"Partant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus nous apprend à être davantage humain, ainsi nous pouvons mieux réagir dans notre vie. Ce cri qui dérange le silence et le repos est insupportable pour les apôtres ! L’humanité est remise devant ses responsabilités. Nous nous détournons vite des cris qui nous rappellent notre propre cri que nous n’aimons pas regarder. Ecouter la Parole de Dieu nous aide à développer une connaissance de Jésus plus intérieure, pour mieux comprendre sa manière de vivre. Ces cris résonnent au plus profond des entrailles de miséricorde de Jésus. Dieu veut notre bonheur, il veux nous rendre heureux. C’est ce bonheur que cherche cette femme qui a compris Jésus ! Connaissant la bonté de Jésus et son accueil du don de Dieu, elle cherche une manifestation de bonté de Dieu pour sa fille. Alors elle crie de plus belle : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Elle voudrait que Jésus prenne soin d’elle et de sa fille.
"Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus s’est retiré vers la région de Tyr et de Sidon pour apprendre à ses disciples le repos dans la mission. Dans ce vide extérieur, se révèle ce qui tient bon dans nos vies. Regarder Jésus nous donne d’envisager notre vie à sa suite. La rencontre entre Jésus et cette femme syro-phénicienne est une rencontre unique qui mobilise chacun dans cette situation. Jésus vit tourné vers le Père, recevant tout de lui dans le quotidien. Jésus reçoit de lui toute sa vie, son existence. Il accueille ce qui vient, il prenait du repos, il est disponible à ce qui advient. Cette femme sait qu’elle n’est pas une enfant d’Israël, qu’elle n’a aucun droit, mais elle crie dans une confiance totale ! Cet Évangile nous manifeste la tendresse et l’obéissance de Jésus. Il est envoyé au Peuple d’Israël. C’est l’Amour manifesté à ce peuple qui dit à tous les peuples la tendresse de Dieu pour eux. Jésus accomplit sa Mission de Sauveur du monde.
"Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.
Jésus a reçu la mission d’annoncer aux gens de son peuple la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Il est sur son chemin, en dialogue avec le Père, cherchant à nouer de vraies et justes relations avec les autres, laissant surgir la liberté de l’autre. Jésus rencontre cette femme dans un vrai dialogue. Il lui permet de s’exprimer et de dire combien la guérison de sa fille lui tient à cœur. Elle se tient dans l’essentiel de l’être humain, sa foi est grande. Elle est située humainement, pleinement ouverte à l’autre, respectueuse et reconnaissante. Devant la foi de cette femme, Jésus est attendri. La fille de l’étrangère est guérie. Jésus accomplit le miracle de la guérison de sa fille, il lui donne ainsi d’être à la table de la miséricorde de Dieu, comme l’enfant du Père. Jésus désire nous rencontrer nous aussi, nous donner d’être pleinement pour réaliser avec lui notre appel. Nous sommes les invités du Père au festin des noces de l’Agneau, Jésus est le Pain des enfants de Dieu. Que nous en ayons le pouvoir grâce à notre foi. Quelle beauté, quelle dignité que celle des enfants de Dieu pour porter des fruits d’Amour et de compassion par toute notre vie.
(?-v. 1171)