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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Bonne fête aux Géraud et aux très Saintes âmes du 13 octobre

SAINT DU JOUR
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Date 13 octobre

Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.

Saint Géraud d'Aurillac
Fondateur de l'abbaye d'Aurillac
(850-909)

Fils du baron d'Aurillac, et étant de constitution très fragile, peu croyaient qu'il puisse marcher dans les traces de son père. Pourtant il en guérit, apprit les armes et succéda à son père, à la mort de celui-ci.

Se tournant vers Dieu, il se fit d'abord pèlerin à Rome.

À son retour en Auvergne, il fonda, dans sa ville natale, un monastère où il souhaitait se retirer dans la prière. Convaincu par son conseiller Saint Gausbert de rester dans le monde, il chercha à devenir un exemple vivant pour le peuple. Considérant chacun comme un frère, il affranchissait deux fois plus de serfs chaque année que les seigneurs voisins. Il ne buvait jamais avant les jugements pour rendre des avis équitables et aimait à pardonner. L'on raconte cet épisode : ayant appris que son bailli avait condamné à mort deux malfaiteurs, il les envoya chercher des lianes dans la forêt et leur ordonna de les rapporter pour se faire pendre. Ils ne revinrent jamais, de plus il n'y avait pas de liane dans la forêt.

Devenu aveugle avant ses 50 ans, il supporta son mal en patience, à l'admiration de tous. Il mourut, dit-on, en « odeur de sainteté ».

Il est le patron de la Haute-Auvergne. Saint Odon de Cluny nous a laissé la vie de saint Géraud.

13 Octobre
  
Saint Édouard III

Roi d'Angleterre
(1002-1066)

Saint Édouard III
Saint Édouard IIIO.D.M. pinxit

A la suite de grands troubles qui désolaient l'Angleterre, le prince Édouard passa trente-cinq ans de sa vie en exil. Nous avons peu de détails sur cette période de son histoire. Doué d'un caractère doux, ami de la solitude, il se tenait de longues heures au pied des autels, assistait aux offices divins et aimait beaucoup à s'entretenir avec les religieux. Cependant toute l'Angleterre priait pour obtenir enfin la paix avec un prince légitime. Dieu apparut à un pieux évêque et lui montra, dans une vision, Édouard sacré roi par saint Pierre: "Voilà, lui dit-il, celui qui sera roi par ma faveur; il sera chéri du Ciel, agréable aux hommes, terrible à ses ennemis, aimable à ses sujets, très utile à l'Église de Dieu."

A peine établi sur le trône, Édouard s'appliqua à développer dans son âme toutes les vertus d'un prince vraiment chrétien. Délivré, par l'aide de Dieu, de tous les ennemis du dedans et du dehors, Édouard voulut accomplir le voeu qu'il avait fait d'aller à Rome vénérer le tombeau du Prince des Apôtres; mais il dut céder aux instances de ses sujets, qui avaient besoin de sa présence. Le Pape le délia de son voeu; le roi, en revanche, fit construire une belle église en l'honneur de saint Pierre.

Édouard est célèbre par son désintéressement et par sa charité envers les pauvres. A trois reprises différentes, il vit un des officiers de sa maison mettre la main aux trésors royaux; la troisième fois, il se contenta de lui dire: "Prenez bien garde qu'on ne vous y surprenne!" Le trésorier du palais se plaignant au roi de ces vols, celui-ci, comme s'il n'eût rien su, lui dit: "Pourquoi vous plaindre? Celui qui a pris cet argent en avait sans doute plus besoin que nous."

Édouard avait promis de ne jamais refuser l'aumône demandée au nom de Jean l'Évangéliste; un jour, un pauvre lui ayant tendu la main au nom de cet Apôtre, le roi, dépourvu d'argent, retira de sa main un riche anneau et le lui donna, pour ne pas le faire attendre. Une autre fois, à la demande d'un pauvre infirme tout perclus, il le prit sur ses épaules et le porta à l'église Saint-Pierre, où il fut guéri. Saint Jean l'Évangéliste se montra un jour à deux pèlerins anglais qui se mettaient en voyage pour les Lieux Saints; il leur remit un anneau en leur disant: "Portez cet anneau au roi; c'est lui qui me l'a donné un jour que je lui demandais l'aumône en habit de pèlerin; dites-lui que, dans six mois, je le visiterai et le mènerai avec moi à la suite de l'Agneau sans tache." Édouard mourut, en effet, six mois après.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 05 janvier. Localement, le jour de la mémoire  est le 13 octobre, date à laquelle son corps fut transféré dans le tombeau prévu pour lui (1163).

