décède, il quitte Alençon pour Lisieux, auprès des Guérin, sa belle famille. Après l’entrée de Thérèse au Carmel, commence pour lui l’épreuve de la maladie qui le conduit à être interné au Bon-Sauveur, l’hôpital psychiatrique de l’époque. Pendant les périodes de rémission, on le voit s’occuper des malades qui l’entourent. Paralysé, il revient dans sa famille et meurt le 29 juillet 1894 à 71 ans. Zélie avait écrit, à propos de son mari : « Je suis très heureuse avec lui. Il me rend la vie bien douce. C’est un saint homme que mon mari, j’en désire un pareil pour toutes les femmes ».
Ce qui a caractérise la sainteté des époux Martin, c’est leur capacité à vivre l’ordinaire de la vie en ayant une grande confiance en l’amour de Dieu et une relation de couple fondée sur la prière et la générosité. Un chemin possible pour toutes les familles qui le désirent.
Louis et Zélie Martin ont été béatifiés le 19 octobre 2008, par le pape Benoît XVI, à l’occasion des 150 ans de leur mariage.
Louis et Zélie Martin ont formé un foyer d’amour et Thérèse écrira : « Le bon Dieu s’est plu à m’entourer d’amour, mes premiers souvenirs sont empreints des sourires et des caresses les plus tendres ». En pensant à ses parents, elle dira qu’ils étaient plus dignes du ciel que de la terre.
Le pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) a proclamé, le dimanche 18 octobre 2015, à Rome, quatre nouveaux saints : Vincenzo Grossi, un prêtre italien mort en 1917 après avoir consacré sa vie à venir en aide aux pauvres dans le nord de l'Italie, María Isabel Salvat Romero, une religieuse espagnole morte en 1998 et le couple Louis et Zélie Martin, un geste symbolique en plein synode sur la famille.
La canonisation de Louis Martin et de son épouse Zélie marque une première dans l'histoire de l'Église. D'autres couples ont, par le passé, été béatifiés mais aucun n'avait jusqu'ici été canonisé.
Saint Jean Gualbert, né à Florence, fut élevé avec soin dans les maximes de la piété et dans l'étude des lettres; mais à peine était-il entré dans le monde, qu'il y prit un goût excessif. L'amour des plaisirs l'emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de légitime et d'innocent. Il était perdu sans ressources, si Dieu n'eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les yeux et le tirer de l'état déplorable où il s'était réduit.
Un jour de Vendredi saint, il rencontre le meurtrier de son frère, et, plein d'idées de vengeance, il va le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le conjure, par la Passion de Jésus-Christ, de ne pas lui ôter la vie. Gualbert ne peut résister à ce spectacle. L'exemple du Sauveur priant pour Ses bourreaux amollit la dureté de son coeur; il tend la main au gentilhomme et lui dit:
"Je ne puis vous refuser ce que vous me demandez au nom de Jésus-Christ. Je vous accorde non seulement la vie, mais mon amitié. Priez Dieu de me pardonner mon péché."
S'étant ensuite embrassés, ils se séparèrent. Jean se dirige de là vers l'église d'une abbaye voisine; il se jette lui-même aux pieds d'un crucifix, et y prie avec une ferveur extraordinaire. Dieu lui fait connaître par un prodige que sa prière est exaucée, et qu'il a obtenu le pardon de ses fautes; car le crucifix devant lequel il priait baisse la tête et s'incline vers lui, comme pour le remercier du pardon qu'il a généreusement accordé par amour pour Dieu.
Changé en un homme nouveau, Jean prit l'habit de Saint-Benoît et devint un religieux si fervent, qu'à la mort de l'abbé tous les suffrages se réunirent sur lui; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu'on lui offrait. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d'un nouvel Ordre, où la règle de Saint-Benoît était suivie dans toute sa rigueur.
On trouve dans la vie de saint Gualbert toutes les austérités et toutes les vertus qu'on rencontre dans la vie des plus grands Saints. Par un temps de disette, il se fit conduire au grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se multiplièrent au point qu'il put distribuer du blé à tous ses couvents et à tous les pauvres qui se présentèrent. Ayant trouvé un monastère trop riche, il pria un ruisseau voisin de prendre la violence d'un torrent et de renverser l'édifice, ce qui s'accomplit aussitôt. Un de ses couvents fut dévasté, incendié, et les religieux fort maltraités: "Vous êtes maintenant de vrais religieux, leur dit le Saint; oh! que j'envie votre sort!"
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Les actes des apôtres (Ac 17:5-9), mentionnent le séjour de saint Paul dans la maison de Jason à Thessalonique. Saint Paul le cite dans la lettre aux Romains (Rm 16:21). La légende grecque fait de lui un évêque de Tarse en Cilicie, qui aurait évangélisé l'île de Chypre, où il serait décédé. Le Martyrologe Romain d'avant 1970 l'identifie erronément avec le Mnason mentionné dans les actes des apôtres (Ac 21:16) comme étant "de Chypre, disciple des premiers jours", compagnon de saint Paul à Jérusalem et, d'après la tradition, évêque de Tamase à Chypre.
Fêtes des Saintes âmes du 12 juillet