19 Août 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Le premier geste qui le caractérise est le soin des pestiférés. C’est en 1625 que Jean Eudes, normand, devient prêtre et s’occupe spécialement des pauvres. Il parcourt une France ravagée par la guerre des Trente ans. Il fonde la Congrégation de Jésus et Marie dont il devient le grand dévot.
Prêtre et fondateur des :
« Congrégation de Jésus et de Marie » (Eudistes)
« Institut Notre-Dame de Charité »
J |
Aucun ne profita mieux de cette éducation que Jean. Il n´était encore qu´un enfant quand, un jour, ayant reçu un soufflet d´un de ses camarades, il se mit à genoux, et tendit l´autre joue, selon le conseil évangélique. À quatorze ans, il faisait le vœu de chasteté et montrait déjà cette ténacité de volonté qui sera sa note caractéristique. Au collège de Caen, sa dévotion envers Marie le poussa à se passer naïvement un anneau de fiançailles au doigt.
Ses études terminées, il se décida à entrer dans l´état ecclésiastique. Pour le faire avec plus de perfection, il se mit sous la direction du Père de Bérulle, entra à l´Oratoire et fut ordonné prêtre à Paris, le 24 décembre 1625.
Le nouveau prêtre inaugura son ministère en se dévouant au soulagement des populations de Normandie alors décimées par la peste. Il poussa si loin le dévouement envers les pestiférés qu´il ne se trouva personne à Caen pour oser lui prêter asile, et que pendant plusieurs semaines il en fut réduit à se loger hors de la ville, dans un grand tonneau.
Mais l´œuvre principale du Père Eudes fut l´œuvre des missions. Au sortir des guerres religieuses, en France, l´ignorance de la religion et le relâchement des mœurs étaient extrêmes. Pour y porter remède, le Père Eudes parcourut la Normandie, la Bourgogne, l´Île de France et maints autres lieux ; son éloquence populaire, servie par un bel organe, et accompagnée d´une sainteté authentique, exerça un ascendant considérable sur toutes les classes de la société. Depuis saint Vincent Ferrier on n´avait point vu de missionnaire qui exerçât une telle action sur les foules.
Dans le but de travailler au relèvement du Clergé, « le plus grand ennemi de l´Église », selon lui, le Père Eudes ouvrit à Caen un séminaire qui fut l´embryon d´une nouvelle famille religieuse, consacrée aux Cœurs de Jésus et de Marie, et appelée « Congrégation de Jésus et de Marie » (Eudistes). Le succès vint aussitôt : les diocèses de Normandie furent bientôt pourvus de prêtres instruits et vertueux. Le Père Eudes ajouta à la formation du clergé les missions dans les campagnes.
En même temps, il fondait à Caen un Institut pour assurer la persévérance des « Repenties ». Selon l´usage du temps, chaque maison était indépendante ; à la mort du Père Eudes, il y en avait quatre ; à la veille de la Révolution, il y en avait huit. En 1835, la supérieure du Refuge d´Angers, sainte Marie-Euphrasie Pelletier, femme « de taille à gouverner un royaume », obtint que les nouvelles maisons fondées par son monastère restassent sous la dépendance de la Maison-Mère et donna à sa Congrégation le nom de « Bon-Pasteur ». Cette branche a eu un grand succès, et possède des ramifications dans les cinq parties du monde.
Arrivé à un âge avancé, le saint fondateur déposa sa charge de Supérieur et mourut saintement le 19 août 1680.
Une des gloires du Père Eudes est d´avoir été le précurseur de la dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie. Quarante ans avant les apparitions de Paray-le-Monial, il faisait célébrer par ses prêtres l´Office solennel de ces très saints Cœurs et s´en faisait l´Apôtre dans ses missions. Aussi le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) appela le Père Eudes « Auteur du culte liturgique des SS. Cœurs de Jésus et de Marie ».
Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914), en le béatifiant, le 25 avril 1909, a dit qu´il devait être regardé comme « Père, docteur et apôtre » de cette dévotion.
Jean-Eudes a été canonisé le 31 mai 1925 par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939).