À la suite de grands troubles qui désolaient l'Angleterre, le prince Édouard passa trente-cinq ans de sa vie en exil. Nous avons peu de détails sur cette période de son histoire. Doué d'un caractère doux, ami de la solitude, il se tenait de longues heures au pied des autels, assistait aux offices divins et aimait beaucoup à s'entretenir avec les religieux. Cependant toute l'Angleterre priait pour obtenir enfin la paix avec un prince légitime. Dieu apparut à un pieux évêque et lui montra, dans une vision, Édouard sacré roi par saint Pierre : « Voilà, lui dit-Il,

 celui qui sera roi par ma faveur ; il sera chéri du Ciel, agréable aux hommes, terrible à ses ennemis, aimable à ses sujets, très utile à l'Église de Dieu. »

À peine établi sur le trône, Édouard s'appliqua à développer dans son âme toutes les vertus d'un prince vraiment chrétien. Délivré, par l'aide de Dieu, de tous les ennemis du dedans et du dehors, Édouard voulut accomplir le vœu qu'il avait fait d'aller à Rome vénérer le tombeau du prince des apôtres; mais il dut céder aux instances de ses sujets, qui avaient besoin de sa présence. Le pape le délia de son vœu ; le roi, en revanche, fit construire une belle église en l'honneur de saint Pierre.

Édouard est célèbre par son désintéressement et par sa charité envers les pauvres. À trois reprises différentes, il vit un des officiers de sa maison mettre la main aux trésors royaux ; la troisième fois, il se contenta de lui dire :

« Prenez bien garde qu'on ne vous y surprenne ! » Le trésorier du palais se plaignant au roi de ces vols, celui-ci, comme s'il n'eût rien su, lui dit :

« Pourquoi vous plaindre? Celui qui a pris cet argent en avait sans doute plus besoin que nous. »

Édouard avait promis de ne jamais refuser l'aumône demandée au nom de Jean l'Évangéliste ; un jour, un pauvre lui ayant tendu la main au nom de cet apôtre, le roi, dépourvu d'argent, retira de sa main un riche anneau et le lui donna, pour ne pas le faire attendre. Une autre fois, à la demande d'un pauvre infirme tout perclus, il le prit sur ses épaules et le porta à l'église Saint-Pierre, où il fut guéri. Saint Jean l'Évangéliste se montra un jour à deux pèlerins anglais qui se mettaient en voyage pour les lieux saints ; il leur remit un anneau en leur disant :

« Portez cet anneau au roi ; c'est lui qui me l'a donné un jour que je lui demandais l'aumône en habit de pèlerin ; dites-lui que, dans six mois, je le visiterai et le mènerai avec moi à la suite de l'Agneau sans tache. »

Édouard meurt le 05 janvier 1066, en effet, six mois après.

ST THÉOPHILE, ÉVÊQUE

D’ANTIOCHE

En 169 il devient le 6° évêque successeur de l’apôtre Pierre. D’origine païenne il s’était converti au christianisme en en observant les coutumes et en lisant la Bible. Auteur de nombreuses œuvres contre les hérésies de l’époque, en défense de la doctrine de la foi et commentaire des Ecritures.  

Histoire de sa vie.

 

I. Théophile, successeur d’Éras dans la chaire épiscopale d’Antioche, et le sixième évêque de cette ville depuis l’apôtre saint Pierre, fut d’abord engagé dans les erreurs du paganisme. Incrédule à toutes les vérités de notre foi, il avait surtout le plus grand éloignement pour le dogme de la résurrection des morts. Mais depuis qu’il se fut appliqué à considérer les preuves de la Divinité manifestées dans la nature ; qu’il eut connu les écrits des prophètes, et remarqué comment l’esprit de Dieu leur avait fait prédire tant d’événements concourant au même but, et arrivés longtemps après, il ne put s’empêcher de croire ce qu’il voyait prouvé si clairement : il obéit à Dieu, abjura toutes ses erreurs, et confessa hautement qu’il était Chrétien. Éras étant mort, Théophile fut choisi pour être le sixième évêque d’Antioche ; cette élection eut lieu la huitième année de Marc-Aurèle, de Jésus-Christ 168. Saint Jérôme le compte tantôt pour le septième, tantôt pour le sixième des évêques de cette ville, selon qu’il y comprend ou qu’il en exclut saint Pierre.

