11 Juillet 2020
Le Révérend Gideon Para-Mallam répond aux rumeurs qui courent sur Leah Sharibu, enlevée par Boko-Haram en 2018.
L’organisation Aide à l’Église en Détresse vient de publier la réaction du Révérend Gideon Para-Mallam, pasteur et porte-parole de la famille de Leah Sharibu. Il revient sur les rumeurs qui prétendent que Leah aurait eu un fils, dont le père serait un commandant de Boko Haram, et se serait convertie à l’Islam.
Gideon Para-Mallam ne peut infirmer ou confirmer ces rumeurs, mais il l’affirme, s’il y a eu naissance, c’est qu’il y a eu viol, et s’il y a eu conversion à l’Islam, elle a été faite sous la contrainte.
« Comment une jeune fille de 17 ans, enlevée alors qu’elle avait 14 ans, pourrait-elle consentir à porter un enfant pour ses ravisseurs ? Cela ne peut être que le résultat de rapports sexuels forcés. Je ne peux pas croire que Leah, à cet âge, ait accepté de devenir mère. Elle voulait étudier et aller à l’université, et elle serait en ce moment en train de commencer l’université, mais elle est toujours en captivité. S’ils l’ont forcée et violée, nous ne pouvons pas dire qu’elle ait donné son consentement.
Nous savons que Leah a décidé de rester là où elle est en raison de ses convictions religieuses chrétiennes. Si Leah avait voulu devenir musulmane pour gagner sa liberté, elle aurait tout simplement renié le Christ et aurait été libérée le 21 mars 2018, mais Leah a refusé. Donc, si elle a refusé et est restée prisonnière en raison de sa foi chrétienne, il est parfaitement illogique de dire qu’elle est maintenant devenue musulmane. Encore une fois, c’est une conversion forcée et cela ne peut pas durer. »
Leah Sharibu a été enlevée en février 2018, alors qu’elle n’avait que 14 ans, parmi 110 écolières de Dapchi. Refusant de renier sa foi, elle est devenue « esclave à vie » des militants de Boko Haram qui l’avaient enlevée.
L’American Center for Justice and Law est une organisation dédiée à la défense des libertés constitutionnelles garanties par la loi. Elle demande au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies la libération immédiate de Leah Sharibu.
« De toute évidence, la situation de Leah est désastreuse. Il est impératif que l’ONU agisse rapidement et travaille avec le gouvernement du Nigéria pour s’assurer que Leah et tous les autres qui restent capturés rentrent chez eux en toute sécurité et pour mettre fin aux atrocités commises au Nigéria par Boko Haram et les éleveurs peuls. Personne ne devrait avoir à vivre sous la crainte d’être enlevé, réduit en esclavage ou tué. »
M.C.