16 Novembre 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
Marguerite naît en 1045 à Mecseknadasd, en Hongrie, où son père Edouard, héritier au trône d’Edmond II d’Angleterre était exilé après que le roi de Danemark Canut s’était emparé du royaume. Les origines de sa mère sont incertaines. Marguerite est la deuxième de trois enfants. Elle est petite lorsque, après la mort de Canut, son père décide de rentrer en Angleterre. Edouard meurt peu après et l’arrivée du normand Guillaume le Conquérant pousse Agathe à chercher refuge ailleurs avec ses enfants. Elle se réfugie en Ecosse, à la cour de Malcom III, accueillant, courtois et généreux. Veuf et père d’un fils, ce dernier tombe amoureux de la belle et intelligente Marguerite, éduquée aux bonnes manières et à la foi catholique. Il en demande la main. Nous sommes en 1070 et à l’âge de vingt-quatre ans Marguerite devient reine d’Ecosse.
La résidence de Malcom et de Marguerite est le château d‘Edimbourg, où la vie de cour est meublée de pieux exercices et de prières quotidiennes. Huit enfants égayent le couple royal: six garçons et deux filles. Gentile, patiente, douce et affectueuse, Marguerite est une femme parfaite. Mère prévenante, amoureuse de son mari, elle le soutient dans les difficultés quotidiennes, l’implique dans ses pratiques religieuses, le conseille dans les affaires politiques et administratives. C’est à elle qu’on doit l’introduction en Ecosse du système feudal sur le modèle anglais et l’idée d’un parlemente, alors que les portes du château sont ouvertes pour accueillir, aider et assister les pauvres et les malades; la souveraine fait construire pour eux des hospices et des auberges.
Avec Marguerite les cultes des Eglises locales sont uniformisés et rendus plus conformes à ceux de l’Eglise de Rome. La reine dispose que soit respecté le jeûne du Carême, que Pâques soit célébrée le même jour; elle recommande la confession fréquente et l’abstention du travail le dimanche, diffuse l’éducation religieuse et encourage la construction d’églises, monastères, chapelles et écoles. Grâce à elle les moines bénédictins fondent des monastères en Ecosse, les anciennes abbayes retrouvent leur splendeur et sont construits des abris pour les pèlerins. Dans l’intimité du château Marguerite se consacre à la broderie des ornements liturgiques, occupe son mari avec des lectures spirituelles et décore des livres.
Fragile de santé, Marguerite tombe malade en 1093, alors que son mari et son fils aîné doivent prendre les armes contre Guillaume le Roux qui envahit l’Ecosse. Tous les deux sont tués le 13 novembre, dans la bataille d’Alnwick. La prière de la reine après avoir appris la nouvelle de la mort de son mari est bien connue. Ses paroles sont recueillies par le moine Théodoric Turgot , prieur du monastère de Durham, puis archevêque de S.Andrew’s, ainsi que confesseur, père spirituel et biographe de Marguerite: «Dieu Tout Puissant, je te rends grâce de m’avoir envoyé une si grande affliction en ces derniers moments de ma vie. Avec ta miséricorde, j’espère qu’elle servira à me purifier de mes péchés». Marguerite meurt le 16 novembre dans le château d’Edimbourg. Elle est canonisée en 1250 par Innocent IV pour son exemple de vie, sa fidélité à l’Eglise et sa charité envers le prochain. La plus ancienne église qui lui est dédiée est la chapelle du château d’Edimbourg.
Un des apôtres du Christ, martyr (Ier siècle)
Dates de Fête
1 - 21 septembre, Fête
2 - 16 novembre, Fête pour les églises d'Orient
Saint Matthieu, est un personnage juif lié à la Galilée qui apparaît pour la première fois dans les Évangiles synoptiques, où il est appelé soit Matthieu, soit Lévi. Il y est décrit comme un publicain percepteur d'impôts, que Jésus appelle pour devenir un de ses douze apôtres.