 

Ses écrits contre les hérétiques.

 

II. Les hérétiques causaient en ce temps-là de grands troubles dans l’Église, s’efforçant d’étouffer, par l’ivraie de leurs erreurs, la semence sainte de la doctrine des apôtres. Mais les saints pasteurs veillaient sans cesse, toujours occupés à arracher cette ivraie du champ de l’Église ; tantôt ils avertissaient les fidèles d’y prendre garde, tantôt ils attaquaient ouvertement les hérétiques, soit en les réduisant au silence dans des disputes particulières, soit en réfutant leurs erreurs par des écrits publics. Théophile se signala dans cette guerre par un livre qu’il composa contre Marcion, que l’on voyait encore du temps d’Eusèbe et de saint Jérôme, mais qui n’est pas venu jusqu’à nous, non plus que celui qu’il avait écrit contre l’hérésie d’Hermogène. Il employait plusieurs fois dans cet ouvrage l’autorité de l’Apocalypse de saint Jean.

 

Les livres à Autolyque écrits vers l’an 181.

 

III. Ses trois livres à Autolyque ont eu un sort plus heureux et subsistent encore aujourd’hui : Théophile les composa à diverses reprises, et ce n’est que peu de temps avant sa mort, vers l’an 181, qu’il parvînt à les achever. Autolyque, à qui il les dédia, était païen, mais très-habile dans les sciences, et si curieux d’apprendre, qu’il passait les nuits à lire. Le premier de ces livres paraît être le résultat d’une conférence qu’ils avaient eue ensemble ; le second est écrit d’une manière toute différente du premier ; et le troisième en forme de lettre, mais tous traitent des principes de la religion. Quelques savants ont douté que Théophile d’Antioche en fût auteur, et ont cru qu’ils étaient d’un autre Théophile, qui écrivait sous la persécution de Sévère. La raison qu’ils en donnent, c’est 1° qu’il est fait mention dans ce livre d’un ouvrage de Chrysore, où l’on trouvait une liste des empereurs, depuis Jules-César, jusqu’à la mort de Marc-Aurèle, arrivée en 180 ; 2° que Théophile y représente les Chrétiens comme étant persécutés. Or, selon ces critiques, Théophile d’Antioche, étant mort la première année de Commode, n’a pu voir un ouvrage qui faisait mention de la mort de Marc-Aurèle, prédécesseur de Commode ; d’ailleurs, l’Église ayant joui d’une paix assez tranquille sous Commode, il ne paraît pas naturel de placer en ce temps-là des ouvrages qui parlent des persécutions ouvertes contre les Chrétiens. Mais on ne voit pas ce qui empêche que Chrysore, affranchi de Marc-Aurèle, ait rendu ses écrits publics aussitôt après la mort de ce prince ; et qu’étant venus à la connaissance de Théophile d’Antioche, celui-ci les ait cités l’année d’après, c’est-à-dire en 181. Quant à la paix dont l’Église jouit sous le règne de Commode, elle ne fut pas si générale ni si constante qu’on ne fît mourir des Chrétiens pour cause de religion, et par arrêt du sénat même ; comme il paraît par le martyre de saint Apollonius, sénateur romain, mis à mort vers l’an 186 de Jésus-Christ, de Commode 6 et 7. Cet empereur ne fut pas d’abord favorable aux Chrétiens, et on voit qu’Arrius Antonius, qui était proconsul d’Asie dans les premières années de son règne, les persécutait avec beaucoup de cruauté.

 

Doctrine des trois livres à Autolyque.

 

