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30 Août 2020
Le 4 septembre 1870, les Parisiens proclament la République (c'est la IIIe du nom). En souvenir de ce jour, de nombreuses rues de France portent le nom du « Quatre Septembre ».
C'est après avoir appris la capture de l'empereur Napoléon III par les Prussiens à Sedan que les républicains de la capitale ont pris le pouvoir. Ils ont été devancés de quelques heures par leurs homologues de Lyon et Marseille.
Quelques mois plus tôt, le 8 mai, Napoléon III était sorti renforcé d'un plébiscite qui lui avait donné 7 336 000 oui contre 1 560 000 non en confirmant l'orientation libérale de l'empire. À Paris, toutefois, à la différence du reste du pays, une majorité républicaine s'était prononcée contre le régime.
La déclaration de guerre à la Prusse, le 19 juillet 1870, allait détruire les illusions de l'empereur.
Dans la nuit du 3 au 4 septembre, dès l'annonce de la défaite, les députés du Corps législatif se réunissent au Palais-Bourbon. Ils dédaignent de confier la régence à l'impératrice Eugénie, confinée au palais des Tuileries, et s'interrogent sur la conduite à suivre.
Dans le petit groupe républicain, plusieurs députés se préparent à un illustre destin. Parmi eux, Jules Favre, Jules Grévy, Jules Simon et Jules Ferry
issu d'une riche famille vosgienne, républicaine et laïque, suit une carrière d'avocat avant de s'engager dans le journalisme puis dans la politique sous les débuts de la IIIe République.
Athée, franc-maçon et fervent républicain, il est d'abord connu pour son action comme ministre de l'enseignement laïque
fonderont la « République des Jules ». Il y a aussi Adolphe Crémieux et surtout Léon Gambetta, superbe orateur de 32 ans.
Les Parisiens envahissent bientôt le Palais-Bourbon et exigent l'instauration de la République. Les députés craignent d'être débordés par l'insurrection. Jules Favre leur suggère alors de proclamer eux-mêmes la République à l'Hôtel de ville de Paris, comme aux plus beaux jours de la Révolution de 1789 ou des journées de février 1948.
Pour séduire et rassurer la foule, Jules Ferry a l'idée de constituer un gouvernement composé de députés républicains de Paris. Léon Gambetta et Jules Favre proclament la République au milieu d'une liesse générale quelque peu surréaliste en regard de la situation militaire du pays.
Beaucoup de Parisiens croient naïvement que la déchéance de l'empereur et l'avènement de « Marianne » rendront les Prussiens plus accommodants. Certains imaginent aussi un sursaut général comme aux temps héroïques de Valmy. La résistance de l'armée de Bazaine à Metz leur donne quelques motifs d'espérer.
Deux semaines après la défaite de Sedan, la capture de Napoléon III et la proclamation de la III ème République, les armées prussiennes atteignent Paris. Le siège de la capitale débute le 19 septembre 1870.
Le même jour, Jules Favre, vice-président du Gouvernement de la Défense nationale et ministre des Affaires étrangères, gagne le château de Ferrières-en-Brie, près de Brie, où le chancelier Bismarck a installé son quartier général. Les deux hommes vont s'entretenir en secret pendant deux jours et le chancelier va faire comprendre à son interlocuteur que la paix devra se payer de la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine à l'Allemagne. Ne se résignant pas à cette issue, le gouvernement provisoire va donc relancer la guerre...
Près de deux millions d'habitants se voient pris au piège, bien que défendus par 150 000 soldats réguliers sous le commandement du général Louis Trochu et environ deux cents mille gardes nationaux. Ces derniers n'ont, il est vrai, aucune valeur combattive faute d'entraînement. Ils représentent à peu près toute la population masculine en âge de combattre, se voient remettre une modeste solde de 1,50 franc par jour. Elle ne compense pas, pour beaucoup d'artisans et de commerçants la perte de leur revenu du fait de l'interruption de nombre d'activités.
Le 7 octobre, le fougueux Gambetta, ministre de l'Intérieur, quitte Paris à bord d'un ballon. Sitôt à Tours, il organise l'armée de la Loire en vue de secourir la capitale et de mener une « guerre à outrance ». Son initiative recueille quelques éphémères succès mais elle inquiète les populations rurales qui rêvent surtout du retour à la paix. Les troupes hâtivement rassemblées par Gambetta vont être sans trop de difficultés battues par les Prussiens.
Pendant ce temps, à Paris, les combattants ne veulent pas rester inactifs. 300 francs-tireurs occupent sans coup férir le village du Bourget, au nord de la capitale. Mais les Allemands lancent une furieuse riposte le 30 octobre et, faute de renforts, les francs-tireurs doivent capituler.
Les Parisiens, déjà éprouvés par un siège impitoyable et un hiver qui s'annonce des plus rigoureux, apprennent la nouvelle en même temps que la reddition honteuse de l'armée de Bazaine, à Metz, le 27 octobre. Ils ressentent avec rage cette trahison et leur impuissance à desserrer l'étau prussien.
Le 31 octobre, des gardes nationaux investissent l'Hôtel de Ville où siègent quelques membres du gouvernement de la Défense nationale aux cris de
« À bas Trochu ! Pas d'armistice ! Guerre à outrance ! »
Monté sur une table, le jeune savant et révolutionnaire Gustave Flourens (32 ans) appelle même à la création d'un nouveau gouvernement. Des clubs et des comités révolutionnaires commencent à se former dans la ville et d'aucuns évoquent
« La Patrie en danger », manière de rééditer la Grande Révolution 80 ans après...
Le calme revient mais les difficultés n'en finissent pas de croître.
Les Parisiens se voient contraints d'envoyer à la boucherie les animaux du Jardin des Plantes ou même de manger des rats, vendus au prix de deux francs-or pièce...