LA VIE DE L’APÔTRE SAINT MATTHIEU -
Saint Matthieu eut deux noms, Matthieu et Lévi. Matthieu veut dire don hâtif, ou bien donneur de conseil. Ou Matthieu vient de magnus, grand, et Theos, Dieu, comme si on disait grand à Dieu, ou bien de main et de Theos, main de Dieu. En effet, il fut un don hâtif, puisque sa conversion fut prompte. Il donna des conseils par ses prédications salutaires. II fut grand devant Dieu par la perfection de sa vie, et il fut la main dont Dieu se servit pour écrire son Évangile. Lévi veut dire, enlevé, mis, ajouté, apposé. Il fut enlevé à son bureau d'impôts, mis au nombre des Apôtres, ajouté à la société des Évangélistes, et apposé au catalogue des martyrs.
Saint Matthieu, Apôtre, prêchait en Éthiopie dans une ville nommée Nadaber, où il trouva deux mages Zaroïs et Arphaxus qui ensorcelaient les hommes par de tels artifices que tous ceux qu'ils voulaient paraissaient avoir perdu la santé et l’usage de leurs membres. Ce qui enfla tellement leur orgueil qu'ils se faisaient adorer comme des dieux par les hommes.
L'Apôtre Matthieu étant entré dans cette ville où il reçut l’hospitalité de l’eunuque de la reine de Candace baptisé par Philippe (Actes VIII), découvrait si adroitement les prestiges de ces mages qu'il changeait en bien le mal qu'ils faisaient aux hommes. Or, l’eunuque ayant demandé à saint Matthieu comment il se faisait qu'il parlât et comprit tant de langages différents ; Matthieu lui exposa qu'après la descente du Saint-Esprit, il s'était trouvé posséder la science de toutes les langues, afin que comme ceux qui avaient essayé par orgueil d'élever une tour jusqu'au ciel s'étaient vus forcés d'interrompre leurs travaux par la confusion des langues, de même les Apôtres, par la connaissance de tous les idiomes, construisirent, non plus avec des pierres mais avec des vertus, une tour au moyen de laquelle tous ceux qui croiraient pussent monter au Ciel.
Alors quelqu'un vint annoncer l’arrivée des deux mages accompagnés de dragons qui, en vomissant un feu de soufre par la gueule et par les naseaux, tuaient tous les hommes. L'Apôtre, se munissant du Signe de la Croix, alla avec assurance vers eux. Les dragons ne l’eurent pas plutôt aperçu qu'ils vinrent à l’instant s'endormir à ses pieds.
Alors saint Matthieu dit aux mages : « Où donc est votre art ? Éveillez-les, si vous pouvez, quant à moi, si je n'avais prié le Seigneur, j’aurais de suite tourné contre vous ce que vous aviez en pensée de me faire. » Or, comme le peuple s'était rassemblé, Matthieu commanda de par le Nom de JÉSUS-CHRIST aux dragons de s'éloigner, et ils s'en allèrent de suite sans nuire à personne. Ensuite, saint Matthieu commença à adresser un grand discours au peuple sur la gloire du paradis terrestre, avançant qu'il était plus élevé que toutes les montagnes, et voisin du ciel, qu'il n'y avait là ni épines ni ronces, que les lys ni les roses ne s'y flétrissaient, que la vieillesse n'y existait pas, mais que les hommes y restaient constamment jeunes, que les concerts des anges s'y faisaient entendre, et que, quand on appelait les oiseaux, ils obéissaient tout de suite.
Il ajouta que l’homme avait été chassé de ce paradis terrestre, mais que par la Naissance de JÉSUS-CHRIST, il avait été rappelé au Paradis du Ciel. Pendant qu'il parlait au peuple, tout à coup s'éleva un grand tumulte, car l’on pleurait la mort du fils du roi. Comme les magiciens ne pouvaient le ressusciter, ils persuadaient le roi qu'il avait été enlevé en la compagnie des dieux et qu'il fallait en conséquence lui élever une statue et un temple.
