2 Août 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
Apôtre de l’Eucharistie, saint Pierre Julien Eymard, est célébré par l’Eglise le 2 août. Fondateur des prêtres du Très Saint Sacrement et inspirateur des Congrès Eucharistiques, le saint a fait de l’amour du Christ, contemplé à l’autel, le centre de sa vie.
« J’ai toujours réfléchi sur les remèdes à l’indifférence universelle de tant de personnes, et je n’en trouve qu’un seul : l’Eucharistie, l’amour de Jésus eucharistie .La perte de la foi provient de la perte de l’amour ». C’est par ces paroles que le prêtre français, Pierre Julien Eymard, animé par le désir d’un réveil spirituel de l’Europe, disait au milieu du XIXème siècle, et affirmait sa profonde conviction que c’est seulement dans le culte eucharistique que se trouvait la clef pour un renouveau de la vie chrétienne et de la formation des laïques et des personnes consacrées.
D’ailleurs la dévotion au Très Saint Sacrement avait depuis toujours accompagné sa croissance spirituelle ; depuis qu’enfant, le jour de sa première communion il mûrit le désir de devenir prêtre. Il était né à La Mure d’Isère, dans le diocèse de Grenoble, le 4 février 1811 ; il était le dernier né de dix ans dont huit étaient morts enfants. Faible de santé il dut abandonner très tôt le désir de partir en mission. Son aspiration au sacerdoce, fortement contrarié par son père, se réalisa à vingt ans quand Pierre Julien entra au séminaire et reçut l’ordination sacerdotale en 1834. Tout d’abord comme prêtre diocésain, puis depuis 1939 comme membre de la Congrégation nouvellement née des pères Maristes à Lyon ; il fut aussitôt attiré par la contemplation de l’amour de Dieu, tournée de manière spéciale vers l’Eucharistie.
Les moments saillants du parcours spirituel du jeune prêtre furent une procession eucharistique en 1845 au cours de laquelle, portant le Très Saint Sacrement, il demanda à Dieu le zèle apostolique de sain Paul pour répandre l’Evangile et ensuite, en 1849, un voyage à Paris où en qualité de provincial des Maristes, il eut l’occasion de connaître certaines figures importantes du mouvement de l’Adoration nocturne , la fondatrice de l’Adoration réparatrice, Mère Marie-Thérèse Dubouché et le comte Raymond De Cuers. Avec ce dernier il fonda en mai 1856 à Paris, après avoir quitté la Société de Marie, la Congrégation du Très Saint Sacrement, toujours plus convaincu du caractère central du culte eucharistique. L’adoration était pour le Père Eymard plus qu’une simple contemplation : elle constituait le moteur et l’âme de toute activité caritative à l’égard des pauvres de la périphérie parisienne tout comme à l’égard des prêtres âgés ou en difficulté. Poussé par cette conviction le prêtre fonda avec Marguérite Guillot les Servantes du Très Saint Sacrement, ensuite il créa l’Association des prêtres adorateurs, l’Agrégation eucharistique pour les laïcs et s’engagea dans l’apostolat à travers la prédication, la direction spirituelle et l’œuvre des premières communions des adultes et des jeunes ouvriers.
La célébration eucharistique devait être le cœur de la vie de tout chrétien et l’origine de chacune de ses actions : c’est pour cela que le père Pierre Julien, qui défendit toujours le rite romain au détriment du rite gallican, fut un infatigable partisan de la participation fréquente à la messe. Etre face au Dieu contemplé dans l’hostie consacrée transcendait, selon le prêtre, toute forme d’intimisme en projetant l’adorateur dans la vie active. Cette dimension sociale de l’Eucharistie fut scellée dans le texte Le Très Saint Sacrement : « le culte solennel de l’exposition est nécessaire pour réveiller la foi endormie de beaucoup d’honnêtes gens. (…). La société se meurt parce qu’elle n’a plus un centre de vérité et de charité, elle n’a plus de vie de famille. Chacun s’isole, se concentre sur soi-même, veut être autosuffisant ; la dissolution est imminente. Mais la société, écrit le Père Pierre Julien, renaîtra pleine de vigueur lorsque tous ses membres viendront et se réuniront autour de Notre Emmanuel ». Reconnu comme « le prêtre ou l’apôtre de l’Eucharistie », Eymard meurt dans son pays natal, seulement à 57 ans, le 1er août 1868, le corps affaibli et marqué, au cours des dernières années, par des épreuves de toute sorte, mais toujours ferme d’esprit. Béatifié en 1925 par Pie XI, il fut canonisé en 1962 par Jean XXIII.