IV. Il faut donc s’en tenir au sentiment d’Eusèbe et de saint Jérôme, qui attribuent à Théophile d’Antioche les trois livres à Autolyque. Dans le premier livre, Théophile répond à la question qu’Autolyque lui avait faite touchant le vrai Dieu, et dit : « qu’il n’y a que ceux qui ont le cœur entièrement purifié qui puissent connaître la nature de Dieu. » Toutefois, pour lui en donner quelque idée, il fait l’énumération de ses principaux attributs, et ajoute : « que comme l’âme de l’homme est invisible, et qu’elle ne se fait connaître que par les mouvements du corps, » ainsi nous ne pouvons connaître Dieu de nos yeux, mais par sa providence et par ses œuvres. Celui qui voit un vaisseau voguer en mer, et entrer dans le port, ne doute pas qu’il n’y ait au dedans un pilote qui le gouverne. Qui peut donc douter qu’il n’y ait un Dieu qui gouverne l’univers, quoique nous ne le voyions pas des yeux du corps ? Il ajoute : « que dans l’autre vie nous conviendrons même malgré nous de l’existence du vrai Dieu, qui ressuscitera nos corps, et leur accordera aussi bien qu’à nos âmes l’immortalité. » Il montre ensuite la fausseté des dieux du paganisme, qui, avant qu’on leur eût décerné les honneurs divins, n’ont été que des hommes abandonnés à toutes sortes de crimes, de vils animaux, tels qu’étaient la plupart des dieux adorés par les Égyptiens. « L’empereur, poursuit-il, est plus digne d’honneur que tous ces dieux ; mais il ne faut pas l’adorer. Ce culte n’est dû qu’au vrai Dieu, qui a établi l’empereur même, non pour être adoré, mais pour rendre la justice. » Il reprend Autolyque du mépris qu’il témoignait pour le nom de Chrétien, qui n’enferme rien que de bon et d’agréable dans sa signification, puisqu’il ne nous est donné qu’à cause de l’huile sainte dont nous recevons l’onction au baptême. Puis il lui prouve que c’est à tort qu’il nie la résurrection des morts, sous le spécieux prétexte qu’on ne peut lui faire voir un homme ressuscité, lui qui ne faisait point de difficulté de croire qu’Hercule et Esculape, l’un dévoré par les flammes, l’autre frappé de la foudre, étaient revenus d’entre les morts. Mais, pour lui rendre cette vérité plus sensible, apporte l’exemple de plusieurs sortes de résurrections que nous voyons tous les jours dans la nature ; et il l’exhorte, pour mieux se convaincre de ce dogme, à lire avec soin les écritures des prophètes, où il trouvera le chemin de la vie, et le moyen d’éviter la rigueur des jugements de Dieu dont tous les incrédules sont menacés.

V. Théophile emploie le commencement de son second livre à montrer, par les histoires mêmes des païens, l’absurdité du culte des faux dieux, l’ignorance des philosophes et des poëtes sur la nature de la Divinité, et les contradictions dans lesquelles ils sont tombés touchant l’origine du monde et la Providence qui le gouverne. Il avoue néanmoins que quelques-uns d’entre eux ont eu des notions assez justes sur l’unité de Dieu et sur le jugement qu’il doit exercer envers les hommes ; mais il fait voir que les prophètes, de qui ils avaient emprunté ce qu’ils ont écrit de raisonnable à ce sujet, sont beaucoup plus dignes de foi. C’est sur le témoignage de ces hommes divins qu’il rapporte l’histoire de la création du monde, qu’il explique par des allégories morales. En parlant du septième jour, il remarque que toutes les nations s’accordaient à le nommer ainsi, et à l’honorer particulièrement. Par les îles désertes environnées de rochers, et funestes aux vaisseaux qui ont le malheur d’y aborder, il entend les hérétiques dont les erreurs causent la ruine de tous ceux qui embrassent leur parti, les traitant comme les pirates traitent ceux qu’ils ont surpris. Au lieu que les Églises catholiques ressemblent à des îles fécondes et à des ports assurés, qui servent de retraite à ceux qui fuient les tempêtes du monde, et qui cherchent à se garantir de la colère du Seigneur. Dans les trois jours qui ont précédé la création des astres, il trouve la figure de la Trinité, de Dieu, de son Verbe et de sa sagesse, entendant, par la sagesse, le Saint-Esprit qui la donne. Il dit encore : « que la vertu que Dieu donna à l’eau de produire des animaux vivants figurait le baptême, par lequel les pécheurs devaient recevoir le pardon de leurs fautes. » Ces paroles, « faisons l’homme à notre image, » ne peuvent, selon lui, s’entendre que du Verbe et du Saint-Esprit, et il croit que Dieu n’avait créé l’homme ni mortel, ni immortel, laissant tout à la disposition du libre arbitre avec lequel il était créé. De l’histoire de la création, il passe à ce qui est arrivé aux descendants d’Adam, avant et après le déluge, et marque les premiers rois des Égyptiens, des Chaldéens et des Assyriens.