Mais l’eunuque, cité plus haut, fit garder les magiciens et manda l’Apôtre qui, après avoir fait une prière, ressuscita à l’instant le jeune homme. Alors le roi, qui se nommait Égippus, ayant vu cela, envoya publier dans toutes ses provinces : « Venez voir un Dieu caché sous les traits d'un homme. » On vint donc avec des couronnes d'or et différentes victimes dans l’intention d'offrir des sacrifices à Matthieu, mais celui-ci les en empêcha en disant : « Ô hommes, que faites-vous ? Je ne suis pas un Dieu, je suis seulement le serviteur de N.-S. JÉSUS-CHRIST » Alors, avec l’argent et l’or qu'ils avaient apportés avec eux, ces gens bâtirent, par l’ordre de l’Apôtre, une grande église qu'ils terminèrent en trente jours, et dans laquelle saint Matthieu siégea trente-trois ans ; il convertit l’Égypte toute entière ; le roi Egippus, avec sa femme et tout le peuple, se fit baptiser. Iphigénie, la fille du roi, qui avait été consacrée à Dieu, fut mise à la tête de plus de deux cents vierges.
Après quoi Hirtacus succéda au roi, il s'éprit d'Iphigénie et promit à l’Apôtre la moitié de son royaume s'il la faisait consentir à accepter sa main. L'Apôtre lui dit de venir le dimanche à l’église comme son prédécesseur pour entendre, en présence d'Iphigénie et des autres vierges, quels avantages procurent les mariages légitimes. Le roi s'empressa de venir avec joie, dans la pensée que l’Apôtre voudrait conseiller le mariage à Iphigénie. Quand les vierges et tout le peuple furent assemblés, saint Matthieu parla longtemps des avantages du mariage et mérita les éloges du roi qui croyait que l’Apôtre parlait ainsi afin d'engager la vierge à se marier. Ensuite, ayant demandé qu'on fit silence, il reprit son discours en disant « Puisque le mariage est une bonne chose, quand on en conserve inviolablement les promesses, sachez-le bien, vous qui êtes ici présents, que si un esclave avait la présomption d'enlever l’épouse du roi, non seulement il encourrait la colère du prince, mais il mériterait encore la mort, non parce qu'il serait convaincu de s'être marié, mais, parce qu'en prenant l’épouse de son seigneur, il aurait outragé son prince dans sa femme. Il en serait de même de vous, ô roi ; vous savez qu'Iphigénie est devenue l’épouse du Roi Éternel, et qu'elle est consacrée par le voile sacré, comment donc pourrez-vous prendre l’épouse de plus puissant que vous et vous unir à elle par le mariage ? »
Quand le roi eut entendu cela, il se retira furieux de colère. Mais l’Apôtre intrépide et constant exhorta tout le monde à la patience et à la constance, ensuite il bénit Iphigénie, qui, tremblante de peur, s'était jetée à genoux devant lui avec les autres vierges. Or, quand la messe solennelle fut achevée,
le roi envoya un bourreau qui tua Matthieu en prières debout devant l’Autel et les bras étendus vers le ciel. Le bourreau le frappa par derrière et en fit ainsi un martyr. À cette nouvelle, le peuple courut au palais du roi pour y mettre le feu, et ce fut à peine si les prêtres et les diacres purent le contenir, puis on célébra avec joie le martyre de l’Apôtre.
Or, comme le roi ne pouvait par aucun moyen faire changer Iphigénie de résolution, malgré les instances des dames qui lui furent envoyées, et celles des magiciens, il fit entourer sa demeure tout entière d'un feu immense afin de la brûler avec les autres vierges.
