21 Octobre 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
Sainte Céline
Vierge consacrée (†530)
Fête locale
Céline, admirant la vertu de sainte Geneviève, de passage à Meaux où elle habitait, lui demanda de prendre l'habit des vierges. Son fiancé, furieux, voulut s'opposer à ce projet. Geneviève et Céline, dit-on, se réfugièrent dans l'église dont le baptistère se referma miraculeusement sur elles et Céline put garder toute sa vie la virginité et se dévouer aux bonnes œuvres. Sainte Geneviève ne manqua pas de guérir une de ses servantes malade et qui depuis deux ans ne pouvait plus marcher.
Si l’on ignore la date de la mort de sainte Céline, on peut situer sa rencontre avec sainte Geneviève entre 465 et 480. Elle fut ensevelie près de Meaux. Un prieuré bénédictin élevé sur son tombeau dura jusqu'à la Révolution où ses reliques, apportées à la cathédrale de Meaux, furent mélangées avec celles d'autres saints et enfouies dans le cimetière.
Ses reliques sont encore dans la cathédrale de Meaux et son culte est resté localisé dans le diocèse de Meaux. Il est possible qu'elle ait été vénérée ailleurs (à Troyes), mais on l'a confondue avec la mère de saint Remi, vénérée le même jour, bien que l'une soit vierge et l'autre veuve.
Né à Rome en 1786, Gaspard entend l’appel du Seigneur dès l’enfance. Comme prêtre il évangélise les pauvres, refuse d’obéir à Napoléon, convertit les maçons et les brigands qui infestent l’Etat pontifical. En 1815 il fonde les branches masculine et féminine des Missionnaires du Très Précieux Sang.
La famille romaine, noble mais déchue, de Bufalo se réjouit le 6 janvier 1786 à cause de la naissance d’un fils qui est baptisé, avec pour prénom Gaspard, en l’honneur de la fête de l’Epiphanie, où on célèbre Gaspard, Balthasar et Melchior. Depuis son enfance, adonné à la prière et à la pénitence, Gaspard fréquente le Collège Romain alors confié au clergé séculier, à la suite de la suppression de la Compagnie de Jésus. Du moment où son père est cependant cuisinier au Palais Altieri, en face de l’église du Jésus, Gaspard apprend à connaître et à vénérer saint François Xavier, auquel il attribue une guérison miraculeuse obtenue dans sa jeunesse.
En 1798 Gaspard prend la soutane et commence à s’occuper spirituellement et matériellement des besogneux de Rome. Il se fait remarque, en particulier, pour son engagement pour la catéchèse qu’il organise au patronage de l’église de Notre Dame des Pleurs , et se dévoue en particulier à expliquer la doctrine aux «charretiers» qui depuis la campagne portent le foin au Marché des Vaches, nom du Forum Romain à son époque. Il prépare aussi un groupe de jeunes choisis pour les former à la catéchèse et il les envoie à s’occuper des pauvres, en faisant renaître en fait l’œuvre de sainte Galla. En 1808, finalement, il est ordonné prêtre et intensifie son apostolat auprès des classes populaires en transformant, entre autre, la petite église de Sainte Marie in Pincis, près de la Roche Tarpéienne, en un centre fleurissant de piété.
A l’époque de Gaspard, Rome et l’Etat pontifical sont occupés par les troupes napoléoniennes. Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809 la situation se précipite et le Pape Pie VII est fait prisonnier et déporté. En même temps Napoléon impose aux évêques et curés de la ville de jurer un serment de fidélité au nouveau régime. Le 13 juin 1810 le serment est imposé aussi au Père Gaspard, qui cependant, refuse en faisant la fameuse déclaration: «Je ne dois pas, je ne peux pas, je ne veux pas». A ce point, il est fait prisonnier et envoyé en exil. Il purgera sa peine dans les prisons de Piacence, puis à Bologne, Imola et enfin à Ravenne, en tout quatre ans. Il retournera à Rome seulement en 1814.
En 1815, Gaspard fonde une nouvelle congrégation appelée Missionnaires du Très Précieux Sang. C’est la dévotion qu’il sent la plus proche, étroitement liée à celle du Sacré Cœur de Jésus, et en devient l’apôtre le plus ardent. Seulement le sang versé par le Christ pour la rédemption des hommes, en effet, est l’instrument pour la conversion des pécheurs. Pie VII se rend compte de son zèle et confie à sa congrégation la tâche de ré-évangéliser et restaurer la foi dans les territoires de l’Etat pontifical. En pratique il lui demande d’aller là où personne ne veut aller.
Principalement ce sont deux plaies qui affligent Rome que Gaspard et ses missionnaires doivent affronter: la maçonnerie et le brigandage. Contre les sociétés secrètes, considérées comme foyers d’un dangereux laïcisme athée, ses dons de prédicateur atteignent des sommets impensés et parviennent à des résultats inespérés: il réussit à ramener sur le droit chemin des loges entières, et à faire ainsi venir à la lumière un problème caché, au point de mériter le surnom de «marteau contre les sectes». Son action se révèle aussi efficace contre les brigands: en mission sur la route entre Rome et Naples, armé seulement d’un crucifix et de la miséricorde évangélique, Gaspard parle avec eux, leur explique le sacrifice du sang que Jésus a versé pour le salut de toute l’humanité. Ainsi, petit à petit, il réussit là où personne avant lui n’avait réussi: rendre la ville plus sûre.