Saint Louis, évêque de Toulouse, petit-neveu de saint Louis, roi de France, fils de Charles le Boiteux, roi de Naples et de Jérusalem, naquit à Brignoles, en Provence. Il parut, dès son enfance, n'avoir d'inclination que pour la vertu. Ses récréations même se rapportaient à Dieu; il n'en choisissait que de sérieuses et ne s'y livrait que pour donner à son corps l'exercice nécessaire et conserver la vigueur de son esprit. Sa promenade ordinaire consistait à visiter les églises et les monastères. A l'âge de sept ans, il pratiquait déjà la pénitence, et souvent il couchait sur une natte étendue auprès de son lit. Il fut tout particulièrement remarquable par sa pureté angélique, qui ne se ressentit en rien de la mollesse des cours ni des séductions du monde.
Sa charité pour les pauvres était extraordinaire. Un jour qu'il sortait des cuisines du palais, son père, prévenu par des valets malveillants, lui demanda ce qu'il portait sous son manteau. Louis, tremblant, ouvre le manteau qui ne contenait qu'un bouquet de fleurs magnifiques, bien qu'on fût en hiver. A l'âge de quatorze ans, il fut envoyé comme otage, avec deux de ses frères, au roi d'Aragon, qui retenait son père prisonnier. Pendant ses sept ans de captivité, il répandit autour de lui le parfum de la patience, de la résignation, de la modestie la plus parfaite et fut l'ange consolateur de ses compagnons d'infortune. Une fois libre, Louis s'abandonna aux pieux excès de la charité qu'il avait tant aimée dès son enfance. Il chérissait surtout les lépreux, les recherchait, les embrassait tendrement, et baisait leurs horribles plaies.
Dans une maladie mortelle, il fit voeu d'embrasser la vie religieuse, s'il guérissait. Il guérit en effet, refusa les offres séduisantes d'un mariage royal, renonça même au trône de son père et s'enrôla sous la bannière du séraphique François d'Assise. A peine avait-il consommé son sacrifice, que Dieu l'appela à de plus hautes destinées; à vingt-deux ans il fut nommé, par le Pape, évêque de Toulouse. Son amour pour les pauvres devint plus héroïque que jamais. Un jour qu'il sortait de consoler une pauvre malade fort misérable, ses serviteurs lui firent remarquer que son vêtement était couvert de vermine: "Ce sont là, dit-il en souriant, les perles des pauvres."
Dieu voulut seulement montrer à la terre ce saint pontife. A son dernier soupir, une belle rose sortit de sa bouche, et un saint religieux vit les anges emporter son âme vers les Cieux.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Pape en 432, Sixte III est connu dans sa lutte contre les hérésies pélagienne et nestorienne, et a réconcilié les Patriarcats d’Antioche et Alexandrie. Il renforce le dogme trinitaire et construit la basilique romaine sainte Marie Majeure. Il meurt en 440, et est enterré à Laurent hors-les-Murs.
En 285, Magno est un des soldats de la Légion Thébaine, conduite par saint Maurice, qui refusent de justicier les chrétiens de la zone du Valais, actuel Piémont, comme leur avait ordonné Maximin. Rejoint par les persécuteurs entre les Alpes où il se consacrait à l’évangélisation, il y meurt martyr.
Evêque de Trani et d'Anagni - martyr en 257?
En italien:
- Il est le saint patron de la ville d'Anagni en Italie. Il est fêté le 19 août, jour de l'installation de ses reliques dans la cathédrale de la ville, en 877 d'après la tradition.
- Crypte de Saint Magne et oratoire de Saint Thomas Beckett.
- Il est également vénéré à Colle San Magno.
- Parrocchia San Magno VM - Paroisse Saint-Magne
Né à Trani, il donna ses biens aux pauvres et parcourut la région pour annoncer l'Evangile... Elu évêque de Trani, il a instruit et baptisé la martyre chrétienne sainte Secondine à Anagni.
La commune de Saint-Magne en Gironde tire son nom d'un saint ayant vécu entre 220 et 270, évêque de la ville de Trani, sur la côte Adriatique en Italie et mort en martyr aux environs d'Anagni près de Rome.
Martyrologe romain:
A Fabreteria Vetere, nel Lazio, ricordo di S. Magno, martire. (A Fabreteria Vetere, dans le Latium, Saint Magne, martyr)
Martyrologe romain