Mais l’Apôtre leur apparut, et il repoussa l’incendie de leur maison. Ce feu en jaillissant se jeta sur le palais du roi qu'il consuma en entier, le roi seul parvint avec peine à s'échapper avec son fils unique. Aussitôt après ce fils fut saisi par le démon, et courut au tombeau de l’Apôtre en confessant les crimes de son père, qui lui-même fut attaqué d'une lèpre affreuse, et, comme il ne put être guéri, il se tua de sa propre main en se perçant avec une épée. Alors le peuple établit roi le frère d'Iphigénie qui avait été baptisé par l’Apôtre. Il régna soixante-dix ans, et après s'être substitué son fils, il procura de l’accroissement au culte chrétien et remplit toute la province de l’Éthiopie d'églises en l’honneur de JÉSUS-CHRIST.
Pour Zaroës et Arphaxat, dès le jour où l’Apôtre ressuscita le fils du roi, ils s'enfuirent en Perse, mais saint Simon et saint Jude les y vainquirent.
Religieuse bénédictine de Helfta
(1256-1302)
Gertrude est la plus célèbre de plusieurs saintes qui portent le même nom, et c'est pour cela que d'anciens auteurs l'ont appelée Gertrude la Grande. On la mit, dès l'âge de cinq ans, chez les Bénédictines de Helfta. Elle y vint comme simple religieuse, sous la direction d'une abbesse du même nom qu'elle, dont la sœur était Ste Mechtilde d'Hackeborn, qui fut la maîtresse et l'amie de notre Ste Gertrude.
Gertrude apprit le latin dans sa jeunesse, elle avait aussi une connaissance peu commune de l'Écriture et de toutes les sciences qui ont la religion pour objet ; mais la prière et la contemplation furent toujours son principal exercice, et elle y consacrait la plus grande partie de son temps. Elle aimait particulièrement à méditer sur la Passion et sur l'Eucharistie.
Un jour qu'on chantait à l'église ces paroles : « J'ai vu le Seigneur face à face », elle vit une face divine d'une éclatante beauté, dont les yeux perçaient son cœur et remplirent son âme et son corps de délices inexprimables. Pendant la longue maladie de cinq mois dont elle devait mourir, elle ne donna pas le moindre signe d'impatience ou de tristesse ; sa joie, au contraire augmentait avec ses douleurs.
Le jour de sa mort étant venu (17 novembre 1301 ou 1302, à l’âge d’environ 46 ans), elle vit la Très Sainte Vierge descendre du ciel pour l'assister ; une de ses sœurs aperçut son âme allant droit au Cœur de Jésus, qui s'ouvrit pour la recevoir. Sainte Gertrude est une des grandes mystiques de l'Église. Le livre de ses révélations est demeuré célèbre.
Fêtes des Saintes âmes du Jour
Sainte Agnès d'Assise
Soeur de Sainte Claire d'Assise (✝ 1253)
Saints Augustin et Félicité
martyrs à Capoue (✝ v. 250)
Sainte Céronne
évangélisatrice du Perche (✝ 490)
Saint Domine
ermite en Corrèze (VIe siècle)
Saint Edmond
Archevêque de Cantorbéry (✝ 1240)
Bienheureux Edward Osbaldeston
prêtre et martyr en Angleterre (✝ 1584)
Saint Elpide
(IVe siècle)
Saint Emilion
Ermite près de Libourne (✝ v. 767)
Saint Eucher de Lyon
Evêque de Lyon (✝ v. 449)
Saint Fidence
(✝ 168)
Saint Fulvian d'Ethiopie
Prince (Ier siècle)
Sainte Gertrude de Helfta vierge moniale (✝ 1301)
Saint Hile de Seez
(IVe siècle)
Saint Joseph Moscati
Confesseur (✝ 1927)
Saints Léocade et Ludre
saints du Berry (IVe siècle)
Vénérable Marcelina de San José
religieuse vénézuélienne (✝ 1959)
Saint Namphase
ermite du Quercy (✝ 800)
Saint Oricle
et ses compagnons martyrs (✝ v. 430)
Saint Otmar
Abbé de Saint-Gall en Suisse (✝ 759)
Bienheureux Siméon
abbé du monastère de Cava en Campanie (✝ 1440)
Vénérable Véronique de la Passion
fondatrice du Carmel apostolique (✝ 1906