En 1834, grâce à la collaboration avec Marie de Matthias, qu’il avait rencontré à 17 ans en la faisant découvrir sa vocation, Gaspard fonde la branche féminise de la congrégation: les Sœurs adoratrices du Très Précieux Sang du Christ, qui, aujourd’hui, ont des missions dans le monde entier, surtout en Inde et en Tanzanie. Trois ans plus tard, il meurt. Il sera canonisé par Pie XII en 1954. Evoquant sa mémoire devant le chapitre général de la congrégation, en septembre 2001, saint Jean Paul II déclara: «Confiant dans le fait que la demande du Pape était un ordre du Christ, votre fondateur n’hésita pas à obéir même si le résultat fut tel que beaucoup l’accusèrent d’être trop innovateur . En jetant ses filets dans les eaux profondes et tourmentées il fit une pêche surprenante».
La prière au Sang de Jésus de
Gaspard del Bufalo:
«O sang précieux de mon Seigneur, que je te bénisse éternellement.
O amour de mon Seigneur couvert de plaies!
Combien sommes-nous loin de nous conformer à ta vie.
O Sang de Jésus-Christ, baume de nos âmes, source de miséricorde, fais que ma langue, imprégnée de sang dans la célébration quotidienne de la Messe, te bénisse maintenant et toujours.
O Seigneur, qui ne t’aimerait pas?
Qui ne brûlerait pas d’amour pour toi?
Tes plaies , ton sang, les épines, la croix, le divin sang en particulier, versé jusqu’à la dernière goutte, avec quelle voix éloquente crie à mon pauvre cœur!
Car tu as agonisé et es mort pour moi pour me sauver, je donnerai même, s’il le faut, ma vie, pour qu’elle parvienne à la bienheureuse possession du ciel.
O Jésus tu t’es fait rédemption pour moi.
De ton côté ouvert, arche de salut, foyer de charité, sortirent du sang et de l’eau, signe des sacrements et de la tendresse de ton amour, O Christ, qui nous as aimés et lavés de ton sang».
Sainte Laura Montoya Upegui
Vierge et fondatrice des :
« Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne »
En 1914, soutenue par Mgr Maximiliano Crespo, évêque de Santa Fe de Antioquia, elle fonda une famille religieuse :
« Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne », une œuvre religieuse qui rompait avec les modèles traditionnels et qu'elle dirigea avec beaucoup d'énergie.
Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser « l'Œuvre des Indios », un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique.
Avec cinq de ses disciples et sa mère Doloritas Upegui, elle forma le groupe des « Missionnaires catéchistes des Indios » qui, le 5 mai, quitta Medellin pour Dabeiba en s'ouvrant une route dans la forêt. Malgré l'incompréhension et le mépris de certains responsables civils et religieux de l'époque, elle accomplit son travail d'évangélisation dans la pauvreté et au contact de la culture autochtone.
Après une vie de service, elle mourut à Medellin le 21 octobre 1949. À sa mort, sa Congrégation comptait 90 Maisons, dans trois pays, et 467 religieuses. Elles œuvrent à présent dans 19 pays en Amérique, en Afrique et en Europe.
Elle a été béatifiée, à Rome, le 25 avril 2004, avec cinq autres Serviteurs de Dieu : le prêtre August Czartoryski; trois religieuses : María Guadalupe García Zavala, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Laura Montoya Upegui a été canonisée le 12 mai 2013, par le pape François, sur la place Saint-Pierre de Rome, devenant, de ce fait, la première sainte colombienne.
Splendide fille d’un roi Breton du IV siècle, Ursule accepte d’épouser un roi païen avec comme pacte qu’il se convertisse au christianisme. Alors elle part pour Cologne avec 11 vierges, devenues 11 mile par erreur de transcription, mais la rencontre avec les Huns d’Attila cause leur martyre.
D'après la légende Sainte Ursule serait née au IVème siècle.
Elle épousa un prince païen pour obtenir sa conversion.
Elle fut tuée par les Huns à Cologne avec ses compagnes au retour d'un pèlerinage à Rome.
Dans l'Eglise Sainte Ursule de Cologne, on découvrit une
inscription latine gravée sur une pierre datant du Vème siècle, évoquant le massacre de nombreux martyres et vierges qui ne pouvaient être honorées par l'Eglise en raison de leur anonymat, qui sera à l'origine de la légende.
Le nombre des vierges martyres, fixé à onze mille au Xème siècle, est probablement le fait d'une lecture erronée d'une abréviation en chiffre romain " XIMV" (onze Martyres et Vierges).
Elle est la sainte Protectrice des écoliers et des jeunes filles. Son prénom vient du latin qui signifie " qui est forte".