VI. Un des articles sur lequel Théophile insista le plus dans le troisième livre est l’antiquité des livres sacrés, auxquels les païens donnaient une origine récente. Il montre fort au long, et par le témoignage même des auteurs profanes, que Moïse vivait près de mille ans avant la guerre de Troie ; et que les autres prophètes qui ont écrit depuis ce législateur des Juifs devaient passer pour anciens en comparaison des historiens et des poëtes païens, puisque Zacharie, le dernier des prophètes, prophétisait sous le règne de Darius, dans le même temps que fleurissaient Solon, Hérodote, Thucydide, Xénophon, et les autres écrivains grecs qui passent pour les premiers de tous. Entre les auteurs profanes dont il rapporte les autorités, il cite Manéthon l’Égyptien, qu’il accuse de blasphème, pour avoir dit que les Hébreux, et Moïse lui-même, avaient été chassés d’Égypte parce qu’ils étaient infectés de lèpre ; ensuite il donne une chronologie suivie depuis Adam jusqu’au règne de Marc-Aurèle, qu’il dit avoir été de dix-neuf ans et dix jours, et compte en tout cinq mille six cent quatre-vingt-quinze ans depuis la création du monde jusqu’à la mort de ce prince. Théophile réfuta aussi dans ce livre ce que l’on disait des Chrétiens, qu’ils mangeaient de la chair humaine, et que dans leurs assemblées ils se souillaient par des incestes et autres crimes de ce genre. Pour faire honte aux païens de pareilles accusations, il leur montre d’abord que les plus célèbres d’entre eux s’étaient fait honneur de ce qu’ils reprochaient aux Chrétiens ; que du temps de Zénon, de Diogène et de Cléanthe, c’était la coutume que les enfants mangeassent la chair même de leur père ; que Cambyse, au rapport d’Hérodote, tua les enfants d’Arpagus, et en mangea après les avoir fait cuire ; que chez les Indiens l’usage est que les enfants mangent leur père ; que Platon, à l’exemple de Jupiter et des législateurs de Crète, établit la communauté des femmes ; qu’Épicure conseilla les incestes. Puis il leur expose la doctrine des Chrétiens, qui, loin de se plonger dans des crimes honteux et abominables, et de manger de la chair humaine, ne veulent pas même assister aux spectacles, de crainte d’y souiller leurs yeux ou leurs oreilles, en voyant représenter, ou en entendant chanter ces mêmes crimes, qu’on les accusait de commettre dans leurs assemblées. « Ils s’exercent, dit-il, à la continence ; ils gardent l’unité du mariage ; ils embrassent la chasteté ; ils travaillent à déraciner le péché ; ils étudient la justice et vivent selon la loi de Dieu. »

 

Autres écrits de Théophile.

 

VII. Outre les traités que Théophile avait composés contre Marcion et contre Hermogène, il en avait encore écrit plusieurs autres qui sont perdus. Eusèbe ni saint Jérôme ne les spécifient point, ils se contentent de dire qu’on les voyait de leur temps, et que la plupart étaient des instructions ou de petits traités pour l’édification de l’Église. Mais Théophile nous apprend lui-même qu’il avait fait un ouvrage où il s’était expliqué sur la nature du démon et ses prérogatives avant sa chute ; un autre qui contenait les généalogies des patriarches, et un troisième, où il avait décrit fort au long tous les crimes des dieux du paganisme.

 

Écrits supposés à Théophile.

 