Originaire de la Sardaigne le premier évêque de Verceil, Eusèbe, est nommé en 345. Il le plus grand soutien du Credo de Nicée s’attire l’hostilité des Ariens, dont l’empereur Constance qui en 355 l’exile en Cappadoce. De retour à Verceil sept ans plus tard, il reprend l’évangélisation.
(283-371)
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Eusèbe s'appliqua tout d'abord à former de dignes ministres de Jésus-Christ et un clergé instruit. Il organisa dans son palais épiscopal une école où les jeunes ecclésiastiques unissaient la vie monastique à la vie cléricale. Saint Ambroise en parle avec admiration : « C'est, disait-il, une milice toute céleste et toute évangélique, occupée jour et nuit à chanter les louanges de Dieu, à apaiser sa colère et à implorer sa miséricorde. Ils ont toujours l'esprit appliqué à la lecture ou au travail. » Le succès couronna ses efforts apostoliques, car de son clergé sortit un grand nombre de saints prélats aussi vertueux qu'éclairés. Plusieurs Églises sollicitèrent la faveur d'être gouvernées par les disciples de saint Eusèbe.
L'hérésie d'Arius, favorisée par l'empereur Constance, commençait à se répandre en Occident. Le saint évêque de Verceil résista ouvertement à l'empereur et lui reprocha hautement son impiété. En l'an 355, dans un concile tenu à Milan par le pape Libère, Eusèbe demanda qu'on souscrivît avant tout au symbole de Nicée et refusa de signer la sentence prononcée par les hérétiques contre saint Athanase d'Alexandrie.
Les évêques ariens s'opposèrent et le firent exiler en Palestine, à Scythopolis, où on lui fit subir d'indignes traitements. L'empereur Constance le transféra plus tard en Cappadoce et ensuite, dans la Haute-Thébaïde. Les ariens le traînaient par terre à demi-nu ou lui faisaient descendre un escalier très élevé la tête en bas et l'accablaient de coups. Saint Eusèbe souffrait tout sans se plaindre. Dans son exil, il écrivit aux Églises d'Italie pour les exhorter à demeurer fermes au milieu des persécutions.
Remis en liberté après la mort de Constance, survenue en 361, Eusèbe alla rallumer le flambeau de la foi dans les Églises d'Orient infestées par l'hérésie, et eut le bonheur de rencontrer le grand Athanase à Alexandrie.
Ce vaillant et fidèle défenseur de la foi termina sa vie laborieuse et pénitente le Ier août 371 à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. Ses précieuses reliques enchâssées reposent dans la cathédrale de Verceil.
Pape depuis 254, il se montre charitable envers les chrétiens qui ont renié Jésus lors des persécutions, mais s’oppose à l’usage de rebaptiser les croyants retournés à la foi après les hérésies. Il meurt en 257 comme martyre selon la tradition, quand s’abat sur l’Eglise la persécution de Valérien.
Pape (23e) de 254 à 257
Martyr († 257)
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Suite à l'appel des évêques espagnols auprès de Cyprien, celui-ci se prononça pour la déposition, disant que le pape avait été mal informé. Le deuxième concernait l'évêque d'Arles, Marcien, qui avait adopté les vues rigoristes de Novatien, refusant d'admettre à nouveau au sein de l'Église les « lapsi ». Les évêques locaux demandèrent à Étienne de le condamner; mais il ignora l'affaire. Ceux-ci s'adressèrent alors à Saint Cyprien. Le troisième concerne la question de la validité du baptême administré par les hérétiques. Pour Étienne, il était valide; pour Cyprien, il était invalide, car le baptême devait être reçu au sein de l'Église.
