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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,28-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Thomas d'Aquin
(1225-1274)

théologien dominicain, docteur de l'Église

Sermon donné pour le premier dimanche de l’Avent (coll. La vie spirituelle n°323, nov. 1947, trad. de C. Lavergne O.P., éd. Le Cerf; rev.)

« Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29)

Nous pouvons considérer la mansuétude du Christ en quatre circonstances : dans sa vie ordinaire, dans ses réprimandes, dans la grâce de son accueil, enfin dans sa Passion. D’abord dans sa vie ordinaire, nous pouvons voir la douceur du Christ, car toutes ses attitudes étaient pacifiantes : Il ne cherchait pas à provoquer les disputes, mais Il évitait tout ce qui pouvait conduire à une altercation. Il disait : « Mettez-vous à mon école, car Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). En cela nous devons l’imiter. (…) De même la mansuétude du Christ apparaît dans ses réprimandes. Il eut à souffrir de la part de ses persécuteurs beaucoup d’opprobres et cependant Il ne leur répondait jamais avec colère ni sur un ton de querelle. Saint Augustin, commentant le texte « à cause de la vérité et de la mansuétude » (Ps 44, 5) dit que la vérité se faisait reconnaître lorsque le Christ prêchait ; et que la douceur se faisait admirer lorsqu’Il répondait avec patience à ses ennemis. (…) Sa mansuétude apparaît encore dans la grâce de son accueil. Certains ne savent pas recevoir avec douceur Le Christ, Lui, recevait avec bénignité les pécheurs, Il mangeait avec eux. Il les admettait à ses repas ou acceptait leur invitation, ce qui remplissait de stupeur les Pharisiens : « Pourquoi votre Maître mange-t-il avec les Publicains et les pécheurs ? » (Mt 9, 11) Enfin, la mansuétude du Christ se manifeste dans sa Passion, car il alla à cette Passion comme un agneau, « Lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte » (1 P 2, 23). (…) Il dit par le prophète Jérémie : « Je ressemble à un agneau que l’on va mener à l’abattoir » (Jr 11, 19). (…) La mansuétude assure l’héritage de la Terre du bonheur. C’est pourquoi nous lisons en saint Matthieu : « Bienheureux les doux, car ils hériteront de la Terre. » (Mt 5, 5)

Homélie du Père Gilbert Adam
Notre-Dame du Mont Carmel
"Jésus dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple

"Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine."

L’Évangile, en cette fête de Notre-Dame du Mont Carmel, nous livre l’Alliance avec Marie, dans la prolongation du mystère de l’Incarnation de Jésus. Jésus git sur une croix où il est inscrit en hébreu, en latin et en grec : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. » La croix est le lieu de l’élévation et de la glorification du Fils de Dieu. Il souffre le martyre, il est rompu par le châtiment réservé aux esclaves, aux humiliés. Il est abaissé à l’extrême. La mission de Jésus n’est pas dans l’échec, au contraire, c’est le lieu de la proclamation de sa royauté. Dépouillé de tout, nu et humilié, Jésus le Nazaréen est le roi divin qui règne sur l’ensemble du monde civilisé. Jésus garde l’initiative et le contrôle de la situation, il livre sa dernière volonté, il prend soin de sa mère et du disciple bien-aimé. Du haut de sa croix, Jésus adresse son testament, à ses proches, à ses intimes. Lui qui part vers son Père, lui qui sera désormais absent, il ne les laisse pas dans le désarroi, démunis. Il prend soin d’eux jusqu’au bout. Nous pouvons entendre avec force la souffrance de cette mère qui assiste au supplice et à l’agonie de son fils, Marie ne dit aucune parole. Elle est démunie, sans prise sur ce qui se passe, bouleversée au plus profond d’elle même au point de ne plus pouvoir exprimer le moindre mot même à l’égard de celui qui est l’unique de sa pensée.

"Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Jésus, clairement, confie Jean à Marie et Marie à Jean. La nouvelle relation instaurée par Jésus entre sa mère et le disciple bien-aimé ne se limite pas à l’affection filiale. Jésus, du haut de sa croix, fonde quelque chose de foncièrement nouveau, la famille de Dieu, l’Église. Le disciple bien-aimé devient « le fils, » le remplaçant humain de Jésus, et donc, pour elle le successeur de Jésus sur terre. Dans la famille nouvellement constituée et qui perdurera après le départ de Jésus, le disciple bien-aimé a ce rôle spécifique de fils à jouer. Jean est le témoin oculaire et de tous ces événements, il repose sur le sein de Jésus quand celui-ci annonce qui va le trahir. Il est là lors de l’interrogatoire chez Anne. Il est présent lors de la crucifixion. Il sera l’un des tout premiers à se rendre au tombeau vide de Jésus et à croire que Jésus est ressuscité. Marie, à la croix, vit ce que nous-mêmes connaissons, lorsqu’en totale incapacité de changer quoi que ce soit à la situation de l’aimé souffrant, nous ne pouvons qu’être là, immobile. Mais ce vécu de Marie est une parole inespérée qui lui est adressée de la part même de celui pour lequel elle est en souffrance : « Femme, voici ton fils. »

"Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui." Ce mystère de Marie était annoncé par Élie et les ermites du Mont Carmel. Élie monte sur le sommet du Carmel à ce moment difficile car c’est la sécheresse, et dans le désert il n’y a plus d’eau. Seule l’immensité de la mer s’étend au loin. Le symbolisme de la mer est celui des ténèbres et de toutes les forces du mal qui y sommeillent. Marie est préfigurée par un petit nuage dans le ciel. Désormais la vie de l’humanité va refleurir avec Marie et le prêtre Jean. A Pierre, Jésus dira : "Toi, suis moi." Le désert va reverdir, c’est le mystère d’une humanité qui sait lire les signes de Dieu, c’est le mystère de l’Église qui reconnaît ses lieux de fondation. Marie est femme comme toute femme, Marie est mère comme toute mère, malgré les prétentions de la mort, elle ne se résigne pas à ne plus être aimée et encore moins de ne plus aimer. « Voici, ta mère ; » « Voici, ton fils, » sont des Paroles de vie pour elle, paroles qui viennent à la rencontre d’un ressenti submergé par sa souffrance. Ces paroles qui donnent à entendre que Marie vivra encore de l’amour reçu et donné. Ce qui se réalise à la Croix est un salut à vivre. Pour Marie se font entendre des paroles qui l’invitent à s’ouvrir à des lendemains où les enfants de l’amour partagé ne manqueront pas de germer et fleurir. Le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie sont le lieu où se vit le plus grand Amour de Dieu envers l’humanité. Désormais les sources d’eau jaillissantes vont bondir. Jean, le disciple que Jésus aimait, regarde vers le ciel ! C’est le mystère de celui qui croit, envers et contre tout, que le ciel entend, Jésus opère son œuvre de délivrance.

Nous demandons la grâce de recevoir Marie pour que notre espérance soit vivifiée.

Père Gilbert Adam
9 rue du Lavoir
60350 Trosly-Breuil

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