VIII. Saint Jérôme dit qu’il avait lu des Commentaires sur l’Évangile et sur les Proverbes de Salomon, qui portaient le nom de Théophile, mais qu’il n’y trouvait ni l’élégance, ni le style des autres ouvrages de ce saint. Il les cite cependant comme étant de Théophile, dans ses Commentaires sur saint Mathieu, et il en rapporte un fragment dans une de ses lettres ; de sorte que nous ne savons ce qu’il pensait à ce sujet. Le passage qu’il cite se trouve dans de petits commentaires latins sur les quatre Évangiles, au second tome de la Bibliothèque des Pères ; d’où plusieurs critiques ont inféré que ce sont ceux-là mêmes que ce Père avait lus sous le nom de Théophile d’Antioche. Mais il est visible qu’ils se sont trompés, et que ces petits commentaires sur les Évangiles n’ont été faits que longtemps après saint Théophile, et après saint Jérôme lui-même ; car on y trouve plusieurs passages tirés mot à mot des écrits de saint Cyprien, de saint Jérôme et de saint Ambroise. L’auteur y parle des moines, et décrit leur manière de vivre. Il fait encore certaines remarques qui prouvent qu’il était latin ; par exemple, que le nom de cité tire son origine de citoyen ; qu’il n’y a que quatre lettres dans le mot Apen ; ce qu’aucun auteur grec n’avait dit, puisque Apen, dans la langue grecque, est composé de six lettres. D’ailleurs, ces commentaires ne méritent point d’être attribués à un homme d’un mérite aussi distingué qu’était saint Théophile. Ce n’est qu’une espèce de compilation et de recueil informe d’explications de différents commentaires, où l’auteur a apporté peu d’exactitude. Le passage même de Théophile cité par saint Jérôme n’y est pas à sa place ; on n’y garde non plus aucun ordre dans l’explication des évangiles, et quelquefois, après avoir donné l’interprétation d’un verset de saint Mathieu, on passe à un autre de saint Jean, ou de quelqu’autre évangéliste, qui n’ont ensemble aucune liaison. Il y a même quelques chapitres qui y sont expliqués, sans garder aucune suite dans les versets ; ensorte que l’auteur commence par les derniers, puis revient aux premiers. On peut ajouter qu’il parle si clairement, et avec tant de précision des deux natures en Jésus-Christ, qu’il paraît n’avoir écrit que depuis l’hérésie d’Eutychés.

 

Concorde des Évangiles attribuée à saint Théophile.

 

IX. Saint Jérôme dit encore que Théophile avait rédigé en un corps les paroles des quatre évangélistes, c’est-à-dire, qu’il avait fait une concordance de l’Évangile, et que par cet ouvrage il nous avait laissé un monument de son génie. Mais nous n’avons rien de semblable sous le nom de Théophile, et on doute si saint Jérôme n’a pas attribué à saint Théophile ce qui est dit de Tatien.

 

Jugement de ses écrits. Ce qu’ils contiennent de remarquable.

 

X. Le peu qui nous reste des ouvrages de saint Théophile nous doit faire regretter ceux qui ne sont pas venus jusqu’à nous. Le style en est élégant, poli et varié ; le tour des pensées vif et agréable ; les raisonnements justes et pressants ; et ils sont remplis de recherches très curieuses sur les diverses opinions touchant les sentiments des poëtes et des philosophes concernant leurs fausses divinités, et on ne peut douter que Théophile n’ait excellé dans la connaissance de l’antiquité profane. Il aimait aussi les allégories ; il n’y a presque rien de littéral dans les explications qu’il a données de l’ouvrage des six jours. Ses sentiments sur la religion sont très-orthodoxes, même sur la génération du Verbe, qu’il reconnaît coéternel à son Père. Il ne laisse pas de donner encore le nom de génération à cette progression, par laquelle le Verbe s’est manifesté au dehors, lorsque le Père a produit par lui toutes les créatures. En quoi saint Théophile a suivi le style des anciens théologiens. On remarque qu’avant lui personne ne s’était encore servi du terme de Trinité pour marquer la distinction des personnes divines. Il parle avantageusement du salut d’Adam, qu’il dit avoir été honoré du don de prophétie. Il reconnaît l’inspiration des livres saints, tant de l’ancien que du nouveau Testament, l’autorité des sibylles, et dit que de son temps on voyait encore les débris de l’arche sur les montagnes d’Arménie ; que l’on nommait églises les lieux où les Chrétiens tenaient leurs assemblées ; et que les démons qu’on chassait des corps des possédés se reconnaissaient auteurs de ce que les poëtes avaient dit dans leurs écrits.

 

Éditions de ses œuvres.

 

XI. Les livres de saint Théophile à Autolyque furent imprimés en grec à Zurich en 1546 (in-folio), avec les écrits de Tatien et de quelques autres, par les soins de Conrad Gesner, sur un manuscrit que Jean de Frise avait eu à Venise ; et en latin au même endroit et la même année, de la traduction de Conrad Clauser, et non de Conrad Gesner, comme l’a dit le D. Nourri, page 506 de son Apparat. C’est cette version qu’on a suivie dans les bibliothèques des Pères de Paris en 1575, 1589, 1609 et 1644 ; de Cologne en 1618, et de Lyon en 1677 ; dans les Orthodoxographes imprimés en grec et en latin à Bâle en 1555 (in-folio) ; dans l’édition de saint Justin à Paris, 1615 et 1636 ; à Cologne, en 1686, 1624 (in-folio), avec les notes de Fronton-le-Duc. La dernière et la plus correcte de toutes les éditions des livres à Autolyque est celle d’Oxford de 1684 (in-12). Fellus en a corrigé le texte en plusieurs endroits, après l’avoir revu sur un ancien manuscrit grec.

