Soyons prêt a accueillir notre Seigneur, nous ignorons le jour et l'heure de son retour, sans cesse prions
27 Août 2020
Rédigé par mim-nanou75.over-blog.com et publié depuis
Overblog
ÉVANGILE
« Tenez-vous prêts » (Mt 24, 42-51)
Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra. Alléluia.(cf. Mt 24, 42a.44)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Veillez,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien :
si le maître de maison avait su
à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Que dire du serviteur fidèle et sensé
à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison,
pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Amen, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde”,
et s’il se met à frapper ses compagnons,
s’il mange et boit avec les ivrognes,
alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des hypocrites ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
PAROLES DU SAINT PÈRE
Veiller signifie comprendre ce qu’il se passe dans mon cœur, signifie m’arrêter un peu pour examiner ma vie. Suis-je chrétien? Est-ce que j’éduque plus ou moins bien mes enfants? Ma vie est-elle chrétienne ou mondaine? Et comment puis-je comprendre cela? C’est la même recette que celle de Paul: regarder le Christ crucifié. La mondanité se comprend seulement là où elle est, et elle est détruite devant la croix du Seigneur. Et c’est cela, le but du Crucifix qui est devant nous: ce n’est pas un ornement; c’est vraiment celui qui nous sauve de ces enchainements, de ces séductions qui conduisent à la mondanité. (Sainte Marthe, 13 octobre 2017)
Soudaineté de la mort
Justement Jésus, dans une expression extraordinaire, dans sa puissante simplicité, nous demande d'être des hommes libres, des hommes debout.“Veillez plutôt, priant en tout temps afin d'être en état d'échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l'homme”
Méditation de l'Evangile du jeudi 27 août
“Or, prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos coeurs ne s'appesantissent dans la crapule et l'ivrognerie et les préoccupations de la vie, et que ce jour-là ne fonde sur vous à l'improviste, comme un piège ; car il atteindra tous ceux qui se trouveront sur la face de toute la terre”
La liberté chrétienne exige de nous une attention et une lutte continuelles. En particulier, dans une civilisation de bien-être comme la nôtre, l'effort est encore plus nécessaire.
Mais justement Jésus, dans une expression extraordinaire, dans sa puissante simplicité, nous demande d'être des hommes libres, des hommes debout.
“Veillez plutôt, priant en tout temps afin d'être en état d'échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l'homme”
Autant Jésus juge inutile de nous donner le jour et l'heure de la fin du monde,“De ce jour et de cette heure, personne ne sait rien”, autant Il juge important de nous mettre face à face avec notre propre mort, celle qui règlera toute notre vie. Il faut donc être prêt et bien savoir qu'elle nous prendra sans nous avertir.
“Or, prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos coeurs ne s'appesantissent dans la crapule et l'ivrognerie et les préoccupations de la vie”
Il est si facile de se laisser-aller et de s'étourdir dans l'alcool et une vie de plaisir sans frein.
Mais Jésus nous avertit, la mort agira comme le lacet du chasseur : avec la même brutalité, elle nous précipitera dans l'autre vie. Et pour tous, elle revêtira cette soudaineté. On ne s'habitue pas à la mort, car elle ne repasse pas.
“Prenez garde que ce jour-là ne fonde sur vous à l'improviste, comme un lacet de chasseur, car il atteindra tous ceux qui se trouveront sur la face de toute la terre”
Père Gabriel
Saint Théodore le Studite (759-826)
moine à Constantinople
Catéchèse 16 (Les Grandes Catéchèses, coll. Spiritualité orientale n° 79, trad. F. de Montleau, éd. Bellefontaine, 2002, p. 226-229 ; rev.)
Soyons alerte !