La situation aurait pu devenir dramatique si Étienne n'était pas mort le 2 août 257, et Cyprien martyrisé un peu plus tard. Une tradition plus ancienne veut que le pape Étienne fut décapité pendant une célébration eucharistique dans les catacombes. Il fut inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Calixte sur la Voie Appienne. Vénéré par l'Église comme saint. Fête, le 2 août.
Le pape Étienne fut le premier pape à avoir fait reposer officiellement la primauté romaine sur les paroles adressées par le Christ à Pierre (Mt XVI,18)
Vénérable Nicola Mazza
Prêtre - fondateur des Instituts pour l'éducation (✝ 1865)
Nicola Mazza (1790 - 1865), prêtre italien fondateur des Instituts pour l'éducation, déclaré vénérable le 4 juin 2013.
Ordonné prêtre à Vérone en 1814, il rejoint un groupe de disciples de Saint Gaspar Bertoni et s'enthousiasme pour les missions en Afrique, il est surnommé 'don Congo'... Il enseigne les mathématiques et occasionnellement la physique et l'histoire dans les écoles du séminaire. Il accompagne deux jeunes doués issus de famille modeste puis il accueille des jeunes filles abandonnées en les confiant à des groupes d'enseignants... C'est en 1839 que Don Nicola Mazza facilite à Padoue une initiative permettant aux jeunes avec des qualités morales et intellectuelles mais sans moyens financiers de faire des études universitaires... A partir de 1847 il commence à développer des actions en Afrique; l'Institut enseignera aux filles catéchèse et activités domestiques et aux garçons professions et métiers sans exclure la prêtrise...
Il meurt le 2 août 1865.
La Société de Don Mazza (1951), la Société des enseignants coopérateurs de Don Mazza et la Congrégation de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus (sœurs de Don Mazza) continuent son œuvre avec des développements en Italie et au Brésil...
Aujourd'hui, le collège Don Nicola Mazza accueille des jeunes qui vivent dans d'autres villes ou d'autres pays et qui viennent étudier à l'Université de Padoue.
- Daniele Comboni: "Ce fut en janvier 1849, alors que j'étais étudiant en philosophie, à l'âge de 17 ans, que je jurai aux pieds de mon vénérable Supérieur l'Abbé Mazza de consacrer toute ma vie à l'apostolat de l'Afrique Centrale"... En 1866, "Le but de notre voyage était de parvenir à une division de l'A.C., c'est-à-dire du plus vaste Vicariat du monde, au moins deux fois plus grand que notre Europe cultivée et civilisée. L'idée était d'en confier une partie à la famille franciscaine à laquelle appartient le P. Lodovico, et une partie à l'Institut Mazza de Vérone auquel j'appartiens. Ma proposition suivait le désir de notre défunt Supérieur et Fondateur"... Des événements de la vie de Saint Daniel Comboni
- Le bref article propose une lecture, dans l'optique rosminienne, du récent essai de Emilio Butturini, Rigueur et liberté. Le projet éducatif de dom Nicola Mazza (1790-1865). Les rapports Mazza-Rosmini et ceux avec Cesan et Bertoni sont ici mis en évidence, ainsi que l'influence de la pensée rosminienne sur une grande partie du clergé véronais, particulièrement sur les plus étroits collaborateurs de Mazza. On entrevoit donc l'ampleur des relations personnelles, des influences culturelles, des tensions socio-politiques, religieuses et des arrivismes dont l'histoire quotidienne est tissée. (livre: Rivista di Scienze dell'Educazione)
En italien:
- Pia Società di Don Nicola Mazza - Istituto Don Nicola Mazza à Vérone
- Collège universitaire don Nicola Mazza à Padoue
- Collèges universitaires de mérite
- Unione Allievi Don Nicola Mazza (diocèse de Vérone)
- Intercâmbio Brasil - Itália, deux étudiantes brésiliennes en échange à Padoue.