BBx 522 martyrs de la guerre d’Espagne
† entre 1936 et 1939

Commémoration commune : le 13 octobre (jour de la béatification)
Commémoration individuelle ou par groupe : jour du martyre (« dies natalis ») 

Quand nous parlons des martyrs espagnols des années 1930, nous les appelons par erreur « les martyrs de la guerre civile ». Ce n’est pas le cas, car les premiers martyrs nous les trouvons en octobre 1934, au cours de la révolution des Asturies (neuf d'entre eux furent canonisés par St Jean-Paul II en 1999). Il manquait, alors, près de deux ans au début de la guerre civile, avec laquelle ces témoins n’avaient rien à voir.
Dans ces années terribles beaucoup de membres du clergé et de consacrés furent assassinés simplement parce qu’ils appartenaient à l’Église ; et le martyre des hommes et des femmes de l’Action  Catholique et d’autres mouvements ecclésiaux était de même nature. Mais aucun d’eux ne fut impliqué dans des luttes politiques ou idéologiques.
Il est attesté que la persécution a commencé bien avant la guerre civile et qu’elle n’était pas la conséquence d’une prise de position de l’Église qui, seulement à partir de juillet 1937, appuya ouvertement une des parties en conflit parce l’autre avait cessé d’exister et on continuait de tuer les ecclésiastiques et les catholiques pratiquants.

Le dimanche 13 octobre 2013, le cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la congrégation pour les causes des saints, a béatifié cinq cent vingt-deux nouveaux martyrs au cours d'une messe célébrée à Tarragone en Catalogne. Une cérémonie exceptionnelle à laquelle ont participé de très nombreux prêtres, religieux et religieuses, des familles des martyrs et près de 25.000 personnes.

Parmi ces martyrs figurent trois évêques, 97 prêtres, 3 séminaristes, 412 consacrés et 7 laïcs provenant de différents diocèses espagnols. Ils ont été tués pour la plupart entre 1936 et 1939 par les forces républicaines. Sept d'entre eux étaient étrangers: trois Français, un Cubain, un Colombien, un Philippin et un Portugais... « Louons le Seigneur pour leurs courageux témoignages, et par leur intercession, supplions-le de libérer le monde de toute violence » a dit le pape François à l'issue de l'angélus ; il a également enregistré un message vidéo qui a été retransmis au cours de la cérémonie espagnole dans lequel il demande aux nouveaux martyrs d’intercéder pour que nous ne soyons pas des chrétiens « sans substance », eux qui étaient des chrétiens « jusqu’au bout ».

Liste des 522 martyrs selon les 33 causes de béatification (en bleu entre parenthèses) et par nom ou groupe avec en tête (par ordre alphabétique) le premier membre du groupe. 

(09) Alberto María Marco y Alemán et 8 compagnons o.carm. ; Agustín María García Tribaldos et 15 Frères des Écoles chrétiennes.
(25) Andrés de Palazuelo (Miguel Francisco González González) et 31 compagnons o.f.m. cap…
(05) Antonio (Miguel) Faúndez López, prêtre o.f.m. et 3 compagnons.
(29) Aurelia (Clementina) Arambarri Fuente et 3 compagnes, religieuses.
(02) Carmelo María (Críspulo Moyano Linares) et 9 compagnons o.c.d..
(28) Crisanto (Casimiro González García) et 65 compagnons, Maristes ; deux laïcs : Ramón Emiliano Hortelano GómezJulián Aguilar Martín.
(31) Fortunato Velasco Tobar et 13 compagnons, Lazaristes.
(15) Hermenegildo de la Asunción (Hermenegildo Iza y Aregita) et 5 compagnons de l’Ordre de la très sainte Trinité.

(13) Jaime Puig Mirosa et 18 compagnons de la Congrégation des fils de la Sainte famille et  Sebastián Lorens Telarroja, laïc.