Soyez attentifs à mes paroles et prêtez l’oreille à mes humbles discours ; à vous tous, je crie, tous, je vous exhorte : « Élevez-vous vers Dieu, défaites-vous de vos attachements aux passions ! » Voici ce que vous crie le prophète : « Venez, montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob » (Is 2,3), celle de l’impassibilité, et contemplons avec les yeux de notre intellect la joie qui nous est réservée par les promesses célestes
Mes enfants bien-aimés, ramassez votre ardeur, prenez des ailes de feu comme les colombes, selon ce qu’il est écrit, envolez-vous (cf. Ps 54,7), et passez dans les rangs de droite (cf. Mt 25,33), ceux de la vertu. Accueillez joie, désir spirituel et passionné de Dieu. Goutez la très grande douceur (cf. Ap 10,9-10) de son amour et, par lui, considérant toutes choses comme secondaires, foulez aux pieds vaine gloire, désir de la chair et colère farouche ! (…)
Retroussons nos tuniques, soyons alertes, ayons le regard perçant, le vol rapide pour ce voyage qui nous mène de la terre au ciel ! Les voyageurs, certes, peuvent avoir à souffrir. Et cela vous arrive aussi : comme vous le voyez, en effet, vous peinez dans de durs travaux, vous vous fatiguez, vous travaillez la terre à en perdre le souffle, vous répandez votre sueur, vous êtes à bout de forces, affamés, assoiffés, l’un peine à labourer, l’autre à travailler la vigne, un autre à presser l’huile, ou encore à cuisiner, à bâtir, à faire le pain ou à s’occuper du cellier, bref chacun à leur place. Tous s’avancent sur la route de Dieu, ils approchent de la grande cité, et par la mort ils auront accès à l’indicible joie des biens que Dieu réserve à tous ceux qui l’auront aimé. (…)
Puissions-nous être jugés dignes du royaume du Christ lui-même, notre Dieu, à qui appartiennent la gloire et la puissance avec le Père et le Saint-Esprit , maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Homélie du Père Gilbert
Jésus s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
« Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi, qu’une grande foule. »
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme."Sainte Monique que nous fêtons aujourd’hui, est une femme dont la supplication évoque celle de la femme cachée, affligée de l’Evangile. Cette femme pleure, elle ne dit rien ! Dans sa souffrance, elle est devenue muette. Elle est d’une grande beauté qui conduit au silence. C’est dans ce silence que le Seigneur Jésus la rejoint. Jésus n’attend pas d’être appelé pour consoler les affligés, ceux qui souffrent. Il avance dans la relation avec son peuple, et à travers elle se manifeste quelque chose de son être. Personne n’a parlé à Jésus de la peine de cette veuve qui portait son seul enfant au tombeau. Il vient là où il y a beaucoup de peine, de tristesse et de pleurs. A Naïm, Jésus s’ouvre à cette situation limite, il éprouve de la pitié pour cette femme, elle n’est pas loin de la situation que Marie, sa propre mère, va devoir vivre. Ainsi, Jésus nous enseigne à être proche de ceux qui sont tristes, pleurant car ils ont perdu un enfant, un parent, un ami ou une personne qu’ils ont beaucoup aimée. L’amour véritable est la raison pour laquelle Jésus est allé à la ville de Nain avec ses disciples.
"En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. »Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère."Cette rencontre a déjà une saveur de Pentecôte. Jésus ne laisse pas s’effondrer dans un sentiment d’impuissance et d’abandon cette femme écrasée par la perte de son unique fils. Il est présent à sa vie, il est ouvert à ce qui lui advient. Il la console et la réconforte dans sa grande peine. La première chose qu’il demande à cette mère, c’est de ne pas pleurer. Elle ne doit pas se laisser submerger ni se laisser enfoncer dans la détresse, le néant, le vide : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Le mort est rendu à la vie. C’est le signe que la mort peut être traversée, dépassée. C’est le grand signe de la Résurrection qui doit advenir. Jésus devra passer par la mort pour nous en libérer. Marie sa mère connaîtra l’épreuve de cette traversée pour nous aider à porter la nôtre. Avec l’aide de l’Esprit Saint, nous devons refuser la peur et demeurer en Jésus qui bénit nos chemins. Cette Parole éclaire la fête de sainte Monique qui a fait de sa vie une offrande agréable à Dieu pour son fils Augustin. Elle a été exaucée.
"La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins."Ce fils unique relevé d’entre les morts est l’annonce de la résurrection de Jésus. Jésus accomplit sa mission de Sauveur dans la fragilité humaine. La puissance de son être divin donne à la fragilité humaine de manifester le rayonnement de son Amour infini. La tendresse humaine renouvelle en nous la valeur de la vie. La puissance, la beauté d’une vie de compassion se déroule ainsi dans le Seigneur Jésus. Jésus a touché le cercueil du jeune homme de sa main pour indiquer que la puissance de vie rendue à ce jeune homme est communiquée par le corps. Cette femme veuve, mère d’un fils unique, est l’icône de la Vierge Marie. Dans nos épreuves, nous avons besoin de ce reflet d’amour pour nous rapprocher de Dieu. La prière pour les morts est une belle preuve que l’amour est plus fort que la mort. L’Esprit Saint vit dans l’âme humaine, et sa présence emplit le corps humain. L’Évangile nous appelle à être remplis de compassion pour les affligés.
Nous demandons la grâce de la prière d’intercession à l’exemple de Marie qui gardait tout dans son cœur.
moine à Constantinople