(24) Joaquín Jovaní Marín et 14 compagnons prêtres ouvriers diocésains.
(33) José Guardiet Pujol, prêtre du diocèse de Barcelone.
(18) José Javier Gorosterratzu et 5 compagnons, Rédemptoristes.
(03) José María Ruiz Cano, prêtre et 15 compagnons de la Congrégation Fils du cœur Immaculé de la B.V.M…
(23) José Máximo Moro Briz et 4 compagnons, prêtres du diocèse d’Ávila.
(04) José Nadal Guiu et José Jordán Blecua, prêtres du diocèse de Lleida.
(07) Josefa Martínez Pérez et 11 compagnes (Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul) et une laïque, Dolores Broseta Bonet.
(27) Juan de Jesús (Juan Vilaregut Ferrer) et 3 compagnons de l’Ordre des Carmes déchaussés et Pablo Segalá Solé, prêtre du diocèse d’Urgell.
(11) Juan Huguet Cardona, prêtre du diocèse de  Minorca.
(22) Manuel Basulto Jimenez, évêque du diocèse de Jaén et 5 compagnons : Félix Pérez Portela, Francisco Solís Pedrajas, Francisco López Navarrete (prêtres), Manuel Aranda Espejo (seminariste) et José María Poyatos Ruiz, jeune laïc.
(14) Manuel Borrás Ferré, évêque auxiliaire de Tarragona, Agapito Modesto (Modesto Pamplona Falguera), religieux lazariste, et 145 compagnons.
(17) Manuel de la Sagrada Família (Manuel Sanz Domínguez), moine.
(32) María Asumpta (Juliana González Trujillano) et 2 compagnes, religieuses.
(20) María de Montserrat (Josefa Pilar García y Solanas) et 8 compagnes, religieuses et Lucrecia García y Solanas (laïque, sœur de María de Montserrat).
(08) Mariano Alcalà Pérez et 18 compagnons, Mercédaires.
(30) Mauricio (Alejandro Iñiguez de Heredia Alzola) et 23 compagnons de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu.
(26) Mauro (Abel Ángel Palazuelos Maruri) et 17 compagnons, bénédictins.
(21) Melchora de la Adoración Cortés Bueno et 14 compagnes, Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.
(10) Orencio Luis (Antonio Solá Garringa) et 18 compagnons, Lasalliens ; José Gorostazu Labayen (laïc) et Antonio Mateo Salamero (prêtre diocésain).
(12) Raimundo Joaquín Castaño et José María González Solís, prêtres o.p…
(19) Ricardo Gil Barcelón (prêtre) et Antonio Arrué Peiró (postulant).
(06) Salvio Huix Miralpeix, évêque de Lleida, Oratorien.
(01) Teófilo Fernández de Legaria Goñi, SS.CC. et 4 compagnons.
(16) Victoria de Jesús
 (Francisca Valverde Gonzalez), religieuse.

Fête des Saintes âmes du Jour
Bienheureux 522 martyrs de la guerre d'Espagne  martyrisés entre 1936 et 1939 (XXe siècle)
Bienheureuse Alexandrine-Marie da Costa  (✝ 1955)
Vénérable Augustin John Ukken  prêtre de rite syro-malabar et fondateur (✝ 1956)
Saint Benjamin  ermite de la laure des grottes de Kiev (XIVe siècle)
Saint Carpos  (IIIe siècle)
Saint Carpus  disciple de saint Paul (Ier siècle)
Sainte Chélidoine  ermite (✝ 1152)
Sainte Chryssie  martyre bulgare (✝ 1795)
Saint Comgan  abbé en Ecosse (VIIe siècle)
Saint Ebbon  Evêque de Sens (✝ 743)
Saints Fauste, Janvier et Martial  Martyrs à Cordoue en Espagne (IIIe siècle)
Saint Florent de Thessalonique  martyr du IIIe ou IVe siècle (date ?)
Bienheureux Gérard  fondateur de l'Ordre de Malte (✝ 1120)
Vénérable Isabel Lete Landa  religieuse espagnole (✝ 1941)
Saint Léobon  ermite en Limousin (VIe siècle)
Saint Louvent  prêtre martyr (✝ v. 584)
Vénérable Madeleine Delbrêl  laïque (✝ 1964)
Bienheureuse Madeleine Panattieri  tertiaire de Saint Dominique (✝ 1503)
Saint Nicétas  (IXe siècle)
Bienheureux Pierre-Adrien Toulorge  prêtre - martyr de la Révolution française (✝ 1793)
Saint Réginbald  évêque de Spire, Allemagne (✝ 1039)
Saint Simpert  évêque (✝ 807)
Saint Théophile d'Antioche  évêque d'Antioche au IIe siècle (✝ 181)
Saint Venant  Abbé de Saint Martin de Tours (Ve siècle)
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